Anna&Abby Une question s'il vous plait ?

Aujourd'hui Abby ce posa plein de questions, depuis quelques jours tout ce bouscula dans sa tête, son traitement, son espérance de vie. La chimio elle ne veut pas, elle la voit plutôt comme la dernière option, enfaite elle sait que si elle commence ça tout ses rêves seront détruit, elle ne pourra pas avoir d'enfant puis elle perdra ses cheveux, ses amis lui tournerons le dos. Elle avait besoin que l'on la rassure, qu'on lui dise quoi faire. Abby avait fait le tour des profs en médecine d'Harvard et une seule pouvait convenir pour l'aider Anna. Elle prit son courage à deux mains et toqua au bureau de la prof après ses cours. " Bonjour, j'espère que je ne vous dérange pas"

Une grosse journée l’attendait ainsi qu’une garde juste après mais quel n’était pas le bonheur d’Anna alors qu’elle pouvait enfin se reposer quelques minutes contre le fauteuil de son bureau de professeur d’Harvard ! Autant dire qu’elle avait une impression de paradis là, tout de suite, et qu’elle inspirait profondément en un petit exercice de relaxation jusqu’au moment où elle entendit quelqu’un frapper à la porte de son bureau. « Entrez, c’est ouvert ! » fit-elle d’un ton aussi aimable que possible, cherchant à balayer sa froideur habituelle car ici, elle n’avait pas affaire à de jeunes médecins mais bien à des étudiants possédant encore toute leur sensibilité. « Pas du tout, je suis à votre disposition… vous êtes une de mes élèves ? Excusez ma question mais j’ai beaucoup de classe à tes gros effectifs et ce n’est pas évident de se remémorer tout le monde. Fermez donc la porte et asseyez-vous, dites moi en quoi puis-je vous être utile ? »

Anna proposa à Abby d'entrer et de refermer l porte, c'est ce qu'elle fit en refermant la porte doucement pour ne pas que la porte claque trop fort. " Non madame je ne suis pas en médecine mais le journalisme. Je suis désolée de vous importuner de la sorte mais j'aurais..disons quelques question sur le point de vue médical." Abby s'installa en face d'Anna, elle avait un peu le tract d'être en face d'une prof, surtout qu'elle n'était pas la sienne et en plus elle ne veut pas parler de cours avec elle, enfin pas en quelque sorte. Abby ne savait pas par où commencer, quel question abordé en premier, fallait-il faire des allusions ou bien aller directement dans le tas ? Ses mains tremblotaient un peu, " Voilà j'ai une amie qui est malade et elle..disons qu'elle ne sait pas ou plutôt elle hésite sur la façon d'être traiter, comme vous êtes prof de médecine je me suis dit que peut-être vous pourriez m'aider enfin l'aidez à faire un choix, lui dire la solution la plus positif pour elle " Voilà c'est dit, c'est lancé. Abby ne veut pas qu'elle sache que s'est elle la malade, pourquoi ? Allez savoir ! Elle ne veut peut-être pas voir tout simplement la vérité en face.

Tiens, une étudiante en journalisme… au début, Anna fut évidemment intriguée, bien que son offre de la laisser rentrer et s’asseoir tienne évidemment toujours et sa concentration fut d’autant plus vive que la raison de sa venue s’avérait nébuleuse. « Mais je vous écoute… avec attention » ajouta-t-elle bien que cela coule de source, Anna étant d’une curiosité relativement vive surtout lorsque cela touchait de près comme de loin à la médecine. « Alors que je récapitule pour être certaine d’avoir bien compris : votre amie est atteinte d’une pathologie et hésite quant à traitement à suivre… les médecins lui ont donné plusieurs alternatives que vous évoquez un possible choix ? A vrai dire, je ne suis pas uniquement professeur de médecine je suis également neurochirurgien, mais pour mieux vous aiguillez il me faudrait la pathologie en question, l’âge de la patiente et si possible autant de détails que possible quant au diagnostic qui a été donné… et les traitements possibles, bien que je pourrais peut-être en avoir d’autres en tête, sait-on jamais. » Anna n’était pas totalement dupe : la dernière phrase de cette demoiselle pouvait très bien la trahir mais n’étant pas sûre de la chose, elle évita bien évidemment de dévoiler son potentiel soupçon. La suite lui en apprendrait très certainement davantage…

Abby fut un peu plus mal à l'aise, l'idée de parler de sa maladie lui rappeler sans cesse que c'était lle la malade, elle qui d'un jour à l'autre pouvait rejoindre le paradis, elle éclaircissait la voix et se redressa sur la chaise avant de répondre à la prof qui était aussi une neurochirurgienne. " Oui bien sûr, elle à une leucémie aiguë Myéloblastique. On lui à proposer la chimio, une greffe de moelle osseuse, il lui ont donner un traitement par comprimer le temps qu'elle prend sa décision mais elle a peur pour la chimio, enfin vous voyez quoi les effets secondaires, le fait qu'elle n'aura pas d'enfant tout ça quoi.." Abby baissa les yeux un peu honteuse de parler de ça, quelques fois elle ce demande ce qu'elle à fait pour mériter tout ça, cette maladie appeler leucémie mais qui n'est ni plus ni moins qu'un cancer..Elle reporta son attention sur Mlle ou Mme Ivanova, cette femme allait peut-être l'aider à choisir la meilleur option pour elle et pour son avenir.

