typhène + pile ou face

Le plus dur était fait, j'avais réussi à parler à Typhène, elle avait l'air de bien le prendre même si je sentais un malaise entre nous. Qu'est-ce que j'espérais? Cela n'allait pas partir d'un claquement de main. Il y avait des conséquences que je devais assumer. Je m'apprêtais à partir lorsqu'elle me rattrapa, me suppliant du regard de rester. J'haussai les épaules en souriant pour montrer que j'étais indifférent alors que je ne l'étais pas. J'étais content, mais bon, je voulais pas qu'elle se sente forcée aussi. "Comme tu veux." Je me dirigeai vers elle pour passer la porte et j'attendais qu'elle la referme avant de plonger mon regard dans le sien. Curieux, je fis quelques pas pour regarder la déco de l'intérieur des Lowells. Dire que j'ai failli vivre ici, mais j'aimais trop les rouges que pour les abandonner. " J'aime ben l'intérieur, c'est classe. T'as des autres pièces à me montrer comme celle-ci?" je la taquinai un peu, on était pas obligé d'aller dans sa chambre. J'essayais juste de détendre l'atmosphère. J'osai ensuite poser ma main sur sa tête pour ébouriffer un peu ses cheveux, amicalement bien sur. "Oh allez Typh, fais moi un sourire on dirait que tu as vu un monstre." c'était peut être moi le monstre, mais quoi qu'il arrive je voulais lui montrer que ça n'arrivera plus, je ne serais jamais plus celui qu'elle a vu car je n'ai aucune envie de la perdre.

Je ne voulais vraiment pas qu'il parte, c'était Royce, c'était mon ami. Je ferme la porte derrière nous et ne dis rien lorsque nous nous regardons. Je sais pas c'était, un moment spécial, qui ne dura que quelques secondes, mais un moment spécial quand même. Hé bien, on peut toujours aller voir les ateliers, mais c'est à peu près la même chose question décoration. ou alors ma chambre, je travaille sur un nouveau tableau peut-être qu'il va te plaire ? Je disais la chose en haussant les épaules, lui laissant le choix après tout. Je ne m'avancerais pas en lui disant que je préférerais l'avoir pour moi tout seul, l'atelier et toujours bondé et j'aurais été forcé de le présenté à la moitié de la lowell house. Je ricanais lorsqu'il passait ma main dans les cheveux, à la base j'étais pas vraiment coiffé mais quand même. Hé, mes cheveux ! Je lui adressais sourire, un vrai, sincère, et venais ébouriffer ses cheveux à mon tour, c'est plaisant hein ? Allez suis-moi, on vas dans ma chambre. Je lève les yeux au ciels pour la taquiner et me dirige vers ma chambre. Elle n'était pas vraiment en ordre, mais voilà je suis désordonnée désolé... Au moins, j'avais fait mon lit, mais les bouquins qui traînait par terre..

Huhu, elle m'invite dans sa chambre pour regarder un tableau, soit, ça me ferait plaisir de voir ce qu'elle pouvait faire de son talent d'artiste. Je venais de lui emmêler les cheveux et elle fit pareil pour se venger.  Seule différence, c'était que les miens n'étaient pas aussi longs que les siens donc je n'avais pas de problèmes à les remettre en place. Je grimaçai exagérément. "Ouais faudrait vraiment que tu passes un coup de peigne on dirait une sorcière. " Je rigolai puis Typhène me dit de la suivre dans sa chambre. Je n'avais pas répondu à sa proposition de tout à l'heure donc elle avait laissé tombé mon avis, de toute façon je n'aurais pas été contre. Je suivis Typhène jusque dans sa chambre et je fus amusé de voir tout ce bordel à terre. "Et t'oses ramener un garçon dans ta chambre avec ce bordel? Moi j'aurais pas osé." je mentais, ma chambre était pire que la sienne, moi qui pensais que les filles étaient ordonnées, pas du tout. Je m'appuyai contre la porte, les bras croisés, j'hésitais à lui poser une question qui m'échappa quand même. "Tu as un petit ami? Car si c'est le cas je préfère partir, je ne veux pas d'ennuis." la dernière fois que je lui avais parlé, elle était célibataire, alors bon, je ne savais pas si c'était toujours le cas. Je voulais juste savoir si je devais être tranquille ou pas.

