I'm so sorry.. ♡ TORRYATT

J’étais détruite, je ne savais pas quoi dire. Peu importe ce qui me venait à l’esprit, j’avais l’impression que c’était d’un ridicule inimaginable. Je l’aimais lui et personne d’autre. D’ailleurs, si j’avais été amoureuse de Théo, c’est avec lui que je me serais mise en couple et pas autrement. Après tout ce que nous avions traversé, comment Wyatt pouvait-il croire que j’avais fais ça pour le blesser et comment pouvait-il croire que j’oubliais mes sentiments pour lui aussi rapidement. « Au contraire, si c'est ce que je crois. » Je secouai la tête, incapable de répliquer quoi que ce soit. « T'as été trop loin. » Je savais très bien que j’avais été loin, mais trop loin? Je n’avais même pas embrassé Théo alors j’avais encore moins couché avec lui. Tout ce que nous avions fait, c’était de dire des conneries devant un prêtre sans aucune crédibilité portant un costume d’Elvis Presley et ensuite signé des papiers avec les yeux embrumés par l’alcool. Une erreur, pure et simple et que j’allais arranger dès mon arrivée à Cambridge. « Tu devrais rejoindre ton nouveau mari. Je ne voudrais pas interférer dans votre relation. » J’enfouis mon visage dans mes mains pour pleurer de plus belle alors qu’il me tournait le dos. J’en avais marre, vraiment marre. Je secouai la tête et me levai du lit, osant même aller vers Wyatt et posai ma main sur la sienne. D’une voix tremblante et mal assuré, je le suppliai à nouveau : « Wyatt… s’il te plait. Je vais tout arranger quand on reviendra à Cambridge… j’t’en pris… regarde moi… » Je sanglotai à nouveau, incapable de m’en empêcher malgré tout.

A présent, je lui tournais le dos. Je n'avais pas envie de la regarder dans les yeux. La voir pleurer rendait les choses difficiles. « Wyatt... s'il te plait. Je vais tout arranger quand on reviendra à Cambridge... j't'en pris... regarde moi... » Torrey venait de poser sa main sur la mienne et d'un geste impulsif, je m'arrachais à ce contact. En un seul mouvement, je me retournais pour lui faire face. J'étais remonté contre elle et les traits de mon visage laissaient transparaître ce que je ressentais. « Comment veux-tu que je te pardonne, alors que tu as fait ça avec mon meilleur ami. »J'avais parlé d'une voix plus calme et beaucoup plus profonde comme un murmure rauque. « Je ne pourrais plus te regarder, parce que quand j'te regarde, je vois ce que tu as fait... et tu veux savoir ce que je ressens ? »Je marquais une pause. La piquant une dernière fois, je lâchais ces quelques mots blessants : « Du dégout, voilà ce que je ressens. »J'éloignais de son chant de vision pour enfiler un pantalon et un t-shirt. Puis, je prenais ma veste restée sur un siège. En silence, je sortais de la chambre. Je ne savais pas ce qui s'était exactement passé entre eux, mais j'avais dû mal à croire qu'ils avaient été complètement correcte.

Wyatt se retourna d’un mouvement sec et je sursautai presque lorsqu’il s’arracha de ma prise sur son poignet. J’eu un mouvement de recul alors que j’aurais voulu aller directement dans ses bras, pleurer tout mon saoul et qu’il me pardonne. Pourtant, je savais que ce n’était pas sur le point d’arriver. « Comment veux-tu que je te pardonne, alors que tu as fait ça avec mon meilleur ami. » Je secouai la tête, je savais très bien qu’il avait raison. Mais ne pouvait-il pas comprendre que j’étais sincèrement désolé et qu’il ne s’était rien passé entre moi et Théo en dehors de tout ça? « Je ne pourrais plus te regarder, parce que quand j'te regarde, je vois ce que tu as fait... et tu veux savoir ce que je ressens ? » Je serai la mâchoire, je n’étais pas certaine de vouloir entendre ce qu’il avait à dire à ce sujet. « Du dégout, voilà ce que je ressens. » Mon cœur passa tout près de me lâcher et je le regardai s’éloigner, impuissante. Il enfila un t-shirt et un pantalon avant de sortir de la chambre. Quant à moi, je restai planter près de la baie vitrée un bon moment avant d’aller m’effondrer sous la douche, pleurant encore un bon moment toutes les larmes de mon corps en espérant que l’eau chaude me nettoie de mes péchés ne serait-ce qu’un peu. Le plus ironique dans tout ça, c’était que je n’osais même pas aller à la chapelle pour me confesser. Parce qu’aller à la chapelle reviendrait à retrouver l’endroit où moi et Théo avions fait notre bêtise.

FIN