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and i told you to be patient, i told you to be kind ~ norah

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 Oh flemme, quand cesseras-tu de t'éprendre de Cody ? Lui qui devait tant réviser pour réussir son année, ses études, sa viiiie. Ah, vingt-quatre ans. Il y croyait le jeune homme, il espérait bien qu'un jour il pourrait faire de longues études interminables et y prendre plaisir en même temps, devenir un grand économiste – au pire un banquier, il s'était entraîné des centaines de fois devant son miroir à arborer son sourire le plus sadique au cas où – et surtout, retrouver sa fille. C'était son objectif numéro un, sa raison de vivre, son Eldorado, le Saint-Grall pour Indiana Jones, le gland pour Scrat, Blanche-Neige pour le Prince Charmant, LA paire de bottes pour une fashionista … Voilà. Je pourrais citer encore beaucoup beaucoup beaucoup d'exemple mais ça ferait beaucoup de blabla pour pas grand-chose, comme là d'ailleurs. Je me tais. Ce qu'on doit retenir c'est que Cody avait un but, un vrai. Qui a dit que les hommes ne savaient pas ce qu'ils voulaient ? Sans doute la même fille qui a inventé la très répétée citation ; 'les hommes sont tous les mêmes.' Indécis n'est pas Codyen, oh non. En fin de journée, ce dernier retrouva la résidence des Lowell, là où il siégeait depuis quelques semaines déjà. C'était spacieux, lumineux, très rarement un désert humain mais Cody adorait la compagnie. Il avait la tchatche, il pourrait même parler trois heures avec un lampadaire avec une perruque qu'il ne se rendrait même pas compte que c'en était un. Toutefois, il vivait encore un peu chez sa maman évidemment car malgré tout l'amour qu'il avait pour Aidan, rien ne valait les cupcakes de la mère Bleeker, avec ses ganaches à en couper le souffle, ses pépites faites maison … J'arrête, sinon je vais passer pour une morfale alors que ça fait une heure que je suis avec mon Yop. Son sac sur le dos, il le lâcha lourdement contre le sol du hall avant de se précipiter dans le salon. Oh, il n'y avait personne … Tant mieux, il y aurait plus de causeuse pour lui. Il adorait ces canapés, il avait l'impression de descendre tout droit d'une monarchie ou d'une noblesse munie à vie de son balai entre les fesses. Elle était sympathique la décoration ici. Bon, s'il avait un appart, il aurait préféré le style garçonnière au style Louis XV mais qu'importe, il faut de tout pour faire un monde. Il lambina quelques secondes sur la causeuse, étira un bras vers le ciel avant de le poser au-dessus de sa tête. Ne t'endors pas Cody, t'es censé étudier encore un peu, don't sleep ... Et la technique de fixer un point sans cligner des yeux pour ne pas s'endormir fonctionnait tellement que cinq minutes après, il ronflait à en réveiller un ours qui hiberne. Heureusement qu'il n'y avait personne, du moins c'est ce qu'il semblait. Au pire, si on lui demandait ce qui lui arrivait, il trouverait bien une excuse du style 'mon régime me fatigue'. Et même avec sa petite bouée de grand fêtard légèrement alcoolique, ça passerait crème. Oh crème, cupcake, manger, dormir. Voilà, tout autour de lui ainsi que tout dans sa tête convergeait vers le même point ; il avait vraiment sommeil.
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Catherine de Médicis. Cette chère Catherine. Un sacré bout de femme, qui avait su se faire respecter comme souveraine malgré l’amour de son mari pour cette garce de Diane. J’aimais particulièrement la façon dont elle avait réussi à récupérer le château de Chenonceau à son compte après la mort de son feu mari, qui en avait fait cadeau à sa maîtresse. Je connais sa vie sur le bout des doigts après avoir passé des heures à rédiger sa biographie. Mon travail enfin achevé, je m’offrais cinq minutes de pause, contemplant mon chef d’œuvre avec satisfaction avant de jeter un coup d’œil