Mikhaila & Aidan ☼ Draw your swords

Le jour se levait timidement baignant le paysage des premières lueurs du soleil. Il était rare qu'Aidan se lève si tôt, mais il aimait l'une ou l'autre extrémité du jour pour travailler. Aujourd'hui était une journée spéciale puisqu'il avait décidé de se consacrer à une fresque en pleine nature, comme il aimait le faire lors de ses débuts. Il n'était pas rare qu'il retourne aux sources et retourne donc au côté primaire de son art. Pour ce faire, il avait opté pour une compagne de choix, habituelle dans ses déambulations artistiques. La jeune Dunster aussi timide que douce ne tarderait pas à pointer le bout de son nez au point de rendez-vous que les deux jeunes gens s'étaient donnés. A l'orée d'un bois, en contrebas d'une voie ferrée, celui-ci dégageait sur une vallée dont la vue était imprenable. Aidan avait déjà fréquenté ce coin et en laissait la surprise à sa jeune amie Mihkaila dont il savait qu'elle aimerait ce genre d'escapades. Celle-ci arriva finalement. « Salut toi ! » lui dit-il en souriant. « T'as pas eu trop de mal à me trouver ? » Car le décor changeait complètement, une heure de train d'Harvard leur laissait l'impression qu'ils étaient en dehors de toute civilisation.

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Le jour s’est levé sur une étrange idée… Zut j’avais cette chanson française dans la tête sans même comprendre les paroles. Cela m’apprendra à me brancher jusqu’à pas d’heure sur internet au lieu de réviser. Seulement, j’étais tellement surexcitée par ma journée du lendemain que je n’avais pas réussi à fermer l’œil jusque tard dans la nuit. Résultat : j’étais en retard. Je me dépêchais donc de me lever, me prenant les pieds dans ma couette pour mieux atterrir sur la moquette de ma chambre universitaire en grognant. Puis, je me hâtais de prendre une douche et un petit déjeuner sur le pouce pour mieux partir à mon rendez-vous qui était relativement éloigné d’Harvard mais même pas peur avais-je envie de dire et j’eu raison. A peine étais-je arrivée que je restais subjuguée par le tableau qui s’offrait à moi. C’était magnifique, calme, totalement dépaysant en somme, je m’y sentais comme un poisson dans l’eau. J’en aurais bien ronronné si j’avais été un chat. Je réparais rapidement Aidan vers qui je m’élançais en courant, priant pour ne pas tomber et le miracle eut lieu. « Coucou ! » m’exclamais-je essoufflée mais souriante comme une bienheureuse. « Non, tes explications étaient claires même pour la tête blonde que je suis » rigolais-je en lui sautant au cou pour lui faire un gros bisou sur la joue. « C’est magnifique ici !! Je sens l’inspiration monter en moi à la vitesse d’un fouet montant des blancs en neige ! » ajoutais-je avant de me décrocher de lui pour mieux m’imprégner des lieux. « Tu vas bien sinon ? »

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La spontanéité de la Dunster lui plaisait. Il y avait des personnes avec lesquelles les choses étaient simples, faciles, sans prise de tête et sa relation avec Mikhaila en faisait partie. Lorsqu'elle l'embrassa sur la joue, il eut un sourire heureux, mais limite du genre niais quoi et l'embrassa à son tour en passant furtivement son bras autour de sa taille. « Meuh non, je voulais pas dire que tu es blonde mais je voulais pas que tu te perdes. » lui dit-il simplement en la regardant complice. « Et bien dans ce cas, t'es plus douée en cuisine que moi parce que j'ai jamais réussi à faire monter des blancs en neige. » Ouais Aidan et la cuisine, ça faisait deux. Pourtant, il aimait bien déguster ça c'était certain. « Mais j'suis content que l'endroit te plaise, on y va ? » Il lui souriait, bienveillant, et tous les deux se mirent en route au travers de la forêt. Le Peintre se contentait de profiter de l'environnement, de la bonne odeur des arbres, du bois, et des couleurs agréables en ce doux hiver. Mikhaila lui demanda ensuite si il allait bien. Sa vie c'était un peu compliqué mais globalement « Oui, ça va, mais franchement ça me fait du bien de prendre un peu l'air loin d'Havard, et toi beauté ? » Il se retourna pour la regarder en prenant un air coquin, il aimait la complimenter, la chouchouter, peut-être parce que justement il n'y avait aucune ambiguïté entre ces deux là.

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Il me tardait de retrouver mon ami Aidan pour pouvoir laisser libre court à notre imagination pour le moins débridée. On peut dire que j’avais vécu un coup de foudre amical avec le président des Lowell car je ne m’étais jamais senti aussi bien en présence d’une personne et dernière j’avais vraiment besoin de penser à autre chose, à oublier les dernières nouvelles et autres accidents de la vie. Oui, même une personne aussi vivante et souriante que moi pouvait connaitre des bas mais ma nature de battante me poussait à toujours me relever et à avancer sans me plaindre. « Tu sais très bien que je me perds toujours au bout d’un an et demi dans Harvard alors en dehors… Tu as bien fait de me faire un plan aussi précis » rigolais-je avant de lui offrir mon plus beau sourire. « Oui monsieur ! Je te suis… Si j’ai bien compris, tu es un gourmand ? Parce que si c’est le cas, la prochaine fois qu’on décide de faire une escapade artistique, je nous ferais un piquenique » lui répondis-je tandis que nous marchions dans la forêt. Je regardais un peu où je mettais les pieds car maladroite comme j’étais, je risquais d’y laisser une cheville mais cela ne m’empêcha pas de prendre des nouvelles d’Aidan. « ça ne va pas ? » fronçais-je les sourcils avant de grimacer. « Je me suis fait renversée y a une semaine, rien de grave si ce n’est un poignet cassé et un gros bobo à la tête ? » souriais-je en levant la mèche que j’avais soigneusement placé en travers de mon front pour dissimuler la blessure qui continuait de cicatriser.

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Oui Mikha était venue malgré son poignet dans le plâtre mais que voulez-vous, on ferait n'importe quoi pour sa passion pour l'art ! Il eut un sourire complice lorsqu'elle avoua ses difficultés d'orientation, son côté étourdie, c'est aussi ce qui faisait son charme. Il ne comptait plus le nombre de catastrophes qui étaient arrivées à la Dunster depuis qu'il la connaissait. « J'osais pas le dire. » Non parce qu'il était du genre sympa, il allait pas la dénigrer pour autant. « J'suis nul en cuisine mais j'aime bien manger ouais ! » Ils avançaient tous les deux tranquillement dans les bois. C'était bien le genre d'Aidan ça, tout avoir sans rien payer. Et puisque Mikhaila lui proposait un pique-nique il n'allait pas sourciller. « Volontiers ! » Si ils pouvaient peindre et manger, il n'allait pas se faire prier. « Rien de pire que toi ! » lui dit-il en se retournant. « J'avais pas vu la plaie au front, t'as des sutures ? » Il ne comptait pas lui non plus le nombre de points qu'il avait sur le corps, mais c'était pour d'autres raisons, disons que lui, les ennuis, il les cherchait. « Comment tu fais pour toujours te mettre dans ces situations ? » lui dit-il en lui passant gentiment la main dans les cheveux. « Miss La gaffe que je vais t'appeler. » C'était affectueux, Mikhaila c'était pas plus qu'un petit oiseau frêle tombé du nid, on avait envie de la couver. « Tu vas réussir à peindre que d'une main ? » demanda-t-il tout à coup inquiet.

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