Une sorcière très mignonne au moins ? lui dis-je en passant une main dans mes cheveux, histoire de les rendre présentable. Une fois dans ma chambre, je ramasse quelques livres qui traîne par terre et les posent sur mon bureau. C'est pas si désordonné que ça attends, regarde, j'ai fais mon lit ! Pour une fois. D'habitude, je fais juste en sorte qu'il ne traîne pas sur le sol. Je ne prendrais pas le risque de me prendre les pieds dedans et de me casser quelques choses. Je finissais de ranger (correctement) mes livres sur mon bureau, avant de me retourner et de voir Royce, contre la porte, les bras croisés.  Tu n'auras aucun problème, toujours célibataire. J'esquisse un sourire avant de lui montrer le tableau sur lequel je travaillais. Tiens, regarde. C'est ma nièce, une semaine. Un ange, quand elle ne pleure pas. Ma Robyn, trop mignonne, un bébé en or. Bref, je repose le tableau et le pose prêt de ma table de nuit. Qu'est-ce que je ne sais pas sur toi ? Les bras croisés et mon corps contre mon armoire, je le regardais dans les yeux comme si j'y cherchais des réponses.

Je souris. Bien sur qu'elle était mignonne, Typhène était une très jolie fille et il fallait être aveugle pour la trouver repoussante. Nous montions dans sa chambre et je fus amusé de voir tout ce bordel par terre. Une artiste hein, et bien j'espère qu'elle avait l'esprit un peu plus ordonné quand même. "Woaw, donc si tu as fais ton lit ça change tout." répondis-je l'air épaté par l'effort qu'elle avait fait. Je ne savais pas comment réagir, Typhène était célibataire et je n'aurais peut être pas du poser cette question. J'haussai les épaules en lui souriant. "cool." la jeune fille me montra ensuite un tableau d'un bébé qui n'avait que quelques jours selon ses dires. "Je dois reconnaître que t'es doué." Typhène repose le tableau après me l'avoir montré puis elle voulu focaliser la conversation sur moi. Je la regardais d'un air surpris et un peu embarrassé. "Il n'y a rien d'autre à sa voir. " je fermai ensuite la porte qui était presque fermée d'un coup sec. Pourquoi voulait-elle tant me connaître? J'avais fais des choses horribles qu'elle ignorait et jamais je ne pourrais lui dire. Je le garderais toujours secret. Je n'avais pas envie qu'elle ait peur de moi parce que j'avais agressé une fille l'autre soir. D'ailleurs, cette histoire me rendait tendu comme pas possible, si j'étais venue la voir c'était aussi pour me distraire, penser à autre chose que la culpabilité.

Effectivement, tu serais étonné de voir ma chambre dans un état normal. Je lui fais un clin d'oeil, plus amusé qu'autre chose malgré tout. Je me faisais gentiment à l'idée, l'idée qu'on pourrait sans doute être amie. J'ai envie d'oublié les événements qui c'était produit avec lui avant aujourd'hui, et lui aussi d'ailleurs. Ce n'était peut-être qu'une question de temps avant que je n'oublie ? Merci, ça fais plaisir. Après avoir posé le tableau, je lui ose une question auquel il ne veut pas vraiment répondre. Ca attisait ma curiosité plus qu'autre chose tient, je m'approchais de lui innocemment bien décidé à lui délier la langue. Rien du tout, vraiment ? Tu sais, je suis curieuse... J'irais peut-être chercher... Je le taquinais, le cherchais un peu, peut-être qu'il parleras plus si je m'y prenais comme ça ?

Typhène était douée et je ne manquais pas de lui dire et je voyais bien que ça lui faisait plaisir. J'avais envie de voir d'autres tableaux mais elle préférais me demander d'en savoir plus sur moi. Je ne voyais pas pourquoi ça devait l'intéresser, certaines choses devaient rester cachées. J'eus un petit rictus à sa réflexion. " tu trouveras rien. " un petit sourire au coin des lèvres, je n'avais pas tout de suite remarqué qu'elle s'était approchée de moi. " Je ne dis jamais rien à personne. J'ai mes propres secrets qui crèveront avec moi. Te fatigue pas Typhène. " elle était déçue, je le voyais, mais c'était comme ça chez moi. Je savais ce que je pouvais dire et ce que je ne pouvais pas dire. Sans compter la fois où je l'avais insultée sans le penser. " Finalement, je devrais peut être bien rentrer. " j'étais trop mal à l'aise pour rester là. Elle allait tout faire pour me faire tirer les vers du nez.

