TAMARA&NOA ✝ Two identical souls.

« Allez Noa essaie, je sais que tu peux le faire... Allez viens jusqu'à moi... » Noa, toute une histoire à partager, il avait peur, il hésitait dans ses pas, peur qu'il ne puisse pas arriver à se tenir sur ses jambes, peur de retrouver son passé perdu tout comme le mien. Mais je savais qu'il le pouvait, je savais que s'il réussissait à vaincre sa peur, il pourrait de nouveau marcher. Nous étions à ce fameux Charles River, je me tenais à quelques petits mètres de lui, de sorte que je puisse le rattraper si jamais il voulait tenter le coup et s'il refuse, tant pis, je laisserais tomber pour aujourd'hui, mais rien n'est dit que j'abandonnerais. Depuis que nos cœurs se sont ouverts l'un à l'autre dans cet hôpital, nous sommes devenus très proches, nous partagions absolument tout. Que ce soit les bons, comme les mauvais moments. D'ailleurs nous avions une règle d'or bien précise, "Ce qui est à toi est à moi et ce qui est à moi est à toi", une phrase qui nous résumait en quelque sorte. Je le regardais dans les yeux, ce simple regard suffisait à lui donner des frissons, lui faire comprendre la persistance que j'avais de le voir marcher de nouveau sans crainte, pour une fois, je voulais que ce soit lui qui se lève et dans ses bras si chaude et réconfortante, m'y dépose et me berce. Ma gorge était nouée, j'observais le moindre mouvement pouvant démontrer de l'hésitation. « Si t'essaies, juste essayer, tu auras le plus beau baiser qu'il ne t'ait jamais donné en 22 ans d'existence. » Et bien sûre j'étais sérieuse, quoi que, ce n'était pas comme-ci j'étais une pro du baiser. Un sourire carnassier se dessina sur mes lèvres rosés alors que je tends les bras vers lui. Juste un effort, un petit effort et tu pourras être dans mes bras, vas-y Noa, fais-le !. Me disais-je à moi-même espérant de tout mon être qu'il puisse y arriver ou du moins, qu'il essaie. Quelques petits pas, juste quelques petits pas, je n'avais pas besoin de plus et avec le temps il pourra y arriver, mais là, ce serait un bon début.

Voilà plusieurs mois que j’avais rencontré Tamara, je crois que je lui avais toujours tout raconté, enfin tout, tout ce que je savais. Au départ je pensais que je m’appelais Maël, j’avais découvert par la suite que c’était mon frère jumeau, qu’en fait je m’appelais Noa. Quelques souvenirs étaient revenus par bribe, surtout les souvenirs d’Apple, la fille dont j’étais amoureux avant de tomber dans le coma. Apple était une amie à moi mais lorsque je l’avais vu tous mes souvenirs étaient revenus. Hier j’avais fait tout pour lui plaire, je l’avais invité et je lui avais en partie avoué ce qui se passait dans mon cœur mais de toute évidence elle m’avait fait comprendre que je n’étais pas assez bien pour elle. C’était dur. Heureusement que j’avais prévu de voir Tamara le lendemain, j’étais sûre qu’elle me remontrait le moral. Depuis quelques minutes elle me demandait de faire quelques pas, elle ne savait pas que j’avais fait beaucoup de progrès depuis notre dernier moment ensemble. Je me mis à rire avant de lui dire : « Tu sembles ignorer que j’ai fait beaucoup de progrès… ». Je me levai alors de mon fauteuil pour la rejoindre d’un pas hésitant, d’habitude pour marcher j’avais des béquilles…Je pris alors la jeune femme dans mes bras, je m’appuyais sur elle plus qu’autre chose à vrai dire : « Le plus beau baiser alors, t’en es même pas capable… ». Je la taquinais bien sûr avant de me mettre à rire de nouveau, la compagnie de la jeune femme était toujours plaisante. J’adorais passait des moments avec elle, justement car il y avait une certaine légèreté en sa présence.  

