I'm so sorry.. ♡ TORRYATT

Après m’être réveillé super tôt avec une furieuse envie de vomir, je m’étais vite rendu compte que je n’étais pas dans ma chambre, mais dans une autre. Paniqué, je m’étais levé au plus vite, oubliant mon envie de dégobiller pour regarder qui était dans ce lit avec moi. Théo… Des flashs de ma soirée me revinrent et mon regard glissa sur ma main. Oh non, dites moi que ce n’est pas vrai. De grosses larmes s’étaient mise à couler sur mes joues. Nous avions parlé encore un moment et j’avais foutu le camp. Je devais parler à Wyatt…. Peu importe ce qu’il en dirait, je devais lui parler. Il était le seul à pouvoir me remonter le moral. Ou alors à me démolir d’avantage, je n’en savais rien. J’arrivai à notre chambre avec deux feuilles à la main. L’une m’annonçait officiellement divorcé de Brandon Evans. Ce qui faisait de moi Torrey Penelope Morgan à nouveau. Ce divorce, je n’avais jamais eu la force de le demander en plus de six ans après la mort de mon défunt mari et tout ça avait était fait durant la nuit. Le second, d’autant pire si vous voulez mon avis, me désignait maintenant comme marié à Théophyl Di Matteo… Je portais donc maintenant le nom de Torrey Penelope M. Di Matteo et je ne voulais pas de ce nom. Pourtant, je savais que j’allais devoir attendre mon retour à Cambridge pour mettre les choses en place. De toute manière, je n’avais la force de rien là maintenant. J’entrai dans la chambre en essuyant rageusement les larmes sur mes joues du revers de ma main libre et vis à nouveau la bague à mon doigt. Merde… Je refermai la porte derrière moi, jetai les papiers sur la table à l’entrée et allai me glisser dans le lit près de Wyatt en pleurant.

Après le repas au cabaret, j’avais décidé de monter dans ma chambre. J’aurais pu m’amuser et aller en boite, mais je n’avais pas la force. Mon meilleur ami me faisait la gueule et Torrey avait disparus de la circulation. De plus, mon autre meilleur ami était aux abonnés absents. Je n’avais donc aucune raison de m’amuser. Incroyable, n’est-ce pas ? Au fond de moi, j’avais eu le mince espoir de trouver ma petite amie dans notre chambre, mais c’est sans grand étonnement que je retrouvais la pièce vide. En fin de compte, j’avais passé ma soirée à regarder des films. Vers une heure du matin, je tombais de fatigue, sombrant dans un sommeil sans rêve. Ce sont des couinements qui me réveillaient en sursaut. Une forte odeur d’alcool venait m’agresser les sens. J’avais dû mal à émerger de mon sommeil. C’est au bout de deux minutes, que je réalisais que c’était Torrey qui pleurait. Sans réfléchir, j’allumais la lumière et me retournais vers elle. Torrey était affreuse. Il n’y avait pas d’autre mot. Son maquillage avait coulé un peu partout sur son visage. « Torrey, qu’est-ce qui se passe ? ! » Je m’approchais d’elle doucement et posais ma main sur son épaule.

D’un certain sens, j’aurais préféré que Wyatt ne s’éveille pas. Qu’il reste endormi et que je puisse simplement pleurer dans ses bras. Espérer m’endormir à nouveau et me réveiller plus tard après avoir fait un simple cauchemar. Mais rien de tout ça n’était possible. Il s’éveilla très rapidement et ouvrit la lumière près du lit avant de me prendre par les épaules. « Torrey, qu’est-ce qui se passe ? ! » J’ouvris la bouche pour parler, mais ne réussit à rien dire. Un simple hoquet en sortie et je me remis à pleurer de plus belle en secouant la tête de gauche à droite. Comment étais-je supposé lui dire que je m’étais marié à son meilleur ami?

Ses yeux embués de larmes me regardaient l’espace d’un instant. Puis, elle enfouissait son visage dans l’oreiller sans être capable de me dire un mot. La panique commençait à me gagner. Que lui était-il arrivé ? Est-ce que quelqu’un lui avait fait du mal ? Est-ce qu’elle avait appris une mauvaise nouvelle ? Il y avait tellement de possibilité. J’espérais que ce ne soit pas la première option et qu’elle est juste un coup de blues ou qu’elle veuille s’excuser tout simplement. Quoi que cela serait légèrement déplacé. Je ne me sentais pas coupable dans l’histoire. J’avais juste voulu la préserver et voilà comment j’étais remercié. J’avais envie de la prendre dans mes bras et de sécher ses larmes, mais c’était trop facile. « Parle-moi… Tu sais que je suis toujours là pour t’écouter.. » Ma voix était moins affolé qu’il y a cinq minutes. Cette situation me mettait mal à l’aise et je ne savais pas comment réagir face à ses pleurs. Surtout qu’elle ne voulait rien me dire.