par la fenêtre. Le soleil commençait à se coucher, caressant les arbres de ses couleurs chatoyantes. La scène avait un arrière-goût de coucher de soleil en hiver sur le jardin des Tuileries. Après avoir passé des heures à rédiger la biographie d’une reine de France, comment ne pas penser à ce cher pays de mon enfance ? Je laissais libre cours à mes souvenirs l’espaces de quelques minutes, yeux clos, avant de quitter ma deuxième maison – la bibliothèque. En regardant ma montre, je me rendis compte que j’avais largement le temps de rentrer me changer et d’aller profiter de ce magnifique soleil avant de prendre mon servie au Lord Hobo.
Arrivé à la résidence des Lowell, je me précipitai dans ma chambre – où je vivais encore seule pour le moment, à ma grande joie – avant que quelqu’un n’arrive, ce qui m’aurait obligé à échanger quelques banalités. Je détestais vivre dans cette maison, mais je n’avais pas eu le choix. Pour que mon père me laisse un peu plus respirer, j’avais dû intégrer une confrérie. Lorsque je lui avais annoncé la nouvelle, il était fou de joie, et m’avait même lâcher la grappe quelques jours. Avant de revenir à la charge pour me demander comment étaient mes nouveaux amis et savoir si mon intégration au monde des bisounours se passait comme prévu. Je lui avais caché le fait que cela m’insupportait au plus haut point de devoir supporter des gens à longueur de journée et de ne plus pouvoir rester seule comme je l’entendais, évidemment. Mais je ne me sentais pas capable de tenir encore longtemps au milieu de ces jeunes gens si enthousiaste envers la vie étudiante. Je prenais sur moi autant que je le pouvais, mais cela me devenait de plus en plus difficile. Le besoins d’une entrevue avec M.S. autour d’un bon vin français commençait à se faire sentir. Je pourrais peut-être passer chez lui à l’improviste avant d’aller bosser. Quoique, le connaissant, je prenais le risque de le trouver en pleine… Non, je ne voulais pas y penser. Je lui enverrai un message d’ici la fin de la semaine, c’était plus sûr.
Après avoir sauté dans mon tailleur et enfilé un chemisier blanc, je glissai mes pieds dans mes escarpins, m’accordant une seconde pour savourer cette sensation. J’étais dingue de mes talons, et ne pouvait pas imaginer une journée sans cette petite libération. Je profitais avec enchantement de cette douce symphonie s’élevant jusqu’à mes oreilles, me laissant envahir par tant de féminité et de classe à la française. Le staccato de l’escalier était mon passage préféré. Mais cet instant de plaisir fût anéanti par un vacarme assourdissant montant du canapé. On aurait dit un vieux tracteur rouillé en train de tenter vainement de démarrer. Je m’empressai d’atteindre la porte tout en jetant un regard méprisant à celui qui m’avait interrompue dans mon concerto. Mais je fus stoppée nette dans mon élan par une vision cauchemardesque. Là, étendu sur le canapé, se trouvait Siméon. Du moins, c’était ce que j’avais cru l’espace d’un court instant, ce qui m’avait arraché un bref hurlement. Puis je m’étais rendu compte, la surprise passée, que ce n’était pas lui, juste un type qui lui ressemblait de façon incroyable. Tout se bouscula dans ma tête, balayé par un ouragan de souvenir. Je restai tétanisée, les yeux fixés sur ce démon sortit tout droit de mon passé, incapable de produire le moindre son ou de faire le moindre mouvement. La panique avait répandu son poison dans mes veines, me clouant sur place.