« Tu sembles ignorer que j’ai fait beaucoup de progrès... » J'arquais légèrement les sourcils, me demandant soudainement à quoi faisait-il allusion et alors lorsque je le regardais se lever, mon cœur cogna ma poitrine, j'avais autant peur que lui, pourtant ce ne sont en rien mes jambes qui souffraient, mais j'en tremblais. Et le voir là marcher, certes il hésitait quelque peut, mais il y arrivait. Sans que je m'en aperçoive, sans que je ne puisse me contrôler, mes yeux se remplissaient des larmes. Des larmes de joie, emplit d'une émotion muette qui ne demandait qu'à sortir. Il me prit dans ses bras et alors, je déglutis. Avais-je raté une épisode ? Comment, comment pouvait-il le faire aussi facilement depuis la dernière fois que nous nous sommes vus ? Aurait-il eu son miracle lui aussi ?. « Le plus beau baiser alors, t'en es même pas capable... ». Je riais et pourtant mes larmes ne cessaient de glisser sur mes joues, il ne se rendait pas compte de la place importante qu'il avait dans mon cœur, c'est simple, nous étions tellement proches que je n'imaginais pas ma vie sans un peu de Noa. « Espèce d'idiot !. » M'étais-je contenté de dire en plaquant mon front contre son torse, tout en essuyant mes larmes. « Tu ne te rends pas compte de l'importance que cela avait pour moi de savoir que tu pouvais remarcher, ça me fondait le cœur de savoir que la peur pourrait finir par t'empêcher d'user de tes jambes et là, t'es debout, tu marches si facilement, j'en suis tellement heureuse.... espèce d'idiot !. » Disais-je en serrant fermement sa chemise de mes petits doigts au niveau de son torse. Maintenant je lui devais un baiser et le plus beau qui plus est. Moi qui pensais que la peur l'aurait empêché d'essayer, j'en étais très heureuse, mais craignais de pouvoir lui donner le plus beau baiser, c'est vrai quoi, ce n'était que des paroles en l'air pour l'encourager, j'étais dans la merde et il ne me restait plus qu'à me lancer et essayer de tenir cette promesse. Mes mains attrapèrent le col de sa chemise et en une fraction de seconde je l'attirais rapidement à mes lèvres rompant la distance qui nous séparait depuis quelques minutes. Mes doigts glissèrent lentement vers son cou, puis ses joues, effleurant chaque parcelle de sa peau avec tendresse. Nos souffles se mêlent à celui de l'autre, mes lèvres pressées contre les siennes avec avidité, comme si nos respirations s'étaient coupées là. J'émets un petit grondement dans sa bouche, ma langue se pressait à la sienne avec urgence, entament une belle valse endiablé, tandis que ma bouche le dévorait, mes baisers devenaient de plus en plus ardents. Je m'enivrais de lui avec une telle puissance qu'il fallait y mettre fin là toute suite, afin de pouvoir respirer de nouveau. Ouvrant les yeux rapidement, je mis fin ce baiser à contrecœur tendis que mes dents tiraient avec appétit sur la lèvre inférieure du jeune homme avant de laisser naître un sourire au bord de mes lèvres reprenant enfin mon souffle. « Alors ? Retires-tu ce que tu viens de dire ?... » Ma respiration légèrement saccadé, je lâchais enfin son col de chemise et me laissa glisser dans l'herbe glacée où je posais les fesses. « Tu m'as bien eu sur le coup, je n'ai jamais pensée pouvoir en être capable... » Je laissais échapper un petit rire, mais du peu que j'avais fait, j'espérais avoir été à la hauteur de ses attentes sinon, je vous dis, il ne me restera plus qu'à aller m'enterrer avec toute ma honte pour bagage.

