(terminé) AUSTIN ∞ bonne année et que mes "bonnes" résolutions ne puissent jamais se réaliser !

Parfait ? Lui ? Intérieurement, le peu de conscience qu’il me restait semblait pliée en deux de rire alors que moi, je souriais, amusée qu’il se proclame ainsi. Passons, je ne voudrais pas le vexer en parlant trop. A la place, je l’avais commenté sur le fait que son joint et sa cigarette pendue à ses lèvres m’avaient remplacé. Me voilà ne pouvant plus l’embrasser et oui, ça m’agaçait. Ce n’était pas pour autant que j’allais râler à haute voix, mais je me retrouvais sans rien à faire. Quelques mots me ramenèrent à lui. A voir ? Je ne comprenais pas réellement, ne sachant même plus trop ce que je lui avais dit précédemment. La fumée contre mon visage, je respirais doucement les effluves de dogue tout en souriant alors qu’il m’annonçait que je pouvais être toxique pour son cœur. Un réflexe ou je-ne-sais-quoi, mais je ne pus me retenir de rire. Wow, c’était la meilleure blague de l’année, celle-là et je ne m’y étais pas du tout préparer ! Moi ? Toxique pour son cœur ? « T’es mignon, mais je doute pouvoir l’être, n’y ayant pas ma place » lâchais-je en continuant de rire, avant de me calmer pour fumer tranquillement ma cigarette. Sobre, une telle déclaration lui aurait valu une gifle, je pense. Enfin, je ne savais pas comme je l’aurais pris. Evidemment, je savais que je devais y avoir une place, en tant qu’ancienne meilleure amie, mais ça n’avait rien de toxique. Qu’il tombe amoureux de moi, ouais, ça pourrait être toxique, mais c’était impensable, impossible, irréalisable, absurde, etc. S’il pouvait se mettre à ma place – sobre, je précise – il pourrait voir ce que c’est qu’un cœur intoxiqué par une personne qui n’éprouve rien. Ouais, là, il pourrait paraître cohérent, pas avant.

Oubliant ce genre de pensées, j’avais voulu aller chercher à boire. Une idée folle, stupide et tout ce qui va avec puisque je n’avais même pas réussi à faire un pas avant de m’écrouler. Bravo Madisson, de mieux de mieux ! Massant encore mes fesses alors que je calais ma cigarette entre mes lèvres pour qu’elle ne m’échappe pas, je relevais les yeux vers mon meilleur ami. Hm, vu d’ici.. Ses deux mains m’aidèrent à me relever alors qu’il me fit une sympathique remarque sur mon point de vue antérieur. « Très bonne vue, si tu veux tout savoir » souriais-je une fois debout et à peu près stable. Apparemment, il fallait que je reste sage désormais si je voulais avoir droit à sa surprise. La vie est injuste. Pourquoi fait-elle des gens plus résistants que d’autres à l’alcool et tout le reste ? Pff, vraiment injuste. Acquiesçant doucement, je finissais ma cigarette avant d’écraser le mégot contre le mur. Une belle trace noire fit son apparition en hommage à mon geste. Magnifique petit souvenir. Posant une main sur mes fesses, j’avais quelque peu toujours mal, bien que je n’en étais plus vraiment certaine. Saloperie de vodka. Je me retrouvais sans cigarette – n’ayant pas envie de vider tout mon paquet si vite – sans boisson, sans drogue, sans pour embrasser mon meilleur ami. Vie de merde.

Mon bouclé me fit une charmante remarque à laquelle je souriais de plus belle en le regardant. N’ayant pas envie de m’ennuyer, il fallait bien que je fasse quelque chose. Même si ce n’était – d’habitude – pas dans mon quotidien. Vraiment pas. « Tu aurais pu m’y rejoindre » soufflais-je à son oreille. Ma première résolution aurait du être : « Ne jamais trop boire avec Austin dans les parages ». Je ne me rendais plus autant compte qu’avant que je n’avais plus aucune limite lorsque je le faisais. Tant pis pour ce soir ! D’ailleurs, cela voulait dire que je n’avais pas retenu la leçon d’un soir dernier, lorsque nous avions couché ensemble. Hm, ce n’est pas bien grave, après tout. C’était bien lui qui vivait sans se projeter dans l’avenir, alors autant profiter comme lui. « Faut que j’aille pisser » Très élégant, mais c’était la stricte vérité. Malheureusement pour moi, je ne savais pas vraiment si j’étais capable d’y aller toute seule sans m’étaler par terre. « Tu m’accompagnes » ordonnais-je en le regardant. Les toilettes devaient être à quelques mètres seulement, mais l’image de moi, vautrée par terre, non, ça ne me plaisait pas des masses. Autant se ramasser par terre à deux, non ? Oui, l’idée me convenait déjà plus. D’autres pensées me vinrent petit à petit , du genre, deux personnes dans les toilettes, etc.. Vraiment, je devrais arrêter de boire avec lui dans les parages !