Miss you more each day ♥ Thélia

Un jour c’est quoi ? Dans une vie ou même dans un mois c’est vraiment rien mais un jour enfermé dans une pièce en quarantaine c’est très long. Encore plus quand on est prié de tout, de téléphone, d’ordi et surtout de ses proches. Une seule télé était notre occupation et avec la vingtaine qu’on est autant dire que pour voir ce qu’on aime ça peut être vraiment compliqué. & comme si c’était pas suffisant, à peine arrivé que Duncan s’en était pris à moi, car oui il avait fallu que je me retrouve avec lui dans cette pièce pour je ne sais combien de temps. J’allais devoir le supporter et j’en pouvais déjà plus. Les piques et insultes avaient déjà fussé à tout va entre nous deux. Cependant j’étais plus préoccupé par Matys et aussi Théo. On s’était pas très bien quitté vu ce que j’avais appris et j’avais aucun moyen de lui parler. On avait eu la possibilité de prévenir un proche et mon choix c’était porté vers lui. Me demandais pas pourquoi, j’aurais pu prévenir mon frère mais c’était Théo que j’avais prévenu. J’espérais qu’il avait informé mon frère au moins, en tout cas hier je n’avais eu aucune visite puisque on avait le droit à des visites quand même. Allongée dans mon lit, dans ma blouse moche, j’étais mal en point, en même temps j’étais que avec des contaminés on allait se contaminer encore plus entre nous temps. Le regard perdu vers les vitres, je vis quelqu’un venir au loin mais mon regard était si fixé sur un point que je voyais flou et que je remarquais pas vraiment cette personne. Elle s’avançait de plus en plus et fermant les yeux un court instant pour ne plus fixer ce point, je vis que Théo avançait encore pour venir vers les vitres. Mon cœur se serra aussitôt. J’aurais pas pensé le voir ici. Il avait du recevoir un message, mais j’aurais pas pensé qu’il serait venu, pas maintenant alors que j’avais assez mal pris la nouvelle sur son mariage avec ma cousine.. Rien que y pensait, ça me brisait un peu plus le cœur. J’aurais pas réagit comme ça normalement, j’aurais pas mal pris ceci mais avec la pause, la rupture et ce qu’il m’avait avoué après que j’ai fait le test de grossesse, j’avais été déçu et blessé de pas être celle qui portait son nom. Qu’il ait fait ceci avec une autre, sous l’effet de l’alcool ou non, il avait fait ça avec une autre puis Leyna.. Je me chassais toutes ces idées de la tête, me mettre à chialer devant des inconnus et surtout avec Duncan derrière, non merci, c’était lui donner le bâton pour me faire battre. Me mettant assise sur le lit, je restais quelques secondes ainsi comme pour me concentrer et ne pas perdre l’équilibre ou me lever trop vite et tomber dans les vapes. Avançant vers lui, le voir me faisait du bien mais à la fois j’en avais pas envie. Je devais être affreuse. Des rides à en mourir, une mine blanche et fatiguée, ça devait pas être glamour et il allait surement être soulagée d’avoir épousé Torrey et voudrait revenir sur ses mots en disant qu’il voudrait m’épouser.. Avançant jusqu’à la vitre, je me posais contre celle sur un côté pour prendre appuie. Tu as eu le message je suppose ? lui demandais je avec une petite voix. Mon dieu qu’est ce que je devais être repoussante et qu’est ce que j’aurais préféré être dans ses bras, mais je pouvais pas, cette vitre et cette pièce me l’empêchait et d’un autre je devais pas retomber facilement dans ses bras. Je voulais pas lui faire la gueule mais je pouvais pas effacer ça d’un coup de main. T’as prévenu mon frère ? J’espérais qu’il dit oui ! Ayant eu le droit que à une personne à prévenir, si Théo l’avait pas fait il devait mourir d’inquiétude et mon répondeur devait contenir la trentaine de messages.