C’est vrai que je n’avais pas fait part de mes progrès à Tamara depuis longtemps, je voulais peut être que la surprise n’en soit que plus grande. Qu’elle soit impressionné par tant de progrès, bon je ne pouvais pas tout à fait marcher normalement ce serait de l’utopie mais on va dire que j’arrivais à faire quelques pas avec mes béquilles. Pour une journée de cours je prenais toujours mon fauteuil mais quand j’avais juste une heure, pourquoi pas y aller sur mes jambes ?! Mais j’avais fait l’effort pour elle de marcher quelques pas. C’était tout, j’avais par la suite littéralement foncé sur elle pour m’avachir sur elle. Après tout je mesurais 1 mètre 96 et la petite taille de Tamara à côté ne me soutiendrait pas longtemps. Je me mis alors à rire, attendant alors le baiser qu’elle devait me donner mais elle se mit à pleurer, cœur trop sensible ces filles…Je comprenais cependant sa joie, oui, elle était heureuse comme si il s’agissait d’elle-même, j’essuyais ses larmes avant de lui répondre en riant : « D’accord je suis deux fois un idiot, t’es contente ?! ». Je me mis à rire puis Tamara m’offrit le baiser dont elle m’avait parlé, douce, délicate mais à la fois ardente. Sa langue cherchait la mienne pour s’offrir à ma bouche qui l’attendait. Ce baiser était à la hauteur de mes attentes je crois mais je n’allais bien sûr pas lui dire. J’aimais bien l’embêter après tout. Même si j’étais ravi de ce qu’elle venait de m’offrir je la regardais d’un air mitigé : « Meilleur baiser de ma vie, ça reste relatif… ». Je me mis à rire en attendant de voir sa réaction. Je fus cependant vite arrêter par une vive douleur à mes jambes, ça commençait à faire longtemps que j’étais debout. Je passais une main sur sa joue avant de lui montrer une souche d’arbre qui n’était pas loin : « On ne pourrait pas s’assoir ! ». J’espérais au moins pouvoir atteindre le tronc d’arbre. Je marchais doucement en direction de la souche tout en commentant le baiser qu’elle m’avait offert : « De toute façon si tu m’as embrassé comme ça c’est juste parce que je suis irrésistible et que tu as envie de moi… ». Je me mis à rire de nouveau, ne sachant pas si ce que je venais de dire était vrai mais pourquoi pas après tout. C’était la seule explication que je voyais a la façon dont elle m’avait embrassé.  

« D’accord je suis deux fois un idiot, t’es contente ?! » Beaucoup trop heureuse de le savoir en train de marcher, mon coeur était en ce moment emplit d'une joie démesurée, mais je pris rapidement la peine de lui répondre. « Très contente !. » pas seulement contente parce qu'il reconnaissait être un idiot finit, mais parce qu'aussi c'était l'un des plus beaux jours de ma vie, voir marcher mon tendre ami, le voir espérer de nouveau, s'accrocher à la vie, ça c'était les meilleures joies que pouvait me procurer la terre, ce monde. Puis vint au tour du baiser, j'y avais mis autant de mon d'esprit que de mon être. Jamais, au plus grand jamais je n'avais embrassé quelqu'un de la sorte. Ce baiser était en quelque sorte réserver à l'homme que j'aimerais d'amour, mais ce n'était pas grave si Noa fut le premier à l'expérimenter, vu qu'on partageait absolument tout lui et moi ce n'était pas aussi choquant. Maintenant, j'attendais le verdict les yeux pleins d'étoiles. « Meilleur baiser de ma vie, ça reste relatif... » Je tirais une grimace, une tronche vraiment boudeuse à mort, avant de lui tirer la langue et de regarder la rivière. « Aoutchh ! Une flèche dans mon coeur !. À cause de toi, je n'embrasserais plus aucun garçon et y compris toi, sayez, je viens de décider que je serais bonne-soeur a compté de ce jour. » Bien-sûre je plaisantais évidemment, je savais de quoi était capable mes lèvres même si elles n'étaient pas parfaites, mais j'adorais le taquiner autant qu'il aimait me le faire. « On ne pourrait pas s'asseoir ! » Je regarde la souche d'arbre et à peine le regard tourné, qu'il m'avait déjà devancé. « Attends ! Je vais t'aider. » Je me levais de l'herbe pour aller le rejoindre, passant un