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So many people, so many trouble feat Orlane (FLASHBACK)

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feat Orlane & Lavender ✖ Lavender avait eu l'impression que ses oreilles n'allaient pas supporter le vacarme qu'avait fait la bombe en se déclanchant, mais c'est surtout son corps, engourdi et lourd qui avait accusé le coup. Elle se voyait tomber encore et encore, comme dans une scène au ralenti, attendant que son corps touche le sol avec fracas et se brise. Une énorme colonne s'était effrondrée sur ses deux jambes. Les instants suivants ne lui revenaient que par flash, mais elle savait que son esprit en occultait plusieurs; les pires. Elle revoyait Casey, des filets de sang perlant sur son buste, étendu sur une civière immaculée. Elle ne se rappelait pas des cris, ni des bruits, tout lui semblait étouffé, comme si le fracas de l'explosion lui avait percé les tympans sur le moment. En un clignement de cils, elle se retrouvait, quelques jours plus tard, dans un couloir éclairé de la faculté. Elle s'y trouvait seule, avec les souvenirs qui remontaient et l'assaillaient de toute part. Elle avait crû que tout était fini. Frissonnant, Lavender replaça le gilet qu'elle portait sur ses épaules et son regard se baissa vers ses jambes. Celles qui quelques jours plus tôt la portaient pour aller à la piscine se retrouvaient aujourd'hui coincées entre deux étaux de fer. Elle était en fauteuil roulant. Lorsqu'elle avait ouvert les yeux à l'hôpital, elle avait essayé de se lever, sans succès. Elle avait besoin d'aller voir ses camarades dans les chambes à côté mais ses jambes refusaient de lui offrir ce voyage. Elle devrait vivre avec ce handicap quelques semaines selon le médecin et se rendre régulièrement en séance de rééducation. Toute sa vie avait alors basculée, elle se rendait compte à quel point il était difficile d'ouvrir des portes, d'accéder aux étages et surtout de supporter le regard des autres. L'attentat avait rapproché les étudiants, gommant les termes de confrérie et les rancoeurs de certains.
Ils avaient tous été égaux face à la catastrophe.

   
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Ma vie avait changé en quelques minutes démolissant ce quotidien que j'aimais tant. Ma raison de vivre, ma moitié, ma meilleure amie, mon âme soeur, mon existence, mon oxygène, ma soeur. Elle s'en était allé, définitivement. Je me sentais abandonnée, délaissée de son absence. Je venais de perdre mes repaires, la seule personne qui me maintenait encore en vie. En partant elle avait chiffonné mon coeur, empoisonné mon âme. Je lui en voulais de m'avoir abandonnée, je m'en voulais de ne rien avoir pu faire pour la sauver. Ces cauchemars qui refaisaient sans cesse surface à chaque fois que j'osais fermer les paupières, ce bruit ignoble qui gronde encore aujourd'hui dans ma tête. Je n'arrive pas, je n'arrive pas à passer au dessus de tout ça et de me dire que cet attentat m'avait pris ma soeur jumelle. J'étais anéantie, définitivement et rien ni personne ne pouvait y remédier. Une partie de moi s'était envolée, la meilleure partie. Les larmes me montaient au yeux rien qu'à sentir son parfum encore présent dans sa chambre, sur ses vêtements. C'est horrible ce sentiment qui me consume de jour en jour, retirant tout ce qu'il y a de meilleur en moi. Elle me manque, atrocement. La vie n'avait désormais plus aucun goût pour moi. J'ai envie de blâmer le monde pour ce qu'il m'a fait, envie de crier haut et fort que je déteste le ciel. Ce jour est et restera le plus horrible de ma vie. Je n'avais même pas envie de me rendre à cette fichue réunion ou je ne sais quoi réunissant tous les élèves tout particulièrement impliqués dans cette catastrophe. Un événement qui vise à soutenir les personnes dans le même cas que moi, qui ont perdu un être proche ou même une partie de leur validité. Ces personnes qui, comme moi, continuent leur vie dans la souffrance la plus absolue, bouleversées plus que les autres de ce qui s'était passé. Je voudrais tellement revenir en arrière, et tout faire pour pouvoir la sauver. Mais il était trop tard, elle tentait de s'échapper du campus, avait prit la première voiture qui lui venait et boum, plus rien. Je marchais la tête baissée, le visage terne, des poches sous les yeux qui prouvaient mon insomnie, les yeux gonflés de larmes. Je levais ensuite la tête pour voir toute cette foule chagrinée, déboussolée, anéantie. Mais mon regard se porta surtout sur quelqu'un en particulier. Ces cheveux, je les reconnaissais. Oui, très bien même. C'était ceux de Sixtina, j'en étais sûr. Je ne me trompais jamais à ce propose. Je pouvais reconnaître la sienne à celles des autres. Elle était là, juste un peu plus loin. Je me laissais alors porter par mes jambes qui s'emballaient. « Sixtina? » m'écriais-je à plusieurs reprises tout en galopant jusqu'à elle. Elle semblait avoir été interpellée par mon appel, et se retournait vers moi. Mais au grand désespoir, cette jeune fille en chaise roulante n'était qu'une parfaite inconnue. « Je... Je suis désolée, je t'ai pris pour quelqu'un d'autre... » dis-je d'une voix tremblante, me pinçant les lèvres comme pour retenir mes larmes. J'étais embarrassée, presque honteuse de mon comportement. J'étais si sûr que c'était elle. Je venais de me prendre une claque dans le visage. Voilà que maintenant les hallucinations prenaient l'emprise de mon esprit.
