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Perdre un proche est toujours une épreuve difficile mais elle l’était d’autant plus lorsque l’on se retrouvait seul. Je savais bien de quoi je parlais car même si ma grand-mère m’avait recueilli à la mort de mes parents, j’avais été seule. Terriblement seule, perdue dans mon chagrin et seule la cuisine et mes créations m’avaient maintenu la tête hors de l’eau. Aussi, lorsque je l’avais vu lui, effondré en tenant semble-t-il sa petite-amie, je n’avais pas pu me détourner malgré l’horreur ambiante. Depuis, je veillais sur lui, comme un ange gardien en lui faisant des petits gâteaux et autres desserts que je déposais toujours devant la porte de son dortoir espérant simplement que mes attentions lui remontent le moral. Aujourd’hui ne faisait pas exception et j’arrivais devant sa porte, déposant mon petit panier garni sur le paillasson quand la porte s’ouvrit. De peur, je m’emmêlais les pieds et me retrouvais sur les fesses en grimaçant. « C’est pas moiiii Eirik » m’exclamais-je aussitôt en soufflant sur une mèche de cheveux qui se trimballait devant mes yeux. J’espérais sincèrement qu’il ne ferait pas le lien entre la Ondine des paniers et son amie Mikha du club des cordons bleus.
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