OFE & JAX ღ Why do you cry

En plus d'être choqué, j'avais bien vite fini d'être totalement paumé de nouveau. Trop d'émotion d'un coup et je ne savais plus où me placer. Je savais juste que je ne voulais pas être plus loin d'elle qu'à ce moment même pour ne pas la laisser seule dans ses tourments mais je ne savais pas pour autant quoi faire pour qu'elle se sente mieux. Je n'avais qu'une seule chose à faire, essayer de mieux comprendre toute cette histoire. Mais alors que je ne comprenais pas vraiment le sens de son "je voulais pas", voilà qu'elle rajouta d'autres paroles, d'autres évènements dont j'ignorais totalement le sujet. Je disais donc d'une voix douce et délicate Personne ne pouvait prévoir une telle horreur, personne n'est capable de prévoir ce genre de chose ... Mais je me rendais alors compte qu'elle était restée enfermée pendant six mois, justement à cause de cette horreur qui lui était arrivé. J'espère juste qu'il n'a eu que ce qu'il méritait ... Je n'osais pas lui poser de questions, j'avais trop peur qu'elle se braque ou qu'elle fonde en larmes de nouveau. Je ne voulais pas être la cause de tout ça, je voulais seulement lui faire du bien, être là pour elle, et ne pas lui remuer le couteau dans la plaie.
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Je me sentais totalement perdue dans mon flot d'émotion qui me perdait je ne sais où dans ma tete. Un regard au loin dans le vague du noir de ma chambre et j'écoutais sa voix résonner dans mon crane, sa voix choquée : Personne ne pouvait prévoir une telle horreur, personne n'est capable de prévoir ce genre de chose ... C'était comme si il se rendait compte d'une abomination et oui, c'était peut être ce genre de truc mais je voulais pas choquer encore des gens qu'on s’apitoie encore sur mon sort, c'était pourtant ça qui allait arriver encore et j'en avais marre. Je l'écoutais en rougissant tant je restais honteuse, éternellement. J'espère juste qu'il n'a eu que ce qu'il méritait ... Je le sentais perplexe, voulant poser pleins de questions mais tentant de me garder en vie. Il avait peur que j'arrete de respirer ou quoi ? Cependant, sa dernière phrase raisonnait dans ma tete car je savais que j'allais encore plus le tuer d'un coup en annonçant que non, le mec n'avait pas payé puisque je n'avais rien fait, oui, rien. Je soupirais, essuyant encore mes larmes : Je n'ai rien dit, je n'ai rien fait Jax ... Rien ! Je n'osais plus le regarder et me décalais dans mon coin, tournant dos au jeune homme pour pleurer encore, sentant déjà les larmes retomber. Je m'en voulais tellement de tout !

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Je ne m'y connaissais pas vraiment dans ce genre de traumatisme violent, mais je savais que ce genre d'évènements était carrément choquant et qu'on pouvait réagir de façon irrationnel tellement ça nous atteint psychologiquement et physiquement. C'est pour ça que je pesais mes mots, ne sachant pas ce qui était bon pour elle que je dise. Mais j'en savais assez pour dire que dans ces cas-là, les agresseurs s'en sortent souvent bien plus facilement parce qu'ils atteignent d'abord leur victime de façon psychologique et elles ont peur de tout dévoiler par conséquent. Aussi, ma peur se certifia et elle n'avait rien réussi à avouer. Pourtant elle avait enfin réussi avec son frère, et avec moi. C'était déjà énorme. Elle s'était alors retournée pour pleurer de nouveau et je me tournais face à son dos, restant proche d'elle sans pour autant la toucher Et c'est normal ... Je n'imagine pas à quel point ça doit être dur, mais je le sais ... Tu as encore le temps pour te décider, je sais plus combien de temps mais tu as des années devant toi. Tu n'as pas à t'en vouloir pour ça surtout.
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Et c'est normal ... Je n'imagine pas à quel point ça doit être dur, mais je le sais ... Tu as encore le temps pour te décider, je sais plus combien de temps mais tu as des années devant toi. Tu n'as pas à t'en vouloir pour ça surtout. Je sentais qu'il s'était changé de position. Il était derrière moi, face à mon dos. Il était là pour moi mais pourquoi ? je n'étais pas sa meilleure amie, je n'étais rien pour lui pourtant il semblait vouloir rester là quoiqu'il lui en coute. Je portais mon visage à mes mains et dans mes genoux, recroquevillés alors comme une pierre. Je ne savais plus comment etre avec ce garçon qui semblait apaiser mes mots par sa présence, c'était trop étrange ! Je pris une profonde respiration et me retournais à nouveau vers lui caressant sa main avec un sourire plein de reconnaissance. Merci d'etre là Jackson ... Je le regardais et dans cette grande confiance qu'il m'inspirait, je lui confiais ; tu crois qu'on peut s'en remettre de ce genre de truc ? J'avais posé mes yeux sur lui comme une petite fille regarde quelqu'un qui pourrait enfin l'aider.