CREDIT TO KAIJI FROM ILH

J’étais mal en point et il était venu, il allait avoir clairement pitié de moi et après ce qu’il m’avait annoncé pour Torrey et lui, comment pouvais je être en état de lutter et d’être contre lui ? Je voulais lui en vouloir mais j’étais faible et pas à cause de lui, j’étais faible à cause de ce virus, de ce que j’avais et de ce que personne ne trouvait à soigner. J’étais pas en état de lutter et le voir c’était comme ma bouffée d’air. J’aurais juste aimé le serrer contre moi, quitte à me foutre dans une combinaison à la cosmonaute, je m’en moque, j’aurais au moins pu le sentir contre moi déjà. Je voulais ses bras malgré tout car me retrouver ici c’était l’enfer. « Comment tu te sens ? » Mal, ça se voyait surement non ? Mais est ce qu’il avait été prévenu comme il faut, s’avait il vraiment pourquoi j’étais ici, qu’est ce qui allait etc ? Pas bien. Je me sens vide et j’ai un atroce mal de tête, des courbatures puis je passe du chaud au froid en un rien de temps. Moi qui était déjà frileuse à la base, c’était le pompom là. Ils allaient me retrouver en glaçon ou j’allais faire une réaction chimique tellement ma température corporelle n’était pas stable du tout. & je lui avais demandé si mon frère était informé. « Oui... » Je fis un mince sourire qu’il ait pensé à le contacter alors qu’ils ne se connaissent pas vraiment. Merci. C’était la moindre des choses. Je mourais d’envie de voir Matys aussi mais j’avais encore moins envie qu’il me voit ainsi. Je devais vraiment faire peur et je voulais pas qu’il me voit dans cet état, qu’il s’inquiète un peu plus. Appuyée toujours contre la vitre, je le regardais appuyer son front contre celle-ci. Laissant mon regard se perdre sur lui, je vis ses lèvres bouger alors qu’il prononçait quelque chose. « Je t'aime.. » Ma poitrine se serra en l’entendant. Ca me faisait un bien fou et malgré notre dispute j’en avais besoin là. Je fis un mince sourire alors que mes yeux devenaient brillants. Non j’allais pas pleurer et je retenais tant bien que mal les larmes qui voulaient descendre, de rester niché là où elles sont. Si je comprends bien tu es de garde, est ce que tu aurais par hasard des infos ? Je faisais une pause fermant les yeux un court instant. Il bossait ici, il entendait peut être des choses se dire. Ou tu peux essayer d’avoir des infos ? Est-ce qu’on est les seuls ou d’autres sont dans d’autres pièces ? Combien de temps on en a ? S’ils avancent à trouver ce qui se passe ? Je vais péter un plomb si je reste enfermée ici.. & ma voix n’exprimait même pas la colère que j’avais à être ici. J’étais bien assez épuisé pour pouvoir faire ressentir des émotions autres que la fatigue. S’il pouvait m’aider à mieux comprendre la chose, ainsi que les autres c’était pas de refus. Parce que nous on nous informé de rien du tout.



