Liyah & Wyatt - Tu te bousille la santé et je dois me taire.

Victoire ! Je venais de sortir de mon dernier cours d’archéologie. J’avais un de ses mal de crânes. Il n’était que dix-sept heures et pourtant, j’avais l’impression qu’il était plus tard que ça. Tout d’abord, à cause du nombre d’heure que j’avais passé enfermer dans les amphithéâtres et surtout à cause du ciel gris qui envahissait tout le campus. Pour finir cette fin d’après-midi en beauté, la pluie venait de s’abattre. C’est à ce moment-là que mon téléphone sonnait. Je le sortais de ma poche et regardait qui m’appelait. C’était un numéro inconnu. Qui cela pouvait-être ? Sans attendre, je répondais. C’était la police. Au début, je prenais peur. Je n’avais eu aucun problème avec eux, alors que me voulaient-ils ? Ils me disaient qu’une jeune femme avait demandé après moi. Elle se trouvait en cellule de dégrisement au commissariat. C’était Liyah. Tout d’abord, je pensais que c’était une farce, mais non. C’était bien elle. Je courrais à ma voiture pour arriver le plus vite possible. Durant tout le trajet, je me disais que c’était impossible. Ce n’était pas le genre de la jeune femme. Quelques minutes plus tard, les flics faisaient sortir Liyah de sa cellule. Elle avait les cheveux plaqués sur son visage et d’immense poche sous ses yeux rouges. J’en étais bouche-bée. «Bon sang Liyah…dans quel état tu te mets… »

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Shut your fuc**** mouth up
w/ Wyatt

Pour être honnête, je ne me souvenais plus comment j'avais atterrit dans cette cellule de dégrisement. Je me souvenais juste d'avoir bu comme une véritable alcoolique et... et c'est tout en fait. C'était pathétique. Cette grossesse et puis tout ces Mather m'avait rendue vraiment pathétique. Je me décevais moi-même. J'étais en pleine déprime et j'avais juste envie de boire d'avantage et de me donner d'énorme coup au ventre. Non, je ne suis pas horrible, c'est l'alcool qui parle et cette haine que j'ai contre le père de mon enfant.
J'avais certainement fait un malaise ou alors je venais tout simplement de me réveiller car l'un des mecs en uniforme s'approcha de ma cellule, me demandant si la belle au bois dormant que j'étais était enfin réveillée. Pauvre mec ! Maintenant que j'étais à peu près consciente de mes mouvements et que j'avais à peu près le contrôle sur mes pensées, ils m'autorisaient à appeler quelqu'un afin de me ramener chez moi.
Le problème est que j'avais aucunement l'envie d'appeler une Cabot, ou alors Kyron, ni même Ricardo alors il fallait que j'appelle quelqu'un devant qui j'aurai moins honte d'être dans cet état. Bien que Wyatt comptait autant que les autres à mes yeux, c'était lui que j'avais décidé d'appeler. Environ une demi-heure plus tard, il arriva et je sortis enfin de cette cellule merdique. J'avais des cernes, j'avais froid, j'étais encore soûle et surtout, j'étais déprimée alors fallait pas me parler ou me faire la morale. Je m'approcha de lui et en entendant ses mots, mon sang ne fit qu'un tour, C'est bon Wyatt, écrase ! J'avais l'alcool mauvais par moment, et il allait très vite s'en rendre compte.

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Elle puait l’alcool à plusieurs mètres. Sérieusement, y se passait quoi dans sa tête pour qu’elle se mette dans un état aussi pitoyable. C'est bon Wyatt, écrase ! En plus, madame était de mauvais poile. Elle était sérieuse ? Je venais de dépenser les derniers dollars qu’il me restait dans sa caution. Je ne méritais pas ce genre de comportement. Surtout, que j’allais devoir bosser deux fois plus que d’habitude pour combler le trou de mes économies. On sortait du commissariat et je lui ouvrais la portière de ma voiture avant de prendre place derrière le volant. « Un ‘’merci’’ serait trop demandé ? » Aucune réponse de sa part. Je tournais ma tête vers elle. « T’es sérieuse Liyah ? Tu pue l’alcool à plusieurs mètres ! » Je me demandais bien ce qui lui était passer par la tête pour qu’elle agisse comme ça. Je démarrais la voiture, alors qu’elle venait de s’attacher. Ce n’était pas dans les habitudes de la jeune cabot de se comporter comme ça. D’ailleurs, je ne l’avais jamais vu ivre, alors que c’était une amie. Pour être en cellule de dégrisement, elle avait dû y aller fort. Qu’est-ce qu’elle avait fait pour se faire remarquer par les flics.

