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DIX & DEX ♕ la chair à l'air.

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J’avais tout de suite regretté mon entré dans la maison des Mather, ils étaient tous... étrangement les mêmes, à boire et à fumer, l’odeur d’intoxication parfumant l’air. Ceux qui m’adressaient la parole le faisaient les yeux à demi endormis, la bouche emplis d’insultes ou de perversités. Parfois ça m’amusait, d’autres, je devais me retenir de brandir le poing pour défendre mon honneur. J’évitais de consommer par soucis de personnalité, je ressentais déjà tout à son paroxysme. Sur l’ecstasy tous les jours, jamais de pause. J’avais été invité par association, en fait c’était ma fratrie qui m’avait traîné jusqu’à la maison voisine. Je portais mon sweater rouge, comme le voulait la tradition, on pouvait repérer un Winthrop dans une foule sans le moindre problème. Je parcourais donc les chambres à la recherche d’un visage familier, d’une femme qui n’en embrassait pas déjà un autre. J’avais la solitude coincé dans la gorge, je donnerais tout pour un peu de compagnie, une bonne conversation. Les portes étaient presque toutes closes, certaines me laissèrent entrevoir des couples en plein déboire, les chairs à l’air. Je n’étais ni voyeur, ni impolie, mais une chambre en particulier attira mon attention. La voix d’un homme perçait le silence sans qu’une autre ne l’accompagne. Ma paume s’échoua sur la porte, la posant de quelques centimètres pour me laisser être témoin de la scène. «Hey!» Lançais-je à l’homme qui détenait entre ses doigts une poignée des cheveux de la jeune femme qui gisait à ses côtés, inerte. Morte, à première vue. Le brune leva les yeux vers moi, son visage entier se décomposant en une émotion craintive. «Dis moi son nom, tu la connais?» Il secoua la tête de gauche à droite comme un parfait abrutis, restant collé à ce qui aurait pu être sa victime si j’étais arrivé quelques minutes plus tard. Je m’approchai du lit, me torse gonflé de colère. J’ai dû l’effrayé comme il déguerpit aussitôt. Je n’oublierai jamais ce visage. Je fis volte-face, refermant la porte pour ne plus être dérangé. M’approchant de la jeune femme, un de mes index plongea dans ses cheveux pour les dégager de son visage. La beauté de ses traits révélée, je confirmais ne l’avoir jamais rencontré auparavant. Mes mains se saisirent de ses épaules, la secouai deux fois pour lui faire reprendre conscience. Du bout de mes souliers, une cassure se fit entendre, je baissai les yeux pour apercevoir les quelques seringues visiblement utilisés qu’on avait déposé sur le sol. La panique fripa les traits de mon visage. «Réveilles-toi! Pitié réveilles-toi!» Mes doigts parcoururent sa peau presque nu, elle était toujours chaude. Elle portait soutien-gorge et culotte, le reste ne laissait rien à l’imaginaire. Un gémissement sembla lui échapper d’entre les lèvres. Un sourire secoua les miennes. Elle entrouvit ses yeux avec une lenteur effrayante, une teinte rosé ruinant la couleur verte tirant sur le marron de ses yeux. «Ça va? Ça va aller? Je peux faire quelque chose? Combien de doigts voies-tu?» Je lui brandissais sous le regard trois de mes doigts, c’était tout ce que j’avais trouvé comme cliché pour vérifier l’état de son esprit.
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Une nuit. Une simple nuit où les souvenirs n’existaient plus. Où l’on pouvait choisir entre le passé, le présent et le futur. Dixie, elle, avait décidé de vivre dans le passé. Certains disent que ce n’est pas bien, que ça ne cause que des maux. Mais en quoi c’est vrai? Comment peut-on le prouver? Elle, cette blonde sans défense, y vivait bien dans le passé, elle aimait le passé. Surtout en ce moment. Les cinq ou six seringues qui jonchaient le sol de sa chambre à la Mather House prouvaient qu’elle n’était peut-être pas dans son état normal. Ajoutons à ça deux-trois bouteilles de vodka, whisky ou autres substances sur le bureau à côté prouvaient qu’elle n’était en fait, pas du tout dans son état normal. En fait, peut-être que tout ça était son état normal. Elle était une Mather qui savait y faire en soirée, qui savait s’amuser, profiter de la vie, mais surtout et principalement, étaler conneries sur conneries pour oublier ses malheurs propres à elle-même. Et c’est exactement ce qu’elle avait fait toute la soirée. Elle avait invité ce mec totalement inconnu qu’elle avait rencontré dans la rue parce qu’elle en avait tout simplement de besoin. Et ce n’était pas une bonne idée, parce qu’elle était loin de le connaître, et qu’en plus de tout ça, il n’avait pas hésité à se faire passer pour un étudiant du campus en rentrant sur le territoire, en ayant dans son manteau un paquet de drogues diverses et puissantes. Dixie en avait profité autant que lui. S’amusant comme une folle. S’éclatant comme une folle. Jusqu’à ce