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feat Orlane & Lavender ✖ A l'université, le temps semblait s'être arrêté. Lavender avait entendu dire que les cours allaient être suspendus pendant plusieurs jours et les couloirs étaient étrangement vides et silencieux. Le regard de la jeune femme se faisait volatile, cherchant un repère dans un couloir sobre et sans vie. Elle avait besoin d'une ancre, d'un souvenir auquel se raccrocher pour ne pas perdre pied. Ses dernières nuits avaient été peuplées de cauchemars en tout genre, comme si son esprit se délectait de la voir revivre l'attentat encore et encore. Elle se rongeait d'ailleurs les sangs pour Casey qu'elle n'avait pas revu depuis qu'elle était sortie de l’hôpital, même si selon les dires de Valentin, il allait s'en remettre. Elle se revoyait allumer le poste de télévision depuis la chambre aseptisée de l'hôpital. Elle se souvenait de l'air contrit qu'avait pris la journaliste pour annoncer la nouvelle : Harvard avait été victime d'un attentat à la bombe. Et c'est bien malgré elle que Lavender avait vu défiler les noms des étudiants disparus sous le décombres sur un écran fondu au noir. Se forçant à fermer les yeux pour ne pas se laisser submergée par l'émotion à quelques minutes de son "rendez-vous", la jeune femme se mordilla la lèvre supérieure et son pouls se stabilisa. La jeune femme leva les yeux à temps pour apercevoir une étudiante galopant dans sa direction, les yeux brillants et les traits tirés.
- « Sixtina? »  lança l'inconnue avec une voix presque suppliante.
Lavender fronça les sourcils et se retourna par réflexe pour croiser le regard déçu d'une brune aux cheveux longs. « Je... Je suis désolée, je t'ai pris pour quelqu'un d'autre... ». Trop surprise pour réagir, Lavender prit quelques secondes de réflexion avant de répondre à la jeune femme.
- Il n'y a pas de mal, Lavender afficha un sourire de circonstance. Elle faisait son maximum pour paraitre avenante et sympathique en ces circonstances, même si elle se sentait brisée de l'intérieur. Je suis Lavender, ajouta la brunette dans un souffle, ne sachant si cette information intéresserait l'étudiante qui venait de la rejoindre. 

