Je dois me la fermer ? Non mais pour qui elle se prend cette meuf ? C'est elle qui me tape sur les nerfs et je devrais me la fermer .. C'est l'hôpital qui se fout de la charité. Je me penchais une dernière fois vers Elia pour lui dire un simple .. Je t'emmerde, putain ils doivent être heureux les autres dehors, plus besoin de te supporter. Disais-je en m'allongeant de nouveau dans mon lit, mais elles ne vont pas se taire ces deux-là à parler sans cesse ? En même temps allonger entre les deux je suis mal barré, c'est ensuite qu'une voix que je connaissais bien se fit entendre. Enfin ! Enfin quelqu'un que j'aime bien ! Je me sens déjà moins seul grâce à Maëlys ma meilleure amie. Elle nous demanda ce qu'on foutait là. Apparemment on tombe tous malades de la même vacherie et personne n'est foutu de trouver ce qu'on a. Mais tu sais c'est quoi le pire ? Être enfermé ici avec la sorcière. Disais-je à mon amie en montrant Elia d'un coup de tête.

Je t'emmerde, putain ils doivent être heureux les autres dehors, plus besoin de te supporter. Ouais ben s’ils étaient heureux, qu’est ce que c’était pour lui ? Ils devaient être au paradis. Décidément notre discussion devant chez les cabots avaient servi à rien, il restait buté et trop bête pour croire que je voulais le séparer de Lily, à force de se comporter comme un con c’est clair que là oui j’allais les séparer ! Mais je ne relevais pas ce qu’il disait jusqu’à que Maelys nous parle et qu’il lui explique ce qu’on faisait ici. Apparemment on tombe tous malades de la même vacherie et personne n'est foutu de trouver ce qu'on a. Mais tu sais c'est quoi le pire ? Être enfermé ici avec la sorcière. Je levais mon bras pour que Maelys me voit. Non c’est d’être enfermé avec toi l’horreur ! Lily peut enfin souffler de toi mais c’est moi qui doit te supporter quoi. C’était sorti du fond du cœur car il m’avait poussé. Que ça lui plait ou pas tant pis, il avait cas m’oublier au lieu de me chercher des poux.

Elia n'avait pas l'air en forme, elle non plus. Des cernes marquaient ses yeux et son visage n'avait jamais été aussi blafard. Camille n'avait pas eu le temps de se voir dans un miroir, mais elle se dit qu'elle ne devait être guère mieux vu l'état dans lequel elle était. Après s'être écroulée sur son lit, Elia lui demanda si d'après elle elles pouvaient changer de pièce. J'en sais rien du tout, lui dit-elle la voix fatiguée. Je sais même pas si on est les seuls et si yen a d'autres... c'est dingue cette histoire. Une idée de combien de temps on en a ? Non parce que hormis une télé on a rien à disposition, plus radin tu meurs. Camille eut un petit rire de désespoir tellement elle partageait les paroles de la cabot, mais elle se stoppa net en sentant un douleur lui monter dans la poitrine. Si elle ne pouvait même plus rire sans souffrir le martyr... Ce fut à ce moment là que Maëlys se réveilla apparemment complètement paumée, et que le type à côté d'elle (Duncan) s'excita sur Elia. Camille haussa les sourcils, ne comprenant pas vraiment ce qu'il se passait mais ne préféra pas s'en mêler. Frissonnant une fois de plus, elle replia ses jambes contre son corps pour tenter de se réchauffer, en vain.

C’ÉTAIT UNE BLAGUE. Anna ne pouvait pas être internée dans cette quarantaine pourrie, à avoir une fièvre de cheval au milieu d’autres patients qu’elle connaissait à peine… « Non mais je suis où là ? » maugréa-t-elle en entendant des voix autour d’elle, s’asseyant difficilement sur le lit où elle avait été placée sûrement pas l’effet du Saint Esprit. « Je suis médecin normalement pas malade, c’est quoi cette blague ?! » râla-t-elle une nouvelle fois avant de pousser plusieurs soupirs et de s’asseoir, tirant légèrement sur sa blouse d’un bleu horrible sans même comprendre ce qu’il lui arrivait au juste.

