Années de mes 2 ans
Ma mère ne s'occupait jamais de moi, mon père était toujours au travail. La seule personne qui s'intéressait un minimum à ce que je faisait était la bonne, Brigida, c'est elle qui me préparait mes repas et de temps en temps elle jouait avec moi. Pour un enfant de mon âge j'étais déjà couvert de cadeaux, les cadeaux couvrant bien sûre les absences de mon père. De temps en temps certains weekend il m'emmenait faire du football ou jouer au baseball mais on pouvait compte les weekend sur les doigts de la main. A cette époque là mon père était mon héros, je ne voyais que lui, ma mère faisant tout pour m'éviter au possible. Alors même s'il n'était pas là je l'aimais quand même. Je n'allais pas encore à l'école à cette époque, j'ai commencé à y aller à l'âge de 6 ans. Je passais mes journée à jouer avec mes nouveaux jouets, j'en avais chaque jour un nouveau, je regardais Brigida faire le ménage et soupirer d'exaspération dès qu'elle passait devant quelque chose qui appartenait à ma mère ou alors je regardais par la fenêtre de ma chambre, qui donnait sur la rue, les autres enfants de mon âge jouer entre eux. D'une certaine manière je les enviaient car eux au moins ils n'étaient pas seuls. Souvent Brigida me disait d'aller les rejoindre mais je n'osais pas, j'étais trop timide, je ne savais pas comment me comporter avec des personnes que je ne connaissais pas. Ma plus grande crainte était qu'ils ne m'aiment pas, j'avais tellement peur qu'ils me jugent et se moquent de moi, je crois que je n'aurai pas supporté. Des fois ma mère venait voir ce que je faisais et lorsqu'elle me voyais regarder ces enfants jouer dans la rue elle me regardait de haut en bas avec un regard dédaigneux et me disait: Tu n'as rien d'autre de mieux à faire que de regarder ces pauvres dans les rues ? Tu n'es vraiment qu'une mauvaise graine. Lorsqu'elle était là je ne disais rien, je l'a regardais et haussais les épaules mais à l'instant même où elle avait passé le seuil de la porte je m'effondrais ne pouvant contenir mes larmes. J'étais tellement vulnérable. Je ne comprenais pas pourquoi elle ne m'aimait pas. Dés qu'elle voulait quelque chose je courrais pour aller lui chercher et lui ramener alors qu'elle attendait telle une reine et moi tel un esclave. J'avais envie qu'elle m'aime et quand elle me disait merci j'étais le plus heureux parce que ça voulait dire que je n'étais pas transparent, que j'existais pour elle. En général la plus part du temps dés qu'elle me voyait elle partait dans une autre pièce pour ne pas me voir. J'étais son plus gros échec, elle me haïssait pour avoir fait d'elle une femme au foyer qui était obligé de s'occuper de moi. Je me faisais tout petit pour ne pas qu'elle s'inquiète, lorsque je me blessais j'allais voir Brigida et l'a suppliait pour qu'elle ne dise rien à ma mère. Elle me méprisait, c'était certain, elle arrivait toujours à me le faire comprendre et chaque fois un crue se formait dans mon coeur, je pleurais tout le temps mais je ne voulais pas qu'elle me voit, elle m'aurait sans doute traité de faible. Et je l'étais surement.
Années de mes 3 ans
Cette année là j'avais décidé de sortir dehors et de jouer avec les enfants dans ma rue. J'avais pris cette résolution. Je ne devais pas avoir peur d'enfants de mon âge, c'était ridicule. Je n'avais pas peur de faire face à ma mère, sachant qu'elle était une vrai vipère, c'est enfant ne pouvaient pas être pires. Je n'étais pas très sûre de moi. J'hésitais encore à aller leur parler. J'avais comme un noeud au fond de l'estomac qui me tiraillait les entrailles. Et puis sous les encouragements de Brigida j'avais sauté le pas. J'étais sur le porche de notre maison à les regarder, j'hésitais encore même si j'étais dehors mais Brigida m'avait poussé vers eux alors j'étais allé à leur encontre. Au début ils n'avaient pas fait attention à moi, ils étaient beaucoup trop absorbés par leur jeu. Puis au fur et à mesure de mon avancée le gardien m'avait remarqué et il avait fait signe aux autres de regarder dans ma direction, ils s'étaient alors tous tournés vers moi et s'étaient arrêtés de jouer. Ils me regardaient avec des yeux curieux, ils ne devaient pas savoir qu'un autre enfant de leur âge était dans le voisinage. Je m'étais alors présenté. Je suis Angel, je peux jouer au ballon avec vous ? Ils s'étaient regardés et avaient acquiescé le sourire au lèvre. J'avais passé l'après midi entière à jouer avec eux au ballon, nous avions fait connaissance et je les considéraient déjà comme mes amis. Nous nous étions bien amusé jusqu'à ce que ma mère arrive en trombe et me tiré de force par le bras jusqu'à la maison en criant: Espèce de salle gosse comment oses-tu trainer avec cette vermine. Rentre