   
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J'aurai voulu être munie d'u pouvoir; celui de remonter le temps et effacer les choses les plus mauvaises. Ce n'était pas seulement ma soeur que j'aurai voulu sauver de l'attentat, c'est l'empêcher au plus complet. Comment un être humain avait eu la force de faire ça. De s'en prendre à de pauvres étudiants que ne faisaient que construire leur vie. Mon coeur se chiffonnait, mais j'étais remplie par cette haine. Je devais rester forte, plus que jamais. Sixtina aurait voulu que je continue à avancer sans me soucier de rien. Je le connaissais, plus que n'importe qui. Mais quand j'avais aperçu cette femme, je n'avais pu m'empêcher d'accourir vers elle, les doigts croisés, le coeur plein d'espoir de tomber sur ma soeur. Mais j'avais eu tord. Je devenais folle, je perdais complètement la peine. Ca n'avait pas de sens. Pourquoi avais-je imaginé que c'était ma soeur. Elle était morte bordel, définitivement rayée des vivants. La folie me rattrapait, contrôlant toutes mes pensées et mes visions à présent. Je me sentais mal d'avoir couru vers elle comme ça. Cette pauvre femme, condamnée dans une chaise roulante. Je me sentais mal à l'aise, embarrassée, j'aurai voulu me faire toute petite et me cacher pour fuir. J'avais surement du l'effrayer en la confondant, en galopant vers elle. Elle allai surement me prendre pour une psychopathe. « Il n'y a pas de mal. » Son sourire ma rassurait. Pourtant je sentais qu'il ne venait pas naturellement. C'était impossible de sourire dans des conditions pareils. Si elle là, ce n'était pas pour rien. Cette chaise roulante devait surement être me résultat de l'attentat. « Je suis Lavender. » Elle venait de se présenter. J'affichais moi aussi un sourire en coin. J'avais du mal, mais je me forçais, histoire d'apaiser l'atmosphère en quelque sorte. « Je suis Orlane... » dis-je entre deux respirations. « Et encore désolée, je suis confuse... Je n'aurai pas du arriver comme ça sur toi... » Je ne pouvais rien faire d'autre que m'excuser encore une fois. Je ne voulais pas l'effrayer. Je ravalais mes larmes qui étaient aux bords des yeux, détendais mon visage pour le rendre plus agréable. Je faisais tout ce que je pouvais pour lui paraître normal, forte.
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feat Orlane & Lavender ✖ Sa propre voix lui semblait lointaine, presque étrangère. Cela lui semblait tellement irréel de parler de chose et d'autre avec une inconnue, comme s'il ne s'était rien passé. Comme si tout allait bien, comme s'il n'y avait eu aucun mort. Mais Lavender avait remarqué la lueur de désespoir qui luisait dans les yeux noisettes de l'étudiante, c'était de la peur en concentré. La deuxième nuit, après l'attentat, Lavender s'était réveillée en sueur dans son lit de la Quincy House et en passant ses mains sur son visage, elle sentit que des poches avaient fait leur apparition sous ses yeux d’ordinaire rieurs et vifs. Elle n'arrivait pas à fermer l'oeil plus de quelques heures et quand bien même elle y parvenait, son subconscient était là pour lui remémorer des flashs de l'incident. Les cris, le capharnaüm ambiant. Elle revivait l'attentat dans une boucle infinie, comme s'il restait quelque chose d'inachevé. La nuit dernière n'avait pas été une exception et elle avait retenu des larmes de colère lorsqu'elle avait essayé de se lever, sans succès. Elle s'était alors souvenue qu'elle ne pouvait aller nul part sans son fauteuil roulant. Elle tentait tant bien que mal de faire bonne figure devant les rares étudiants qu'elle croisait, mais les visages étaient fermés et l'innocence complètement perdue. Elle avait l'impression d'être dans une sorte de transe et ne voulait qu'une seule chose, en sortir au plus vite pour retrouver sa vie d'avant. La veille, elle était restée des heures au téléphone avec sa mère, qui pleurait sans discontinuer à l'autre bout du fil. Lavender savait qu'elle n'avait pas les moyens de prendre l'avion pour venir la rejoindre maintenant et sa mère savait qu'elle était bien entourée à la Quincy House. La quiétude de couloir était troublée par la respiration haletante de l'inconnue qui semblait complètement bouleversée. « Et encore désolée, je suis confuse... Je n'aurai pas du arriver comme ça sur toi... ». Le regard de Lavender se fit lointain : « Je t'assure qu'il n'y a pas de problème...tu viens...pour voir quelqu'un aussi ?... ». Ses lèvres faisaient barrage et éclipsaient tout ce qui concernait l'attentat. Elle aurait pu lui demander clairement si elle avait rendez-vous avec le psychologue de l'établissement, mais sa technique personnelle consistait à occulter tout ce qu'il venait de se passer pour aller de l'avant et elle ne connaissait que trop le pouvoir des mots. Ses mains avaient cessées de trembler depuis l'arrivée d'Orlane. Ne plus se savoir seule lui faisait du bien.