Ce n’était pas pour le plaisir que je gardais mon visage enfouie dans cet oreiller, mais plutôt parce que c’était plus facile de pleurer là-dedans que de devoir soutenir le regard inquiet de mon petit ami avant de lui annoncer une nouvelle complètement ridicule. « Parle-moi… Tu sais que je suis toujours là pour t’écouter.. » Il marquait un point, mais je me doutais qu’il n’apprécierait pas du tout ce que j’avais à lui dire. Je relevai lentement la tête en m’armant du peu de courage qu’il me restait, le tenant bien avant qu’il ne parte et me laisse seule avec mes faiblesses. Je ravalai mes larmes et les essuyai lentement avant de le regarder enfin. « Avant que tu ne t’affoles, je veux que tu saches que je ne t’ai pas trompé la nuit dernière. » Voilà qui était la pire entrée en matière de l’histoire de l’humanité Torrey, félicitation! Qu’est-ce qui me prenait bon sang? Bien sûr, je voulais le rassurer, mais qu’est-ce que ça avait de rassurant putin!? « J’étais avec Theo… et on a bu… beaucoup bu. » Bien voilà, faut lui foutre encore plus la trouille ma grande, maintenant, ya plus qu’à lui planter un couteau dans le cœur! Je baissai les yeux, incapable de lui dire la suite. J’avais trop peur de sa réaction.

Enfin, Torrey daignait relever la tête. Peut-être était-ce le début d’une conversation. Elle allait enfin me dire ce qui se passait. Sur le coup, je ne m’étais pas rendu compte que c’était la première fois qu’elle me parlait depuis le jour de l’an. Bon, il n’y avait eu que quatre petits jours sans se parler, mais tout de même. Je n’étais pas habitué. On se parlait souvent elle et moi. La voir me repousser me rendait complètement dingue. « Avant que tu ne t’affoles, je veux que tu saches que je ne t’ai pas trompé la nuit dernière. » Hm, c’était censé me rassurer ça ? Si c’était le cas, ça ne fonctionnait pas. Je commençais déjà à craindre le pire. Pourquoi voulait-elle me rassurer en me disant qu’elle ne m’avait pas trompé ? Cela voulait dire qu’elle avait passé toute sa nuit avec un mec et j’étais censé ne pas m’inquiété ! La panique laissait place à l’inquiétude. « J’étais avec Theo… et on a bu… beaucoup bu. » Théo ? Qu’est-ce qu’il venait foutre la dedans lui ? Voilà, la personne avec qui elle avait choisie de passer sa soirée : mon meilleur ami. C’était le monde à l’envers. Je sentais déjà la colère me gagner. La dernière fois que Théo avait bue, il avait à moitié trompé Elia avec cette fille : Prue. Tout ça ne me disait rien qui vaille. Mon visage c’était assombrie en l’espace d’une seconde. C’était trop tard, je venais de me refermer complètement. Je savais que ce qu’elle allait m’annoncer n’allait pas me plaire. Ça se voyait comme le nez en plein milieu de sa figure. Je tâchais de garder mon calme avec elle. « Vous avez bu et ? » J’avais parlé d’un ton dur et froid. Je sentais que j’allais perdre le contrôle. Du moins, tout dépendait de sa réponse, mais mon intuition me disait que ce qu’elle allait me dire, n’était pas anodin.  

L’expression facile de Wyatt changeai au fur et à mesure que je parlais et, malheureusement, ça ne me disait rien qui vaille. Il semblait très frustré sans même savoir ce qui s’était passé. Bon, en même temps, je pouvais comprendre qu’il n’était pas très heureux que j’ai passé la soirée avec son meilleur ami alors que je ne lui avais plus parlé depuis quatre jour. Mais tout de même, je ne voulais pas qu’il m’en veuille avant même de savoir ce qui s’était passé. « Vous avez bu et ? » Son ton était si dur et froid que j’eu un mouvement de recul suivit d’un frisson qui me remonta le long de la colonne vertébrale et vint se nicher dans mon cou. Il m’en voulait et ne m’en voudrais que d’avantage ensuite. Mais qu’est-ce que j’avais fait bon sang! « On… on s’est marié. » et boom. Je lâchais la bombe en fermant pratiquement les yeux. J’aurais voulu prendre un coussin et me cacher derrière. Au lieu de quoi, mon regard s’embrouilla de nouveau et je sentis les larmes revenir de plus belle. Pleurer n’arrangerait pas les choses, mais ça ne les empireraient pas non plus alors je ne retins pas les larmes de couler sur mes joues.

