JUMA ✗ No, I don't need help.

Mon cousin chéri était vraiment génial. Non seulement il veillait sur moi, mais en plus, il réussissait à ne pas perdre son calme alors qu'il déteste tout ce qui est alcool, drogue et tout ça. Mais je savais que Julian n'était pas comme ça. Il était quelqu'un de drôle, protecteur et tout ça mais il n'était pas du genre à crier. A moins que ce soit vraiment grave, Julian réussit toujours à garder son sang froid. Enfin bref, j'avais juste le cousin parfait, quoi. Je baissai les yeux, honteuse et en même temps. J'hochai la tête. J'ai pas totalement repris, tu sais. Je recommence juste... un peu. De temps en temps... C'est pas... Je me tus au moment où je me rendis compte que je m'enfonçai sûrement un peu. Ouais, t'as raison. On va faire comme s'il n'était pas là.. Je n'y croyais pas vraiment, mais bon, je devais essayer pour Julian. Puis, il me proposa de partir en week-end avec lui. Un week-rend entre supers cousins. Je souris légèrement. Ouais si tu veux, ça me va. Mais un week-end où ? L'idée de passer tout à week-end avec mon cousin Julian m'enchantait vraiment. En plus, à ce moment là, il me faisait une tête trop mignone. Genre le tête de chaton trop choute que t'as envie de croquer dans ses joues.

"Je veux pas que tu sombres à nouveau Emma, t'es bien plus forte que toutes ces conneries." Je regardais ma cousine avec un espèce de sourire bienveillant. Je lui en voulais pas au fond, on avait tous le droit d'avoir nos moments de faiblesse, et de les combattre comme on le souhaitait. J'approuvais pas les abus. Mais c'était sa façon de dire merde au monde qui l'entoure. En tant que cousin, je me devais de lui faire changer ces mauvaises habitudes. "Je sais pas ... Où veux tu partir en week-end ? J'viens d'être payé pour mes gardes de Noël donc je suis assez large niveau fric. On peut se faire Disney à Orlando si ça te dit. Y'a rien de mieux pour oublier que t'aime pas ta vie. Tout le monde est heureux la bas." Je viens d'une famille riche, et même si la plupart de notre argent part dans des oeuvres caritatives, on a le droit de se faire plaisir quelques fois. En France, j'avais plusieurs fois écumé Disneyland Paris étant petit, celui d'Orlando, ça me disait bien. J'avais beau avoir 24 ans, dans ma tête, j'avais encore mon âme d'enfant.

Je souris doucement à mon cousin. Sur son visage, se trouvait un sourire. Dans ses yeux, je lisais qu'il était plus inquiet qu'autre chose à mon sujet. Je le serrai ainsi dans mes bras en hochant doucement la tête. Je... je peux essayer, oui... Puis, on discutait d'un éventuel voyage à Disney Orlando. Un large sourire avait dût se dessiner sur mon visage quand il prononça le mot Disney. Car, tout le monde sait que mon truc, c'est le contes et autres trucs pour enfants. Que j'ai une étagère entière remplie de tous ces trucs là. Alors, le fait d'imaginer être là-bas, et EN PLUS avec Julian, c'était merveilleux. Pourquoi pas...? lui avais-je lâché.

Je savais très bien qu'en mentionnant Disneyworld, ma cousine serait emballée. Il n'y avait qu'à voir ses étagères. Des figures des différentes aventures des studios trônaient fièrement au milieux de bouteille vides que j'avais plus envie de voir. "Et bien voilà, le premier week end de février, on décolle pour Orlando" Je fis un enorme sourire à ma cousine avant de regarder mon bipper gracieusement donné par mon nouveau service se mit à sonner, ce qui voulait dire que je devais me rendre au plus vite à l'hôpital. "J'dois filer. Emma ... y'a une condition pour qu'on y aille. T'arrête de boire. C'est une bonne motivation pour stopper, non?" Je la regardais, sérieusement, droit dans les yeux.

Je savais très bien que Julian allait tout faire pour que j'arrête. Maintenant, j'hésitai. Arrêter, oui c'était une bonne chose. Mais allais-je y arriver ? Disney, pouvait être une motivation pour me faire arrêter. Mais je n'étais pas sûre que le tout allait être une bonne idée. Car, si j'arrêtais, comment allais-je faire pour oublier ma vie merdique ? Comment allais-je faire pour ne pas être trop trop mal ? Car, j'étais tout aussi mal quand je buvais et quand je ne buvais pas. Car tout garder intérieurement n'était pas une bonne idée. Alors... soit je devais constamment me confier à quelqu'un, soit je devais me trouver un psy... Mais j'étais pas très chaude. Pour aucune des deux solutions. Ainsi, je baissais la tête. Je... je vais essayer...

Je me relevais doucement me contentant de sourire à ma cousine, éteignant mon bipper, signe pour l'hôpital que j'arrivais. Je serais longuement ma cousine dans mes bras. J'étais persuadé qu'elle pourrait s'en sortir. Elle était bien plus forte que ce qu'elle pouvait penser. Elle respirait la vie, il fallait juste qu'elle se rende compte qu'elle avait énormément de chance d'être qui elle était. "Courage ma belle, on se voit ce week-end, j'passe te chercher vendredi soir, dès qu'sors de ma garde. J'm'occupe de tout, prend juste tes affaires."