  

   
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Je détestais ce manque qui me consumait de l'intérieur, faisant partir peu à peu toute l'humanité que j'avais en moi. Je ne voulais plus rien exprimer, voulais faire taire la douleur qui me rongeait, la peur qui m'habitait. Je manquais d'heure de sommeil voir même de nuits complètes. Je n'arrivais plus à fermer l'oeil sans imaginer ma soeur se faisant littéralement explosée par une bombe. La scène n'était jamais belle à voir et me réveillait en sueur, le coeur palpitant, les mains agrippées. J'en avais assez de ces cauchemars qui se répétaient sans cesse, qui n'avaient aucune fin. Je revivais en boucle l'attentat, faisant travailler ma mauvaise imagination qui me donnait des images que je préférais refouler. Je vivais un vrai calvaire une fois que mes paupières se fermaient. Je revivais à nouveau l'incident, en boucle, encore et encore. On m'avait conseillé de voir le psychologue chargé des victimes de l'attentat. Je n'aimais pas ce genre de personne qui vous donne l'impression d'être malade mentalement. Mais j'avais fini par accepter, en espérant qu'un miracle ne se produise. Puis il y avait cette fille, en chaise roulante. Je n'osais imaginer ce qu'elle vivait, assise sur un siège à longueur de journée, n'ayant pas l'utilisation de ses jambes. « Je t'assure qu'il n'y a pas de problème...tu viens...pour voir quelqu'un aussi ?...  » Elle tentait de trouver les mots pour me rassurer, pour m'apaiser. Un léger sourire se frayait un chemin à travers mon visage. Je tentais de sécher mes yeux avant que la première larme ne s'y échappe. « Oui... On m'a dit que ça pourrait m'aider... Enfin j'espère... » répondais d'une voix faible. J'avais besoin qu'on m'aide. J'avais besoin d'une force psychologique, d'un soutient moral, qu'on me dise quoi faire pour surmonter cette épreuve. J'avais besoin d'être suivie, de me reconstruire peu à peu. Je supposais qu'elle aussi était là pour la même raison. « C'est à cause de l'incident... ça?... Ta chaise roulante? » lui demandais-je, curieuse, intriguée par ce véhicule qui la portait lui permettant de se déplacer. Peut-être était-ce une question délicate, je ne sais pas, mais je ressentais le besoin de savoir, de comprendre sa venue ici. Ca faisait du bien de converser avec quelqu'un, de ne plus ressentir cette solitude intérieure, de pouvoir échanger avec quelqu'un qui vit la même chose que vous.
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feat Orlane & Lavender ✖ Lavender avait la tête qui tournait, était-ce des résidus du choc vécu ce jour-là ou l'appréhension de se retrouver face à un psychologue qui allait étudier chaque facette de sa personnalité pour découvrir qu'elle était dépassée par les évènements. La jeune femme était sous calmant, elle devait en prendre trois fois par jour, ordre du médecin oblige. Ils lui permettaient de se déplacer sans ressentir de vifs élancements dans ses jambes qui avait dû supporter le poids d'une colonne en marbre. Elle aurait même pu perdre complètement sa motricité. C'est l'estomac noué que Lavender attendait d'entrer dans le bureau agencé comme une "cellule de crise". Les yeux fixés sur ses deux jambes immobilisées, Lavender se demanda pour combien de temps elle en avait : 2 semaines, 2 mois..2 ans ? Et si ce fauteuil roulant restait à supporter son poids pendant toute une vie ? Les médecins avaient au moins étaient clairs sur ce point, la rééducation lui permettrait de marcher de nouveau. Mais elle allait devoir se tenir à ses séances et faire des efforts surhumains pour y arriver. « Oui... On m'a dit que ça pourrait m'aider... Enfin j'espère... » avisa Orlane en évoquant l'échéance qui se rapprochait. Lavender s'attendait à voir débarquer un homme en blouse blanche d'une minute à l'autre, un air compatissant envahissant un visage aux traits tirés. La discussion prit alors une toute autre tournure lorsqu'Orlane questionna l'étudiante « C'est à cause de l'incident... ça?... Ta chaise roulante? », Lavender prit une profonde inspiration et voulut ouvrir la bouche pour lui répondre mais le simple fait de se remémorer les conditions de son accident lui donnait la chair de poule. Elle tenta néanmoins de dissimuler son malaise, Orlane n'était en rien responsable de ce qu'elle avait vécu. Ils avaient tous perdu beaucoup ce jour-là. Hésitante, Lavender se lança « Hum...oui...oui, ça vient de là. ». Elle ne parla ni des médecins, ni du fait qu'elle avait crû mourir, les jambes ainsi comprimées par l'imposante colonne. Elle ne parla pas de la vision d'horreur qu'elle avait eu avant que ses yeux ne se ferment. Elle ne parla pas de la douleur, ni des pleurs. Elle continua à sourire, même faiblement, même maladroitement. La vie devait reprendre son cours. Un regard en biais vers Orlane lui indiqua que son regard était moins rouge, plus franc. Il fallait qu'elles continuent à échanger, à faire preuve d'humanité. « Et toi...tu n'as pas été bléssée ? »
  

   
