Davy & Aidan ☼ Jump !

Rendez-vous avait été pris avec Davy pour faire du saut à l'élastique. Dans le genre trucs de dingues, Aidan avait su trouver sa compagnie. Il y avait Idylle et il y avait Davy. Il ne se souvenait plus tellement comment tout ce petit jeu avait commencé, mais les faits étaient là. Il était en haut d'un pont et dans quelques instants, son amie et un moniteur le rejoindrait. Inutile de dire qu'il flippait, mais il était également bien excité à l'idée de faire ce truc de dingue. Et puis, ça lui changerait les idées de se retourner un peu la tête. Voilà que la Brunette pointait le bout de son nez. Aidan lui fit un grand signe. « Salut ! » lui lança-t-il en se marrant un peu. Une fois arrivée à sa hauteur, il posa ses yeux sur l'adorable minois de la Mather. « Prête pour le grand saut ? » Non, mais ils allaient quand même pas faire vraiment ça ? Se jeter du haut d'un pont, bande de malades...

Elle aurait pu passer sa journée à réviser un peu, à faire du lèche vitrine, ou encore à trainer avec les copines au Starbucks en compagnie d'un moka au chocolat blanc (son préféré) mais non, la petite marocaine décide de mettre sa vie en péril (comme si ce n'était pas assez) en décidant d'accompagner Aidan pour faire le saut à la corde. Ces deux-là ne manquait jamais à l'appel quand c'est pour faire des trucs délirant, surtout quand ils poussent à savoir qui serait le plus courageux entre les deux. Balançant à longueur de journée des défis, un jour où l'autre, ils allaient finir pour de bon à l'hosto. Mais ils s'en fichent complètement et continue à faire les fous. Arrivé au point de rendez-vous, elle le salua à son tour. « Si je te dis non, ça changera quelque chose ? » dit-elle en rigolant, mais avec une pointe d'angoisse dans la voix. Parfois elle se demandait pour quelle raison elle n'agissait pas comme une fille normal, en résumer, pourquoi elle se mettait dans telle situation dangereuse. La réponse ? C'est l'addiction à l'adrénaline qui l'empêche de l'être, alors autant agir tel qu'on le veut puisqu'on a une vie à vivre.

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Franchement avec Davy ils se retrouvaient parfois dans des situations vraiment de folie, mais justement c'est ce qui lui plaisait dans la compagnie de la Mather. Il la regarda malicieusement à la question et lui tira gentiment la langue. « Je penserai juste que tu es une mauviette, une de ces filles qui aiment s'habiller en rose et en paillettes. » lui dit-il en amorçant un sourire moqueur. En fait, il se fichait bien qu'elle soit une vraie fille ou non, il jouait simplement la carte de la provocation. Le moniteur les invita à le rejoindre et leur demanda qui sauterait en premier. « On fait à pile ou face ? » demanda-t-il à son amie. Autant laisser jouer le hasard car il ne savait pas si c'était pire de commencer ou non. « Mais avant tout une dernière cigarette. » Il se prenait pour quoi ? Un condamné ou quoi ? Il sortit une brindille de tabac de son paquet et le tendit à Davy, sait-on jamais.

« La mauviette te dis que tu vas être le premier qui va pousser un cri de fifille et à ce moment-là je savourerais t'a honte avec délectation. », un sourire carnassier se peignât sur ses lèvres. Remontée par le commentaire d'Aidan, elle était déterminée à l'impressionner et prouvé qu'elle n'avait rien de ces jeunes filles ordinaires qu'il croisait. Elle a les tripes, ce qui est rare de voir chez une fille. Mais elle ne refusa pas la cigarette que lui tendais Aidan, elle avait peut-être les tripes, mais la frousse aussi. « Merci », elle fouilla dans la poche de son manteau et trouva son fidèle briquet. Cigarette allumée, elle tira une longue et grande taffe. Son effet fut instantané, pression basa et le stress se dissipa doucement. « Aussi bien qu'un orgasme » échappa-t-elle, mais n'en fit aucun commentaire continuant à fumer sa cigarette.

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C 'était tellement facile de la faire sortir de ses gonds. Il suffisait de lui parler de filles et de paillettes et la voilà qui le menaçait. Il se mit à rire très franchement et ils fumèrent tous les deux en silence leur cigarette, bien incapables d'avouer par fierté qu'ils avaient peur l'un comme l'autre. Aidan écrasa finalement son mégot et lui lança l'air décidé. « Tu as dit que je crierai le premier, alors je me dévoue. » Il se dirigea vers le moniteur et commença à enfiler le baudrier qui assurerait sa sécurité pendant le saut. Il écoutait attentivement les consignes mais était réellement excité à l'idée de sauter. Le moment fût bientôt arrivé et voilà qu'Aidan se tenait debout sur le pont, prêt à s'envoyer en l'air. Il se retourna vers Davy : « Dis à ma femme et aux enfants que je les aime, et fais une caresse au chien. » Autant dire une dernière connerie avant de se lancer, ça déstressait un brin.