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« Je t'en prie, restes calme. Tu vas encore plus t'épuiser à te mettre dans des états pareil... » Oui ben j’étais déjà épuisée à mort. Si je restais comme ça encore quelques jours, j’allais finir maigrichonne, blanche. J’aurais même plus de seins tellement j’aurais perdu du poids. Je détestais être une larve en plus, fallait qu’ils trouvent ce qu’on a, et vite même ! « J'ai été me renseigner dès mon arrivé ici...Apparemment, vous êtes atteint d'un virus qui n'est pas encore déterminé, comme s'il y avait une vague d'épidémie. Ils préfèrent vous garder là pour ne pas contaminer d'autres personnes. Il ne s'agit que d'une question de quelques jours à ce que j'ai compris...Putain, j'espère qu'il ne s'agit que de quelques jours. » Ouais il en savait pas plus en fait, ils savaient rien de ce qu’on a mais comment c’était possible bon sang. Que de quelques jours ? Ouais non mais non c’est pas possible, quelques jours c’est trop puis quelques jours c’est trop vague, ça peut être trois, deux semaines, deux mois. Ca restait des jours quand même. & ils essayaient surement d’être rassurants mais ça l’était pas, pas du tout. Je répondais pas, je soufflais juste alors que je secouais la tête doucement pour montrer que ça m’agaçais. « Où est-ce que t'as été traîné pour choper ça franchement ? » Ca c’était une bonne question. Peut être au parc avec Matys, par un enfant ou même une autre mère, ou bien en boîte. Avec tout le monde qui passe, si y a une telle merde qui circule, j’ai 90 pourcent des chances de le chopper. J’allais devoir penser à changer de boulot peut être. Je sais pas, je veux juste qu’ils nous sortent de là, puis je suis avec Duncan quoi dis je en soufflant. De quoi bien me tuer un peu plus le moral. De quoi vouloir un peu plus me donner l’envie de me pendre, de me faire devenir folle ou juste de m’échapper d’ici. Si c’est pas moi qui finissais étranglé c’est lui qui allait le finir entre mes mains. Juste pour ça, ils devaient se bouger sérieusement et nous sortir de là au plus vite. « Je donnerais tout ce que j'ai pour pouvoir être à ta place. » Etait ce sa façon à lui pour se faire pardonner pour le mariage ? Malgré que je m’étais sentie trahit par celui que j’aime, je lui souhaitais pas d’être dans mon état, vraiment pas. Je resserrais d’ailleurs l’étreinte de ma blouse, sur moi, car des frissons me parcouraient à nouveau. Dit pas ça, j’espère ne pas t’avoir contaminé en tout cas. Après tout je l’avais vu le lundi et le mardi je m’étais retrouvée en quarantaine ici. Il avait pu lui aussi le chopper par ma faute. Ils sont sadiques tu sais, je peux juste te voir et même pas être dans tes bras. Noooooon Elia, tu devais pas, t’avais pas le droit de céder comme ça. C’était trop tard pour le coup mais ça sonnait limite comme Jack demandant à Rose de se battre. Ca sonnait trop comme la fin d’un film triste, que l’un des deux héros meurt laissant celui qu’il aime derrière lui. Ca sonnait comme le temps d’un automne et non je comptais juste pas dépérir ici, je voyais pas ma mort comme ça. Pas à cause d’un foutu virus qui m’aurait privé de tous mes proches avant.



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En parlant de Duncan je compris par son visage qu’il ne comprenait ni qui est ce mec ni pourquoi j’étais pas heureuse de me retrouver avec lui. En effet je lui avais jamais parlé de ma situation avec le jeune homme. Valait mieux pas que je lui dis qu’il m’avait fait une scène en rentrant chez les cabots, qu’il m’avait bousculé en me jetant dehors de la maison des roses, m’arrachant le poignet, sinon, sinon je préfère pas savoir ce qu’il voudrait faire ou en penserait. C’était à la base le demi frère de ma meilleure amie Lily mais je l’ai toujours trouvé bizarre avec elle, pas juste comme un frère, plus comme toi et moi, tu vois, genre qu’il craquait pour elle. Je lui ai tiré les vers du nez et j’ai eu juste. Ils ont ensuite découvert qu’ils n’ont aucun lien de sang puis après le décès de sa mère, elle m’a dit qu’elle pensait avoir des sentiments pour lui, je lui ai conseillé de prendre des distances, bien être certaine et monsieur l’a su, alors il croit inconsidérablement que je veux les séparer, lui pourrir la vie. Je me retenais de lui dire qu’au final c’est lui qui me la pourrissait. Un vrai parano lâchais je en soufflant. Comme si moi j’avais que ça à faire quoi. J’étais pas du genre à tout faire pour que untel voit pas untel alors il me connaissait vraiment mal. Puis je lui avais dit que j’espérais qu’il n’ait rien attrapé à son tour. Remarque si c’était le cas on pourrait peut être, être ensemble, même pas besoin de rajouter un lit je lui prêterais le mien bien volontiers. « J'm'en fous royalement. J'pourrais être avec toi comme ça. » Je fis un sourire, oui moi aussi j’aurais bien aimé mais je préférais le savoir sain et sauf, on savait pas ce que ce virus pouvait nous faire. Tenir des jours comme ça avec ce mal de crâne, ça allait nous tuer et je préférais pas qu’il subit ça. Puis comme une faible je lui avais dit que je voulais être dans ses bras. J’aurais du le garder pour moi mais je me rattachais souvent à ce proverbe qui dit qu’il faut toujours dire ce qu’on pense aux gens qu’on aime avant qu’il ne soit trop tard. Vu la situation je voulais pas prendre le risque qu’il soit trop tard et je préférais qu’il sache ce qu’au fond je voulais vraiment : être avec lui, l’avoir près de moi. Plutôt que rester froide et distante. Une fois rétablie j’aurais tout le temps pour le faire ramer si j’en avais le cœur. « Tu vas vite sortir de là... » Je haussais les épaules, positive je l’étais habituellement mais alors là fallait pas trop m’en demander. Je l’espère dis je doucement. « Comment sa se passe par ici ? Tu as rencontré des personnes que tu connaissais dans le même état que toi ? » Instinctivement je tournais la tête pour voir les personnes dans la pièce alors que je le savais qui était là. Oui une chance y a pas que des personnes que j’aime pas. Je suis avec Camille et Maelys des cabots qu’il avait pu rencontrer lors de Thanksgiving. Y a Andy, mon ex beau cousin, Poppy, Romane puis Darnell. Drôle de situation pour se revoir avec le dernier. Darnell m’avait connu dans un bar quand j’étais en pause avec Théo, que je buvais quelques verres pour me changer les idées. Il avait essayé de me stopper, me dire que ça allait s’arranger et que c’était clairement pas ce qui avait à faire. & je me retrouvais à présent avec celui-ci, enfermé ici. Tu viendras me voir au moins tous les deux jours ? Je tentais de faire les yeux du chat potté, mais avec ma tête ça devait pas beaucoup l’amadoué. On a pas le droit au téléphone, rien et je veux pas m’inquiéter qu’il t’arrive aussi quelque chose. Ainsi si je le voyais pas venir tous les deux jours maxi, je pourrais savoir que quelque chose se serait passé, qu’il aurait lui aussi choppé le virus ou pire. Je voulais pas rester sans savoir et dans l’inquiétude.



