ROXARON ✱ Be still my heart cause it's freaking out

Je ressentais encore cette tension étrange, qu'on avait déjà eu l'occasion de partager lors de la soirée du Lord Hobo, quelques jours auparavant. Et dans le fond, ça me faisait peur.. Parce que si j'avais du mal à assumer le fait que j'étais folle de Demyan, voilà qu'Aaron me troublait également. J'avais peur que ce soit lié à son caractère proche de celui de Keanu, mais c'était encore autre chose, comme une complicité évidente entre nous. Je le regardais, légèrement bouche bée, lorsqu'il me proposa de l'accompagner un jour en Namibie. Troublée, je baissais les yeux, répondant avec un petit sourire en regardant à nouveau les photos un: « Pourquoi pas ...? Ça serait avec plaisir. » Timide, hésitant. Puis, il commença une phrase; « Rox', je voulais te dire quelque chose... » Je relevais les yeux, mon coeur ratant un battement face à l'intonation de sa voix. Non Aaron, pitié ne me dis pas des choses en rapport avec ce que je suis incapable de maitriser. « euh tu veux encore du café ? » Je repris mon souffle, discrètement, baissant les yeux sur ma tasse encore à moitié pleine. « Non... J'en ai encore, merci.. » Une partie de moi était soulagée, l'autre déçue, et ça me retournait le ventre ce genre de sensations. Aaron vint se poser près de son piano, et je me redressais, l'écoutant jouer. « tu dois appréciée la musique, puisque tu es danseuse... » Je hochais doucement la tête. « J'étais présidente des Lowells, j'aime tous les arts imaginables, je danse, je dessine, je chante, je joue du piano, et je fais de la photographie. » Difficile alors de ne pas apprécier la musique. Je m'approchais du piano, et donc d'Aaron, à mesure qu'il parlait, qu'il commençait à se confier.. Mon coeur se serrait face à ses paroles. Je ne voyais plus seulement mon ami avec qui j'avais eu quelques écarts de conduite, mais aussi le jeune homme de Namibie brisé, qui cherche à se reconstruire. Doucement, ma main vint effleurer son épaule, son bras le plus proche de moi, tandis qu'il jouait toujours. « S'il y a bien une chose que j'ai appris au cours de ma vie, c'est qu'il ne faut pas reculer, mais foncer tête baissée dans l'inconnu, et qu'importe si les expériences sont bonnes ou mauvaises, on en tire toujours une leçon positive. » Mon regard s'égara sur son visage, moi qui regardais auparavant les notes. A cet instant je me sentais vraiment proche d'Aaron Silver.

© Kaiji


Vous connaissez le dicton qui dit que le temps stop lorsque l'on trouve l'amour ou du moins que l'on ressent un sentiment aussi puissant que celui qui me transcendait à cet instant là.
Je laissais mon regard captiver le sien et me captiver en même temps.

Ce qui se passait entre Rox' et moi, ce n'était pas que de l'amour, il y avait de l'affection, mais j'avais l'impression qu'elle et moi étions plutôt fusionnel, que c'était deux âmes égarés qui se retrouvaient. Et que nous voulions ne faire qu'un.

Je me perdais moi-même. Mais je ne pouvais pas résister à sa présence aussi prêt de moi, je pris une grande inspiration, je tendis le coup, et là en un instant nos lèvres se rencontrèrent.

Je l'embrassais tendrement, avec tout l'affection dont j'étais possible de donner.

Mes mains cherchèrent les siennes, avant de finir par se balader dans sa chevelure blonde paille.

Je repris mon souffle, m'écartant d'elle après ce moment électrique.

Je sentis le temps reprendre son cours et je fixais ses lèvres auxquelles j'avais goûté quelques secondes auparavant.

-je ne sais pas ce qui m'a pris Rox'...

Je me levais, je n'avais pas honte, je n'étais pas non gêné, j'étais dans un état d'euphorie, une sensation que les endorphines de mon cerveau se faisaient un plaisir d'accentuée.

Pourquoi maintenant ? Pourquoi Rox' ? Je savais que je n'étais pas fait pour elle, je savais que son coeur était déjà perdu et que j'étais une cause en plus.

Pourquoi me sentais-je nocif pour elle, alors ?

Je ne voulais que son bien, nous avions couché ensemble déjà auparavant, mais ce n'était que pour du plaisir, nous n'avions pas pensé aux sentiments, et pourtant, passer du temps à ses côtés me faisaient le plus grand bien, elle était mon médicament.

