Maëlys & Wyatt - Toujours là pour te soutenir

Peu de temps après mon retour de Las Vegas, une épidémie avait touché Harvard. Le doyen avait dû annuler notre voyage archéologique en Grèce de peur que l'un de nous soit contaminé et ramène un quelconque virus en Europe. Pas mal de personnes étaient touchés et la plupart étaient déjà en quarantaine. C'est comme ça que j'avais appris que Maëlys avait été touché par cette étrange grippe. Aujourd'hui, j'avais décidé de lui rendre visite pour qu'elle ne se sente pas seule et que je puisse le montrer mon soutien. En arrivant dans l'hôpital, une dame m'amenait dans une étrange salle. Contrairement à l'agitation extérieure, la pièce était plongée dans un silence morbide. Une grande vitre renvoyait sur une autre pièce. C'est à travers cette vitre, que j'apercevais Maëlys. Elle venait de rentrer dans la pièce en face de la mienne. "Maë ! J'ai fait aussi vite que je pouvais pour venir te voir."

Je n'savais pas encore ce que j'avais, ni même combien de temps j'allais encore devoir rester dans ces grandes chambres, avec beaucoup d'autres. J'en avais assez. J'avais mal partout, mal au crâne et quelques fois c'était insoutenable, j'étais dans le doute le plus complet. Une infirmière venait me chercher pour me dire que quelqu'un venait me voir, ma première visite tiens, j'espérais que ce soit toi au fond, puisque tu étais le seul que j'avais pu prévenir. Je te considérais comme.. ma famille. J'étais vêtue d'une simple blouse blanche, on avait pas le droit de s'habiller, enfin dans un hôpital, c'était comme ça. Je faisais mes stages ici quelques fois pour la médecine et j'étais tellement bouleversée de me trouver là. J'attendais derrière une grande vitre, dans ce couloir, assise sur une chaise. Quand je te vis arriver, je me releva "Maë ! J'ai fait aussi vite que je pouvais pour venir te voir." je m'approchais de la vitre, sur mon visage tu pouvais y lire la fatigue, la peur. "Wyatt, sors moi de là... j'en peux plus."

Juste avant cette entrée à l'hôpital, j'avais eu des nouvelles assez bonnes, j'étais officiellement Cabot, je m'étais inscrite à deux clubs, la photographie et les Cheerleaders, et puis, avec Avery, on voulait une relation libre, enfin un truc dans l'genre, mais rien n'allait maintenant. Je n'avais aucuns souvenirs de pourquoi j'étais ici, je perdais la tête, j'avais froid, chaud, mal partout. Je me rasseyais sur la chaise en posant mon front sur la vitre, j'aurais tellement aimé être dans tes bras. " ça va aller. Les médecins vont trouvés ce que tu as""Ils vont te soigner et tout ira bien. Tu sortira bientôt de là." je te regardais, me reculant un peu, me retenant de pleurer, j'en avais marre, je n'savais même pas si ma meilleure amie était au courant. "J'veux pas rester là.. Préviens Thais s'il te plaît, on a plus nos portables, ni rien.."

Je t'avais demandé de prévenir Thais, ma meilleure amie. J'avais besoin d'elle. Comme de toi, c'était tellement de bon de vous voir. Tu avais l'air un peu bizarre, peut-être triste? "Où je pourrais avoir le numéro de ta meilleure amie ? Tu le connais par coeur ou pas ?" Je fis un signe de tête en te le disant, sans hésitation. C'était bien un des seuls que je connaissais par coeur. "Merci Wyatt.. Tu as l'air tracassé, qu'est c'qu'il y a?" "Tu as de quoi t'occuper là-dedans ?" je grimaçais un peu en voulant mettre une pointe d'humour et de sourire dans cette conversation "Une télé pour une dizaine de personnes.."

Le fait que je vois que tu me cachais quelque chose prouvait qu'on se connaissait plutôt bien maintenant. Je n'aimais pas te voir comme ça. Bordel. Je te remerciais d'un sourire d'avoir envoyé le message à la blondinette.  "Torrey et Théo ont voulu se venger d'un vieux truc et ils se sont mariés à Vegas..." Bam, histoire que je connais déjà tiens. Avery avait fais la même chose avec Holly, mais ils étaient ensembles maintenant à ce que je comprennais. Je fronçais les sourcils en posant mes mains sur la vitre, compatissante "Je.. ça va s'arranger, vous vous aimez.." puis tu me reparlais de la télé "C'est déjà ça au moins. J'espère que vous vous battez pas pour un film", peu importe, je voulais qu'on parle de toi, et puis on avait pas vraiment le temps de se disputez entre contaminés.

Je n'aurais pas aimé être à ta place. A la sortie de l'hôpital j'avais prévu de bonnes résolutions, et d'arrêter de me prendre la tête était l'une d'entres elles. « Oui, je sais. Enfin bref, je suis venue pour te voir pas pour me plaindre. » tu ne te plaignais pas, tu te confiais simplement, mais je comprenais si tu préfèrais m'en parler ailleurs qu'ici, dans d'autres conditions. Tu changeais donc rapidement de sujet, tu avais certainement mal de parler de ça. «Comment ça se fait que tu es chopé ce virus. Il t’est arrivé quoi exactement ? » j'haussais les épaules, bonne question tiens. Fronçant les sourcils, j'essayais de me souvenir, te fixant ensuite "J'sais pas, j'avais souvent mal à la tête, puis j'me suis endormie et j'me suis retrouvée là, j'en sais trop rien.. J'ai mal partout maintenant."