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 Qu'importe le bruit, qu'importe les courants d'air, rien ne semblait pouvoir sortir Cody de ses rêveries. Il était parti pour une heure de sommeil, peut-être deux si Dieu le veut. Enfin Dieu … Surtout les autres Lowell, les bruyants, ceux qui ne pensaient pas au bien-être du vieux papi Cody. Oui, Papi Cody, le mec qui craignait déjà le cholestérol, l'arthrite, qui avait toujours le dos en vrac et qui, cerise sur le gâteau, ronchonnait régulièrement dans sa barbe pour exprimer son mécontentement. Vous voyez Huguette et Raymond dans Scène de ménages ? ça donnait une assez bonne idée de Bleeker dans quelques années. Mais soit, il ne lui manquait plus qu'à rencontrer la Huguette de sa vie, celle qui dans quarante ans continuera à l'emmerder profondément, avec tout l'amour du monde. Peut-être que ses pensées se hasardaient dans ces chemins boueux, qui sait ? Pas moi en tout cas. Cody est un être à part entière qui a tellement de problème que la joueuse elle-même a trop peur de s'aventurer là-dedans, la dernière croisade dans son cerveau n'était pas au programme. Bref. Revenons à Cody. Serein, il profita du calme plat de la pièce pour se ressourcer et surtout se reposer les yeux. Il y avait 200% de chances qu'il sorte ce soir pour faire la bringue jusqu'au bout de la nuit réveille en toi le tourbillon d'un vent de foliiiie :sing:hum. Il fallait donc qu'il rattrape les heures de sommeil qu'il risquait de potentiellement perdre en se prenant une murge innommable. Mais s'il existait des paupières pour les yeux, il n'existait pas 'd'oreillères' et les bruits provenant de la pièce d'à côté laissa Cody aux aguets. Quelqu'un rentrait. Et cette personne semblait ne plus faire de pas. Bizarre. Une grimace se dessina sur le visage de Cody puis, développant son ouï de fennec pour percevoir la moindre petite ultrason, il jura entendre le souffle d'une personne dans la même pièce que lui. Et cette personne faisait honnêtement un peu psychopathe à rien dire, rien faire. Cody n'aimait pas ce silence pas très silencieux. Il ouvrit une paupière puis remarqua Norah. Ah, ça va. Il ne la connaissait pas tellement, mais elle ne devait pas être tarée au point de prendre le premier coussin qui lui tomberait sous la main et faire rendre son dernier souffle à Bleeker. « Tu m'observes quand je dors maintenant ? On brûle des étapes toi et moi. Je ne pensais pas qu'on était arrivé à ce niveau-là d'intimité. » railla-t-il sans pour autant bouger de sa causeuse. Il étira ses bras en l'air puis fixa le plafond. Un soupir s'échappa de sa bouche. Ah, qu'il était drôle ce Cody.
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Bouge. Allez. Norah, bon sang, BOUGE.
Je ne cessai de me répéter ces mots dans ma tête, comme une prière désespérée. Je n’avais qu’une envie : quitter cette pièce au plus vite. Mais non. Mon corps en avait décidé autrement. C’était comme si les connexions nerveuse entre mon cerveau et mes membres avaient été coupées. Je ne pouvais pas faire le moindre mouvement. J’étais là, plantée tel un lampadaire devant l’inconnu. Je m’en serais souvenu si je l’avais déjà vu. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser à Siméon. Je sentis ma gorge se nouer. Il fallait absolument que je me sorte de cet enfer. Sa voix s’éleva, si proche des intonations française de l’être qu’il me rappelait. Comment cela était-il seulement possible ? Comment deux personnes, sur deux continents différents, pouvaient-elles se ressembler à ce point ? Et quelles étaient les chances pour que moi, Norah, je croise dans mon existence ces deux même personnes ? Et encore plus poussé, quelles étaient les chances pour que ce foutu sosie se retrouve dans la même maison que moi ? Alors quoi, il allait falloir que je croise son visage tous les jours ? Vraiment ? Je me sentais tout à fait incapable de gérer ça. Mais j’étais coincée. Je ne pouvais pas quitter la Lowell House et retourner vivre chez mes parents. Mon père m’aurait harcelée et forcée à intégrer une autre fraternité. Non, il allait falloir que je trouve une solution. Et vite. Le silence qui s’était installé après son intervention commençait à devenir gênant. Si seulement je pouvais me rendre invisible. J’aurais donné n’importe quoi pour disparaître six pieds sous terre.