qu’il compte bien profiter de son corps. Elle était tellement à plat, grâce à cette dernière seringue que lui, cet inconnu bad-boy et de mauvaise réputation lui avait administrée, qu’elle était tombée inconsciente. Elle n’avait plus conscience de rien, ayant toujours en son bras la corde nouée comme lorsque l’on va se faire une prise de sang. Elle n’avait pas conscience qu’il lui avait littéralement arraché ses vêtements, qu’il la tirait par les cheveux, qu’un jeune homme était rentré dans sa chambre par curiosité et qu’il la défendait contre cet idiot de la rue alors qu’à leurs yeux, ils étaient tous deux de parfaits inconnus également. Elle n’entendait même pas le son des voix qui résonnaient autour d’elle, ni même la musique forte des chambres aux alentours. Finalement, après quelques minutes de plus d’inconscience qui pour elle lui parurent des heures, ou plutôt seulement des seconde – en fait, elle n’avait même plus la notion du temps - , elle se réveilla de cet état qu’elle ne comprenait absolument pas, comme si elle était dans les vapes. Elle avait mal au crâne, et bien qu’elle soit perdue, elle comprit qu’un jeune homme s’adressait à elle, une lueur inquiète dans la voix. Il la tenait, comme pour l’empêcher de retomber dans l’inconscience et lui demandait combien de doigts elle voyait. C’est là qu’un assaut de fureur l’envahit et elle se débattit en donnant des coups de pieds dans le vide, se remémorant qu’en fait… elle ne verrait plus rien. Pour un très long moment. Des mois, des années, qui sait? Son médecin lui avait dit qu’il lui restait de l’espoir pour son œil gauche, mais c’est tout. « Aucun. J’en vois aucun. C’quoi ton problème de me poser cette question? J’verrai plus jamais rien, idiot! Ça paraît que t’as jamais été aveugle, toi! P’tain… Mais lâche-moi! R’donne moi un truc à sniffer, merde! » En fait non, Dixie n’était pas du tout dans son état normal. Et elle le savait, au fond. C’était juste une façon à elle de s’empêcher de pleurer… Tout simplement.
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La musique m’étourdissait, la blancheur de son visage me tordait le coeur. C’était comme un vieux souvenir, celui d’un film que j’avais déjà regardé, d’une réalité que j’avais jadis vécut. Elle poussa ce premier souffle parfumé d’alcool que je me retrouvait dix années en arrière, à ramasser mes soeurs sur le plancher de la salle de bain, elles aussi, semi-nues. Je grimaçai devant la nostalgie qui m’assaillait, qui me faisait faiblir alors que je devait jouer le héros des temps modernes, aussi incompétentes soient mes facultés médicales. J’avais l’éloquence, mais non ce qu’il fallait en tel cas, en tel drame. Mes yeux trouvèrent les siens, dans un éclair de génie je lui pointai trois doigts, espérant la réponse la plus évidente. Même c’est plutôt un grognement qui lui échappa de la gorge. Féroce et effrayant. Son visage se crispa, ses jambes battirent l’air, me donnant grand mal à la maintenir près de moi, entre mes bras. Elle manqua de peu de m’envoyer son genou au visage. « Aucun. J’en vois aucun. C’quoi ton problème de me poser cette question? J’verrai plus jamais rien, idiot! Ça paraît que t’as jamais été aveugle, toi! P’tain… Mais lâche-moi! R’donne moi un truc à sniffer, merde! » Je m’exécutai aussitôt, plonger dans l’horreur de ce que j’avais osé demander, sans savoir, sans respecter son handicap. Je tournai les talons, cherchant de quoi la faire revivre, lui redonner des couleurs. De l’eau peut-être? Sur son bureau s’entassait des dizaines de canettes, de bouteilles de verre, tous vide à demi ou carrément. Mes doigts se précipitèrent, faisant tomber quelques contenant sur le sol en un fracas infini. «La bonne réponse était trois!» Dis-je comme si cela importait dorénavant. Comment pouvais-je m’assurer de sa validité d’esprit maintenant? Comment? «Tu as bu tout ça? Comment es-tu encore en vie?» Ma voix tremblait de détresse, il n’y avait rien dans cette chambre pour hydrater son corps intoxiqué et il était hors de question de la laisser seule avec sa trop pressante envie d’auto-destruction. «Bon tu vas venir avec moi, pas le choix!» Je me penchai sur elle, mes yeux accrochant pour la première fois cette corde qu’elle avait de pendu au bras. Mes doigts défirent le noeud sans attendre, ma main tremblante et mon coeur battant si fort qu’il en arrivait à me faire oublier le vacarme des chambres voisines. «Tu es peut-être aveugle chérie, mais tu peux encore te servir de tes jambes!» Mes doigts glissèrent entre son dos et le matelas, l’aidant à se redresser sur le lit. Sa peau était froide contre moi, trop sans doute. «On va devoir t’habiller d’abord, tu m’aides? Où sont des vêtements?» Je n’arrivais pas à la quitter des yeux, à rompre le contact avec elle, j’avais trop peur qu’elle fonde entre mes doigts, qu’elle s’éclipse, qu’elle pousse son ultime souffle. À l’aide.