Le fait qu'ils aient bu ensemble ne signifiait rien de bon. Je connaissais très bien Théo et il avait tendance à faire n'importe quoi quand il avait bu. De plus, l'air coupable que je pouvais lire sur le visage de Torrey, ne faisait que renforcé mes doutes. « On... on s'est marié. » Cette phrase résonnait en écho dans ma tête. Ma vue se brouillait dû à la colère qui submergeait mon être. D'un bond, j'étais sortie du lit, m'éloignant le plus possible d'elle comme si elle avait la peste. Elle c'était marié à Las Vegas avec mon meilleur ami ! Cette information avait dû mal à passer. Pourquoi est-ce qu'ils avaient fait ça ? Pour se venger ou est-ce qu'il c'était passé quelque chose de beaucoup plus intime entre eux ? La colère n'était en rien comparable à la douleur que je ressentais. Je me sentais trahis et complètement salie. Ils c'étaient ligués contre moi. Je mettais mes mains derrières la tête et je lui tournais le dos. Mes yeux rencontraient la vue panoramique que m'offrait la grande baie vitré. Avec la pénombre, je voyais le reflet de Torrey dans la vitre. Je ne pouvais plus la regarder en face. Elle me dégouttait. Finalement, je me retournais vers elle. Laissant mes bras redescendre le long de mon corps. « Alors ça ta plut ? On ne peut pas dire que tu sois compliqué comme fille» Je lui crachais vulgairement ses mots avec l'intention de la blesser autant qu'elle me blessait. 

Je regrettai les mots à la seconde où ils sortirent de ma bouche. J’aurais voulu le lui dire autrement, voir même ne jamais avoir à lui dire. Mais s’il y avait bien un truc que je m’étais juré, c’était de toujours être honnête avec lui. Pas de cachoterie. Pas même pour le préserver. La preuve étant bien ce que je venais de lui avouer. J’avais le cœur tellement lourd dans la poitrine que j’avais l’impression d’avoir un rocher à la place du cœur et du goudron à la place de la salive. Tout en moi était lourd et douloureux et sa réaction n’avait rien pour m’aider. Il sortit du lit d’un bond et recula vivement. J’aurais pu lui dire que le monde allait s’arrêter de tourner, ça n’aurait pas été bien différent je crois. Et, après tout, c’était tout à fait compréhensible. Les mains derrière la tête, il me tourna dos et je ne pu que les plis de ses vêtements et le derrière de sa tête encore tout ébouriffé par le sommeil. Les larmes coulaient librement sur mes joues et je hoquetais sans cesse, incapable de rajouter quoi que ce soit. Qu’est-ce que j’aurais pu dire de plus de toute manière? Finalement, il se retourna d’un bloc et avança vers moi, j’eu un mouvement de recul à cause de l’expression sur son visage. « Alors ça ta plut ? On ne peut pas dire que tu sois compliqué comme fille » Je secouai la tête, tellement blessé par ses paroles qu’elles m’en coupaient le souffle. Je m’accrochai aux couvertures, les serrant entre mes doigts assez fort pour les déchirés sans pourtant le faire. J’étais tellement frustré par la situation, totalement impuissante et je ne souhaiter qu’une chose : revenir en arrière. Pourtant, je savais que ma seule option était de vivre avec mes erreurs. « Wyatt.. j’t’en pris… J’suis désolé.. » Je secouai la tête. Comment lui faire comprendre que nous n’avions pas fait ça pour nous venger, mais simplement parce que, sur le moment, ça nous avait paru comme une merveilleuse idée? « C’est pas ce que tu crois.. C’est toi que j’aime…»

« Wyatt.. j’t’en pris… J’suis désolé.. » Je ne l'écoutais déjà plus. Les larmes continuaient de couler le long de son visage, mais je n'y prêtais plus attention. Elle m'avait déçut. « C’est pas ce que tu crois.. C’est toi que j’aime…» En entendant sa phrase, un rire nerveux sortait de ma bouche. Elle me faisait marcher n'est-ce pas ? « Au contraire, si c'est ce que je crois. » J'étais mauvais, mais je ne pouvais pas être autrement. Elle m'avait blesser à vif et ma fierté en avait pris un coup. Elle aurait pu choisir un type au hasard, mais non, il avait fallut qu'elle prenne mon meilleur ami. Le mec que j'estimais le plus au monde. Enfin, ça c'était avant. A présent, je le voyais autrement et je ne manquerais pas de lui faire comprendre mon point de vu. Ils avaient étés trop loin tout les deux et je ne savais pas encore, si je pourrais leur pardonner. « T'as été trop loin. » La voir pleurer pour moi ne me plaisait pas. J'aurais aimé la prendre dans mes bras et la consoler, mais c'était impossible. J'en étais incapable. « Tu devrais rejoindre ton nouveau mari. Je ne voudrais pas interferer dans votre relation. » A nouveau, je lui tournais le dos avec la forte envie de quitter la pièce, mais si je partais, je ne serais pas crédible.