« Euh, non, excuse-moi, je… Je… je… ne t’observais pas… c’est juste que… comment dire… euh… »

Je ne savais plus où me mettre. Je ne m’étais jamais sentie aussi pathétique et ridicule de toute ma vie. Moi, Norah, 23 ans, première de sa promotion, étudiante brillante, était incapable d’aligner trois mots face à un étranger. Et pour couronner le tout, mes jambes se mirent à trembler et mes joues prirent feu. Je devais être rouge comme une pivoine. Quel tableau, ce devait être magnifique à voir. Il fallait que je me reprenne, et vite. Je ne pouvais pas rester comme ça, dans cet état. Je pris une profonde inspiration et m’éclaircis la gorge, avant de tenter de reprendre la parole.

« Tu… On se connait ? J’ai pas souvenir de… t’avoir déjà vu… Mais tu… Haha, excuse-moi, mais tu… ressembles comme deux gouttes d’eaux à… quelqu’un que j’ai connu… il y a… longtemps… Je ne sais plus si je t’ai demandé mais… On se connait ? »

Comble de l’horreur. Il avait fallu que je lâche ce petit rire nerveux. Mon malaise venait d’atteindre son apothéose ! Pourquoi, ô pourquoi avait-il fallu que je tourne la tête ? Pourquoi était-il si bruyant lorsqu’il dormait ? Si seulement j’étais restée plus longtemps à la bibliothèque pour travailler, je ne me serais jamais retrouvée dans cette situation digne de mes pires cauchemars. Foutu soleil qui m’avait donné envie de me promener. Je n’avais aucune idée de comment j’allais pouvoir me sortir de ce pétrin. Pour l’instant, je restai figée là, debout, entre les escaliers et la porte d’entrée, à quelques pas de ma libération, et pourtant incapable de l’atteindre.
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 Depuis son arrivée à Cambridge … Non … Depuis son arrivée à Harvard. Il vivait à Cambridge depuis quelques années déjà et il menait une vie parfaitement normale, équilibrée, saine, avec des gens totalement fréquentables. En revanche, dès lors qu'il avait traversé les grandes portes de Havard, le voilà qui fréquentait une prostituée (en tout bien tout honneur, ça va de soit), qu'il était ami avec une Cabot étrange qui n'assumait pas d'être vue avec lui, qu'il avait une bande de potes étranges avec qui il buvait comme un trou … Puis maintenant, il y avait Norah. Son comportement était bien étrange. Parfois, Cody se demandait s'il n'agissait pas sur les gens comme une espèce de kryptonite. À son contact, quiconque devenait complètement weird, à commencer par cette Norah qui dézinguait complètement. Ils se connaissaient, enfin relativement peu. Juste comme deux personnes vivant dans la même résidence. Il l'avait croisé plusieurs fois cette fille, toujours très discrète, le nez perché sur son livre et la tête dans les nuages. Bien qu'elle n'ait jamais particulièrement attiré son attention, là, c'est sûr qu'il n'oublierait pas leur premier vrai échange. « Tu, tu, tu ... » essayait-il de suivre, les yeux mutins. Il se redressa, quittant sa position allongée pour s'asseoir sur la causeuse et ne détacha pas son regard de la jolie Française pleine de beug. Le disque était rayé, il était peut-être temps de le changer pour quelque chose de plus moderne, là. Enfin, Ô miracle de la vie, elle parla sans trop entrecouper ses phrases de silences ou de bégaiements. Apparemment, elle ne le reconnaissait pas, ou si, mais c'était compliqué dans sa petite tête, pauvre elle. Espérant la détendre un peu, il joua la carte de l'humour en prenant une mine de totale réflexion, grimace à l'appui et quelques hésitations dans ses paroles ; « On a dû partager deux petits-déjeuners, trois déjeuners, cinq dîners. On s'est dit bonjour dans la salle d'études environ … Six fois. Et je pense qu'on devrait se croiser plus souvent à l'infirmerie dans les jours à venir car Alzheimer n'est pas irréversible si on s'y prend tôt. » Il étouffa un petit rire puis se mit debout sur ses jambes avant de s'avancer dans la pièce. Il priait pour qu'elle ne s'enfuie pas en courant, déjà qu'elle était à deux doigts de prendre feu et de défaillir. C'est la première fois que Cody faisait autant d'effet à une femme, lui semblait-il. Dommage qu'elle était plus proche de la syncope que de l'amour transi. « Je m'appelle Bleeker, en fait. » Et elle Norah. Il le savait car il avait déjà entendu son prénom et qu'il l'avait retenu. Dommage que ce ne soit pas la même chose de son côté.
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Mais pourquoi, pourquoi n’arrivais-je pas à partir, à m’enfuir de cette pièce ? J’avais l’impression d’être coincée, de marcher sur de la lave, sur des clous, sur des œufs. L’air était irrespirable, je suffoquais, je mourrais de chaud, il me fallait de l’air frais, et vite. Mais pour autant, j’étais incapable de bouger, la communication à travers mes terminaisons nerveuses n’étaient toujours pas rétablie. Le diable se redressa dans son fauteuil, avec une lueur démente au fond des yeux. Ou alors ce n’était que le fruit de mon imagination. Mais j’étais persuadée que ses yeux abritaient les flammes de l’enfer, qui elles n’attendaient que de brûler mes chaires. Et non, je n’exagérais pas une seule seconde.
Sa voix retentit, rendant l’air encore moins respirable, si c’était possible. Chaque parcelle de mon corps était tendue comme un arc, n’attendant que le commandement de mon cerveau pour se mettre en mouvement. Je sentis comme une note d’humour dans ses propos, comme une tentative pour détendre l’atmosphère. Ce fut un échec, évidemment, car sur le coup je ne perçu pas son humour et le pris au mot, à ma plus grande honte.