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La peur. Sentiment d’insécurité. Frayeur, panique, effroi. C’est ce que dit le dictionnaire. Et c’est vrai. Mais la peur, c’est bien plus que ça. La simple prononciation du mot la provoque. La peur s’approprie à n’importe qui et s’adonne à n’importe quoi. À n’importe quelle situation. Même si on ne le laisse pas paraître. Ce n’est pas parce que quelqu’un ne laisse pas percevoir ses yeux de chat potté (Shrek) qu’il n’a pas peur. La peur peut se définir dans des actions, dans des paroles, ou dans l’expression. Dixie, c’était les trois. Comme les trois doigts de l’inconnu qu’elle ne voyait pas. «La bonne réponse était trois!» Trois doigts, trois façons d’exprimer sa peur. Et trois façons de la faire disparaître, aussi. «Tu as bu tout ça? Comment es-tu encore en vie?» Maintenant qu’elle ne sentait plus les doigts du jeune homme dans son dos, elle se sentait légèrement sans défense. Qu’allait-il lui arriver, à elle? « Mmmh… bah ouais. J’suis faite forte, faut croire, ha-ha. Pas toi? » Un silence plombant dans la pièce permit à la musique des autres choses autour de se faire entendre. C’était agréable. Le lendemain pourtant, ça aurait donné mal à la tête. Les joies d’un lendemain de veille. Enfin, c’était plus qu’un simple lendemain de veille. Le silence fut rompu quelques instants plus tard. «Bon tu vas venir avec moi, pas le choix! Peu de temps après, la jeune femme presque inconsciente sentit son bras, engourdi par la forte poigne de la corde nouée, se libérer, enfin. Elle poussa un soupir de satisfaction en fermant les yeux, et sa respiration se bloqua à peine une seconde. Elle toussota bruyamment. « Pas envie… » Elle avait de le trouver chiant, ce jeune homme, mais il était vraiment gentil de prendre soin d’elle comme ça. Surtout dans son lamentable état. «Tu es peut-être aveugle chérie, mais tu peux encore te servir de tes jambes!» Aveugle? Comment était-il au courant? Le lui avait-elle dit? Oui, mais elle ne s’en souvenait déjà plus. L’inconnu l’aida à se relever, mais elle avait seulement envie de s’effondrer, de s’enrouler dans ses couvertures pour se réchauffer – puisque le froid venait lui glacer le sang et la fouettait dangereusement sur son corps presque nu, c’en était douloureux -, et de dormir. « Mais où tu veux m’emmener?! Un endroit clos pour me baiser, c’est ça? Tu peux l’faire ici, l’autre mec aurait pas hésiter… Et tu sais très bien que j’suis pas capable de faire quoique ce soit pour me défendre, là! J’vois rien, j’sens plus rien, j’suis engourdie. J’ai mal… » Justement, elle grimaça de douleur deux secondes plus tard. Tout son corps était endolori, à présent. Elle balança un peu les pieds vers l’avant en prenant une grande respiration. « Prend n’importe quoi dans les…» Une deuxième respiration. Et…elle vomit par terre. « … tiroirs. » Les larmes lui montèrent aux yeux. « J’suis désolée… »
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« Mmmh… bah ouais. J’suis faite forte, faut croire, ha-ha. Pas toi? » Elle avait cette manière de s’exprimer qui me calquait en plein visage, sans censure et sans retenu, l’alcool souillait sa langue... où était-ce simplement sa manière de survivre à sa tragédie? J’avais déjà vécut la mienne, assez dramatiquement pour figer mon regard et oublier la pitié, je ne faisais pas aux autres ce que je n’aimerais pas qu’on me fasse. «Je ne bois jamais.» Répondis-je simplement sans me lancer dans de grandes explications pathologiques qui risquaient par dessus tout de l’ennuyer. Devant la restrictions de nos options d’actions, je décidai de la faire bouger, tout le monde avait déjà perdu la tête, il n’y avait aucun ami fiable pour m’aider à la maintenir en vie. Elle et moi deviendront la même personne, le temps d’une soirée, qui je suis sûr, me restera en mémoire bien des éternités plus tard. Un souffle de soulagement lui échappa des lèvres quand je la libérer de cette corde qui lui coupait la circulation du bras, sa peau était picoter à plusieurs reprise de rouge et puis de sang noircie par le temps. Elle toussa, sa gorge si creuse qu’on pouvait en deviner son malaise. « Pas envie… » Je soupirai mon désespoir, comme si je lui avait poser une question... non, j’énonçais les faits, annonçait le futur qui nous attendait tous les deux. Mes mains s’attelèrent à la tâche de la remettre littéralement sur pieds. Le pigment de sa peau avait la chair de poule, cela pressa d’avantage ma course pour lui trouver de quoi réchauffer son corps affaiblis de tout ce qu’il y avait de plus néfaste. « Mais où tu veux m’emmener?! Un endroit clos pour me baiser, c’est ça? Tu peux l’faire ici, l’autre mec aurait pas hésiter… Et tu sais très bien que j’suis pas capable de faire quoique ce soit pour me défendre, là! J’vois rien, j’sens plus rien, j’suis engourdie. J’ai mal… » Je ne l’écoutais même plus après la deuxième phrase. «C’est ta manière de me donner ton consentement? J’en suis très flatté, mais non merci.» Je souris de pleines dents, même si j’étais le seul à en être témoin, cela me fit du bien. Je préférais encore une participation active de ma partenaire en tel cas, pensée parfaitement hypothétique comme il faisait plus d’une année qu’on ne m’avait pas touché avec tendresse. Elle fis un pas, me montrant d’un geste vers où diriger mon regard pour l’aider à s’habiller. « Prend n’importe quoi dans les…» Elle pencha la tête vers l’avant, dégurgita et puis releva la tête juste à temps pour finir sa phrase. « … tiroirs. » Mes yeux se fixèrent au sol, presque fasciné par les évènements, le bout de mes pieds plongés dans le désastre. Je retombais en enfance.  « J’suis désolée… » Je levai la tête, ses yeux humidifiés par sa honte, mon coeur se tordit. Mes mains l’attrapèrent par les épaules, l’obligeant à s’asseoir au coin du lit. Je me penchai à sa hauteur, mon menton face au sien. Mon index repoussa les cheveux qui lui obstruait le visage encore une fois, les calant derrière son oreille. «Ne t’excuses surtout pas, ce n’est pas de faute.» Je me perdis dans son regard qui semblait vivant, me voir sans me regarder. «On t’as déjà dis que tu avais de beaux yeux... hum, puis-je savoir ton prénom?» Je me relevai délicatement, rompant le contact pour la première depuis ma venu dans sa chambre. Je me dirigeai vers les tiroirs, contournant le dégâts, pour lui choisir un t-shirt simple et d’une couleur uni et un jogging mou qui serait simple à enfiler. Je déposai le tas de vêtement dans ses bras. «Enfile ça s’il te plaît.» Je tournai la tête pour lui redonner un peu d’intimité, par réflexe, complètement idiot aux vues de la situation.
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«Je ne bois jamais.» Il ne buvait jamais? Comment arrivait-il à survivre dans ce monde de fous? C’était la vision des choses de la jolie mather en étant bourrée à fond. Elle serait probablement différente si elle avait été sobre, en fait. Elle aurait également été différente si elle était restée la petite Dixie du Portugal, mais là, c’était différent. Très différent. Et elle trouvait nécessaire de se laisser aller quelques fois. Pourtant, l’aveu direct et clair du jeune homme, bien que pas si consciente des choses que ça, la réveilla un peu. « Pourquoi ça? » C’était une question qu’elle se posait, comme une autre, et vu la tournure des évènements ce soir, elle ne s’empêcherait pas de poser une petite question dans le genre. De toute façon, je ne m’en rappellerais probablement pas le jour d’après, après une bonne et longue sieste de repos mérité, ou pas. J’avais besoin de dormir, mais je n’en avais pas envie. J’avais envie de savoir qui était ce jeune homme, de savoir où il voulait m’emmener, ce qu’il voulait me faire, ce qu’il allait me dire, tout. Et pas simplement parce que j’étais curieuse, mais parce qu’on ne s’occupait pas vraiment de moi, jamais. Enfin, on s’attachait à moi, on me faisait attention, mais on ne m’aidait pas comme ça. «C’est ta manière de me donner ton consentement? J’en suis très flatté, mais non merci.» Bon alors, c’est pas la peine de chercher, il était pas là pour coucher avec elle et remplacer l’autre type. Sois elle ne l’attirait pas du tout, soit elle lui faisait pitié, soit il sentait bien qu’elle était très mal en point. Tant pis, il passait à côté d’une belle chance. Elle était plutôt douée au lit, à ce qu’on disait. Elle poussa donc un soupir comme toute réponse en fermant les yeux pour stopper le haut le cœur qui la prenait subitement, mais c’était déjà trop tard, puisqu’elle vomit un bon coup quelques instants plus tard à peine. Ça soulageait, mais pas assez, à vrai dire. Des larmes lui montèrent aux yeux sur le coup. Son bras engourdi se permit de chasser immédiatement les quelques gouttes qui perlaient à ses yeux. Ouf. Elle ne voulait surtout pas passer pour une faible trop sensible. Pourtant, sentir les doigts masculins ôter les cheveux qui tombaient en plein milieu de son visage la fit sourire faiblement. Presque de façon invisible, mais elle souriait tout de même. C’était l’essentiel. «Ne t’excuses surtout pas, ce n’est pas de faute.» Elle émit un faible rire suivit d’un hoquet. « J’m’excuse parce que t’es venu me secourir, et que tu dois supporter ces horreurs, alors que tu m’connais même pas. » Elle haussa alors les épaules en respirant deux bons coups, plus doucement cette ois-ci, pour s’empêcher de tout dégobiller de nouveau. «On t’as déjà dis que tu avais de beaux yeux... hum, puis-je savoir ton prénom?» Cette réflexion, ce compliment la stupéfia. Quoi? Avait-elle bien entendu ou tout ce qu’elle avait ingurgité dans la soirée lui causait des illusions? Elle se mordit toutefois la lèvre, un peu mal à l’aise, en s’entourant elle-même de ses bras, commençant à ressentir le froid sur sa peau. C’en était tellement douloureux. Pourtant, elle répondit : « Dixie, pour le prénom. Et puis… on me l’avait jamais dit. Dans n’importe quelle circonstance. Alors merci beaucoup. J’apprécie vraiment..» J’en avais peut-être pas l’air, mais j’étais tout à fait sincère. Elle lui sourit donc un peu, et lorsqu’il lui tendit les vêtements dans ses bras, elle soupira de réconfort. Enfin, elle allait pouvoir se réchauffer un peu! Il était plutôt facile de mettre le chandail, un chandail trop grand pour elle, d’ailleurs, mais qu’elle aimait bien quand elle voulait passer une journée emmerdante, au calme. Les pantalons pourtant furent plus difficiles à enfiler. Elle releva la tête une fois fait. « C’est marrant, tu pourrais te rincer l’œil sans même que je le sache… Bref, c’est quoi ton nom toi? Et j’espère que tu m’emmènes m’amuser quelque part, ein?»