bras autour de sa taille tendis que l'un des bras du jeune homme vint loger mes épaules. Nous marchions et plus je le voyais marcher, plus mon sourire s'agrandissait. Je m'installais, les jambes légèrement plié sur le côté gauche, tapotant doucement mes cuisses, faisant signe à Noa de poser sa tête ici. « Allez hop ! Pose ta tête là, je veux avoir mon petit cardeur avec tes cheveux. » Autant dire que j'adorais jouer avec les cheveux, quand j'en avais l'occasion je n'y manquais pas et à force s'en était devenu un tic. Lorsque Noa s'allongea sur le dos installant sa tête sur ma cuisse, un sourire se dessina sur mes lèvres, puis, je m'emparais enfin de ses cheveux y plongeant ma main et les caressant doucement. « De toute façon si tu m'as embrassé comme ça c'est juste parce que je suis irrésistible et que tu as envie de moi... » Sacré Noa !. Il restait toujours le même, d'ailleurs s'il n'était pas ainsi, Noa ne serait plus Noa. Je laissais un rire s'évaporer dans les airs avant de lui répondre. « Irrésistible tu l'es peut-être, envie de toi, hum ! t'prends tes rêves pour des réalités Noa. » Moi aussi je savais le taquiner, d'ailleurs, j'essayais de déceler une quelconque réaction de sa part. « C'était une belle surprise t'sais ? Je suis sûre que tu voulais me faire la surprise pas vrai ? Sinon tu m'aurais dit plutôt que tu avais fait des progrès dans la marche. » Et là, un sourire plus tendre avait pris place. « Je sais que je tricote comme un piqué, mais j'ne savais pas quoi offrir pour Noël, du coup, j'ai passé des nuits blanches en compagnie de ma mère, je ne les ai pas terminées à temps pour Noël, mais vaut mieux tard que jamais non ?. » J'attrapais mon sac et je fis sortir une écharpe beige avec ses initiales au bout N.T. J'en avais fait plusieurs de différentes couleurs pour tous les gens importants à mes yeux. Je passais l'écharpe autour du cou de Noa et le regardais quelque instant, admirant ce délicieux paysage qui s'offrait à moi. « Je n'ai pas de quoi t'offrir un truc luxueux, mais j'espère que cette écharpe suffira. Joyeux Noël au plus bel d'Idiot de la terreeee !. » Tamara ou comment finir beauté un joli moment pareil. Complètement folle cette nana je vous jure.

Je me mis à rire quand la jeune femme répondit qu’elle était très contente, bon d’accord j’étais l’idiot du village, je me mis à rire. Tamara avait toujours eu une bonne humeur assez contagieuse et rien que de passer du temps avec elle j’avais une sorte de sourire débile affiché sur le visage. Tamara m’avait ensuite donné un baiser digne de ce nom, il est certain que j’avais apprécié le moment et que ce baiser n’était pas le plus commun des baisers qu’on puisse échanger. Je me mis à rire de bon cœur quand Tamara me dit vouloir se faire bonne sœur juste à cause de ma remarque ! Tamara en bonne sœur, franchement cela était comique, je ne la voyais pas du tout rentrer dans les ordres et résister au pécher de chair, plaisir qu’elle avait toujours apprécié particulièrement. Je lui répondis alors avec un rire facilement moqueur : « Bonne sœur, tu en serais tout bonnement incapable ou alors le curé de la paroisse prendrait cher ! ». Je me mis à rire de nouveau, je savais qu’elle n’allait pas mal le prendre, elle finissait par prendre l’habitude de mes petites remarques. J’appréciais l’aide qu’elle voulait me donner mais parfais j’avais l’impression de vivre surprotéger depuis mon accident cependant je marchais de bon cœur puisqu’elle était à mes côtés. Quelques instants après je fus bien installé sur la souche d’arbre qui s’avérait être un siège parfait quand on a bien mal aux jambes. Je suivis les ordres de Tamara en installant ma tête près de ses genoux, je soufflais avant de lui répondre : « Il faut que je sois à tes ordres en plus ! ». Je haussais les épaules quand elle me dit qu’elle n’avait pas de moi, je n’ajoutais rien, elle verrait bien par elle-même quand elle aurait envie d’un petit câlin et bien je saurais lui rappeler ce qu’elle m’avait dit assise sur cette souche