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w/ Wyatt

Arrivés devant sa voiture, il m'ouvrait la portière et je ne dis rien, même pas un regard. J'attachais ma ceinture et en voiture Simone. J'eus une soudaine envie de lui dire de se la fermer en l'entendant me dire en gros que je devais le remercier. Mais je ne fis rien et je ne dis rien non plus. Puis il tournait lentement la tête vers moi pour me dire que je puais l'alcool et ce, de très loin. Je soupirai avant de poser un regard noir sur lui. Là ouais merci, t'aurais pu te passer de ce genre de commentaire ! Il voulait que je sente la rose des champs après avoir bu je ne sais combien de verres peut-être ? Nan mais n'importe quoi celui-là. Ecoute, si ça te fait autant chier d'être venu me récupérer, je peux rentrer à pieds et puis, je peux te rembourser aussi ! L'argent, c'était pas ce qui manquait dans ma famille alors je pouvais lui rendre la somme qu'il avait dépensé pour payer ma caution si c'était ce qui le dégoûtait autant et je pouvais également rentrer à pieds au campus si faire la route avec mon odeur et moi le dérangeait autant.
Je sais pas, mais ses commentaires m'énervaient et j'avais juste envie d'ouvrir cette portière et de sauter de la voiture qu'elle soit en marche ou pas. De toute façon, j'avais pas toute ma tête. Et dire qu'on était en pleine après midi et que j'étais déjà dans un sale état. En me rappelant de ça à mon réveil, j'allai sûrement avoir très honte de moi mais bon, pour le moment, ce n'était absolument pas le cas.

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Là ouais merci, t'aurais pu te passer de ce genre de commentaire ! Je levais les yeux au ciel complètement exaspérer par son comportement. Qu’est-ce que je pouvais détester les personnes qui avaient l’alcool mauvais. Avec Liyah, j’étais servi. Je me retenais de répondre. Si, je lui disais ma façon de penser, elle allait démarrer au quart de tour. Ecoute, si ça te fait autant chier d'être venu me récupérer, je peux rentrer à pieds et puis, je peux te rembourser aussi ! Bien voyons. Comme si j’allais la laisser rentrer seule. Pour que d’autre flic l’arrête ou que des débiles lui tombent dessus ?! Est-ce qu’elle était consciente du danger qu’une fille comme elle aurait pu connaître. Puis, comme si je lui avais demandé de me rembourser. C’était souvent ça avec les gens qui avaient de l’argent. Il ne se rendait pas compte à quel point c’était important. On ne sortait pas des billets comme ça. L’argent ne réglait pas les problèmes. « Arrête-toi. Tu crois que c’est l’argent le problème ?! Oui ça me fait chier de t’aider et d’être traité aussi mal en retour. Tu crois vraiment que l’argent résout les problèmes ? » Je marquais une pause pour reprendre mon sang-froid. « Ce qui me fait chier, c’est de te voir dans cet état. »

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Arrête-toi. Tu crois que c’est l’argent le problème ?! Oui ça me fait chier de t’aider et d’être traité aussi mal en retour. Tu crois vraiment que l’argent résout les problèmes ? Roh mais le parano celui-là. Je venais de lui parler de remboursement et il pensait tout de suite que l'argent était tout pour moi. Il était loin du compte là, sinon je ne serai pas à Harvard, tentant de devenir chirurgien mais je serai à Londres, suivant les traces de mon grand-père et mon père. J'ai dit ça ? Si l'argent résolvait tout les problèmes, je ne serai pas soûle mais allongée dans le fric de mes parents ! Et si tu tiens à l'entendre, merci ! Tout ça parce que je ne l'avais pas remercié. C'est bon, j'avais pas la tête à ça sérieusement. Comme on dit, j'avais d'autres chats à fouetter. Qu'est-ce que ça peut bien te faire que je sois ivre morte ? Je pense pas que je lui aurai balancé ça en pleine figure si j'avais été sobre ou alors si j'avais bu deux ou trois verres car c'était un ami et habituellement, je ne les traite pas de la sorte mais il avait très bien vu que j'étais pas d'humeur et qu'en plus de ça, j'étais soûle. Je passais mes mains dans mes cheveux avant de sentir une larme couler sur ma joue. Larme que j'essuyais aussitôt. De toute façon, assit comme nous l'étions, il ne pouvait pas voir que je pleurais alors je pouvais effacer chaque larmes. Comme on dit, pas vue, pas pris.