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« Pourquoi ça? » Je ne m’attendais pas à éveiller sa curiosité dans ces conditions. En sa présence je n’arborais aucune identité, je n’étais qu’une barrière m’interposant entre son plaisir et son bien être et à ce rythme elle ne resterait pas longtemps érigée. Je ne possédais aucune autorité pour la retenir à la raison. «Disons simplement que c’est mon propre handicap qui m’empêche de consommer tout ce que je veux.» Et je ne désirais pas vraiment l’expérimenter, j’avais déjà suffisamment perdu mes moyens par le passé, perdu des amis, des amantes par ma simple manière de pensée trop possessive et étouffante. Je coupais les ailes de tout ceux que j’apprivoisais, c’était ma condamnation, le cadeau que m’avait fait mes tendres parents en me traitant comme un étranger dans ma propre maison. Quelques secondes plus tard, elle me vomit son malheur aux bouts des pieds, ne faisant qu’intensifier mon malaise de ne pas savoir l’aider plus que ça. Elle poussa un rire hoqueté quand je lui dis qu’elle n’avait nul besoin d’excuse. Puis renchérie d’un mot. « J’m’excuse parce que t’es venu me secourir, et que tu dois supporter ces horreurs, alors que tu m’connais même pas. » J’avais pourtant déjà l’impression de la connaître, de l’avoir côtoyer assez longtemps pour savoir ce qu’elle me dirait ensuite, par quel angle elle essaierait de défaire mon sourire. «Tu me fais penser à quelqu’un que je connaissais il y a bien longtemps.» À ma soeur aînée qui avait enduré la douleur trop longtemps sans se plaindre qu’elle en était devenu muette. Cela faisait deux ans que je ne l’avais plus revu, mais bien quelques années de plus que je n’avais plus entendu sa voix. J’aurais aimé la sauver, mais tout comme moi, elle avait été brisée et était aujourd’hui semblablement irréparable.  Elle avait le même regard, vide et verdâtre qui ne manquait jamais de me briser le coeur. Je ne pu retenir le compliment, aussi déplacé soit-il. Je vis ses dents se refermer contre sa lèvre inférieure, ravalant un sourie qui ne voulait qu’éclore. « Dixie, pour le prénom. Et puis… on me l’avait jamais dit. Dans n’importe quelle circonstance. Alors merci beaucoup. J’apprécie vraiment.» Je sourie et puis me tut. Je savais qu’elle mentait, tous les hommes de la planète s’acharnait sur un regard pour complimenter, c’était universel. Je lui tendis les deux morceaux de vêtements que je lui avais choisi à l’aveuglette, puis lui laissai le temps de les enfiler en silence. Elle se débattit quelques secondes sans que je ne sache avec quoi et je m’en voulais de trouver la situation amusante.« C’est marrant, tu pourrais te rincer l’œil sans même que je le sache… Bref, c’est quoi ton nom toi? Et j’espère que tu m’emmènes m’amuser quelque part, ein?» Je ne pu retenir ce rire encore, elle avait cette manière d’être sincère, cruellement, et j’adorais ça. «Enchanté Dix, moi c’est Dex.» Soufflais-je en lui tendant le bras pour qu’elle s’y accroche et se relève. «Je t’assure que mes yeux ne se ravissent que des tiens. Et tout le contraire, aucun plaisir à l’horizon, je n’en suis pas du tout désolé.» Mes doigts trouvèrent la peau de son avant bras, elle était toujours gelée, pire qu’un glaçon. Je fronçai les sourcils. «Je sais que ça peut paraître bizarre qu’un étranger te propose ceci, mais...» Je m’approchai d’elle, collant les côtés de mes pieds aux siens. Je posai mes paumes dans son dos, l’attirant vers moi avec la plus grande délicatesse. Je rangeai mon nez dans son cou, inspirant un grand coup en la serrant de plus en plus fortement, lui transmettant toute la chaleur que je possédais. Elle semblait frêle entre mes bras, tout à fait cassable d’un mouvement trop brusque. «Ça va mieux?» Soufflais-je à son oreille, le parfum de ses cheveux contrôlant l’expression figée de mon visage. Elle sentait délicieusement bon. Je la libéré sans trop attendre qu’elle s’habitue à mon contact, mes doigts trouvèrent leur place entre les siens, je la tirai jusqu’au cadre de la porte, puis m’arrêtai. «La salle de bain se trouve à droite ou bien à gauche?» Je pressai ma paume contre la sienne, lui assurant que je n’irais nulle part sans sa compagnie.