Séance de détente terminée, elle fit de même et écrasa son mégot à terre. Elle s'étira un peu le dos tout en écoutant ce qu'avait à dire Aidan. « Pour une fois que tu n'utilises pas l'excuse '' Les dames d'abords'' pour te défiler », durant leur marche, elle profita pour regarder la hauteur impressionnante d'où qu'il se trouvait. Si elle pouvait, elle s'enfuirait, mais elle n'allait pas laisser la satisfaction à Aidan de gagner. Ayant choisi d'être le premier, Aidan s'avança vers le moniteur quand il les avait questionnés sur qui commencera. Malgré qu'elle ne se jetait pas à l'eau la première, elle écoute tout de même les consignes, inutile qu'il les répète quand ce sera son tour. Avant de faire le grand saut, Aidant se retourna vers Davy tandis que cette dernière affichait un sourire moqueur. « Je leur dirais surtout la raison de ta mort, un pari stupide entre deux idiots » dit-elle en riant de bon coeur. « Bon aller saute mauviette ! ». Elle était pressée de voir comment il réagirait à son saut.

Spoiler:

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Aidan eut un rictus. Avec Davy c'était toujours un peu la surenchère, à qui aurait raison. « C'est que je grandis. » Oui il avait décidé de se lancer le premier, mais fallait dire que malgré la peur, il était impatient de se lancer dans le vide et de ressentir l'adrénaline caractéristique des sensations fortes. Le Peintre se mit à rire de bon cœur à la phrase de son amie et décida qu'il était temps de se lancer dans le vide et sauta. D'abord circonspect, il se mit à hurler, de peur, puis de joie. La sensation était géniale et la vue qu'il avait de ce point formidable. « C'est trooooooooooop bien ! » hurla-t-il à l'intention de Davy tandis que son corps rebondissait toujours au bas de l'élastique. Il fût ensuite remonté et enleva le baudrier, un sourire immense sur le visage et l'envie pressante d 'y retourner. « Tu vas kiffer ! » dit-il à la Brune tout en trépignant.

Elle le regarde se préparer pour s'élancer dans les airs. Ses mains moite pouvait témoigner, son angoisse, mais elle les frotta contre son jean pour les asséchés. Puis il saute et elle regarda avec horreur la décente vertigineuse. Sa tête avait frôlé la rivière ,mais ne l'avait pas atteint. De plus en plus il rebondissait, de plus en plus elle redoutait son tour qui venait. Après qu'il soit remonté, elle ne put s'empêcher de rire devant le visage euphorique d'Aidan. « J'imagine que ça l'ait » dit-elle non convaincu. Le moniteur le détacha et elle n'eut pas le choix de s'avancer vers lui. « On va voir. ». Le moniteur installa le matériel sur elle. Davy jeta un coup d'oeil vers le bas. Mauvaise idée, cela ne fit qu'augmenter son angoisse dans un autre niveau. Elle prit un grand souffle puis, se laissa tomber dans le vide, le coeur au bord des lèvres.

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Aidan était encore sous l'emprise de l'adrénaline. Ne cherchez pas il était surexcité. Le tour était venu pour Davy de sauter. La Mather semblait inquiète et hésita quelques instants avant de se lancer ! « Go go goooo ! » lança le Lowell en guise d'encouragements. Et finalement la Brindille s'élança dans le vide. Aidan la regarda s'élancer le sourire aux lèvres, il revivait les sensations en l'observant et franchement il aurait pu sauter à nouveau. Une fois que tous ses organes se seraient remis en place dirons-nous. Davy remonta ensuite sur le pont et le Peintre la regardait amusé : « Alors ? » Oui il avait envie de recueillir ses premières impressions et également de savoir si elle s'était autant amusée que lui à se jeter dans le vide. C'est qu'ils avaient de drôles de loisirs tous les deux.

Libre. Elle se sentait libre. Elle croyait qu’elle n’aurait qu’un sentiment d’horreur durant le saut, mais non. La sensation de s’être enfoncé dans le vide, de voler dans les airs était indescriptible. Elle poussa un cri, de joie, de libération, d’amusement, bref rien à voir avec de la peur. Son corps frêle rebondissait quand la corde avait atteint sa limite. Au moment de remonter sur le pont, elle n’avait qu’une envie, recommencé. « Oh putain, aussi bien qu’une partie de jambe à l’air », le souffle coupé par tous ses émotions, elle posa sa main sur son torse et essaya de prendre une respiration normale. « Tu veux recommencer ? » lui demanda-t-elle, sachant bien qu’il avait aimé tout comme elle l’expérience. [/b]

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