J'étais curieuse, trop peut-être, j'étais même sur le point d'ajouter quelque chose, mais il me coupa dans mon élan. Que je ne me fatigue pas ? C'est le genre de chose qui m'effraie un peu, les cachotteries, les secrets, je les déteste. Des secrets qu'on amène dans la tombe ? Certainement pas pour moi. Tu n'as pas peur de mourir pleins de regrets en faisant ça ? Je ne lâchais pas son regard, me demandant bien ce qu'il avait put faire d'aussi horrible pour qu'il refuse même d'en parler. Comment ça ? Qu'est-ce que j'ai fais de mal ? Ou plutôt qu'est-ce que j'avais dis, j'étais bien décidé à avoir de explications, aussi peu crédible qu'elle soit. Je ne pouvais pas le laisser partir comme ça, je n'en avais même pas l'envie. On recommençait à peine à se parler. Si tu ne veux pas en parler, d'accord, n'en parle pas. Excuse-moi de me demander ce qui ai put t'arriver de si horrible pour que tu te frustre rien quand y pensant.

J'étais désolé de décevoir Typhène encore une fois parce que je ne voulais pas répondre à ses questions. Je comprenais pourquoi elle s'en posait, mais je ne voulais qu'elle sache que j'étais dangereux. " Je n'ai pas peur de ça. " j'avais juste peur de moi. C'était quand même grave, je devais peut être aller revoir le psy, mais je prenais jamais le temps de faire ça. La jolie brune ne semblait pas très contente que je fuis la situation en voulant partir. " Mais tu n'as rien fait. " répondis-je en baissant les bras. C'était moi le fautif tout le temps, Typhène ne devait rien se reprocher. Elle continuait de parler, les filles ça parle, ça parle, elles ne sont jamais essoufflées ou quoi? Je levai les yeux au ciel puis je l'attrapai par la taille pour la serrer dans mes bras. "arrête de parler. " lui lançai-je d'une voix douce et rassurante. Je ne me souvenais pas l'avoir déjà prise dans mes bras, la sentir contre moi, et je sais pas pourquoi je faisais ça. J'en avais peut-être envie. Je la relâchai pour la regarder et je lui souris, amusé car je venais de lui enlever les mots.

Alors de quoi avait-il peur ? J'aimerais le savoir, l'aider, mais je ne savais même plus comment lui parler au final . Tout allait bien, puis bam plus rien ne se passais comme ça devrait se passer. Il devenait distant, se braquait, dès que je parlais de lui un peu trop. Je me demandais si c'était pour se protéger ou me protéger moi, je me sentais sans armes, impuissante et je voudrais tellement l'aider, lui rendre service d'une quelconque manière. Je n'étais pas confortable à l'idée de n'avoir aucune arme en main, de ne rien savoir de plus, d'être comme face à l'inconnu. Si je n'avais rien fais, c'est que ça venait de lui, j'essayais dans comprendre, les mots fusaient dans mon esprit et sorti directement, je ne savais même pas si mes paroles avaient un sens. arrête de parler. C'est là que je m'en rends compte. Je suis dans ses bras, je suis contre lui, on se touche. Ce n'est pas la première fois que je le touche bon, mais la première que je suis dans ses bras. Je ne dis rien, faisant comme il a dit, mais le serrait aussi à mon tour. C'était bon, je me sentais vraiment bien. Lorsqu'il me relâchait, je rougissais parce que je me rendait compte que je voulais encore être dans ses bras. Je réfléchissais, je ne savais plus quoi ajouter. Mon esprit était soudainement vide. Je pris encore un instant avant de simplement dire : Tu peux garder ton jardin secret si tu le veux, mais ne me ment pas et ne t'avise plus de me blesser. J'ai failli dire que je ne m'en remettrais pas si il recommençait, mais c'était trop dramatique de dire ça, je n'avais pas envie de lui faire peur. J'avais juste envie qu'on devienne amis.