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«Disons simplement que c’est mon propre handicap qui m’empêche de consommer tout ce que je veux.» Son propre handicap? Mon cerveau était tellement dysfonctionnel qu’il n’arrivait à rien, sauf à poser des questions. Pas à retenir les réponses. Mais pourtant, j’avais l’habitude de faire chier avec ma curiosité, et avec des substances diverses dans le corps, je ne pouvais m’empêcher d’embêter ce pauvre garçon qui ne cherchait juste à m’aider. « Quelle sorte d’handicap? » C’est vrai, je restais tout de même intéressée, quoique pas longtemps sur le même sujet. Comme un gamin dans un zoo, qui ne reste pas plus de 2 minutes sur le même animal parce qu’il y en a une panoplie autour de lui… Quand j’étais droguée, ou saoule, c’est comme ça que j’fonctionnais. Il m’intriguait vraiment, ce garçon, même si à cet instant précis, je n’aurais su vraiment dire pourquoi. Je lui vomissais sur les pieds, et il ne m’engueulait même pas. Pourquoi, comment, ein? À quelques reprises, il m’arrivait d’avoir un haut-le-cœur, ou de ne pas être en mesure de me contrôler assez pour que quelques murmures incompréhensibles sortaient de ma bouche. «Tu me fais penser à quelqu’un que je connaissais il y a bien longtemps.» Un faible rire s’échappa d’entre mes lèvres, alors que je relevais la tête pour tenter désespérément de le voir, mais sans succès. Ses yeux ne voulaient rien savoir de faire d’efforts pour elle. « Qui? » Ce que je ne savais pas, c’est qu’en posant toutes ces minuscules questions de rien, alors qu’il me répondait par des réponses vagues, j’arriverais à en apprendre plus sur sa vie en une soirée que je ne partageais la mienne à personne en toute une vie. Bon, j’exagère un peu, c’est vrai. Je souris tristement, pourtant. « Toi aussi tu me fais penser à quelqu’un. Mon grand frère. » J’avais envie d’ajouter : mort sous mes yeux, frappé par une voiture à cause d’un ivrogne idiot et sans cœur qui a pris la fuite. Il prenait toujours soin de moi, toujours. Il m’avait aux petits soins, même lorsqu’il ne savait pas ce que j’avais. Et tu fais pareil. Mais l’émotion me prenait à la gorge et les larmes me montèrent aux yeux. J’avais encore assez de force et de volonté dans la tête et dans le corps pour me retenir de pleurer. Du moins, j’essayais. Alors, pour tenter de penser à autre chose, je pris les vêtements qu’il m’avait tendu et je les enfilai, avec difficultés. Quelques coups de pieds dans le vide en tentant de mettre les pantalons, et le tour était joué. Finalement. Je soufflai, enfin. « Dix et Dex… Ça m’plaît bien, ça. Pas toi? » Il avait bien sûr un nom complet, mais je ne le questionnai pas. Trop d’informations me tueraient ce soir. Je me rappellerais pourtant son surnom, à une lettre près du mien. Quelques secondes après, un faux sourire s’afficha sur mon visage. Parce qu’il ne me conduisait pas ailleurs pour continuer ma soirée fo-folle. Pfff. Son compliment, je n’y répondis même pas, pour la peine. Je ressemblais probablement à une gamine capricieuse, mais tant pis. J’voulais continuer à m’amuser, moi. Même si je m’en savais incapable. Puis… «Je sais que ça peut paraître bizarre qu’un étranger te propose ceci, mais...» Je fronçai les sourcils, sur mes gardes. « De…? » Puis, j’eus la réponse à ma brève question. Le jeune homme, Dex, s’approcha de moi en m’attirant à lui très doucement. J’avais le tournis, parce que ça faisait trop longtemps que j’étais debout, mais je fermai les yeux et profitai de ce qui semblait être un câlin. Il avait une si bonne odeur, contrairement à moi qui devait puer à peu près tout ce qui se trouvait vide dans ma chambre… Enfin, ça devait plutôt être mon haleine, ça. Mais bon. «Ça va mieux?» J’hochai la tête délicatement en gardant les yeux fermés, figée sur place, comme incertaine de si je me retrouverais les fesses à terre s’il me lâchait. Je soufflai alors : « C’est comme si j’avais plongé dans un volcan en éruption. Merci… » Ce qui voulait dire, en des termes plus cohérents, que j’avais moins froid et que je le remerciait. La salle de bain se trouve à droite ou bien à gauche?» Sans que je ne m’en sois vraiment rendue compte, maintenant, il m’avait pris la main pour me faire marcher lentement jusqu’au cadre de porte de ma chambre. Il était doux, pas brusque, et attentif au moindre signe. Je sentais sa présence et bien que je ne le connaissais pas vraiment, ça me rassurait de l’avoir à mes côtés. Je levai ma main libre douloureusement : elle était lourde, puis je pointai vers la droite. « Là… T’as envie de pipi, peut-être? » dis-je dans un bref rire. Je ne savais pas pourquoi il me demandait où se trouvait la douche, alors c’est la première chose qui me venait à l’esprit.
