Who are you again? ∞ Marsheden

Who are you again?
w/ Eden & Marshall

Enfin, l’entrainement recommençait. Non pas que j’avais détesté avoir un moment de répit durant la période des fêtes, mais disons simplement que j’avais trouvé le temps plutôt long sans mon ballon de football entre les mains. Un grand sourire aux lèvres et mon uniforme sur le dos, je faisais des passes avec Dexter avant que l’entrainement en commence vraiment. Emrys nous avait demandé d’arrivé un peu plus tôt histoire de nous parler un peu et on avait du temps à tuer. Puis, le coach arriva et commença son briefing avant que les choses ne passent au sérieux. Étant wide receiver pour l’équipe, j’étais le genre de mec qui devait toujours être à l’affut, prêt et rapide. D’ailleurs, il ne me fallut pas beaucoup de temps pour remarquer qu’il y avait une intruse sur le terrain. Une belle brune qui semblait bien déterminé à venir vers…. Moi. J’arquai un sourcil en la voyant et lorsqu’elle arriva à ma hauteur je me demandai si c’était une fan qui osait venir me parler pour la première fois ou bien un vieux plan cul qui avait soudainement des insultes à me balancer par la tête. Ouais, ce genre de chose m’arrivait régulièrement huhu.

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once upon a time...

Aujourd'hui était le grand jour. Pas vraiment pour moi mais pour Autumn en fait. J'avais longtemps hésité à prévenir Marshall. Après tout, je ne connaissais pas ce gars. Qu'est ce qui me disait qu'en réalité, ce n'était pas un psychopathe mangeur ou trafiquant d'enfants ? J'avais peur. Et je ne lui faisais pas confiance. Mais je le devais à ma fille. Elle avait le droit de connaître son père. Elle avait le droit d'être heureuse.
Je traversai le stade, guettant que mes chaussures compensées ne s’enfoncent pas dans la boue et jetant quelques regards enjôleurs aux athlètes autour de moi. Ils devaient se demander ce que je pouvais bien fouttre sur leur terrain. Mais de manière générale, les gars étaient gentils et attentionnés avec moi. Probablement grâce à mes atouts... physiques ?
Je n'eus pas besoin d'un quart de seconde pour reconnaître Marshall. Cela faisait presque cinq ans mais.. même si j'avais du mal à me l'avouer, Autumn lui ressemblait beaucoup. Je me dirigeai droit vers lui et, alors que nous n'étions séparés par quelques centimètres seulement, je retirai mes lunettes et lui offrit mon plus beau sourire.
- Et bah ! T'as pas changé d'un poil, Capitaine !
Je savais qu'il ne se souviendrait pas de moi. Et je savais que cela allait être compliqué de le sortir de son entrainement. Mais comme toujours, j'allais gagner et ma victime allait céder.
- J'ai besoin de te voir à part. Tu veux bien m'accorder cinq petites minutes ?

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Elle retira ses lunettes, le regard de tous les mecs de l’endroit posé sur elle. J’esquissai un sourire, passant une main dans mes cheveux sur ma nuque. Je dois admettre que j’étais légèrement nerveux quant à ce qu’elle allait pouvoir dire. Un sourire étira ses lèvres et je me détendis un peu. « Et bah ! T'as pas changé d'un poil, Capitaine ! » Capitaine? Je souris, mine de rien. Bon, déjà, elle me connaissait et pas moi. On était mal. J’avais beau chercher dans ma mémoire, je n’arrivais pas du tout à la replacer. Merde, j’étais vraiment nul pour ce genre de chose. « J'ai besoin de te voir à part. Tu veux bien m'accorder cinq petites minutes ? » J’haussai les sourcils, surpris. Elle en avait du culot quand même de débarquer durant l’entrainement pour me prendre à part et me causer. Elle ne voyait pas qu’elle dérangeait? « Déjà, je suis flatté de voir que tu te souviens de moi, mais ce n’est pas réciproque, ton nom…? » Je regardai rapidement par-dessus son épaule, Emrys me faisait les gros yeux genre fou la dehors qu’on continus de s’entrainer. « Et puis, juste au cas où tu n’aurais pas remarqué, on est au milieu d’un entrainement alors si tu pouvais repasser plus tard.. Merci! » Un grand sourire et je lui tapotai l’épaule avant de passer à côté d’elle en secouant la tête, haussant les épaules à l’intention des gars et marchant vers eux, prêt à reprendre l’entrainement.