d’arbre. Une surprise, c’est vrai mais en même temps je n’avais pas voulu me mettre debout devant elle car je voulais progresser, je voulais qu’elle me voit marcher et pas faire juste un pas avant de tomber. De toute façon je savais bien que rien n’était gagné j’avais encore besoin de mes béquilles ou de mon fauteuil, je lui répondis : « Oui je voulais que tu me vois vraiment marcher, pas tomber, je voulais être prêt mais le combat est loin d’être gagné ! ». Je lui fis un petit sourire en voyant qu’elle déballait quelque chose, c’était un cadeau pour moi apparemment, elle m’expliquait avoir passé du temps pour le faire. J’ouvris alors le sachet découvrant une écharpe, faite main, ça se voyait aisément mais ça me faisait tellement plaisir, ce cadeau venait du cœur. Moi j’avais fait beaucoup plus traditionnel. Je lui fis un petit sourire : « Elle est vraiment très joli, merci beaucoup, ça me fait plaisir ! ». Moi aussi j’avais prévu un petit quelque chose pour elle, une chaine et un pendentif en or. Je lui donnais la petite boite, j’avais demandé conseil à une vendeuse, mon cadeau était beaucoup moins personnel mais j’étais un mec, et tout le monde sait que les mecs et les cadeaux. Je lui donnais le paquet en lui disant : « J’espère que tu le trouveras joli et que tu le porteras… ». Si elle pouvait avoir un bijou à moi en permanence sur elle je trouverais ça très touchant, ça montrerais son attachement envers moi.

« Bonne sœur, tu en serais tout bonnement incapable ou alors le curé de la paroisse prendrait cher ! » J'avais aussitôt fait une petite mine boudeuse pour enfin terminer par un petit rire. Loin de là de prendre en mal ce qu'il venait de dire, je savais qu'il plaisait et jamais nous avions pris la mouche pour si peu de plaisanterie, c'est ce qui faisait la force de notre amitié d'ailleurs. Pour l'heure, je l'avais invité à poser sa tête sur mes cuisses, car j'avais envie de jouer un peu avec ses cheveux que j'adorais tant caresser. « Il faut que je sois à tes ordres en plus ! » Je riais, il ne pouvait simplement rien me refuser. « Exactement, tu dois être à mes ordres et ne l'oublie jamais !. » Je lui tirais légèrement la langue, même si je plaisantais, j'avais conscience de mon pouvoir sur lui. « Oui je voulais que tu me vois vraiment marcher, pas tomber, je voulais être prêt mais le combat est loin d'être gagné ! » Cette idée qu'il ne puisse jamais remarcher sortie bien vite de ma tête après avoir vu ses progrès, j'étais si fière de lui. « Un jour tu le gagneras ce combat, tu es sur la bonne voie Noa, tu peux pas savoir comme je suis fière de te voir faire quelques pas, même si c'est peu, cela me réchauffe le coeur. » Je plongeais mes doigts dans la profondeur de sa cuire chevelure, avant de lui donner mon cadeau et j'espérais vraiment qu'il soit à son goût sinon il était clair que je serais déçu. « Elle est vraiment très jolie, merci beaucoup, ça me fait plaisir ! » Je fus tellement rassurée, que je soupirais un bon coup, histoire de relâcher la petite pression de peur qui m'avait animé le corps. « Je suis heureuse qu'il te plaise, je craignais un peu qu'il ne soit pas à ton goût. » Un tendre sourire lui fut adressé tandis qu'à son tour il me présenta son cadeau. « J'espère que tu le trouveras joli et que tu le porteras... » Un joli collier d'or et au bout, pendait un très beau pendentif, il était juste magnifique comment ne pas l'aimer ?. « Wow ! C'est magnifique Noa, mais t'aurais pas dû, il a dû te coûter très cher... Merci beaucoup il me plait énormément !. » Je sortis le collier de sa boite et le passait autour de mon cou, une fois la boucle fermée, je caressais le bout du pendentif tout en regardant Noa. « Alors ? Qu'en penses-tu ? Il me va ?. » Je ne savais pas si moi j'avais le droit de porter un bijou d'une telle merveille, en fait, je n'y étais pas habituée, à force, j'avais conclu que ce genre de bijou de valeur allait mieux aux personnes de hautes noblesses, aux dames de hautes classes, alors j'attendais le verdict de Noa.