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« Il ta fait du mal ? » Dieu merci j’étais fatiguée et donc en état pour mentir que ça se verrait même pas. Je secouais la tête pour lui répondre. Je mentais pas vraiment, il m’avait pas vraiment fait du mal, il m’avait juste assez bien secoué quand il m’avait sorti avec lui de la maison des cabots, mais c’était ni le moment de lui dire ni rien. J’avais assez du cas Duncan a m’occuper, je voulais pas que Théo rentre dans ça. Puis je voyais déjà le mather venir me saouler comme quoi je serais allée pleurer auprès de mon petit ami. Non j’avais pas besoin de lui pour remettre Duncan en place, c’était pas lui qui allait me rabaisser, j’étais bien moins irréprochable que lui, puis je voulais pas plus aggraver les choses si jamais Lily était bel et bien amoureuse de lui. & je lui avais demandé de venir au moins tous les deux jours, juste pour que je m’inquiète pas. Espérant quand même ne pas rester ici trop longtemps. Déjà un jour, presque deux et j’en avais déjà marre. « Non. » « Je ne vais pas venir te voir tous les deux jours...Je vais venir te voir tous les jours pendant que les heures de visites me le permettront. Je prendrais même des risques pour venir te voir la nuit lorsque je serais de garde. Je veux te voir tous les jours. Te savoir ici...Tu peux savoir comme ça me tue. » J’avais qu’une envie c’était d’être près de lui à cet instant. J’étais pas contre qu’il vient tous les jours, j’aurais même voulu qu’il soit là 24 heures sur 24 mais les heures de visites ne le permettaient pas, puis il avait une vie tandis que la mienne avait été mise sur pause à cause de cette mise en quarantaine. Non prend pas le risque de venir en dehors des heures, tu vas te faire réprimander et si t’es carrément interdit de venir après.. Je préfère pas. Non c’était surement cruel de devoir le voir que à certaines heures, de juste le voir et rien de plus, mais ne plus pouvoir le voir serait certainement bien pire. « Et tu verras comme dans peu de temps, je te ramènerais chez toi avec ton fils. » Sur ses mots, je sentais mes yeux devenir brillants et les larmes montaient. Me parler de Matys c’était juste le pompom, il allait me faire pleurer là. Qu’est ce que je voulais sortir d’ici, j’allais devenir folle vraiment. Il me manque.. dis je doucement en retenant mes larmes, non je voulais pas craquer y avait trop de monde et j’étais pas sortie de là encore. & toi tu te sens comment ? C’était moi qui était là mais y avait pas que moi qui comptait non plus. Je voulais savoir comment lui ça allait, surtout qu’on avait pas reparlé depuis que j’avais su pour le mariage et je me doutais que c’était pas la joie mais lui demander c’était au moins m’en informer et lui montrer que je m’en fichais pas.



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