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- Déjà, je suis flatté de voir que tu te souviens de moi, mais ce n’est pas réciproque, ton nom…?
Je m'en doutais. Et je me doutais aussi que mon nom ne lui ramènerait pas non-plus la mémoire. A moins qu'il tienne une liste de meufs avec qui il a couché mais dans ces cas là, la liste serait longue. Je vis qu'il jeta un oeil à son entraineur - ça devait être son entraineur non ? - qui commençait à s'impatienter.
- Et puis, juste au cas où tu n’aurais pas remarqué, on est au milieu d’un entrainement alors si tu pouvais repasser plus tard.. Merci!
Il me donna une tape sur l'épaule avant de commencer à s'éloigner. J'avais prédit que cela n'allait pas être facile. Mais en tant que chieuse professionnelle, je savais comment obtenir ce que je voulais. Je sortis donc une petite serviette de mon sac, la posai sur l'herbe et m'assis dessus. Je me tournai alors vers l’entraîneur et les joueurs et leur offrit mon plus beau sourire, accompagné de ma tête de petite fille innocente.
- Je m'appelle Eden. Et si tu n'as pas cinq petite minutes à m'accorder maintenant, je crois que je vais être obligée de rester ici pour t'attendre.
Imaginer Eden avec les yeux du chat potté de Shreck. C'est bon ? Et bah c'est exactement la tête que j'avait à ce moment.
- Ca doit pas changer grand chose si vous prenez votre pose maintenant ou un peu plus tard, les gars, non ?
Et maintenant, c'était à mon décolleté et à leurs hormones de jouer ! Il n'y a pas de meilleur moyen pour convaincre un homme que la pression de ses semblables ! Un des précieux atouts d'étudier la psychologie.

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Je ne comprenais définitivement pas pourquoi cette fille venait me voir là maintenant et tenait tant à me parler, mais dans tous les cas, elle dérangeait l’entrainement et le capitaine de l’équipe ne semblait pas vraiment apprécier sa présence. Aussi fus-je surpris d’entendre à nouveau sa voix s’élever et de la trouver assise par terre en me tournant pour lui faire face. Elle était pas sérieuse là? « Je m'appelle Eden. Et si tu n'as pas cinq petites minutes à m'accorder maintenant, je crois que je vais être obligée de rester ici pour t'attendre. » J’ouvris grand les yeux en la voyant là, son air de chat potté sur le visage. Dites-moi que c’est une mauvaise blague! « Ça doit pas changer grand-chose si vous prenez votre pose maintenant ou un peu plus tard, les gars, non ? » Mais j’hallucine là, ou elle jouait du décolleté tout à coup? Je regardai rapidement les gars de l’équipe qui hochait la tête en silence. Des vrais mecs, y’a pas à dire. On venait tout juste de commencer l’entrainement, c’était pas sérieux tout ça. « Marshall, dépêche. On a pas que ça à faire. » Emrys me faisait signe de la tête vers elle genre occupe-toi en et vite qu’elle s’en aille. Je soupirai, elle venait de gagner et, allez savoir pourquoi, ça m’exaspérait. Je retournai vers elle, la surplombant de ma grandeur comme elle était toujours au sol. « J’vais pas faire pic-nic avec toi alors tu ferais mieux d’te lever. » J’attendis qu’elle s’exécute avant de croiser les bras sur mon torse. « Vient, on va aller plus loin. » Je n’attendis pas son accord pour me tourner vers les gradins et aller m’assoir dans une des rangées du bas.