tout de suite à la maison. J'avais trouvé ça tellement injuste, elle pouvait faire ce qu'elle voulait, elle ne s'occupait jamais de moi et je n'avais pas le droit d'avoir des amis ? Pourquoi la vie était-elle si injuste. J'étais monté en colère dans ma chambre. Je n'avais cessé de les regarder par la fenêtre entrain de jouer et de rire alors que moi j'étais en larme. Le soir ma mère en a référé à mon père, bien évidement ce soir là elle m'a encore plus détesté. Tu te rend compte que ta mauvaise graine traine avec les délinquants d'en face ? Ludmila ! Cesse de parler de notre fils comme ça veux-tu ! Je ne vois pas où est le mal à ce qu'il joue avec d'autres enfants, au contraire tu devrais être ravis qu'il s'intègre. Et cesse de traiter des gamins de 3 ans comme des délinquants, ils n'en sont pas encore à voler des voitures. Je te signale que c'est ta faute, et entièrement ta faute si nous avons eu ce que tu appel un enfant ! Il n'est même pas capable de jouer tout seul ! C'est un attardé et mou par excellence ! Te rends-tu comptes qu'il doit aller avec ces crapules pour s'amuser ! Comme s'il n'avait pas assez de choses, on a beau le gâter mais il restera une mauvaise graine ! Je vais lui apprendre les choses de la vie moi, tu vas voir ! Lorsqu'il aura travaillé il se rendra compte. Ludmila ça suffit ! Je t'interdis de parler de lui ainsi, c'est ton fils que tu le veuilles ou non et je ne tolérerais pas que tu le traites ainsi ! Tu es complètement inconsciente ma parole ! Il n'a que 3 ans, il est hors de question que tu le fasses travailler. Pendant ce temps là j'étais dans l'escalier, en larme suite aux propos de ma mère. Ma propre mère me détestait à ce point. A partir de ce jour je n'ai plus essayé de lui plaire, quelque chose c'était brisé en moi. Je n'ai plus jamais été le même. Je ne faisais plus confiance. Je n'ai pas que ça à faire que de vérifier ses fréquentations ! Je m'occupes déjà de lui la journée alors... C'est à ce moment là que j'étais apparu, en larme et en colère aussi contre elle qui ne faisais que mentir depuis le début. Pas étonnant que mon père ne faisais rien, il n'étais pas au courant. Menteuse. Brigida s'occu....., tu es....méchante ! Tu...tu...pars...toute...toute la...journée...et...quand...et quand...tu es....là tu es...méchante. Mes larmes avaient redoublées, j'arrivais à peine à aligner deux mots. Et j'avais assisté à l'air déconfit de ma mère, elle ne s'attendait surement pas à ce que je dise la vérité, et à l'étonnement le plus totale de mon père, qui était très vite devenu colère. Il s'était mis à hurler dans toute la maison. Je me suis toujours demandé si les voisins nous avaient entendus ce jour là. Es-ce que c'est vrai ?! Ludmila ! Qu'es-ce que tu veux que je te dises ?! Je déteste ce môme, du plus profond de mes entrailles je le hais ! Ce n'est pas mon fils, c'est le tiens ! Je n'en est jamais voulu et tu le sais ! Espèce de sale connard tu oses faire retomber la faute sur moi alors que tout ça c'est ta faute ! Si tu n'avais pas remplacé mes pilules on en serait pas là ! Tu n'avais qu'à adopter ! Tu ne penses qu'à lui, je n'existe même plus ! Je suis obligé de rester à la maison pour garder cette larve, c'est un bon à rien ! Il ne fera jamais rien de sa vie ! Il m'a tout pris ! Je suis juste bonne à t'attendre ! Je ne suis pas une décoration ! Tu sais quoi à l'instant même où j'ai que j'étais enceinte j'aurai dut le tuer, le tuer pour ne pas subit cet enfer tous les jours et ne pas l'avoir sous mon nez tous les jours ! J'ai cru que mon père allait la frapper, il avait lever la main si vite mais c'était arrêter en plein milieu. Il s'était adressé d'un ton froid envers elle. Prend tes affaires ! Sors de cette maison avant que je commettes l'irréparable ! Ne reviens pas tant que je ne te l'aurai pas dit sinon je demande le divorce et tu perdras tout, absolument tout je t'en fais la promesse ! Après ça ma mère était vite partie non sans m'avoir jeté un regard des plus noir. J'étais toujours dans mon petit coin à sangloter, j'avais vu mon père s'assoir sur un fauteuil du salon en se prenant la tête dans les mains. Et puis avec le silence il s'était souvenu que j'avais assisté à la scène. Il s'était levé et s'était approché de moi. Inutile de dire que j'étais terrifié par son excès de colère, j'avais reculé et il s'était arrêté comme foudroyé. Angel je ne te ferais jamais de mal, je te promet. Viens nous allons nous coucher tu dois être fatigué. Je m'étais jeté dans ses bras en larmes, inconsolable. Mon père tentait tant bien que mal de faire cesser mes sanglots mais je ne pouvais plus m'arrêter. Ce soir là je me suis endormis au côté de mon père et ce même soir ma mère me livrait une haine éternelle.