« Mais… Tu me suis ou quoi ? Et… J’ai pas Alzheimer, pourquoi j’irais à… Oh… Pardon, excuse-moi, je suis désolée, je… Je… Pardon… non, laisse tomber. Je… »

Oh mon Dieu, Norah. Je ne me reconnaissais plus. Moi qui étais persuadée d’être passée à autre chose, d’avoir oublié Siméon, après tout, cela faisait maintenant quatre ans que je n’avais pas eu de nouvelles, et que je ne lui en avais pas donné non plus. Et pourtant, en ce jour, face à ce stupide sosie sortit de nulle part, j’étais en train de me ridiculiser pour des sentiments que j’étais certaine d’avoir oubliés et enterrés bien profondément. Je perçu un léger rire de sa part alors qu’il se levait. Quoi, il se moquait de moi maintenant ? Comment osait-il se moquer de moi dans cette situation, alors que j’étais complètement perdue ? Quoiqu’en y pensant, il avait toutes les raisons du monde de se moquer de moi. J’étais vraiment ridicule. Et suffocante. Et balbutiante. Je poussai un soupire d’exaspération devant ma débilité. Je tentai de retrouver mon calme et de dire quelque chose d’intelligent, mais il commit une grave erreur. Je le vis se lever et s’avancer vers moi. La panique m’envahit en moins d’une seconde Mes jambes retrouvèrent leur usage en un instant, ce qui ne fut pas vraiment pour m’aider. En effet, je fis un pas en arrière, sans réfléchir, et pire que tout, sans remarquer cette fichue chaise qui traînait là. Je détestais ces gens qui après s’en être servie ne rangeait pas leur chaise. Plongeant à corps perdu dans le pathétique, je trébuchai donc sur cette foutue chaise en plein milieu du chemin. Je m’étalai lamentablement sur le sol. S’il n’éclatait pas de rire, c’est qu’il avait un problème. Si seulement j’avais pu m’enfoncer à travers le sol au cours de cette chute…

« Euh… Pardon… Excuse-moi… B…B…Bleeker, c’est ça ? Moi c’est Norah… Mais… je viens de me souvenir que… Tu le sais déjà… »

J’enfoui mon visage dans mes mains, laissant échapper un fou rire nerveux. Je devais vraiment avoir l’air d’une cruche, assise par terre, incapable de me relever. Même mes talons, ces chers amis qui me donnaient d’habitude toute la confiance dont j’avais besoin, ne m’était d’aucune utilité à cet instant. Bien au contraire. Il me donnait l’air d’une vraie cruche sur des échasses. Je gardai mon visage caché dans mes mains. De ne pas voir son visage m’aidait à retrouver mon calme.

« Mon Dieu… Excuse-moi, tu dois vraiment me prendre pour une folle… Je dois avoir l’air très ridicule là maintenant, non ? Vas-y, t’as le droit de te moquer de moi. »