Je me sentais mal ces jours-ci, une sorte de coup de froid, mais il me suffisait de regarder Rox' pour me sentir comme le plus fort de tous, je voulais lui plaire, je voulais me savoir être aimé par elle, même si c'était impossible.

Mon doigt se glissa sur sa lèvre inférieur pour l'empêcher de dire un mot.

-Je ne veux pas que l'on brise le lien que l'on a entre nous, c'est idiot je sais, mais il y a quelque chose entre nous et ... t'avoir à mes côtés me fait du bien... alors laisse moi juste savourer ce moment d'inconscience.

De la folie, de l'affection, de l'amour, de la déception, de la peur, de l'amitié, de la joie, de la passion, de la tempérance, voilà, je pouvais encore continuer la liste, mais Rox' agissait ainsi sur moi.

S'il y a bien une chose que je m'étais juré de faire à la mort de Keanu, c'était de ne plus éprouver de sentiments. Je m'étais lancé dans des relations sans attache, et d'ailleurs, à l'origine, Aaron faisait partie de celles-ci. Alors pourquoi fallait-il que maintenant, les choses évoluent ? J'avais déjà du mal à assumer mes sentiments pour Demyan, voilà que je me surprenais à me sentir irrésistiblement attirée par Aaron... Si bien que lorsqu'il s'approcha de plus en plus de moi, je ne clignais même pas des yeux, le laissant doucement poser ses lèvres sur les miennes. Ce n'était pas censé être une sensation inconnue, je veux dire, Aaron et moi on avait déjà échangé bien plus qu'un baiser, et pourtant mon coeur se contracta, battant la chamade. Je me rapprochais légèrement, prolongeant son baiser, posant une main sur son épaule doucement. Lorsqu'il recula, je gardais toujours une expression déboussolée, confuse, perdue. « je ne sais pas ce qui m'a pris Rox'... » Je le dévisageais toujours, hébétée. Comment vouliez vous que je réfléchisse ? Je savais que nous courions dans une impasse si les choses devaient venir à se compliquer entre nous. « Aaron, je... » J'étais terriblement tiraillée dans mes sentiments, partagée entre l'envie de lui dire que mon cœur était déjà pris par Demyan, et celle de garder le silence, encore incapable de me faire à l'idée que je puisse à nouveau être amoureuse. Aaron posa alors un doigt sur ma lèvre inférieure, me rendant muette, ou du moins, plus muette encore qu'il y a quelques secondes. « Je ne veux pas que l'on brise le lien que l'on a entre nous, c'est idiot je sais, mais il y a quelque chose entre nous et ... t'avoir à mes côtés me fait du bien... alors laisse moi juste savourer ce moment d'inconscience. » Ce moment d'inconscience, il avait tout dit. C'était totalement inconscient, absurde, nous allions souffrir, j'allais le faire souffrir.. Ma main chercha la sienne, entrelaçant nos doigts. « Je tiens à toi Aaron... On va se faire du mal.. » C'était de la folie pure et simple de se risquer à aller trop loin. Je voyais mon ami d'une façon tellement différente des autres fois ou nous nous étions vus, et si ma raison me hurlait de prendre mes jambes à mon cou, je faisais tout l'inverse, resserrant l'étreinte de ma main avec la sienne. Mon visage se rapprochait du sien à nouveau, mes lèvres caressaient les siennes, tandis que je murmurais, partagée entre l'envie et la peur qui me retenait de l'embrasser à nouveau : « J'ai peur qu'à dépasser les limites, qu'avec ce moment d'inconscience, je finisse par te perdre... » Lui, mon ami, mon amant. A lui de voir seulement s'il voulait malgré tout aller plus loin.

© Kaiji

Elle réussit à m'attendrir comme personne ne l'avait fait auparavant. Je laissais ma main caresser son visage, sa peau était aussi douce que de la soie, je n'avais même pas compris comment Rox' avait atteint une telle place dans mon coeur. C'était assez effrayant, mais captivant en même temps.

"Je te promet que jamais tu me perdras, je prendrais toujours le temps d'être là, à tes côtés de t'écouter, de tenir à ces instants que nous partageons, et ça, personne ne pourra nous séparer.