Elle n’avait pas mal pris ma réflexion et heureusement, c’était encore une fois pour la taquiner. Je ne pensais vraiment pas à mal avec la jeune femme, je ne voulais pas la vexer et tant mieux si sa réaction avait juste était cette petite moue délicieuse qu’elle faisait à chaque fois. Je me mis à rire comme outré lorsqu’elle confirma que je devais être à ses ordres. Je lui répondis alors : « Ben écoute c’est uniquement dans tes rêves que je suis à tes ordres Mademoiselle ! ». Je ne voulais pas m’avouer dominé par une femme, et je crois que je ne le saurais jamais tout à fait, je pouvais être le petit-ami parfait mais de là écouter ma copine et obéir comme un petit toutou ce n’était pas trop mon truc. J’étais gentil et attentionné mais pas trop bête non plus. Je hochais la tête à l’écoute, oui, je finirais par marcher mais dans combien de temps, je fis un sourire à Tamara avant de lui répondre : « Je sais qu’il faut du temps, ça reviendra un jour… ». Je mis alors immédiatement l’échappe qu’elle m’avait tricoté autour de ma tête, c’était pile poil le genre de cadeau qu’il me fallait pour passer l’hiver. Moi finalement même si mon cadeau avait coûté beaucoup plus cher il avait demandé beaucoup moins d’attention. Je regardais alors ce collier qui lui allait très bien. Il ne lui manquait plus que les boucles d’oreilles qui allaient avec, je lui achèterais très certainement pour son anniversaire. En tout cas cette couleur doré allait très bien avec ses cheveux, j’étais fière de mon choix pour une fois. « Peu importe la valeur qu’il a coûté, aucun cadeau ne serait trop beau pour l’amie que tu es pour moi ! ». Les paroles que je venais de dire auraient pu être tirées d’un film, c’était vraiment beau et ça reflétait aussi ce que j’éprouvais à son égard. Il fallait qu’elle comprenne qu’elle était une femme importante pour moi et que je l’appréciais beaucoup. « Il est magnifique, il te va très bien ! ». Un sourire s’afficha sur son visage et je passai doucement une main sur ses cheveux doux. Bientôt elle aurait d’autres bijoux de ce genre que je pourrais lui offrir, maintenant l’argent n’était plus un problème pour moi. Depuis que mes parents avaient gagnés au loto, j’avais eu beaucoup de chance et je ne comptais plus mes dépenses même si celle-ci n’étaient jamais excessives : pas de voiture de luxe ou de grandes villas. « Racontes moi ce que tu as fait de tes vacances ? Un petit-ami en vu ? Tu as passé les fêtes en famille ? ». Autant de questions dont les réponses de Tamara m'intéressaient vraiment.