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Bien évidement, le coup de la pauvre petite fille malheureuse marchait toujours. Surtout quand j'étais la seule fille potable des environs parce qu'entre les athlètes féminines au corps d'homme et les groupies no life, j'étais de loin la plus désirable. Marshall finit par céder mais à contre-coeur. Mais bon c'était évident. Et ce que j'allais lui dire dans quelques minutes allait encore plus le faire me détester. Il me fit clairement comprendre que j'avais intérêt à me bouger le cul et commença à s'éloigner. J'étais en talons compensés, avec une mini-jupe et j'avais eu la bonne idée de m'asseoir par terre, je jetai donc un regard désespéré au groupe de footballeurs et l'un vd'eux vint directement m'aider. Je le remerciai rapidement et rejoins Marshall. Nous nous assîmes sur les gradins, pas très loin de là où Autumn et sa babysitter attendaient. Ca au moins c'était bien.
Moment de vérité : je me tournai face à Marshall, le fixai droit dans les yeux, pris une grande inspiration et commençai :
- Ecoute, ce que je vais dire n'est pas facile. Il y a de fortes chances que tu t'énerves. Et je comprendrais si c'est le cas. Mais je te demande tout de même d'y réfléchir un maximum, plus tard, quand tu serais calme et dans un coin tranquille...
Je fis une pose, reportant mon regard sur Autumn qui jouait avec une peluche à moins de 5 mètres de nous. La babysitter me fixait, se demandant ce qu'elle pouvait bien fouttre ici alors que j'étais moi aussi dans le coin.
- Je ne sais pas vraiment par où commencer. J'avais préparé un truc mais je ne m'en souviens pas. Donc je vais y aller direct. Il ya quatre ans, j'étais en première année. On s'était rencontrés à une soirée de bienvenue aux nouveaux élèves et on avait passé le week end dans ta chambre. On s'était bien éclatés, jdois l'avouer. Et après je suis partie d'ici.
J'hésitai un instant, redoutant le moment où s'énerverait et m'enverrai chier, mais fus obligée de continuer.
- Tu vois la petite fille là-bas ? C'est à cause d'elle que je suis partie. Elle s'appelle Autumn, elle a quatre ans et.. c'est notre fille.
Mon coeur battait tellement vite qu'on aurait pu nourrir une ville en électricité avec l'énergie qu'il produisait. Je me doutais bien qu'il ne serait pas content. Moi non-plus ça ne me plairait pas vraiment. Mais j'avais passé quatre ans à tout gérer seule et maintenant j'avais besoin d'aide. Et Autumn avait besoin de son père.

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Tout ça m’énervais vraiment et elle n’avait même pas encore commencé à s’expliquer. Alors imaginez bien la tête que je faisais quand elle s’installa bien droite face à moi et planta son regard dans le mien. Je fronçai les sourcils et attendit que la nouvelle s’abatte sur moi. « Écoute, ce que je vais dire n'est pas facile. Il y a de fortes chances que tu t'énerves. Et je comprendrais si c'est le cas. Mais je te demande tout de même d'y réfléchir un maximum, plus tard, quand tu serais calme et dans un coin tranquille... » Je croisai les bras sur mon torse, reculant imperceptiblement. C’était quoi cette merde? Ca commençait très mal dans tous les cas et j’avais bien hâte de m’en aller pour retourner jouer. Au moins là, je pourrais me changer les idées. « Je ne sais pas vraiment par où commencer. J'avais préparé un truc mais je ne m'en souviens pas. Donc je vais y aller direct. Il ya quatre ans, j'étais en première année. On s'était rencontrés à une soirée de bienvenue aux nouveaux élèves et on avait passé le week end dans ta chambre. On s'était bien éclatés, j’dois l'avouer. Et après je suis partie d'ici. » Voilà, c’était bien ce que je pensais. On avait baisé, elle avait prit son pied et voilà qu’elle avait envie de recommencer. Je ne voyais pas du tout ce qu’il y avait de compliqué là dedans. C’était surtout complètement barge qu’elle revienne au bout de quatre ans… et qu’elle ait tenu le compte! Je ne dis pourtant rien, attendant la suite puisqu’il y en avait visiblement une. « Tu vois la petite fille là-bas ? C'est à cause d'elle que je suis partie. Elle s'appelle Autumn, elle a quatre ans et.. c'est notre fille. » Je mis un moment à capter. Je tournai la tête vers ladite petite fille qui s’amusait avec sa nounou et la fixai un bon moment avant de regarder de nouveau vers Eden. Autumn… quatre ans… notre fille. QUOI?! J’éclatai de rire. Un rire froid, sonore, pas du tout naturel et définitivement pas parce que je me marrais. Ce qu’elle disait n’avait pas de sens, c’était impossible…. Pas vrai? « Très drôle, vraiment, on me l’avait encore jamais faite celle-là. C’est bon, j’peux retourner à mon entrainement maintenant? » J’étais dans le déni total et je le resterais jusqu’à ce que j’aille des preuves de cette présumé paternité, croyez-moi.

