Mikhaila & Aidan ☼ Draw your swords

« Humm oui ce serait embêtant ! Il ne te reste plus qu’à courir sur un tapis de course tout en peignant pour perdre les petites bouées de ton ventre tout en ne perdant pas ta passion. Je suis trop intelligente pour mon propre bien » soupirais-je de manière théâtrale avant d’éclater de rire, fière de ma bêtise. Il n’y avait bien qu’avec Aidan que je me montrais aussi délirante mais c’est parce qu’avec lui, j’avais un tel répondant que cela serait criminel que de ne pas me lâcher. « Du hockey ? C’est le sport où tu finis toujours par embrasser la vitre parce que vous n’êtes que des bourrins patinant après un petit truc noir ? » le provoquais-je avec une parfaite tête à connerie tandis que je posais mon sac pour mieux m’attacher les cheveux en une queue de cheval haute histoire de ne pas être embêtée lorsque je peindrais. Malheureusement pour moi, Aidan avait des dossiers sur moi et si j’étais surprise qu’Eventine lui ait parlé de moi, il n’en était rien que j’avais la honte. « O malheur ! Tu veux combien pour ton silence ? » pouffais-je de rire avant de lui demander ce qu’il comptait faire comme fresque. « Clochette ?! Humm je pense que j’adore ta vision des choses Peter… Faisons la plus belle fresque insouciante.. Imagine, des petits lutins sortant d’un peu partout et pourquoi pas, des petits fées dans les arbres qui s’amuseraient à les embêter… Oh et un petit garçon et une petite fille jouant un peu plus loin » proposais-je avec enthousiasme.

« Je plaisante, tu es très bien comme tu es ! » le rassurais-je aussitôt car je ne voulais pas qu’il s’inquiète pour son physique. Je trouvais Aidan magnifique, il avait une beauté particulière qui ne m’aurait pas laissé insensible si notre collaboration ne me tenait pas autant. Je veux dire, pourquoi sacrifier un tel bonheur pour quelque chose d’aussi éphémère. L’amour venait et repartait aussitôt mais dans mon cas, il avait tendance à m’oublier. Je me sentais seule, enfermée dans une image dont beaucoup de personnes se contentaient. « Hey mon offre a une date de péremption ! Imagine si dans cinquante ans, tu viens réclamer ta dette ?! Cela se trouve, j’aurais perdu la tête ou je serais une vieille femme aigrie » rigolais-je prenant le pli de rire de tout cela car nous passions un bon moment et je tenais à en savourer la moindre seconde. J’en profitais pour lui décrire la vision que j’avais de notre fresque d’après ses idées et je fus heureuse qu’il approuve. Nous étions vraiment sur la même longueur d’onde. « La Belle et la Bête. Je me sens proche de l’héroïne même si ma vie ressemble plus à Cendrillon » plaisantais-je tandis que je l’accompagnais dans l’Art de peindre « Et toi ? » lui demandais-je en mordillant le bout de mon pinceau, réfléchissant en penchant la tête sur le côté, tic que j’avais lorsque j’imaginais un dessin.

Je laissais un sourire fleurir sur mes lèvres mais en même temps, il était rare qu’il les déserte tant j’aimais sourire même quand tout allait mal dans ma vie. Il était tellement plus simple que les gens me voient comme une mignonne jeune femme, un rayon de soleil et qu’ils n’osent trop s’approcher de moi. Je ne voulais pas qu’on sache ce que j’endurais des années, personne ne pouvait comprendre que j’étais prête à souffrir plutôt qu’à me retrouver seule. Non, il était préférable de rester sur ce statuquo. « Euh… sauter en parachute quand je serais toute vieille ? Tu veux que je fasse un infarctus !! En fait, tu veux me tuer dans plusieurs années… Par contre, je serais apte à te suivre dans toutes les capitales du monde pour faire une fresque. Tu imagines, on ferait une vidéo youtube de toutes nos fresques ! » m’exclamais-je prête à partir à l’aventure s’il le fallait car j’avais toujours eu plus ou moins cette envie de voyager. Je ne voulais pas rester sagement à ma place, il me fallait toujours bouger, envisager plus loin, meilleur. Une parfaite petite Dunster en somme. La discussion s’orienta vers les contes de fées etc.. et je plongeais mon regard dans le sien, cherchant à savoir s’il avait compris malgré le masque de joie mais rien ne semblait l’indiquer. Je m’inquiétais sûrement pour rien. « Oui, c’est une héroïne comme on en fait plus » soufflais-je avant de lui demander le sien en retour. Jack et le haricot magique ? Cela ne m’étonnait pas non plus. « Très joli choix ! Tu as vu le film qu’ils ont fait récemment alors ? » le questionnais-je tandis que non loin de l’arbre qu’il venait de peindre, je reproduisais une petite fée mutine, se cachant parmi les branches. « Dis Aidan.. Est-ce que tu sais ce que cela fait d’être aimé ? » lui demandais-je après coup tandis que je peignais les rayons du soleil sur la clairière.