Je baissais les yeux, une douleur me prit au ventre, j'avais oublié à quel point aimer quelqu'un me déstabiliser. Je lui déposais un léger baiser sur le front, pas la peine de tenter le diable de nouveau.

Je la pris ensuite dans mes bras, juste le temps de s'évader.

"Ma porte te sera toujours ouverte, peu importe le moment, peu importe la raison.... je désignais ensuite son coeur de mon index. Je veux qu'il sache que je serais toujours là pour toi... je ne peux pas te forcer à être dans de nouveaux problèmes à te tuer à te poser des questions.

Je ne voulais pas dire son prénom, je connaissais tout de Rox', je ne voulais qu'une chose qu'elle soit heureuse surtout après tout ce qui lui était arrivé.

Peut-être était perdu par moi à cause de quelque chose, je ne savais pas quoi exactement, mais je savais qu'elle était sortie avec Keanu, qui était également l'ami d'Andy, mais j'espérais au fond qu'elle m'aime pour qui j'étais et ce que je faisais.

Je me repartis me servir un café, lui laissant le temps de se remettre de ses émotions, et moi des miennes.

Venais-je d'avoir une nouvelle fois le coeur brisé ? Je n'en étais pas sûr, mais pour moi le chemin de l'amour était vraiment ardu et j'en avais assez de me battre, je voulais qu'il vienne à moi, sans prendre le risque de le perdre et de me perdre une énième fois.

La solitude était devenue ma nouvelle compagne, mais je n'en voulais pas du tout à Rox', peu importe ce qu'il se passera dans sa relation, je serai toujours là et je ferais toujours en sorte que ce lien magique passe entre nous, comme le courant et la magie de la danse qui nous avait transporté durant la soirée Disney.

Je me sentais moins bien d'un coup, peu être mon coup de froid ? Ou alors le fait que mon âme soeur ne pouvait être mon âme soeur.

L'handicapée sentimentale, c'était moi, dans toute sa splendeur. Mon coeur battait au simple contact de la main d'Aaron contre mon visage, et je fermais brièvement les yeux, tentant de maitriser mon rythme cardiaque comme je le pouvais. J'étais incapable de définir s'il battait par peur, ou par affection envers lui. Mais ce que je savais de source sûre, c'est qu'on s'aventurait en terrain glissant. « Je te promet que jamais tu me perdras, je prendrais toujours le temps d'être là, à tes côtés de t'écouter, de tenir à ces instants que nous partageons, et ça, personne ne pourra nous séparer. » Il était toujours tellement gentil, que ça ne me faisait qu'encore plus mal. J'ai toujours pensé au mal que ça me ferait d'éprouver des sentiments à nouveau, mais jamais je n'ai songé au mal que je pourrais faire. Je rouvrais les yeux en sentant les lèvres d'Aaron sur mon front, et je me laissais aller dans ses bras en silence. « Ma porte te sera toujours ouverte, peu importe le moment, peu importe la raison.... » Je le laissait pointer mon cœur du doigt, toujours aussi muette. « Je veux qu'il sache que je serais toujours là pour toi... je ne peux pas te forcer à être dans de nouveaux problèmes à te tuer à te poser des questions. » Il savait me déchiffrer d'une façon unique, comme s'il lisait dans mes pensées. Mais des questions, je m'en posais déjà, un paquet. Du genre pourquoi est ce que malgré mes résistances, j'avais toujours envie de l'embrasser ? Je sentais encore le contact de ses lèvres contre les miennes, c'en était presque douloureux. « Merci... J'te promet aussi de tout faire pour ne jamais casser ce qu'y a entre nous. » Murmurais-je finalement, le serrant contre moi avant qu'il ne se lève pour aller à la cuisine. Quoiqu'il y ait entre nous, jamais je n'aurais la force de m'éloigner de lui. Je passais mes mains sur mon visage et me levais brusquement ) mon tour, faisant les cent pas seule dans la pièce avant de m'arrêter à la fenêtre, pour regarder la ville, perdue dans mes pensées, essayant de remettre de l'ordre dans celles ci. En fait, j'étais peut-être mieux en restant parfaitement hermétique aux sentiments, ça m'épargnerait certaines peines de cœur et surtout, ça ne mettrait pas en danger mes liens avec ceux auxquels je tiens, comme Aaron. Je finis par me diriger vers la cuisine, timidement, m'approchant d'Aaron. « Ça va ...? » J'étais partagée entre l'envie de faire un pas de plus ou de prendre mon manteau pour me sauver.