« Ben écoute c'est uniquement dans tes rêves que je suis à tes ordres Mademoiselle ! » Un rire s'évapora dans les airs en entendant sa réponse. « Je sais qu'il faut du temps, ça reviendra un jour... » C'est exactement ça, l'esprit dans lequel il devait se plonger, ne jamais perdre espoir. « Exactement et courage !. » Quelques petits mots d'encouragements n'avaient tué personne. L'écharpe que je venais de lui offrir lui allait très bien, tout comme m'allait son collier que je venais de passer dans mon cou, je soutenais son regard afin d'avoir le verdict final, j'espérais qu'il m'allais, en tout cas moi je le trouvais parfaitement sublime, même si j'avais conscience que cela avait dû lui coûter cher. « Peu importe la valeur qu'il a coûté, aucun cadeau ne serait trop beau pour l'amie que tu es pour moi ! » Comme c'était touchant, plus encore, il venait de me toucher là, au fond de cette cage thoracique. « Noa c'est tellement beau ce que tu viens de dire, tu comptes énormément pour moi et rien ne pourra jamais éteindre les flemmes de l'amitié qui nous lie ! et même si mon amnésie venait à prendre le dessus, je te retrouverais... Parole de Tamara !. » Je plongeais mon regard dans le sien, un sourire doux vint prendre place comme pour le rassurer. « Racontes moi ce que tu as fait de tes vacances ? Un petit-ami en vu ? Tu as passé les fêtes en famille ? » Celui de Noël je l'avais passé avec mes parents, mais celui du jour de l'an, ils m'avaient fait une belle surprise en me permettant d'aller m'amuser à ce bal, les choses ne se sont pas passées dans les règles d'un conte de fée, mais ce fut une belle aventure tout de même. « Ow, j'en ai passé qu'une avec ma famille, mais dans l'ensemble je me suis bien amusée, quant à un petit ami, hum je crains que ce ne soit pas pour toute suite, t'vois je peux facilement devenir bonne sœur !. » Mon rire retentit de nouveau avant de reprendre parole quelques instants après. « Et toi ? Tu t'es bien amusé aussi ? Tu as enfin trouvé ta moitié ?. » Je serai tout autant heureuse qu'il puisse avoir trouvé sa perle rare, car il le méritait vraiment.

Du courage, oui, il m’en faudrait énormément pour arriver à marcher sans béquille et sans fauteuil mais j’avais encore un peu d’espoir. Je souriais à ses encouragements. Tamara me félicitait ensuite pour ce que je venais de lui dire, c’est vrai que ça pourrait être une citation ou un truc sorti d’un film, pour une fois j’étais content de moi. Celle-ci me répondit que j’étais également un ami précieux à ses yeux, je grimaçais alors quand elle parlait de son amnésie, j’avais si peur qu’elle m’oublie car sa maladie était bien différente de la mienne. En effet Tamara pouvait encore oublier des choses qui se passaient actuellement, moi j’avais oublié ma vie d’avant mais depuis mon réveil je me rappelais de tout. Cela me faisait du mal de penser qu’un jour elle pourrait m’oublier...Je lui répondis alors en fronçant les sourcils : « Si tu ne me retrouves pas je le ferais ! Je saurais où tu es ! Et s’il le faut je te raconterais chaque jour comment on s’est rencontré ! ». Oui, j’étais prêt à faire comme dans le film, à répéter sans cesse l’histoire de notre rencontre et de notre relation. Il n’y avait pas de soucis. Tamara raconta ensuite ses fêtes, en parti en famille, le reste je supposais avec des amis, je racontais à mon tour ce que j’avais fait : « Je passe toujours Noël en famille d’après ce que m’as dit Maël, j’étais donc avec mes parents et mon jumeau pour donner mes cadeaux ! ». Je souriais lorsqu’elle me dit qu’elle n’avait pas encore de petit ami, j’étais sûr que bientôt un homme la verrait parmi les autres, ce n’était pas difficile…J’ajoutais alors : « Non, toi en sœur ce serait du gâchis ! ». Je lui avais déjà parlé d’Apple auparavant, oui, elle savait que j’avais quelques sentiments pour elle, je me décidai donc à lui raconter la magnifique déclaration que j’avais faite à Apple durant les fêtes : « Pendant les fêtes j’ai dit ce que je ressentais à Apple et elle m’a dit qu’elle allait réfléchir, ne se sentait pas prête…Elle vient d’entrer en procédure de divorce avec Andy ! ». Tamara savait également qui était Andy, ex petit ami d’Apple qui n’avait pas toujours agit de manière claire avec elle.