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J'ai dit ça ? Si l'argent résolvait tout les problèmes, je ne serai pas soûle mais allongée dans le fric de mes parents ! Et si tu tiens à l'entendre, merci ! Bah voyons. C’est ce qu’elle m’avait laissé comprendre quand elle disait qu’elle me remboursait, mais je ne voyais pas le rapport avec l’argent de ses parents. Il n’y en avait pas. Cela dit, je ne pouvais pas lui en vouloir, car elle était ivre. Au moins, elle me remerciait. Même si je l’avais un peu forcé, c’était déjà ça. « Bah voilà quand tu veux. »[/color] Je tournais à l’angle d’une grande avenue arrivant dans Harvard Square. Qu'est-ce que ça peut bien te faire que je sois ivre morte ? ça faisait que c’était mon amie et que je détestais laisser ceux que j’estimais dans la merde. Le problème avec ceux qui dérivaient, c’est qu’ils ne voulaient pas être aidé. Elle avait été forcé d’appeler quelqu’un et comme je n’étais pas du genre à être lourdingue. Liyah ne c’était jamais comporté comme ça devant moi. D’ailleurs, je ne l’aurais jamais soupçonné jusqu’à ce soir. Est-ce que c’était une habitude ou était-ce exceptionnel ? « T’as raison, qu’est-ce que ça peut bien me faire. Seulement, t’es une amie et je ne laisse pas mes amis dans la merde… » Je marquais une pause avant de reprendre. « Tu vas enfin me dire ce qui ce passe pour que tu sois dans cet état ? »

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Je ne comprenais toujours pas pourquoi je m'en prenais à lui, mais c'était comme ça, j'arrivais pas à faire autrement. Comme si c'était mon "arrestation" était de sa faute ou comme si c'était lui qui m'avait fait boire. Je soupirai une fois de plus, lui montrant à quel point j'en avais marre de ses mots. D'ailleurs, je n'entendais rien d'autre que "Blablablabla ami blablabla merde blabla !" Oui j'étais au summum du gavage en effet. Tu vas enfin me dire ce qui ce passe pour que tu sois dans cet état ? Je tournais lentement la tête vers lui et autant dire qu'avec la tronche que j'affichais, ça faisait peur à voir. P'tain Wyatt j'suis enceinte et d'un connard de Mather en plus ! Je savais qu'il allait pas arrêter de me poser tout un tas de questions si je ne lui disais rien alors j'ouvrais la bouche pour tout lui dire d'un coup comme ça il allait sûrement comprendre mon énorme problème. Bien évidemment, l'homme qui est dans mon coeur et dans ma tête n'est pas au courant alors je te prierais de ne rien lui dire ! Je lui fis un faux sourire, qu'il comprenne bien que tout ça me mettait les boules et que j'allai vraiment mal dans le fond. Cette grossesse n'était pas une bonne nouvelle pour moi, loin de là et pourtant, j'étais contre l'avortement. Je ne savais plus quoi faire, mise à part boire alors c'était ce que je faisais.

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P'tain Wyatt j'suis enceinte et d'un connard de Mather en plus ! Je manquais de peu de griller un feu rouge et m’arrêtait en trombe. Quoi ?! C’était une mode d’être enceinte ou quoi ? Quel connard l’avait mis enceinte ?! Pendant un instant, je ne savais pas quoi lui répondre. J’étais sidéré et en même temps tout cela expliquait son comportement. Bien évidemment, l'homme qui est dans mon coeur et dans ma tête n'est pas au courant alors je te prierais de ne rien lui dire ! Génial. Dans quel bordel, elle c’était mise ?! « Enceinte ? J’veux dire… » Je ne pouvais tout de même pas lui demander si elle avait voulu avorter ou c’était trop tard. « Tu ne veux rien lui dire, mais ça va se savoir…Fin’ si tu gardes le bébé. »

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w/ Wyatt

Dans un sens ça m'avait fait du bien de lui en parler mais de l'autre, j'avais peur qu'il aille en parler à un certain ami qu'on avait en commun et je pourrai pas supporter le regard qu'il porterait sur moi s'il était au courant de tout ça. Je soufflais une nouvelle fois. C'était comme si j'avais soudainement envie de régurgiter et comme j'avais horreur de ça et que c'était limite phobique pour moi, je soufflais mainte et mainte fois pour tenter d'aller mieux, de ne pas tomber dans les pommes et surtout de ne pas régurgiter dans sa voiture. Je sais pas si j'le garde ou pas, mais je suis contre l'avortement et... et pourtant j'suis pas prête à devenir mère et puis... avec le père de cet enfant ça va pas du tout ! J'suis perdue Wyatt ! Je tournais ma tête vers la vitre côté passager. Je me mis alors à pleurer. Hormones, alcool, déprime ou alors tout ça à la fois ? J'en avais aucune idée. J'étais tout simplement perdue. Je m'étais mise dans une merde pas possible et je ne savais plus comment me sortir de là. Je ne faisais que m'enfoncer d'avantages en consommant toutes ces cochonneries qui étaient non seulement mauvaises pour moi, mais qui l'étaient également pour ce bébé. Sincèrement, j'étais au bout de ma vie.

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