© Kaiji

Je faillis lâcher ma tasse en la voyant revenir. Quelle était déjà cette expression ? La meilleure façon de résister à la tentation c'est d'y céder. Et pourtant je ne voulais pas la blesser, et je savais que c'était pareil de son côté.

J'étais un désastre dans tout ce que j’entreprenais, j'avais toujours un malheur qui venait tout briser. Le sentiment que je ne serais jamais heureux était mon compagnon habituel. Et pourtant je ne pouvais m'empêcher de tomber dans ce cercle vicieux, dans cette malchance incessante, je savais que je serais détruit, mais c'était un risque que nous prenions ensemble.


"Je vais bien...." susurrais-je à son oreille.

Je cherchais de nouveau ses lèvres et cette fois-ci, je me laissais habiter par cette attraction mutuelle, je cherchais à lui faire comprendre à quel point j'avais besoin d'aide, à quel point c'était confus pour moi, je voulais seulement qu'elle et moi prenions le temps d'être ce que nous voulions.

Sans tenter de se détruire, sans tenter de faire effondrer ce que nous entourait..

Je voulais uniquement que Rox' et moi gagnions ce bonheur que nous méritions.

Et j'étais perdu, car je savais qu'au fond quelque chose nous empêchait de pouvoir vivre cet amour, ces sentiments fous et confus qui nous avaient pris comme des bêtes.

Parce que nous avions souffert tous les deux, parce que nous avions déjà tellement sacrifier dans cette vie

Je voulais que les épées de Damoclès qui étaient sans cesse au-dessus de nos têtes disparaissent. Juste pour que nous partagions ces douleurs et ces blessures que nous pourrissaient, mais qui faisaient qui nous étions.

"Je veux que tu sois heureuse Rox'... c'est tout, peut-être ne suis-je pas celui avec qui tu trouveras ton bonheur, mais je suis quelqu'un qui peut solidifier ce bonheur, t'aider à t'envoler."

Ma main caressa sa joue et je me laissais perdre dans son regard.

Je lui laissais le choix. Allait-elle prendre ses jambes à son cou ? Ou alors oublier tous ces problèmes un moment avec moi.

Rappelez moi pourquoi je n'avais pas pris mes jambes à mon cou ? Ah oui, je suis faible, surtout quand je fais face à Aaron. Parce que qu'on se le dise, en plus d'être mon ami, il était passé par mon lit déjà auparavant, et il était absolument canon dans son genre.. Genre vraiment. Quand j'arrivais dans la cuisine pour m'inquiéter de son état, il se rapprocha de moi à nouveau, si bien que je m'appuyais contre le meuble le plus proche pour ne pas défaillir. « Je vais bien... » Souffla-t-il au niveau de mon oreille, me faisant frissonner automatiquement. Je déglutis, hochant la tête, incapable de dire à haute voix un "tant mieux". De toutes manières, je n'en aurais pas eu le temps puisque Aaron revint chercher mes lèvres, me coupant littéralement le souffle. Et au lieu de reculer, elle fait quoi la Roxanna ? Elle passe ses bras derrière la nuque d'Aaron et elle se rapproche de lui ! C'était encore plus intense que le baiser qu'on avait échangé dans la pièce à côté, si bien qu'en reculant, je restais immobile, surprise, et tétanisée. « Je veux que tu sois heureuse Rox'... c'est tout, peut-être ne suis-je pas celui avec qui tu trouveras ton bonheur, mais je suis quelqu'un qui peut solidifier ce bonheur, t'aider à t'envoler. » Sa main caressait ma joue, tandis que je passais le bout de mes doigts le long de sa nuque doucement. Mon regard s'était complètement perdu dans celui, bleu, d'Aaron. « J'suis désolée Aaron ... » On aurait pu croire que j'allais prendre mes jambes à mon cou après avoir dit ça, au lieu de quoi je me hissais sur la pointe des pieds pour atteindre ses lèvres à nouveau, me rapprochant de lui autant que faire se peut. J'suis désolée ouais... D'être aussi faible, d'être incapable de reculer pour notre bien moral mutuel. Je l'enlaçait alors, l'embrassant doucement, jaugeant sa réaction, dans l'appréhension.

© Kaiji

Je n'étais plus moi-même, voilà, j'étais perdu à mon tour, je ne me contrôlais plus. Laissant les charmes et la douceur de Rox' me faire succomber.