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En venant lui tenir compagnie dans sa chambre, j'étais loin de me douter qu'elle finirait par aller mieux rien qu'avec si peu de paroles, rien qu'avec ma présence. Je ne m'étais même pas imaginé rester aussi longtemps, le vouloir surtout. Mais c'était le cas et je ne voulais vraiment pas la quitter tout de suite. Quitte à rester par terre toute la nuit, j'en serais capable. Je fus tout de même bien rassuré quand elle se retourna et qu'elle posa sa main sur moi et me remercia d'être là pour elle. J'affichais un grand sourire très affectif, content d'être utile pour elle. Elle ouvrit de nouveau la bouche pour me poser une question J'en suis persuadé ! Mais faut pas que tu t'enfermes toute seule comme ce soir, faut que tu t'entoures des personnes que tu aimes, qu'elles puissent t'épauler. Enfin, je sais que pour certains trucs c'est le meilleur remède ... Oui parce que après tout, on avait pas du tout vécu la même chose, aussi douloureuse soit-elle, et chacun réagi différemment, mais j'ai jamais vu quelqu'un s'en sortir en étant seul au monde.
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Je le regardais étrangement ; ce regard de petit fille, cette lueur dirais-je plutôt pouvait lui semblait affreusement inquiétant pourtant c'était signe d'une confiance trouvée, une confiance incompréhensible pourtant vu le peu de temps qui faisait de nous des amis. Je souriais un instant malgré ma tristesse qui transperçait mon cœur tant je repensais à l'instant qui avait tout fait basculer dans ma vie presque bien rangé. J'en suis persuadé ! Mais faut pas que tu t'enfermes toute seule comme ce soir, faut que tu t'entoures des personnes que tu aimes, qu'elles puissent t'épauler. Enfin, je sais que pour certains trucs c'est le meilleur remède ... Ces paroles étaient plus qu'encourageantes et je ne cessais de me dire qu'il avait un don incroyable pour convaincre et consoler les gens ou peut etre était ce juste entre lui et moi ? Lui pour moi ... mais c'était incroyable comme il ramenait le courage en moi. Je fis pourtant une mine boudeuse quand il montra qu'il fallait pas rester seul et répondit comme un enfant prise sur le fait d'une connerie : Oui, je sais que je m'y prend mal mais c'est comme si mon petit moi intérieur me disait que c'est comme ça et c'est tout ... Je baissais encore une fois le regard avant de grimacer honteusement. Oui, j'sais, j'suis bizarre ! Je me tortillais les doigts et baissais la tete pour les regarder stréssé et incapable de le regarder en disant ça.
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J'avais osé espérer l'aider un peu avec mes paroles et rien qu'en la regardant dans ses yeux j'avais l'impression que c'était un peu le cas. Au moins elle ne me donnait pas de claques et ne me gueulait pas de partir loin d'elle, c'était déjà ça non ?! Je sais pas pourquoi j'y prêtais autant attention, sûrement parce qu'elle me touche de plus en plus, et plus elle me touche, moins j'ai envie de la laisser tomber et surtout de la laisser seule. Elle me fit rire en me disant se trouver bizarre avec sa façon de penser, mais moi, c'était loin d'être là mes pensées. Un sourire large s'afficha alors sur mon visage et je passais un bras amical autour de ses épaules pour lui répondre Mais nooon t'es pas bizarre mon amie, chacun réagit différemment, c'est ce qui fait notre charme ! J'ai des propos bizarres moi aussi parfois, sans queue ni tête. Tu vois, moi aussi je suis bizarre. Rajoutais-je en riant.
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Je n'étais donc aucunement bizarre pour lui alors j'étais quoi ? Je le fis meme rire en disant cela et je grimaçais levant mon sourcil droit de bizarrerie, ne comprenant guerre son manège. Ah ouais, pas bizarre ? moi je trouvais que si, croyez-moi. Je ne souriais pas mais je ne pleurais presque plus. J'essuyais les gouttes ici. Mais nooon t'es pas bizarre mon amie, chacun réagit différemment, c'est ce qui fait notre charme ! Sa façon de parler était étrange et là, il réussit à me faire rire parce que ouais, on n'était surement aussi bizarre l'un que l'autre et c'est ce qu'il me disait : Tu vois, moi aussi je suis bizarre. Il ria et je rigolais donc en le suivant. Il était facile de me faire rire quand on s'appelait Jackson apparemment. Je ne savais pas quoi dire de plus alors je me contentais de sourire et de lui dire : J'me sens beaucoup mieux grace à toi ... Je me relevais et tendait ma main à mon ami. Je souriais sincèrement et j'allais m'assoir sur mon lit. Je vais surement travailler un peu maintenant mais on s'voit bientot ? demandais-je avant de le raccompagner en mode flemmarde jusqu'à la porte.
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Mon objectif semblait atteint. Elle ne pleurait plus, mais en plus de cela j'avais réussi à la faire rire. J'y arrivais souvent, c'était ma spécialité, même si on m'a plus souvent envoyé chié ou frappé avec mes conneries, ou même renvoyé de cours tellement je faisais rire et chié la galerie au lycée. J'avais réussi à me calmer en arrivant à l'université, étant bien plus assidu et attentif en cours vu que ça me plaisait davantage que les cours de lycée. Encore plus maintenant que je suis en médecine. J'ai intérêt si je veux passer en troisième année quoi. Toujours est-il que j'avais eu l'impression que ce ne serait pas possible avec mon amie, mais finalement si. Et j'en étais super content. On s'était donc ensuite relevé J'en suis ravi alors. Lui avais-je répondu par un sourire tendre alors qu'elle allait s'installer sur son lit, pour finalement me raccompagner jusqu'à la porte. Oui très bientôt j'espère aussi. Et n'hésites pas à m'appeler si ça ne va pas. Ou même si ça va et que t'as juste envie de chez pas ... Bref, j'y vais ! Disais-je en riant et surtout en m'embrouillant les circuits.
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