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DIX & DEX ♕ la chair à l'air.  Tumblr_mi7fhbdS0b1qg8dzlo1_250
J’en avais déjà trop dit, à regret. « Quelle sorte d’handicap? » Je fronçai les sourcils, observant son allure. Si je disais la vérité, elle l’oublierait... alors un mensonge ferait l’affaire. Une demi-confession se serait. «C’est un problème de coeur, il fonctionne mal.» Et pour ça je ne pouvais que le confirmer cent fois, preuves sur preuves, il m’avait fait défaut toute ma vie. Il me faisait défaut en ce moment même en me faisant croire que c’était quelque chose alors qu’il n’y avait absolument rien, qu’un souvenir de jeunesse qui me rendait nostalgique et deux yeux d’une couleur sublime qui me poussait à la complimenter. J’échappai une nouvelle confession et elle ne fit pas long feu avant... « Qui? » Elle était curieuse, c’était charmant, mais aussi agaçant dans une telle situation. Elle me déconcentrait, m’obligeait à plonger dans ce qu’il y avait de plus sensible en ma personne et se faisant m’assaillait de douleur. J’hésitai à répondre, je n’avais plus penser à ma famille biologique depuis des siècles il me semblait. « Toi aussi tu me fais penser à quelqu’un. Mon grand frère. » Un sourire éclos sur mon visage, c’était toujours étrange de ce voir comparer à quelqu’un de familier. Un compliment dans sa plus franche forme. « Et toi à un fantôme. » Ajoutais-je plus à moi-même que pour lui répondre. Je l’avais déjà perdu cependant, son regard vide s’emplis de larmes, elle sembla bouillir de quelque chose d’affreux, d’intolérable et je reconnaissais cet émotion avec un peu trop de facilité. J’aurais aimé aider plus que ça, la faire sourire d’une blague ou d’un geste, mais rien de créatif ne me vint en tête... j’étais déjà trop hanté par mes propres souvenirs.

« Dix et Dex… Ça m’plaît bien, ça. Pas toi? » J’hochai la tête sans rien dire, oubliant son handicap pour la première fois depuis notre rencontre. Mes bras vinrent rapidement se refermer autour d’elle, frêle petite créature. Je ne voulais pas qu’elle m’échappe, pas non plus qu’elle se brise sous mon contact. Je la serrai sans la tenir encagé, sans m’étendre en longueur. Je lui demandai si elle allait mieux, elle hocha le menton contre mon épaule.  « C’est comme si j’avais plongé dans un volcan en éruption. Merci… » Étrangement, exactement ce que je rêvais d’entendre en cette seconde. Je ne rajoutai rien, pour laisser ses mots raisonné dans ma mémoire auditive, les laisser là pour les reprendre plus tard. Dexter, t’aura au moins fait quelque chose de bien aujourd’hui. Rares étaient mes raisons d’être fier. Voir même inexistantes. Je l’emportai avec moi sur le bord de la porte, elle me pointa la direction à emprunter pour se rendre là où je désirais soulager au moins un de ses maux. « Là… T’as envie de pipi, peut-être? » Elle rit de se rire d’enfant qui m’avait charmé la première fois. «Si c’était le cas, tu viendrais tout de même avec moi.» Mes doigts se serrèrent entre les siens, m’engageant dans le corridor avec elle à ma suite. Je longeai le mur pour lui laisser la chance de se trouver un appui. Heureusement nous n’étions pas bien loin. J’ouvrai la porte et la laissai passer d’abord, puis la refermer à clé derrière nous.  «Tu as mal à la tête?» Demandais-je les mains déjà sur les poignées d’armoires, j’en ouvrai une première. La rumeur était confirmée, les Mather n’adoraient pas s’adonner à l’ordre et au ménage, tout était pèle-mêle. Mon pire cauchemar. Je finis par mettre la main sur un contenant d’aspirines, j’en sortis deux et les calai dans la paume de Dixie. «Avales ça.» Dis-je d’un ton plutôt autoritaire. Je pris un des verres au hasard qui se trouvaient sur le bord du lavabo et le remplis d’eau. «Et bois tout ça.» Rajoutais-je en lui mettant le verre dans son autre main. Volant un rouleau de papier dans un coin je me dirigeai ensuite vers la sortie. «Je reviens. Sois sage.» Je refermai la porte sur mon passage, le coeur lourd de la perdre de vue. En retrouvant la chambre de la Mather je ne perdis pas de temps à la tâche, oubliant de respirer, oubliant d’en être dégoûté. Le sol retrouva sa couleur d’antan en moins d’une minute. C’est à la course que je rebroussai chemin, cognant une fois à la porte. «Je peux entrer?» Soufflais-je, la voix enrouée par l’effort.  