Anna n’était pas seulement passionnée en tant que médecin, elle savait faire preuve de douceur et de franchise mélangées, une savante façon de faire qu’elle avait apprise au cours de son internat. Cela n’avait pas été tout beau tout rose en la matière, il allait sans dire : mais elle n’était pas mécontente du résultat. « Votre amie a quel âge ? Son groupe sanguin est rare ou bien relativement commun, si toutefois elle le connaît et vous l’a communiqué, il va sans dire… avant de démarrer une chimiothérapie, qui est un traitement lourd, extrêmement contraignant et implique notamment le fait de passer souvent plusieurs jours à l’hôpital, il est peut-être intéressant de se renseigner sur une greffe de moelle osseuse. Cela peut éradiquer la maladie même si le temps à l’hôpital est relativement long et éviter que le patient soit si frappé par les effets secondaires de la chimiothérapie. Votre amie s’est-elle bien renseignée sur cette option ou les médecins sont-ils partis du principe que c’était risqué ? Il faudrait peut-être que je voie votre amie en consultation, je pourrais alors lui donner mon diagnostic, que j’appuierai avec certains examens complémentaires… »

Abby devenait de plus en plus mal à l'aise, elle voulait dire que c'était là, pouvoir en parler enfin à quelqu'un mais non elle ne dit enfin pour le moment." Elle a 18 ans, son groupe c'est AB+ un groupe rare, oui les médecins lui en ont parler de cette option mais elle ne veut pas risquer cette intervention à un membre de sa famille.." C'est vrai elle ne veut en aucun cas demander à sa soeur Amber d'aller s'installer sur une table d'opération ce faire charcuter la moelle osseuse pour elle, ça il en était hors de question, cela va s'en dire pour sa mère et son père aussi, déjà son père ne le ferai pas après la dispute qu'ils ont eut à noël il est sûr qu'il ne fera rien et puis ils n'ont pas le même groupe sanguin alors comme ça la question est réglé. " Si admettons qu'elle sera inscrite sur une liste d'attente il faudrait attendre combien de temps pour qu'un donneur ce manifeste ? "

Cette demoiselle n’était pas forcément évidente à cerner : elle lui donnait certes de nombreux détails sur la pathologie de la patiente dont elle parlait mais sans trop se mouiller et non sans dévoiler d’importants signes de stress. Si Anna ne souhaitait pas éviter de sauter des étapes, elle aurait réellement avancé qu’elles parlaient actuellement de l’étudiante lui faisant face… « Vous savez, tout groupe sanguin rare qu’il soit, il peut être compatible avec un O négatif, le seul groupe compatible avec tous, ou encore un O positif puisque son rhésus est positif. Quant au don de moelle en lui-même, il n’est pas obligé d’être prodigué par un membre de la famille mais cela donne plus de chance de guérison, en effet. » Anna restait très professionnelle, ne mettait guère de sentiment particulier dans le ton de sa voix car par principe elle ne voulait pas que la vérité soit éventée de sa bouche : c’était à Abby de savoir ce qu’elle voulait dire ou non. « Tout dépend. Cela peut être rapide comme long, et tout dépend aussi de l’avancée de sa maladie… mais à priori, à dix-huit ans elle sera prioritaire, surtout si elle présentait des signes de bonne santé avant. Disons que la greffe lui permettrait d’avoir la possibilité de choisir d’avoir des enfants, ce dont la chimiothérapie risque de la priver. »

Ce qu'Anna lui disait l’intéressait énormément, sa soeur n'était pas obliger de donner de la moelle osseuse, cela l’apaisait beaucoup. Mais il y a certain point qu'elle ne comprit pas. " Si je vous comprend bien aucun membre de sa famille n'est obligé de lui donner cette greffe ? Qu'est ce que vous pouvez e dire sur la greffe en elle même, comment ça marche ? Est qu'elle aura un traitement après ça ? Combien de temps lui faudra t-il pour s'en remettre ?" Tant de question se bouscula dans sa tête, elle ce rendit compte qu'elle était entrain d'étouffer la prof avec ses questions. " Excuser moi d'être aussi étouffante.." Abby prit son sac de cour sur elle, comme pour ce protégé, tout ça, ça commençait à lui peser sur la conscience. Le fait d'en parler à un nombre de gens restreint ses parents et aussi une camarade de Harvard pour le moment.

Anna prit une inspiration avant de reprendre, se maudissant d’utiliser toujours un verbiage médical qui n’était hélas pas accessible à tout le monde. « A vrai dire si votre amie trouve un donneur compatible grâce à la banque de greffe, la moelle d’un membre de sa famille peut ne pas être utile. C’est mieux, puisqu’un membre de sa famille sera toujours plus compatible mais il arrive que la compatibilité ne soit pas là, je lui conseillerais donc de ne négliger aucune option. Quant au déroulement, à priori c’est une intervention que l’on peut faire en ambulatoire, c'est-à-dire qu’elle arrive le matin et repart le soir si aucun détail alarmant n’a été détecté comme une fièvre par exemple. Le prélèvement de moelle est directement injecté dans la moelle osseuse par péridurale, et après doit être mis en place un suivi. Ce n’est pas forcément un traitement miracle, une deuxième injection peut être nécessaire mais c’est tout de même rare pour ce type de leucémie. Il faut juste trouver le donneur compatible… serait-il possible de pouvoir prendre contact avec votre amie pour lui parler directement de tout cela ? Vos questions sont légitimes et n’ayez crainte, je suis là pour ça, vous n’êtes donc pas étouffante ôtez donc cette idée de votre esprit. »