Quelques secondes plus tard, une voix qu’elle aurait pu reconnaître entre mille s’éleva dans l’atmosphère et ne manqua pas de lui faire tourner précautionneusement sa tête douloureuse à l’attention de Zoïa, qui venait apparemment de s’exprimer à son attention. Il ne pouvait en être autrement, ou tout du moins la jolie russe se plaisait à le penser. « Hélas je suis neurochirurgien et non responsable de maladies infectieuses… cela se trouve bien en dehors de mon domaine de compétence » avoua-t-elle non sans se mordiller la lèvre au passage car vraiment, elle aurait adoré jouer au gourou guérisseur rien que pour sortir de cette saloperie de quarantaine lui donnant limite envie de devenir claustrophobe. « Est-ce quelqu’un peut me décrire ses symptômes ? » Cela ne ferait pas office de remède miracle mais qui sait… peut-être cela la mettrait-il sur la voie…

Et en plus elle se permet de parler de Lily ? Elle veut vraiment que je l'étouffe ou quoi ? J'attrapais mon oreiller avant de lui balancer en pleine poire, elle a de la chance que je sois sympa, car au fond de moi ce n'est pas mon oreiller que j'aurais voulu lui foutre dans la gueule. Je ne disais rien au sujet de Lily, ne voulant pas m'emporter à ce sujet, surtout pas devant tout le monde. Je me contentais d'un regard noir, avant de me remettre dans mon lit et de lui répondre. Je pourrais en dire autant de ton gamin, loin de sa connasse de mère il doit être heureux le p'tit. Bon j'avoue c'est pas sympa de parler de son gamin, mais oeil pour oeil, dent pou dent. Par contre déjà que j'avais mal au crâne, sans oreiller ça n'arrange rien. Rends-moi mon oreiller tête de fion. Disais-je d'une voix blasée, mon Dieu qu'on doit passer pour deux gamins qui s'engueulent. Mais je m'en fous, je peux pas voir sa tronche en peinture, encore plus dans l'état de zombie dans lequel je suis en ce moment.

Il me balança son oreiller quand je lui fis la remarque sur Lily. Tant pis pour lui il en aurait plus na ! Je pourrais en dire autant de ton gamin, loin de sa connasse de mère il doit être heureux le p'tit. Mes yeux sortirent presque de ma tête. Comment osait il parler de Matys comme ça ? Une chance pour lui que j’étais pas en forme pour bouger parce que ma main dans sa gueule il l’aurait prise. & je préférais même pas lui répondre. Rends-moi mon oreiller tête de fion. Gardant l’oreiller, je le mettais dessus moi et je posais mes bras par-dessus. Si tu le veux tu viens le prendre, je suis pas ton chien. Moi j’avais mon oreiller alors c’était à lui de voir. Manquait plus que je l’écoute et que je fasse ce que monsieur décide. LA BLAGUE ! Puis Camille ne savait pas si on était les seuls touchés ou si d’autres l’étaient aussi mais dans d’autres pièces, bonne question mais perso je me moquais des autres, fin tant que mes proches sont pas touchés eux aussi quoi. Puis une autre voix se fit entendre. Une jeune femme étant censée être médecin apparemment. Ben bravo si même les médecins sont contaminés et peuvent rien faire, on va tous finir ici le reste de nos jours. Mais bon c’était pas son domaine d’après ce que je pouvais entendre, merde alors ! Ensuite la voix de la jeune femme médecin (Anna) demanda quelque chose. « Est-ce quelqu’un peut me décrire ses symptômes ? » Ben on avait un peu tous les mêmes non je crois ? Perso j’ai de la fièvre, des frissons, j’ai froid puis chaud et j’ai des douleurs aux muscles. C’était déjà une bonne partie et c’était vraiment horrible comme sensation.