it's gonna be a long way to happy † E&C

Vegas ; j'aurai pu jouer le crooner, le fou, l'heureux, le populaire mais je n'en fis rien. Non, dès mon arrivée, je me montrais discret et je venais là, dans ce voyage organisé dans le seul but de réfléchir mais rien ne s'était passé comme prévu ; je n'avais pas su refuser et ne pas proposer à Charlie de dormir avec moi alors ça n'aidait pas à réfléchir de savoir qu'on serait ensemble dans une chambre, dans un lit mais c'était plus fort que moi et inconsciemment, je devais me l'avouer, j'en avais trop envie. Pourtant, ça ne m’empêcha pas de me faire discret malgré tout ce qui pourrait se passer vu les ragots sur moi, le salop de harvard, le briseur de cœur. Je rentrais directement dans la chambre attribuée, grimpant limite à pied la moitié des étages avant de me décider, de fatigue, à prendre l’ascenseur. J'ouvrais avec ma clé et tombais sur une merveilleuse chambre, immense. je traversais le petit couloir et put voir au loin une vue incroyablement belle ainsi que Charlie déjà arrivé avec ses affaires. Il était entrain de les ranger. On ne s'était pas encore vu ; oui, c'était étrange car on n'avait prévu de se mettre ensemble mais sans se voir au préalable à croire qu'on savait juste que le dialogue en face à face devait avoir lieu d'une manière ou d'une autre. Je souriais et lui adressa quelques mots : Salut ... j'suis content d'te voir ... La fin n'était qu'un murmure de plus.

Il semblait heureux de me voir mais sous la réserve et je ne pouvais que le comprendre. Il semblait commencer à cesser tout activité quand je lui parlais et me lança un simple Hé! je restais clairement choqué intérieurement mais j'avançais, décidé, à au moins réussir à parler plus meme si c'était pour s'engueuler et puis ça me faisait chier d'entendre si peu sa voix. Je m’avançais donc, me retrouvant plus proche, a quelques mètres. Je balbutiais lègèrement ; Tu ... tu vas bien ? Je caressais doucement son bras du bout de mes doigts puis je souriais timidement avant de reprendre : J'suis content qu'on arrive quand meme à se dire qu'on peut passer le séjour ensemble, meme en amis quoi .. Je rougissais.

A mes paroles, les yeux de mon ami-amoureux s’écarquillèrent. Je grimaçais comprenant qu'il n'aimait pas ça du tout et que mes paroles le vexaient quelque peu. Je me tordais limite les doigts face au stresse surtout que je sentais qu'il s’éloignait déjà de nouveau de moi. « Pourtant, tu sais que ce n'est pas ce que je veux. " En amis ". » Charlie s'éloignait promptement de moi pour retourner à son sac et le défaire, rangeant avec délicatesse ses affaires. je me contentais de l'admirer, triste et anxieux. Je savais pas comment m'y prendre, quoi faire. La discussion avec Torrey m'avait donné envie de tenter l'histoire mais j'avais trop peur de le blesser un jour et je pensais trop en ce moment que l'amour n'était pas pour moi, que j'étais un nul et que je gâchais toujours tout alors que devrais-je faire ? Je me grattais l'arrière de la tête, grimaçant toujours en le regardant, regardant son dos, son cou que j'aurai souhaité embrassé sur le champ, sa joue, le coin de sa bouche et je m'approchais de quelques pas, osant un peu plus déjà. Je m'approchais avec force et conviction. Je ne veux pas te blesser Charlie, je ne veux plus ! Un murmure, un simple murmure et un ton qui montait toute ma sincérité. J'avançais encore, me retrouvant très vite à ses cotés et je caressais son visage, son profil, juste cette joue tendue alors qu'il continuait à faire comme si de rien n'était au début et je repris d'une voix simple : Tes amis ont du te le dire, j'suis pas un mec bien et j'ai peur, peur de te faire mal ... Je fermais les yeux tentant de forcer l'eau qui montait à mes yeux à rebrousser chemin. Le contact de mes doigts avec sa peau me faisait frisonner et je rougissais un instant.

Je sentis que je pouvais le déstabiliser. Je sentais que c'était ce que je faisais en réalité; il était mal de notre proximité moi j'étais aussi bien que mal car je savais que c'était voué à l'échec mais dans ses mots, je sentais qu'il avait d'autres espoirs, que lui croyait à un futur pour nous ; moi, je me voyais finir seul et aigri à présent. Je ne voulais plus faire de mal aux gens aimés. « Emrys ! Je suis assez grand pour savoir si tu me fais mal ou pas. Si vraiment tu me faisais mal, je ne serais pas là en train de me battre pour faire avancer les choses ! » Il soupirait et crachait à moitié, décidément énervé par mes propos. Je voyais tout ses espoirs dans son ton, ça l'énervait vraiment et il y croyait. Péniblement, je fus mal encore et je me mis à sourire pour montrer quand meme que j'étais flatté et repris la parole : Ça me touche ... mais ça n'arrivera pas! On ne peut plus avancer, je refuse de te blesser et je suis né pour ça, j'te blesserai ! J'avais dit ça presque avec trop de violence et baissais le regard, stressé.

Oui, j'étais triste de devoir lui dire ça mais je ressentais les choses comme ça. C'était comme si j'avais trop peur pourtant on n'en avait parlé avec Torrey alors si j'écoutais mon cœur, je l'embrassais et on se la jouait Cendrillon et son prince qui vécurent heureux, eurent beaucoup d"enfant tout le tsoin tsoin ; non je pouvais pas parce que la peur me pétrifiait jusqu'à la moelle. Je ne savais plus quoi dire et restant près de lui, je me laissais tomber sur le lit, restant en position assise comme coincé. Il me demanda alors d'un air vexé si je savais ce qui le blessait le plus et je baissais le regard voyant dans la lueur qui habitait ses yeux que ça ne présageait rien de bon. Je ne répondais rien et me contenta d'attendre ses prochaines paroles qui furent sanglante, d'un ton presque colérique : « Depuis qu'on s'est séparé tu n'arrêtes pas de faire des sous-entendus, de me regarder avec tes yeux mielleux, de me toucher du bout des doigts, de me faire frissonner. Tu dis que tu tiens à moi, que tu aimes qu'on soit proche l'un de l'autre. Tu m'embrasses à Valinouët, tu laisses ta fiancée, mais tu OSES me dire qu'entre nous, ça ne peut pas AVANCER parce que tu as peur de me BLESSER ? (...) » Il était parti dans un monologue que j'aurais pu croire sans fin. Il m'en voulait et je détestais ça mais je faisais comme si de rien n'était. Je voulais cacher que j'allais mal par rapport à ça et que ça me touchait parce que lui montrait signifier dire oui à etre avec lui et prendre le risque de lui faire encore plus mal. Décidément énervé par moi meme, je repris simplement d'un ton neutre et décidé : Dans ces circonstances, je crois qu'aucun contact pourrait etre préférable ... j'suis désolé Charlie ! Je baissais le regard et me décalais pour mettre une grosse distance entre nous. Je te l'ai dit si déjà je te fais du mal alors ensemble, ce serait pire et je ne veux pas faire pire ...