Olympe et Esteban -> Happy new Year !

J'avais peur qu'après sa réponse un peu dure à ignorer il y ait un blanc dans la conversation, ou que je rougisse atrocement parce que je me sentais mal de lui faire du mal en lui rappelant un mauvais moment justement, mais il fit preuve d'un self control à toute épreuve, me souriant un peu pour me détendre, et j'arrivais à enchainer sur la raison de ma venue ici sans perdre mes moyens. C'est un Eliot donc. Il a de bons goûts. Cette remarque me tira un rire, et je répondis du tac au tac : " c'est un Jones, on a des bons goûts dans la famille. " Clairement en ce moment ce n'était pas la maison des Eliot qui m’obsédait mais plutôt un Eliot en particulier, mais en arrivant à Harvard j'avais failli intégrer les bleus au lieu des roses. Il me dit ensuite qu'il devait me parler, et j'acceptais puisque je n'avais rien de prévu, mais de toute façon j'aurais accepté même si il fallait que je sèche les cours, la moindre minute avec lui me faisait du bien, je n'allais pas gâcher ça. Bon bah viens, on va faire un tour. Je n'avais pas trop mon mot à dire pour le coup, mais je m'en fichais royalement, et je le suivis pour quitter la Eliot House derrière lui, marchant à ses côtés en silence jusqu'à un arbre proche du bâtiment, un vieux arbre centenaire immense, assez impressionnant. T'a pas froid? Je n'avais pas mon blouson, uniquement une veste, mais je n'avais aucune envie de rentrer puisqu'il avait l'air sérieux, alors je secouais la tête, en enfouissant à mon tour les mains dans mes poches, pour les garder bien chaudes. " Non, non c'est bon. " Je commençais à me poser des questions sur le sujet de notre future discussion il avait l'air très tendu, moins à l'aise que d'habitude, et je n'avais pas l'habitude de le voir ainsi, c'était plutôt moi à sa place d'habitude. Je t'ai dis qu'il fallait qu'on parle. Alors j'aimerais que tu m'écoutes vraiment attentivement et que tu me laisses finir jusqu'au bout, sinon j'arriverais jamais à reprendre. D'accord ? Si il voulait me rassurer, c'était pas gagné.. Je commençais à sérieusement avoir peur. Il voulait peut-être me dire qu'il était mieux qu'on ne se voit plus tout, que ma jalousie l'avait énervé, je sais pas, un truc du genre. " D'accord. "

(c) darkdreams/marine

Ca y est, il était temps. J'étais sur le point de déclarer à Olympe tout ce que je pensais, tout ce que j'avais sur le coeur depuis pas mal de temps. Il en avait fallut du temps pour me faire réagir et pour que je me bouge, mais qu'importe, je m'apprêtais à le faire et étrangement, ça m'angoissait. C'est pas moi de faire ce genre de déclaration, enfin c'est pas moi le mec qui est habitué à avoir des sentiments quoi. Et là, je crois bien en avoir. C'est assez déstabilisant ; cette fille est déstabilisante, c'est fou. Toujours calé contre le tronc du gigantesque arbre, les mains dans les poches de ma veste, je prenais une bouffée d'air. J'étais sur qu'elle me laisserait finir, qu'elle m'arrêterais pas en cours de route, puisqu'elle venait de me le dire. Me redressant pour ne pas être avachi contre l'arbre, je commençais, sans lâcher du regard Olympe. Tout à l'heure je t'ai dis que mon frère venait de me perdre sa femme.. tu peux pas savoir à quel point ça m'a touché. Dans un sens parce que je la connaissais très bien, c'était une femme adorable. Ensuite parce que j'ai vu mon frère dans un état pas possible, je l'avais jamais vu comme ça. C'est un des hommes que je respecte le plus pour son courage et tout ce qu'il fait, donc de le voir comme ça m'a fais très mal. Mais tu veux savoir aussi pourquoi tout ça m'a autant atteint aussi ? Parce que quand je pensais à la douleur de mon frère, je me disais "imagine, ça t'arrive à toi un jour Esteban, tu réagirais comment?" et dieu sait à quel point j'y est réfléchi à cette putain de question. Je marquais une pause, parler comme à coeur ouvert était compliqué mais à la fois si facile quand j'avais Olympe en face de moi. Et à chaque fois que je pensais à ça, je pensais à toi. Et tu sais ce que je m'disais ? J'me disais que si c'était à toi que cet accident était arrivé, je m'en serais voulu comme un dingue. Parce que j'aurais gâché tellement de choses; parce que je t'aurais pas dis tout ce que j'avais sur le coeur, tout ce que tu représentais pour moi. J'aurais jamais pensé m'attacher autant à toi au début. Au début, je voyais tout ça comme un jeu. Puis j'ai commencé à être jaloux sans comprendre, sans le contrôler. J'ai voulu te provoquer avec Faith.. tu vois? C'est pas le genre de chose qu'on fait juste comme ça. C'est qu'il y a quelque chose derrière. Et c'est peut être un peu tard mais j'me suis enfin rendu compte que tu étais rentrée dans ma vie sans que je le vois, que t'avais pris une place énorme dedans et que j'pouvais plus m'en passer. Et tu vois, ça me tue parce que je saurais même pas mettre de mots là dessus. Je m'étais rapproché d'elle au fur et à mesure de mes paroles, et je me trouvais à présent face à face avec elle. C'était dit. Et je n'avais pas failli, à aucun moment je n'avais baissé les yeux. C'était pour elle que j'avais dis ça, et personne d'autre.