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Arrête. Arrête de faire la conne, ma tête me disait. Mais mon corps pensait autrement et réagissait autrement, aussi. Fallait arrêter de poser des questions, ça pourrait ne pas bien finir, et malgré mon état, je n’en avais pas du tout envie. Que ça finisse mal. C’est un problème de coeur, il fonctionne mal.» Je baissai les yeux. Sans un mot, je cherchai la main du jeune homme en battant quelques coups de main dans le vide. Une fois trouvée, avec quelques difficultés, je l’attirai doucement vers moi pour poser ma main sur son corps. Je souri. « Ça va probablement guérir. Il suffit d’en prendre soin. » J’étais peu être sous l’effet de la drogue, il m’arrivait de tenir des propos sages, parfois. Je l’appréciais sans le connaître, ce garçon. Dangereux? Peut-être! Mais tant pis. On a qu’une vie à vivre, non? Je lui posais des questions, lui faisait la conversation. J’avais cette impression de parler seule, en fait. Je ne m’en rendais pas vraiment compte, puisque je n’avais la notion de rien, et c’est ça qui était agréable. « Et toi à un fantôme. » Je fronçai les sourcils à cette remarque. Qui se croyait-il pour se permettre de me dire que je ressemblais à un fantôme? C’était pas vrai, si? « Avoue plutôt que j’ressemble à une déesse, parce que là, tu te mens à toi-même, pfff! » Je fis mine de bouder en croisant les bras sur ma poitrine, mais bien vite mes émotions et ma sensibilité me rattrapèrent. Honte à moi. Des larmes m’avaient montées aux yeux, et je les séchai bien vite en tentant vivement qu’il ne s’en aperçoive pas. Que Dex ne s’en aperçoive pas. Saurais-je un jour son prénom complet? J’espère!
Un câlin. Un gros et réconfortant câlin. C’est tout ce dont j’avais besoin en cet instant même, mais c’est à la fois tout ce que je redoutais également. J’avais peur de fondre en larmes. Complètement. Littéralement. Je me retins, bien heureusement. Pour qui me prendrait-il, encore une fois? Il devait me trouver carrément folle, il devait probablement rester là par simple pitié. Je passai moi aussi un bras dans son dos afin de lui tapoter gentiment une omoplate. Pas besoin de mots pour comprendre que je le remerciais de son aide et de son attention du fond du cœur. M’abandonnerait-il une fois cette soirée terminée? Tout cela n’était-il qu’un cauchemar transformé en rêve? Je me sentais comme une jeune fille qui suivait son papa adoré à la trace, sans le lâcher d’une semelle parce que c’était lui, son modèle, son meilleur ami, son grand frère. En ce moment-même, Dex était mon modèle, il me faisait un peu sourire et il arrivait à me faire sortir des conneries tellement idiotes que j’aurais dû en rougir. «Si c’était le cas, tu viendrais tout de même avec moi.» J’écarquillai les yeux en sentant sa main serrer la mienne un peu plus de façon plus que réconfortante. Je fermai les yeux un bref instant, de soulagement. « Tu crois que j’ai envie de te voir… faire pipi devant moi? Beurk! » L’effet de tout ce que j’avais pris au début de la soirée se dissipait peu à peu. Ça ne serait probablement pas beau à voir le lendemain, mais tant pis, j’étais en bonne compagnie. Il me guidait, il m’aidait, il me permettait de prendre mon temps, sans me presser ou m’insulter de par mes incapacités. J’entendis une poignée tourner et je pénétrai dans la salle de bain en compagnie du jeune homme, visiblement. À sa question, je réfléchis. Comme si je n’avais pas encore pris conscience de cette possibilité. Et en y réfléchissant, je me rendis compte que oui, en fait. « Un peu… T’es pas obligé de... » Trop tard, Dex ouvrit ma main pour y déposer des aspirines dans ma paume. Je soupirai en les foutant au fond de ma gorge et en les avalant d’un trait. De l’eau. J’avais besoin d’eau, maintenant. Je pris le verre qu’il me tendit, et comme pour faire un peu mon hypocrite, je bus à petites et longues gorgées, pour le taquiner un peu, le faire s’impatienter, sans savoir s’il s’impatienterait ou non. Puis, je laissai un fond d’eau dans le verre en cherchant le comptoir où le déposer. Je souris en coin en prenant l’élastique qui se trouvait à mon poignet afin de me faire une queue de cheval.

«Je reviens. Sois sage.» Il rigolait? Où pouvais-je bien aller sans lui? J’hochai simplement la tête en haussant les épaules et restai assise deux minutes sur le bol de toilette, en écoutant le silence persistant autour de moi. Qu’était-il allé faire? M’avait-il abandonnée, en fait? Je me levai en me guidant grâce au mur, et sachant pertinemment qu’un bain se trouvait à quelques pas devant moi, je pris mon temps pour y entrer en douceur et sans être pressée afin de ne pas glisser par malheur et de me blesser. Ce serait la honte, et le comble, en ce moment-même. Je cherchai le robinet, et le tirai afin de laisser couler l’eau du bain, tandis que je prenais place dans le fond, en m’assoyant. Je m’adossai au mur, dans le bain, puis appréciai l’eau tiède qui me tombait dessus. Tous mes vêtements étaient trempés maintenant. Tant pis, ça me réveillait, moi et mes sens, petit à petit. J’entendis à peine la voix de Dex au travers de la porte. Je répondis d’une petite voix, tout de même assez forte pour être entendue : « Allez, entre. T’es allé faire quoi, dis-moi? J’croyais que tu…m’avais abandonnée.» On ressentais un peu de tristesse dans sa voix…
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