Incroyable. J’avais réussi à prononcer une phrase construite ! A présent, je n’osais plus lever les yeux vers ce Bleeker. C’était ridicule, mais pour l’instant je ne trouvais rien de mieux.
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 Comment passer du simple sosie d'une personne à un dangereux harceleur ? Demandez la recette à Norah. Maintenant, elle le prenait pour un mec qui la suivait partout, limite à épier le moindre de ses faits et gestes. Sympathique. Tant que ça ne venait pas à se répéter, Cody s'en foutait un peu en fait. Visiblement, cette fille était complètement dérangée, incapable de mettre un mot à côté de l'autre sans le ponctuer de 'euh', de répétitions inutiles, de pause, de blanc. Si ça s'trouve, c'était simplement la ponctuation des temps modernes hein, genre la virgule c'est trop has-been, alors que le 'euh', il n'y avait rien de plus swag. Bref, maggle. Cody fronçait les sourcils avant de répondre avec un sérieux … Déconcertant. « Ben bien sûr que je te suis. J'suis déçu que tu ne l'aies pas remarqué plus tôt. » Ironie hein, même s'il l'imaginait déjà en train d'appeler les flics et d'établir un tas de scénario d'arrestation dans sa tête. Mais quitte à être psychopathe jusqu'au bout – aux yeux de Norah, s'entend – Cody irait jusqu'à couper tous les fils des téléphones pour ne pas arriver à cette triste conclusion.
Il se leva, sans même penser une seconde que chacun de ses pas déstabiliserait un peu plus Norah qui, prise de panique, alla embrasser le fils du cantonnier (c'était l'expression préférée de mon papa quand je tombais de mon vélo à roulettes et que je m'écrasais majestueusement sur le bitume Vic), aidée bien évidemment pas une chaise solitaire sortie de nulle part. Ah les chaises, un fléau dans notre société, coupable des pires gamelles dans ce monde de brute. Et non, Cody ne put retenir son fou rire. Pourtant, il essayait de le dissimuler en posant sa main contre sa bouche, en tournant la tête, en figeant son regard ailleurs mais … Non. « Oh pardon, pardon, vraiment pardon. » tenta-t-il d'articuler, désolé de se marrer autant à la vue du spectacle. Il dut s'appuya contre une commande pour ne pas s'écrouler à son tour. C'aurait été bête, il n'aurait manqué qu'un troisième protagoniste pour rendre la situation encore plus pathétique. La pauvre, elle était déjà mal à l'aise et il n'arrangeait pas les choses, là. « J'suis désolé, franchement. Et tu n'es pas ridicule. C'est ma faute, je savais que j'avais un charme certain, mais j'ai jamais fait autant d'effet à une fille, tu comprends. » Il ria de plus belle. Humour hein. Allez. Il s'avança vers elle dans l'optique de jouer les super-héros et tendit sa main vers Norah pour l'aider à se relever. La connaissant, elle allait voir en ce geste quelque chose de malsain, une tentative d'attouchement ou que sais-je encore. Ce qui est bien avec elle, c'est que la confiance règne. Il lui retira donc vite les mots de la bouche avant qu'elle lui sorte encore une punchline ; « Ne t'en fais pas, je veux juste t'aider. Mes mains sont parfaitement propres, je ne suis pas un taré qui a lancé ce plan machiavélique pour que tu finisses à terre comme ça afin de mieux pouvoir te toucher. » Oh, c'est peut-être à cause de ses yeux. On a toujours dit à Cody qu'il avait un regard lubrique. Il était peut-être temps de songer aux lunettes noires, mais pas certain que Norah ait pour autant moins peur.
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Evidemment, il ne put se retenir d’éclater de rire devant ma chute. Dans un premier temps, j’eus envie de le tuer, jusqu’à ce que je remarque qu’il faisait quand même tous les efforts du monde pour se contenir. J’appréciai le geste, même si ce n’était pas très concluant. Je le cru l’espace de quelques secondes quand il m’annonça qu’effectivement, il me suivait. Puis je me rendis compte qu’encore une fois, c’était de l’humour, heureusement cette fois avant d’ouvrir la bouche. A ma grande surprise, il s’excusa de m’avoir fait tomber, avant de renchérir avec ce qui devait être de l’autodérision sur son soit disant charme naturel. Non pas qu’il en était dénué, ayant de grandes similitudes avec Siméon, mais quand même, de là à provoquer une telle réaction chez moi, il ne fallait pas exagérer non plus.

« Non, ne t’excuse pas, c’est pas ta faute, c’est pas toi qui me fait cet effet-là. Enfin, sans vouloir te vexer, excuse-moi, j’ai pas réfléchis en disant ça, raaaah. »

Comment s’enfoncer en une leçon. Je ne savais pas qu’il était possible de tomber encore plus bas que ce que je n’étais – sans jeux de mots à la noix. Je gardais mon visage enfoui dans mes mains, évitant tant que je le pouvais tout contact visuel. Je savais que je n’allais pas rester comme ça éternellement, ou il allait vraiment finir par me prendre pour une demeurée échappée d’un asile. Mais tant que c’était possible, autant en profiter.
Il fallait quand même que j’essaie de lui donner une explication claire de ma réaction, mais je ne savais pas comment m’y prendre. Salut, tu sais quoi, t’es le sosie de mon premier amour, c’est dingue non ? Non, ce décidément, il valait mieux que je reste vague et que je fasse de mon mieux pour éviter de le croiser. Le fuir était encore la meilleure solution pour le moment, le temps que je trouve une solution et que je prenne sur moi pour réussir à gérer sa présence. Je m’étonnais d’ailleurs que lui n’ait pas déjà pris la poudre d’escampette. Après tout, je n’étais qu’une folle qui l’avait observé dans son sommeil, puis qui avait été incapable d’aligner trois mots avant de le prendre pour un psychopathe et de terminer sur le sol quand il avait voulu l’approcher. Qu’est-ce qu’il attendait pour prendre ses jambes à son cou ? Non, il avait fallu qu’il reste. Et pire que tout, le voilà maintenant qui s’approchait de moi pour me tendre la main. Certes, c’était dans une bonne intention, pour m’aider à me relever. Mais je ne voulais pas. Je ne voulais surtout pas quitter mon masque d’aveugle qui m’arrangeait pour le moment. Je tentai de me raisonner. Que pouvait-il m’arriver de pire, sérieusement ? Que je me remette à bégayer ? Que je reste à nouveau clouée au sol ? Bah, de toute façon, mes muscles finiraient bien par bouger. Je n’allais pas rester coincée dans ce salon éternellement.
J’écartai mes doigts pour regarder au travers. Voilà que je n’osai même pas le toucher pour me relever. Cependant, je n’avais pas vraiment le choix. A part cette traîtresse de chaise, il n’y avait aucun meuble sur lequel m’appuyer. Je pris donc une longue et profonde inspiration avant de poser ma main dans la sienne. Ce contact m’horripila au plus haut point, mon cauchemar avait atteint son paroxysme. Je fixai mon regard sur le sol, le plafond, la porte, n’importe où tant que ce n’était pas sur son visage.