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J'avais fait plein de supposition sur la raison pour laquelle il m'entrainait dehors, mais je ne m'attendais pas du tout à ça. Quand il commença à parler sur la mort de sa belle-soeur, j'ai cru qu'il allait m'annoncer un truc terrible, du genre qu'il voulait être plus proche de son frère pour le soutenir, et qu'il allait retourner vivre Buenos Aires, en laissant tomber ses études, et donc partir loin de moi ce qui ne me plaisait pas du tout comme idée, clairement. Mais si jamais c'était le cas, je n'avais rien à dire, nous étions deux adultes libres de leurs choix et indépendants, après tout. Mais finalement, non, il commença doucement en me disant qu'il s'était posé des questions, tout en s'avançant doucement vers moi, et je sentis des papillons s''éveiller dans mon frère en étant si proche de lui : mais encore plus lorsqu'il enchaina, là c'était tornade de papillon, la fête dans mon estomac carrément, j'aurais put m'envoler même sans ailes sur le coup. Je voyais très bien de quoi il parlait, pour Faith, puisque j'avais clairement voulu faire de même avec Elios, après avoir "rompu" officiellement notre couple, totalement faux, mais je voulais continuer à provoquer Esteban, et mon " ex" était d'ailleurs d'accord pour m'aider. Alors oui je voyais ce qu'il voulait dire, je comprenais ce qu'il avait ressenti, et j’hallucinais encore de l'entendre me dire ça. c'était bien Esteban qui se tenait devant moi, là, à me dire ça en face, sans fille à son bras pour que je rage comme une folle au point de ne pas dormir? J'avais même du mal à me reconnaitre moi-même devant lui, ravie de l'entendre me dire ça alors que j'avais toujours dit que les relations entre hommes et femmes c'était vraiment trop douloureux et trop de conneries pour y croire. Les yeux très légèrement humides, je battis des paupières pour cacher l'émotion qu'il avait réussit à faire naitre en moi, sortant mes mains des poches pour réajuster mes cheveux, avant de baisser les yeux un instant. " Je vois. " Je vois terriblement bien, je vois en 3D, je vois de toutes les couleurs possible là, en HD carrément. Je ne savais pas quoi dire de plus, je ne savais pas où me mettre tellement j'étais partagée entre l'envie de me jeter à son cou et aller pleurer de joie et d’appréhension dans un coin. Levant de nouveau les yeux dans les siens, je déglutis doucement. " Je ne veux plus te voir avec une autre fille, ça faisait trop mal.. " Je veux que tu sois miens Esteban, je veux plus passer une soirée pourrie parce que je t'aurais croisé avec une fille parfaite physiquement accrochée à ton bras.

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Ouah, je m'étais vraiment lâché là. J'crois même que je n'avais jamais dit ça à personne comme ça, sur le fait. C'est fou l'effet qu'elle avait sur moi, tout devenait tellement spontané. J'étais heureux de l'avoir dit, enfin. Mieux vaut tard que jamais. Putain qu'est-ce que ça faisait du bien. Et je me rendais compte qu'elle aussi. Au vue de sa réaction, j'avais l'impression que m'entendre lui dire tout ça l'avait soulagé. J'pense qu'elle ne s'y attendais pas et j'étais fière de moi. Je la voyais baisser les yeux, gênée je pense, ne sachant pas quoi dire. Je souris, je crois que c'est ça que j'aime le plus chez Olympe : sa sensibilité et le fait qu'elle soit à fleur de peau comme ça. Ses paroles me firent sourire. C'est vrai que le petit jeu que j'avais joué avec toutes ces filles aussi bêtes que leur fesses était pas sympa pour elle.. Mais bon nous les mecs, on est comme ça faut pas nous en vouloir. Je me rapprochais encore d'elle pour poser ma main sur sa joue et plongeai mon regard dans le sien. Je te promets que la seule fille avec qui j'ai envie que l'on me voit à présent, c'est toi Olympe. Je lui souris une nouvelle fois, avant de répondre enfin à mes pulsions. Je l'embrassais doucement, depuis le temps que j'attendais de faire ça.

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Si j'avais été seule, je me serais sûrement pincé pour être sûre et certaine de ne pas halluciner. Je n'avais rien pris de suspect, pas de fruits de mer avariés, et pourtant j'avais l'impression d'être complètement sortie de la réalité. C'était lui, Esteban, qui se tenait devait moi, à me dire des mots auxquels je ne voulais même pas penser, alors qu'il m'avait clairement balancé au visage en Alaska que ce n'était pas une bonne idée que l'on se rapproche. J'aurais put lui en vouloir longuement, mais je n'en avais même pas la force en le voyant sourire ainsi. J'ajoutais que je ne voulais plus le voir avec une autre fille, malgré tout un peu inquiète, et pas tout à fait sûre du sens de son discours. Mais il chassa rapidement mes inquiétudes en me disant qu'il ne voulait plus qu'on le voit avec une autre que moi, et à ce mot mon coeur fit un bon énorme, et je n'étais pas tout à fait sûre que mon coeur puisse le contenir sans qu'il ne s'échappe tellement c'était inattendu. Mais ce qui était le plus inattendu, c'est qu'il s'avance tout simplement vers vers moi, après avoir posé sa main sur ma joue, et qu'il m'embrasse. Tentée un instant de le repousser, parce que je l'avais presque toujours fait pour faire mijoter les hommes et qu'ils se languissent de moi, ma main levée pour le chasser fini par juste se poser sur son épaule, s'agrippant doucement à sa veste. Je ne veux plus qu'il parte, je ne veux plus qu'il me laisse toute seule, je ne veux plus jamais avoir à subir la vision d'une autre femme à son bras, j'en suis certaine maintenant.

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