Années de mes 4 ans
Cette année là a été relativement calme. Ma mère, sous le commandement de mon père s'était excusée de tout ce qu'elle m'avait fait subir. Elle n'était même pas sincère dans ses paroles mais si elle voulait encore profiter de la fortune de mon père elle devait faire profil bas. Mon père passait plus de temps avec moi. Peut être que le fait de savoir que ma mère n'en avait rien à faire de moi l'avait fait réagir. Je ne saurais dire; Toujours est-il que désormais j'avais un père plus présent avec qui les weekend ou même certains soir en semaine j'allais assister à des match de différent sports, que ce sot du football, du baseball ou du basketball...etc. Ma mère quand à elle s'était calmée, pour l'instant du moins. Elle évitait de dire des méchancetés sur moi quand mon père était là, en revanche ses regards voulaient tout dire. Je n'avais pas remarquer cette année là que leur relations étaient tendues depuis que mon père savait. Ils s'arrangeaient pour faire bonne figure devant moi. Je n'avais pas compris que le fait que ma mère doive changer de chambre pour s'installer dans la chambre d'amis voulait dire que leur mariage s'étiolait petit à petit et que c'était en partie ma faute. Si j'avais sut à cette époque ce que tout cela voulait dire j'aurais essayé de faire quelque chose. Même si je n'avais que 4 ans j'aurai peut être dut proposer à ma mère de venir avec nous un soir, même si elle déteste le sport et qu'elle pense que ce n'est qu'une perte de temps, je pense qu'elle serait venue rien que pour surveiller mon père. Je n'avais pas remarquer les regards de mon père pour sa secrétaire lorsque j'étais là, ni comment elle faisait tout pour attirer mon attention et être attentionnée envers moi. Si j'avais put savoir, tout aurait été différent.
Années de mes 5 ans
Cette année là ma vie pris un tournant différent. Je ne saurais dire réellement comment tout avait commencé. Mais je me rappelais d'une chose, c'était que ma mère était entrée dans une colère noir. Je ne l'avais jamais vu ainsi auparavant. Au départ je pensais bien faire en lui disant ce que j'avais vu et entendu dans le bureau de mon père, même s'il m'avait défendu d'en parler à ma mère. Je ne savais pas que j'avais commencé la descente aux enfers de ma famille. C'était un lundi, je me rappellerais de ce jour toute ma vie. Ma nounou m'avait emmenée voir mon père après la fête surprise d'un enfant de notre rue. J'étais tout excité de pouvoir lui raconter comment la fête c'était passée. Je voulais lui dire que je m'étais amusé, que Jared, le voisin, c'était pris un bout de tarte dans la tête. Je voulais lui raconter tout ça et bien d'autres choses. Seulement ce jour là j'étais entré dans le bureau de mon père sans frappé et je l'avais entendu, ainsi que sa secrétaire crier et gémir. Je pensais qu'ils avaient mal, je me trompais. J'étais en larme, pensant bien entendu que mon père était blessé. Il avait tenté par tout les moyens de me calmer. Il m'avait fait promettre de ne rien dire à ma mère. Lorsque j'étais rentré chez moi avec ma nounou j'étais assez secoué et je pleurais encore un peu. Ma mère lorsqu'elle me vit ne put s'empêcher de faire une remarque acerbe sur les voisins qui selon elle étaient la cause de mes pleures. Je n'avais pas bien réfléchit sur le moment mais j'avais accouru vers elle et je m'étais accroché à ses jambes comme à une bouée de sauvetage. Je pense qu'elle était aussi surprise que moi sur le moment. Elle m'a alors pris dans ses bras, la nounou avait dut lui dire et m'avait emmené dans ma chambre non sans avoir lancé une remarque à mon sujet. Lorsqu'elle m'a déposé dans ma chambre je lui avait demandé timidement: Maman es-ce que tu m'aimes ? Parce que moi oui.....Maman...Papa.... Je lui avait tout raconté, je lui avait dit que je pensais qu'ils étaient blessés et que papa m'avait fait promettre de ne pas lui dire pour ne pas l'inquiéter. Elle, elle avait bien compris de quoi il en retournait. Elle savait. Je savais bien qu'un jour où l'autre tu me serais utile. Tu n'es peut être pas si bête que ça finalement. Tout n'est pas perdu. A partir de ce moment là elle commença à m'enseigner comment je devais me tenir en société et comment je devais toujours tout tourner à mon avantage. Cette année là j'avais commencé à gagner le coeur de ma mère.