« Euh… Merci. Bien, euh, je crois que… Je ferais mieux d’y aller hein ? Je… encore désolée haha… Pfiou, on peut difficilement faire plus… embarrassant, comme situation, hein ? Je… euh… vais te… laisser dormir… ? »

Bégaiement et rougeoiement mes deux meilleurs amis, étaient de retour.
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Humour un jour, humour toujours. C'est bien l'humour, ça peut faire passer tout un tas de message avec une légèreté assez pratique quand le message est finalement assez dur. Malheureusement, même si Cody s'en fichait un peu de Norah, ça faisait toujours plaisir de se prendre indirectement un râteau dans la face. Elle aurait pu blaguer, au lieu de ça elle annonça clairement que Cody ne lui faisait pas d'effet. Pffff, pourquoi n'avait-elle pas eu la délicatesse de mettre un peu plus de tact dans sa réponse ? Comme piqué au pied par un gros scorpion, le sourire de Cody s'effaça à une vitesse phénoménale. C'est presque dingue de voir quelqu'un passer d'un stade émotionnel à un autre aussi rapidement. Il ne montra sa vexation que par son expression, mais sa répartie ne laissait planer aucun soupçon ; « Tant mieux, j'aurais pas aimé avoir ton coma sur la conscience. J'ai assez de problèmes comme ça. » Puis bonjour les visites à l'hôpital pour se donner bonne conscience, surtout que le cas de Norah était tellement inquiétant qu'un séjour à l'asile ne serait pas du luxe. Or, les hôpitaux psychiatriques n'étaient pas la destination favorite du jeune homme, loin de là.  Puis, dans un nouvel élan de bonté, il s'improvisa l'Abbé Pierre – ou Superman, question virilité il est au top ce mec – et vint aider Norah à se relever. C'est la moindre des choses quand on sait qu'il est en partie responsable de la chute de la jeune femme. En partie seulement, la responsabilité revenait majoritairement aux problèmes dans sa tête. Elle semblait vivre plutôt mal le moment, mais elle était loin d'imaginer à quel point Cody se sentait mal. Il avait l'impression d'être un vieux dégueulasse aux yeux de Norah, bref, ça lui filait des complexes. Sa main était propre, je vous jure, il avait une hygiène irréprochable et aucune pratique douteuse pré-dodo. Malheureusement, Norah voyait les choses différemment. Une fois debout, elle bégaya à nouveau, souhaitant visiblement s'éclipser assez rapidement. Il s'accouda une nouvelle fois à la commode et répondit avec le sourire aux lèvres ; « J'crois pas que je vais dormir après avoir vu ça. » Nan c'est bon, les norahdes du jour l'avait réveillé comme après ingurgitation de dix Redbull à la suite. Il marqua une pause, toisant la réaction de Norah qui était décidément à mourir de rire. « Mais toi, tu vas exploser si tu restes une seconde de plus avec moi. » C'est vrai quoi, il fallait qu'elle respire, qu'elle prenne l'air, qu'elle plonge sa tête dans le congélateur mais sérieusement, il fallait réagir vite. Cody n'avait pas spécialement envie de passer après elle pour nettoyer les bouts de cerveaux éparpillés partout si ça venait à arriver. Le ménage, ce n'était pas son dada.
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Je sentais bien que je l’avais vexé. Ce n’était vraiment pas voulu, en soit je n’avais rien contre lui, loin de là. Enfin si, quand même un tout petit peu, mais ça il n’y pouvait rien. Ce n’était pas de sa faute si il lui ressemblait à ce point. Donc, je ne pouvais pas lui en vouloir pour ça. J’aurais aimé lui faire comprendre que je n’avais pas voulu le vexer, et qu’il n’avait pas à s’inquiéter sur son charme, qu’il devait bien y avoir des filles à qui il faisait de l’effet, mais je préférai garder le silence, de peur de m’enfoncer un peu plus dans le ridicule. Heureusement que ce dernier ne tue pas, car je serais morte plus d’une fois en l’espace des quelques minutes qui venaient de s’écouler. Je ne savais pas quoi lui dire. Je tentai vainement de communiquer avec lui par quelque moyen que ce soit. Je lui lançai un regard désespérer où j’essayai de lui communiquer toutes mes excuses, tout mon mal être, et surtout, j’essayai de lui faire comprendre que ce n’était pas sa faute. Certes, je l’avais détesté à la seconde où je l’avais vu, mais finalement, il commençait à me faire de la peine. C’est vrai, il avait fait tous les efforts du monde pour détendre l’atmosphère. Tout était de ma faute.