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La curiosité me rattrapait toujours. Je posais des questions, la première qui me venait, sans même penser qu'elle est indiscrète ou peut même ressasser des choses qu'on préfère éviter. Je ne la connaissais pas. Je ne savais que son prénom, et devinait qu'elle était là pour rencontre cet homme qui allait scruter de fond en comble notre personnalité jusqu'à poser un traitement psychologique. Je ne l'avais jamais vue auparavant. C'était la première fois que je la rencontrais, et même si les circonstances n'étaient pas des plus joyeuses, je me sentais soulagée de pouvoir adresser la parole à quelqu'un qui partage un même traumatisme. Sans doute nous le vivions d'une manière différente. « Hum...oui...oui, ça vient de là. » Je ne voulais pas approfondir ma curiosité. Je voyais très bien sur son visage que ce n'était pas le moment de parler de ça. Que c'était une blessure encore beaucoup trop fraîche pour l'exposer à une inconnue de mon genre qui s'est littéralement jetée dessus en traversant tout le couloir au galop. Je détournais même le regard par rapport à sa réponse. Ca ne devait pas être facile. Je n'étais pas un cas à plaindre quand je me comparais à elle. « Et toi...tu n'as pas été blessée ? » Je secouais la tête négativement, laissant quelques secondes de blanc le temps de prendre une petite bouffée d'air. « Non, pas moi... » Je baissais à nouveau les yeux, cherchant un point sur le sol. « Mais ma soeur oui... enfin, elle est... morte » J'essayais de retenir cette douleur qui me piquait les yeux à nouveau. J'avais du mal à dire les choses. Je n'aimais pas dire que ma soeur était morte. Mais que pouvais-je dire d'autres aux gens pour leur faire comprendre que je venais de perdre la personne que j'aimais le plus au monde? Je relevais ensuite doucement les yeux vers elle, affichant un léger sourire en coin. Mes yeux brillaient à nouveau. Je ne pouvais parler de ça sans que les larmes ne me montent. Je n'arrivais pas à contrôler tout ça. Ma gorge se serrait à nouveau. Me pinçant de nouveau les lèvres, je tentais de penser à autre chose, à une autre image que de celle que j'imaginais la voyant suffoquer jusqu'à en perdre le souffle et les battements de son coeur.
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feat Orlane & Lavender ✖ Lavender sentait que son esprit était embrumé et refouler ses larmes était un effort de tous les instants. Que ses yeux noisettes soient ouverts ou fermés, les images ne cessaient de défiler devant son regard suppliant. Elle n'en pouvait plus. Il fallait que ça cesse. La Quincy n'arrivait plus à trouver le sommeil et elle se réveillait trop souvent en larmes avec une image d'un Casey ensanglanté sur une civière. L'attente était insoutenable, elle n'avait eu que peu de nouvelles de lui et pourtant, un simple contact avec le jeune homme l'aurait rassurée. Il lui arrivait même de penser que le fauteuil roulant pourrait être un éventuel obstacle dans leur relation si son état ne s’améliorait pas. Et si...elle préféra chasser ces idées noires et se força à se concentrer sur la salle d'attente, ou plutôt le couloir. D'une nature forte et volontaire, Lavender était une battante. Toujours présente pour ses proches, pour sa mère lorsqu'elle en avait besoin, pour Casey lorsque sa maladie le rattrapait et le faisait douter. Mais aujourd'hui, Casey était encore à l'hôpital en observation et sa mère était restée coincée sur Forks, le temps que la sécurité quitte l'enceinte d'Harvard et autorise de nouveau les visites. Elle était seule face à son destin. Seule ? Pas tout à fait. Elle dévisagea Orlane avec une curiosité nouvelle, ce qu'elles étaient en train de partager maintenant serait probablement un moment qu'elles n'oublieraient jamais. Psychologiquement fragiles, c'était une chance pour les deux jeunes femmes de trouver du réconfort par des petits mots et des moments