oh my god, i can't explain ths feeling φ konrad.

Spoiler:

Ça faisait une éternité que je n'étais pas allée au cinéma, c'est pourquoi en ressortant de la salle, j'avais un immense sourire aux lèvres. Le film m'avait captivé du début à la fin et pour une fois, je n'étais pas affublée de tous mes gardes du corps - évidemment ils n'étaient pas loin mais bon.. Je pris donc le chemin du retour, n'habitant pas très loin du Kendall, c'était assez pratique. Il faisait plutôt doux pour une semaine de janvier, mais c'était très agréable et j'en avais profiter pour me faire coquette. Je portais une petite jupe assez courte ainsi qu'un t-shirt assez décolleté - j'adorais me sentir sexy à tout moment de la journée. Faisant claquer mes talons sur le sol, je ne faisais pas attention aux gars qui me sifflaient ou au bruit incessant de Cambridge, je voulais juste rentrer tranquillement chez moi. Comme d'habitude, je passai donc dans une rue peu fréquentée et bizarrement je n'étais pas très à l'aise, même si je savais que j'étais protégée en permanence. Je faillis avoir une crise cardiaque quand je vis un homme devant moi. Je mis quelques secondes à le reconnaître et heureusement pour moi, je le connaissais parfaitement bien. En fait, c'était le coin où on faisait affaire tous les deux.. à l'époque. « Bordel Konrad, tu pourrais prévenir quand t'es là ! Crier mon nom par exemple. » Je lui lance un regard amusé, contente que ce soit lui et pas un inconnu pervers. Je croise mes bras sur ma poitrine et lève mon regard vers lui, qu'est-ce qu'il est grand. « Qu'est-ce que tu fais ici ? » Surement entrain de dealer, ça ne m'étonnerait pas. Ou peut-être qu'il m'attendait, quoi que dans cette rue, c'était un peu étrange.

Le croiser dans cette rue me rappelait de vieux souvenirs, pas forcément bons et sains. Moi aussi, j'étais venue à lui pour avoir un ou deux sachets. Moi aussi, j'étais sous l'emprise de la drogue pendant plus d'un an, et m'en sortir avait été un sacré enfer. Je ne voulais plus jamais replonger, et j'espère que Konrad le savait, j'étais certaine qu'il était capable de continuer nos petites affaires comme avant. J'étais sevrée à présent. « Question rhétorique, je sais très bien ce que tu fais. » Je lui fais un petit clin d'oeil et commence à frissonner. Il faisait doux mais j'étais plutôt frileuse et j'avais vraiment envie de rentrer chez moi. « On se les pèle ici, t'as encore une p'tite vente ou tu veux venir chez moi ? » proposais-je à mon ancien dealer et sex-friend d'ailleurs. Habituellement, je n'invitais pas n'importe qui chez moi mais je connaissais bien Konrad et après l'avoir croisé, je ne pouvais m'empêcher de lui demander de venir.

« Chez pas, pour commencer la conversation. » dis-je simplement en haussant les épaules, arquant un sourcil à l'adresse de Konrad. Je me mordille la lèvre, voulant paraître la plus sexy et inaccessible possible. Avec cet homme, c'était toujours une attirance physique, ça n'avait pas changé, même depuis que j'étais sevrée. Seulement, mon nouveau petit jeu consistait à le faire tourner en bourrique pour qu'il est encore plus envie de moi au fil des jours. « On y va alors. » Sur ce, je sors mon téléphone et envoie un message à mes gardes du corps - qu'ils restent loin de nous. J'étais en sécurité avec Konrad et je ne voulais pas qu'il découvre mon tumultueux passé. Il ne connaissait que l'ancienne droguée et c'était bien mieux ainsi. Après avoir pris l'ascenseur pour arriver au dernier étage, j'ouvris ma porte d'entrée. Je ne me souvenais pas s'il était déjà venu ici, quoi que c'était fort probable. « Tu peux poser ton manteau ici si tu veux. » lui dis-je en désignant le porte manteau dans l'entrée. De mon côté, je retire ma veste pour dévoiler les magnifiques vêtements que je portais. J'étais certaine que ma petite jupe ferait son effet. « Tu veux quelque chose à boire ? » demandais-je à Konrad, appuyée contre le mur, toujours un petit sourire aux lèvres.

Enfin arrivés chez moi, nous nous mettons à l'aise chacun de notre côté, tandis que je l'observe enlever sa veste. Tout dans sa façon de faire est sexy, il me fait fondre depuis toujours mais encore plus en ce moment, depuis que je fais tout pour ne pas craquer. C'est dur de résister à un mec comme lui, qui a tous les atouts physiques qu'une femme recherche. Et puis, la manière qu'il a de me parler, de me regarder, ça me rend complètement fébrile. A l'entente de sa question, je me dirige vers le placard où je range mes alcools et l'ouvre. Je lui présente tout ce que j'ai - tout, si je ne puis dire. « Je pense que t'as le choix. » Je lui fais un petit clin d'oeil en l'invitant à choisir - whisky, martini, vodka, malibu et bien d'autres, il trouverait certainement son bonheur. Quand il précisa qu'il désirait un alcool fort, je me baisse vers le placard et attrape tout ce qui serait susceptible de lui convenir. Je pose deux trois bouteilles sur la table et de mon côté, je prend la tequila. « Je t'en prie, assieds toi. » Ce que je fis à mon tour en posant mes fesses sur le canapé. J'étais fatiguée mais la présence de Konrad déclenchait continuellement mes hormones alors il m'était impossible de m'assoupir. Je pris deux verres dans le tiroir de ma table basse et les mit sur la table, attendant qu'il choisisse ce qu'il voulait boire. « T'en as pas marre de faire ce boulot ? » Je parlais bien entendu de dealer. J'étais tellement exaspérée par tout ça à présent, que je ne comprenais pas comment il faisait pour faire ce taf depuis si longtemps.

Je lui décroche un petit sourire, contente qu'il trouve son bonheur. Pour tout avouer, je suis une grande amatrice d'alcool et j'aime tester les choses que je ne connais pas. J'ai déjà arrêté de me piquer, je ne conçois pas d'arrêter de boire. « Sers toi. » dis-je, tandis que celui-ci prenait le whisky. De mon côté, je me sers un verre de tequila et m'installe plus confortablement dans le divan. C'est plutôt sympa de ne pas finir ma soirée seule, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu Konrad. Je bois une gorgée dans mon verre et hausse les épaules, ne comprenant pas comment il peut prendre plaisir à cela. « Tu t'es jamais fait chopé ? » Je demande en écarquillant les yeux. Non mais c'est vrai, cet homme doit être le plus grand dealer de l'université - voire même de Cambridge. Tout le monde connaissait Konrad à Harvard, en particulier toutes les filles d'ailleurs.. Tournée vers lui sur le canapé, je souris à sa question en haussant un sourcil. Je passe une main dans mes cheveux, toujours de manière cruellement séduisante, et répond. « Oui, ça faisait une éternité. » Je savais qu'aller au cinéma dans cette tenue n'était pas complètement approprié, mais j'aimais qu'on me regarde, à n'importe quel moment de la journée.