« Ah mince, pardon, euh… désolée… Je m’en veux d’avoir interrompu ta sieste… »

Je fis une nouvelle tentative pour le regarder droit dans les yeux, mais je ne tins qu’une fraction de seconde avant de détourner à nouveau le regard. Il avait raison, j’allais exploser si je restais là. Il me fallait de l’air, et vite. Je ne supportais plus la tension qui envahissait la pièce.

« Oui, tu as raison… Encore pardon… Je… Je vais y aller. »

Mes jambes se remirent enfin en mouvement, et j’ouvris la porte. A peine cette dernière fermée, la tension qui habitait le moindre de mes muscles se relâcha d’un coup, et je m’écroulai sur les marches de l’escalier du perron. Je n’arrivais pas à croire que ce qui venait de se passer était réel. J’avais juste l’impression de sortir d’un cauchemar. Le plus horrible des cauchemars. Je pris une grande bouffée d’air frais, regardant le ciel qui était si bleu. J’aurais voulu me noyer dans cette magnifique étendue de ciel bleu qui semblait infinie. C’est ça, me perdre dans l’éternité, c’était ce qui me semblait le mieux à cet instant. Je sentis ma gorge se nouer, et des larmes monter à mes yeux. Je me laissai aller l’espace d’une minute avant de reprendre mes esprits. Il fallait que j’aille me changer les idées avant d’aller au travail. Je me remis debout, et c’est là que je me rendis compte que… j’avais laissé mon sac à l’intérieur. En bonne cruche que j’étais, lorsque je m’étais relevée de ma chute, j’avais oublié de ramasser mon sac à main. Et maintenant, il allait falloir que je retourne dans cet enfer.
Je pris ça comme un signe. Le destin m’offrait une seconde chance pour lui donner un semblant d’explication. Je pris quelques secondes pour réfléchir à ce que j’allais bien pouvoir lui dire. Rien ne me venait à l’esprit. Tant pis, je ne pouvais pas attendre plus longtemps. Je priai juste pour que ce qui allait sortir de ma bouche serait un minimum cohérent. En prenant une dernière grande bouffée d’air frais, tel un plongeur avant une descente en apnée, je poussai la porte.

« Excuse-moi, c’est encore moi. » j’évitai au maximum de poser mes yeux sur lui pour garder le peu de contenance que j’avais réussi à conserver. « Je… J’ai oublié mon sac, en tombant, tout à l’heure. Il est là, juste par terre… Je fais vite, t’en fais pas… »

La pression était encore tellement forte que j’en oubliai mes explications. Je me précipitai aussi normalement que je le pouvais vers la porte, m’arrêtant la main sur la poignée. Non, je ne pouvais pas m’enfuir sans lui donner un semblant d’explications sur mon comportement.

« Au fait… Je voulais juste te dire que… C’est pas ta faute, c’est vraiment moi. Enfin, je suis pas folle hein, rassure toi. Et je ne te prend pas pour un psychopathe non plus. C’est jusque… C’est vraiment très compliqué et… J’ai peur que tu me prennes pour une folle si je te donne mes raisons… » Si là, il ne me prenait pas pour une folle, il était vraiment génial. « Retiens juste que tu ressembles beaucoup à quelqu’un que j’ai connu. »

Là-dessus, je passai la porte m’asseyant quelques minutes sur les marches du perron, le temps de remettre mes idées en place.
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