d'innocence quasi retrouvée. « Mais ma soeur oui... enfin, elle est... morte », Lavender déglutit discrètement et des certaines de réponses possibles se bousculèrent dans sa tête. Il n'y avait pas de mot pour cela. Elle s'imagina perdre Casey, une amie ou même sa mère. Elle se remémora la douleur qu'elle avait ressenti lorsque son père était décédé alors qu'elle n'avait que 10 ans et la vie devant elle. Elle se rappelait les pleurs, la colère, le regret de ne pas avoir passé plus de temps avec l'être aimé, les petits habitudes de l'autre. Lavender n'osa pas croiser le regard d'Orlane de peur de voir des larmes rouler sur sa joue, elle voulait être là en renfort et non lui rappeler la douleur qu'elle devait ressentir dans ses entrailles. « Je suis sincèrement désolée. » Lavender était passée par ce tunnel infernal qui est celui de la perte d'un être cher. On aurait presque envie d'être à sa place pour ne plus avoir à souffrir, à ravaler ses larmes, à sentir ses joues bruler au contact d'un soleil que l'autre ne verra plus jamais. Lavender croisa le regard brillant d'Orlane qui faisait des efforts pour ne craquer et garder la tête haute. Lavender se pencha pour attraper son sac à main et fouilla avec sa main droite. Son contenu se réduisait au minimum vital : son téléphone, son porte-feuille, un papier et un stylo, son MP3 et...Lorsqu'elle trouva enfin ce qui l'intéressait, elle se tourna vers Orlane avec un sourire. Tout en ouvrant la paume de sa main, Lavender se livra : « J'ai perdu mon père il y a des années et après des mois de silence, j'ai compris qu'il serait toujours là tant que je penserais à lui ». Lavender déposa dans la main d'Orlane une petite boule transparente remplie de neige artificielle, c'était un souvenir de vacances, que son père lui avait acheté peu de temps avant de disparaitre. « J'aimerais que tu la gardes » proposa Lavender.
  

   
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Je ne la connaissais pas plus que ça. A vrai dire je ne connaissais que son prénom, et pourtant j'avais l'impression que l'on partageait beaucoup de chose. Mais ce qui nous rapprochait le plus en ce moment-même était notre faiblesse psychologique. Cette douleur qui nous rongeait de l'intérieur, d'une manière comme une autre. On avait une histoire en commun, celui d'avoir été victime de l'attentat. « Je suis sincèrement désolée. » Ce n'était qu'une simple phrase de compassion, et pourtant ça faisait toujours du bien de l'entendre. Elle l'avait dit avec tellement de sincérité que je ne pouvais adresse un léger sourire sur mes lèvres comme pour la remercier. Beaucoup de personne m'avait répéter cette phrase mais souvent ces personnes ne la disait que par principe, se contrefichant complètement de ce que je ressentais. Mais elle, je voyais bien dans son regard et au timbre de sa voix qu'elle avait déjà vécu la mort d'un proche. Mon regard se portait alors sur ses mouvements. Elle semblait chercher quelque chose dans son sac à main, et était déterminée à mettre la main dessus. Elle tenait quelque chose dans la paume de sa main. Il me tardait de savoir ce qui s'y cachait. « J'ai perdu mon père il y a des années et après des mois de silence, j'ai compris qu'il serait toujours là tant que je penserais à lui. » J'écoutais ses propos, les buvais au moindre mot en les prenant pour un conseil. J'imagine que ce moment a du être difficile à traverser pour elle. Je vivais aujourd'hui ce qu'elle avait vécu il y a plusieurs années. Un point commun que nous partagions de plus. Comme si le destin nous avait poussé à nous rencontrer. Parfois, la douleur de deux êtes peut en devenir une force. Je tendais alors ma main vers elle, alors qu'elle y déposait précieusement un objet qui devait sans doute avoir de la valeur pour elle. « J'aimerais que tu la gardes. »  Mes yeux se baladaient sur l'objet, le scrutant dans ses moindres détails. J'en étais limite fascinée, mais avant tout toucher par son geste. « Qu'est-ce que c'est? » lui demandais-je curieuse de savoir d'où provenait cette petite boule aux flocons de neige, mais surtout quel valeur avait-il à ses yeux pour me le confier subitement. Quoi qu'il en soit, j'appréciais particulièrement son offre, et la refuser aurait été une humiliation pour elle. Nous ne nous connaissions que depuis quelques minutes, et on se livrait déjà l'une à l'autre ouvertement, sans peur, sans représailles.
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