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Il explosa de rire. Bon.. fallait si attendre, c'était plus ou moins normal. Mais en attendant, je ne pouvais pas me permettre de perdre mon temps. Je serrai les machoires, essayant de le raisonner en restant calme.
- Marshall.. c'est pas une blague. C'est bien réel, malheureusement. J'ai essayé de te garder en dehors de tout ça mais ça ne tient plus qu'à moi maintenant. Autumn a besoin de son père. Et si tu ne me crois pas, on peut aller faire tous les tests de paternité que tu veux. Parce que de toute façon je connais déjà les résultats.
C'est vrai qu'on aurait pu en douter parce qu'à l'époque, j'allais un peu à droit à gauche. Sauf qu'avant le week end avec Marshall, j'avais passé une semaine chez mes parents. Donc aucune galipette pour moi. Et après Marshall, les cours avaient commencé du coup je m'étais calmée. Et le gynécologue avait été précis dans les dates : Autumn avait été conçue ce moi-là. Le père était donc forcément le winthrop.
- Ecoutes je ne te demande pas d'argent ou de jouer au parfait petit papa. Je m'occupe d'Autumn toute seule depuis le début, je peux gérer ça. Je te demande juste d'être un peu présent pour elle. Elle en a besoin. Et c'est une gamine super.

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Je la fixais d’un air mauvais, comment osait-elle venir me dire ce genre de chose? C’était totalement ridicule et si c’était une blague comme je le croyais, alors elle était vraiment de mauvais goût. « Marshall.. c'est pas une blague. C'est bien réel, malheureusement. J'ai essayé de te garder en dehors de tout ça mais ça ne tient plus qu'à moi maintenant. Autumn a besoin de son père. Et si tu ne me crois pas, on peut aller faire tous les tests de paternité que tu veux. Parce que de toute façon je connais déjà les résultats. » Comment pouvait-elle être aussi certaine de ce qu’elle avançait? C’était totalement ridicule tout ça! On ne s’était plus revu depuis des années et elle pouvait dire avec certitude que j’étais le père de cette gamine. Et puis quoi? Si je me souvenais bien d’elle, elle n’avait pas disons la réputation d’une vierge! Pourquoi ce ne serait pas un autre mec, hein? « Écoute je ne te demande pas d'argent ou de jouer au parfait petit papa. Je m'occupe d'Autumn toute seule depuis le début, je peux gérer ça. Je te demande juste d'être un peu présent pour elle. Elle en a besoin. Et c'est une gamine super. » Qu’est-ce que j’en avais à foutre que ce soit une gamine super ou le pire des monstres? Cet enfant de pouvait tout simplement pas être de moi, c’était inconcevable. Je l’aurais sû! Pourquoi me l’aurait-elle caché durant quatre ans avant de revenir du jour au lendemain. Et puis j’avais bien du mal à croire que ce n’était pas pour le fric. Sinon quoi? Elle voulait simplement que je joue les baby sitters de temps en temps? À d’autre. « T’as pas un petit ami pour ça? J’ai pas que ça à faire jouer les baby sitters avec les enfants des autres. J’suis pas le père de cette petite compris? Maintenant fou moi la paix. » Je me levai sans demander mon reste, marchant vers les mecs d’un pas incertain et chancelant. Merde, bravo, elle avait réussi à m’ébranler là.

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« T’as pas un petit ami pour ça? J’ai pas que ça à faire jouer les baby sitters avec les enfants des autres. J’suis pas le père de cette petite compris? Maintenant fou moi la paix. »
Je commençais à perdre mon calme. Cet enfoiré n'écoutait même pas ce que je disais et ses remarques me tapaient vraiment sur le système. Je saisi le col de son tee-shirt - chose bien ridicule, soit dit en passant étant donné qu'il faisait au minimum deux têtes de plus que moi - et lui murmurai en le fixant dans les yeux avec un regard assassin :
- Ecoutes chéri, t'as pas envie que je fasse une scène, crois moi. Donc écoutes bien ce que je vais te dire : je suis pas une de tes groupies psychotiques qui se traînent par terre pour que tu leur accorde de l'intérêt. J'ai pas envie de perdre mon temps avec toi ok ? J'ai juste pas le choix. Donc tu vas retourner jouer avec ta balle et quand t'auras fini on se retrouve pour aller faire des tests de paternité d'accord ?
J'aurais pu me prendre une droite dans la gueule facilement et vu la taille du gars, je ne sais pas si je me serais relevée mais je n'avais pas le temps pour des conneries comme ça. Les " regardes, jsuis beau, tout le monde me désire et toi tu n'es personne ", j'en avais eu ma dose donc autant être claire avec lui tout de suite. Je me fichais qu'il m'apprécie ou qu'il me déteste. Ce qui était sûr c'est que si il ne se pointait pas au rendez-vous j'allais faire de sa vie un cauchemar.

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