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(+ Aimé) le pouvoir de la bière... et d'une filature

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« Je rêve ou tu viens de faire la pire rime de la création ? Ça mériterait un gage et je suis sûr que même le barman sera d’accord avec moi ! Franchement, avoir le dernier mot pour démontrer par a+b un tel manque de classe, effectivement je te le laisse ! Je garde ma classe personnelle » fit-il d’un air cabotin tout en sachant qu’il ne mangeait pas de ce pain là et que le jour où il prendrait la grosse tête, les poules auront des Nike aux pattes. « Laxiste ? Tu ne le vois jamais quand il est avec moi, c’est normal ! Tu n’as jamais qu’une partie de la vérité mon cher et c’est là tout ton problème… quant au fait que je devienne une racaille, il va falloir que tu me prouves où et quand tu m’as vu en être une ! Si prendre une bière et vouloir être comme le commun des mortels est être une racaille, alors effectivement j’en suis une et peut-être fier de l’être ! » Mais Aimé dévoila une carte à laquelle même le jeune prince ne s’attendait pas : l’inquiétude. La donne fit légèrement sourire Eventine, non pas de façon moqueuse cette fois mais presque attendrie, comme s’il venait de réussir à faire tilt dans son esprit. « Ce n’est pas une bière qui va me tuer votre honneur… puis tu sais très bien que je risque de mourir à tout moment » avoua-t-il en un clin d’œil, car Aimé était bien l’un des rares à être au courant de son insuffisance cardiaque de naissance avec Gauthier. « Comment ça, tu parles de la cuisinière, là ? » demanda-t-il, incrédule, oubliant presque de le charrier sur le fait qu’il soit ami avec la gente féminine.
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Je lui tira la langue pour lui montrer que je m'en moquais et que l'importance est que j'avais eu encore une fois le dernier mot comme d'habitude. « Elle était super ma rime, c'est toi qui craint du slip minus. Et puis nan, je suis contre le gage, j'ai pas envie et nan je veux pas! » dis-je en fronçant les sourcils doucement. Quoi, il était vraiment trop laxiste avec lui et même si le prince ne semblait pas le vouloir moi j'en étais sûr... puis oui, c'est une racaille. Regardez le avec sa barbe là on dirait un clochard ... Oui, je me moque mais je l'aime mon petit prince après tout. « J'ai raison comme toujours. Et puis t'es une racaille avec ta barbe là, ça ne te tente pas de te raser de temps en temps sérieusement, ça ne fait pas vraiment prince hein. » dis-je en souriant. J'aimais simplement me moquer de lui. Donc oui, je lui avais dis que je m'inquiétais pour lui et c'est le cas. On ne sait jamais ce qu'il pouvait y avoir dedans, il y a toujours des malades sur terre et tuer un prince est... quelque chose de courant. Puis l'alcool tue beaucoup de monde et je ne voulais pas que cela lui arrive. « Si c'est pour dire ce genre de connerie tu ferais mieux de boire en effet. » dis-je en lui mettant une claque derrière la tête. Je souris finalement et commença à lui parler d'une fille qu'il a aidé et je le sais simplement parce que je l'ai vu, je sais tout après tout. « Je ne la connais pas de toute façon mais je sais que tu l'as aidé alors... monsieur le casanova de mes deux fesses. » dis-je en pouffant de rire.
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« Et dire que tu m’emmerdes parce que j’ai américanisé mon langage… je rêve ! T’es même pas drôle chou, ce serait pourtant drôle un petit gage, histoire que la prochaine fois, ce soit vraiment une rime de folie que tu me sortes ! » Depuis qu’ils étaient hauts comme trois pommes, ils adoraient se chercher des poux mais cela ne les empêchaient pas de s’adorer, c’était l’évidence même. Sinon Eventine aurait très mal pris le fait qu’il ne le « poursuive » jusqu’au bar où il s’était simplement réfugié pour boire une bière. Note au monégasque : mettre un peu plus Gauthier dans le coup pour passer réellement inaperçu la prochaine fois. « Ma barbe te dit merde, chéri ! Je te signale que ça donne un petit côté bad boy et justement, ça plaît aux femmes. Tu devrais essayer, ça t’irait peut-être ? Tu sais très bien que je ne suis vraiment tiré à quatre épingles et rasé de près qu’en cas de gala et pour l’instant, je n’en n’ai pas de prévu au menu. Heureusement pour moi, d’ailleurs. AIEUH ! » se plaignit-t-il à la fin de son discours en sentant la claque d’Aimé derrière sa tête. « Tu sais que frapper un prince c’est puni par la loi ? T’es vraiment trop une racaille en fait… et pour ta gouverne, c’est pas parce que j’ai rendu service à une nénette qu’il faut avoir le mot « romance » flanqué dans ta tête de curieux ! Tu lis trop de bouquins à l’eau de rose, mon pauvre Aimé… faut que je refasse ton éducation ? »
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« Je te supporte déjà tous les jours, alors je pense que c'est bon niveau gage hein. Puis quoi je t'emmerde si je veux d'abord hein. Tu ferais quoi si je t'emmerdais pas sérieusement? Tu t'ennuierais à mort vieux rat. » dis-je en plissant du nez pour montrer mon mécontentement. Ouais, on ressemble vraiment à deux gamins mais je m'en foutais, on se connaissait depuis qu'on est gosse alors forcément on se comporte comme des frères tous les deux. Bien sûr, je ne me gênais pas pour lui dire qu'il ressemblait à une racaille avec sa vieille barbe là... Nan mais sérieusement c'est quoi ça hein? C'est tout laid mon dieu. Je lui fis un sourire au coin en entendant ses paroles très peu polie. « Un côté badboy ? Ben tien pourquoi pas un côté animal aussi... Tu ressembles à nos ancêtre les hommes de Cro-Magnon ou à un clochard comme tu préfères. » Franchement, il la méritait cette claque on est d'accord hein? Il faut toujours qu'il sorte des bêtises plus grosse que lui là. Je pouffa de rire en l'entendant parler. « T'as pas la tête d'un prince de toute façon, un prince ne dit pas de gros mots et s'habille toujours d'une façon classe là t'es habillé en mode ... j'ai plus de sous, je prend mes fringues dans les poubelles tu vois... Tu devrais aussi testé le déodorant. » dis-je en souriant. Je leva les yeux au ciel en l'entendant parlé de romance et qu'il voulait refaire mon éducation. « Pas besoin de toi mec, je peux le faire tout seul espèce de rat. Pas besoin d'avoir tes conseils à deux francs. » dis-je en buvant de ma bière avec un sourire au coin.
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