Voilà comment un rendez-vous simple entre deux amis pour un travail scolaire s'était transformé en une soirée où nos sentiments avaient pris le dessus.

Je la regardais droit dans les yeux.

"Je ne peux pas m'en empêcher Rox', je suis obligé de te reconnaitre, de vouloir être à tes côtés... et en cet instant, j'ai l'impression de vivre un rêve.

Oui, un rêve, je me sentais porter par ses sentiments puissants, ça me rappelait étrangement ma nuit avec Mayra. Je choisissais toujours la mauvaise personne pour tomber amoureux.


Je me mis à m'occuper de sa gorge, de la tirer vers le salon, l'embrassant encore plus fougueusement qu'avant.

Je tentais d'échanger le plus de câlin possible avec elle.
Voulant lui prouver et lui montrer mon affection.

J'aurais aimé que tout se passe dans une autre réalité, un autre monde où rien ni personne n'aurait pu nous séparer.

Mais j'avais toujours le destin qui adorait me la mettre à l'envers. Je me faisais baiser par la vie, mais je l'acceptais, car elle me partait de construire des sentiments, des souvenirs et des moments qui pouvaient être si forts et si intenses.

Nos vêtements commençaient déjà à partir, je m'arrêtais un instant ?

Histoire de lui donner le bénéfice du tout, mais c'était inutile, je me doutais que je l'avais tellement troublé, nous avions commencé, nous ne pouvions pas s'arrêter à si bon chemin.

Tout ce que je me rappelais par la suite fut une sensation douce, chaude et pleine de tendresse, un véritable plaisir. Ce n'était pas comme d'habitude.


" Tu m'es tellement unique..." lui soupirais-je à l'oreille avant de m'endormir.

Je savais très bien que je n'allais plus être capable de faire demi tour s'il me tentait de nouveau, et pourtant, je m'étais jetée dans la gueule du loup, comme une idiote. « Je ne peux pas m'en empêcher Rox', je suis obligé de te reconnaitre, de vouloir être à tes côtés... et en cet instant, j'ai l'impression de vivre un rêve. » Aaron soutenait mon regard, me coupant littéralement le souffle, si bien que je me perdait littéralement dans le bleu de ses yeux. C'est alors que j'ai perdu ma notion de l'entendement, me laissant aller contre lui, après avoir marmonné de grossières excuses. Des excuses qui pour moi voulaient tout dire : Je savais que je faisais une bêtise en cédant à ces sentiments, mais le mal était fait. Sans trop que je sache comment, nous finissions rapidement dans le salon d'Aaron, mes doigts déboutonnant fébrilement sa chemise tandis que nous échangions des baisers plus fougueux les uns que les autres. Nous marquions cependant un bref temps de pause, durant lequel Aaron, toujours aussi respectueux envers moi, sembla jauger ma réaction, au cas ou je déciderais de me rétracter. Mais c'était trop tard, à peine je m'étais séparée de lui que je me redressais pour l'enlacer et déposer un sillon de baisers dans son cou. Après cela, j'ai perdu la notion du temps pour être honnête, ce n'est que plus tard que j'ai repris conscience des choses, pelotonnée dans ses bras sur son canapé, à demi endormie, épuisée. « Tu m'es tellement unique... » Le souffle d'Aaron caressa mon cou dans ces quelques paroles, alors qu'il sombrait dans le sommeil. Je crois que je l'ai suivi peut-être une heure, serrée contre lui, en paix.. Mais à mon réveil, j'étais tout de suite bien plus agitée. Emergeant doucement, je prenais conscience des choses seulement en remuant légèrement, sentant le contact de nos peaux nues. Non.. Non, non. J'avais cédé, et je n'avais plus qu'une chose en tête : J'avais terriblement peur pour l'avenir de notre amitié avec Aaron. Doucement, je m'extirpais de ses bras, attrapant au hasard par terre mes vêtements. Puis, je me tournais vers lui, une expression blessée, désolée sur le visage. Je me penchais alors pour embrasser son front, murmurant. « Pardonne moi.. » Parce que même si nous étions "conscients" de notre écart, je savais que c'était plus compliqué que ça. La conscience lourde, c'est une fois rhabillée que je pris mon sac à mains, m'envolant hors de son appartement pour retourner chez moi me morfondre au fin fond de mon lit. Roxanna, ou l'art de briser tout ce qu'elle touche.