Orlane & Wesley ∞ I don't like you.

Aujourd'hui j'étais sorti avec des amis, ça fait quand même du bien de retrouver une petite vie tranquille, entre mon couple de nouveau sur pied avec Olivia et mes fréquentations, je me sentais enfin bien à Harvard. Ce qui change car depuis ce début d'année ce n'est pas l'amour fou entre moi et cette université. Mais les choses changent, tout comme les gens d'ailleurs et j'étais fier d'Olivia, fier qu'elle quitte la Mather House et qu'elle essaie de moins fréquenter cette confrérie. Je n'aime pas ces membres, je n'aime pas ce qu'ils présentent car à mes yeux, ils sont tous les mêmes. Olivia m'a envoyé un SMS, m'expliquant que l'une de ses amies l'attend à l'appartement et qu'elle prendra un peu plus de temps que prévu pour la rejoindre. Dans ma tête elle devait très certainement me parler de son amie de la Quincy House qui est passée il y a quelques jours déjà, ça ne me dérangeait pas, à vrai dire je préfère largement la savoir avec ce genre de fille plutôt que celles de la Mather House qui ne jugent qu'à travers la débauche, l'alcool et la drogue, elle n'a nullement besoin de ça. J'étais alors devant chez moi, garant ma voiture dans le garage et entrant dans mon appartement. Et qui je vois sur mon canapé ? Une Mather.. De la rage et de la haine s'emparent de moi, qu'est-ce qu'Olivia fait avec ce genre d'amie ? Ça m'énervait et ça se voyait clairement sur mon visage. Je lançais mes clefs sur la commode, ne prenant même pas la peine de saluer Orlane. Je peux savoir ce que tu fais ici ? Disais-je en restant debout devant elle, les bras croisés.

J'étais sur le point de me rendre chez Olivia qui avait demandé à me voir pour passer un peu de temps ensemble, et notamment discuter de certaines choses, dont elle. J'avais appris qu'elle allait quitter les Mather, et même si j'en suis une, c'était le meilleur pour elle. C'était d'ailleurs un grand pas pour elle se sortir de ce gouffre infernal dans lequel elle pouvait replongé à tout moment. J'avais beau être une verte, je n'étais pas non plus une de ces droguée acharnée comme la plus part d'entre eux. Je savais me poser des limites, ce qui n'était pas le cas d'Olivia. En arrivant chez elle, il n'y avait personne, mais elle m'avait prévenu et m'avait dit de rentrer et de bien gentiment l'attendre car elle allait avoir du retard. Je m'étais alors confortablement assise dans son canapé, et plus sage que jamais, je l'attendais là, à regarder autour de moi, sans même bouger le petit doigt. Quand j'entendis la porte s'ouvrir, je m'attendais à tomber sur mon amie, mais non, voilà que je devais me coltiner son petit ami jusqu'à son arrivée. « Je peux savoir ce que tu fais ici ? » Dès sa première parole et vu la tête qu'il faisait, il n'était pas très enchanté de me voir chez lui. « Tiens, bonjour à toi Wesley! Oui, moi aussi je suis très contente de te voir. » avais-je dit ironiquement, puisque la seule chose qu'il avait trouvé à dire en me voyant était tout l'inverse. « Olivia m'a dit qu'elle t'avait prévenu. » dis-je ensuite histoire de l'informer. Vu sa réaction, il ne devait pas être au courant que j'allais être là. Ca ne m'étonnerait pas qu'Olivia n'ai pas précisé cette petite chose et ne l'ai juste prévenu que quelqu'un serait là pour elle sans donner plus d'informations.

Olivia avait tellement souffert dans sa vie, elle a vécu des choses tellement horribles et souvent je n'étais pas présent pour l'aider, ou alors je l'ai aidé en faisant les mauvais choix, mais aujourd'hui je ne veux plus commettre les mêmes erreurs. Alors quand elle m'a annoncé vouloir quitter les verts et se prendre une maison avec moi, j'en fus heureux et j'ai de suite accepté. Ne serait-ce que pour l'aider dans son combat contre l'alcool et la drogue, alors quand je vois un vautour comme Orlane tourner autour de chez moi et par conséquent autour de ma copine, ça ne me plaît carrément pas. Je restais alors devant elle, droit comme un I en attendant des explications sur sa présence et dès qu'elle ouvre la bouche cette fille me mit sur les nerfs, avec ses propos ironiques et son sourire forcé, elle a de la chance que je ne sois pas quelqu'un de violent et encore moins avec les femmes, sinon je l'aurais dégagé de chez moi à coup de pied au cul. Elle me demanda ensuite si Olivia m'avait prévenu, je souriais alors de la même façon qu'elle avant de lui répondre. Elle m'avait prévenue qu'une amie viendrait la voir.. Pas une junkie qui passe son temps à sniffer et boire tout ce qui lui passe sous la main. Lui disais-je nonchalamment. Non je n'appréciais absolument pas sa présence chez elle et surtout dans la vie d'Olivia. Malheureusement j'aime trop cette dernière pour lui dire de ne plus fréquenter cette fille, je n'ai pas le droit de faire ça. D'ailleurs je suis étonné, je pensais qu'à cette heure-ci les personnes de ton espèce se réunissaient entre eux pour se piquer.. Alors qu'est-ce que tu fous encore ici ? Bonjour la sympathie, mais je ne pouvais pas faire autrement, cette fille me passait par les trous de nez, comme la plupart de la Mather House d'ailleurs.

J'aurai préféré que ce soit Olivia qui montre le bout de son nez, et non son imbécile de petit copain qui ne voyait que le mal en moi. Surement allait-il encore me lancer des propos vexant, mais qui ne m'atteignent jamais. Il était incapable de reconnaître que j'agissais dans le bon sens vis à vis de Olivia. Il ne cherchait même pas à entendre ce que j'avais à dire et préférait rester sur le fait que j'appartenais à cette bande de drogués et d'alcooliques attardés. C'était un Eliott, et la plus part des Eliott de nous voyaient que sous cet angle. Qu'est-ce que je ne pouvais pas supporter ces gens hautains se faisant un général pour les autres maisons. Rares étaient ceux avec qui j'entretenais une relation plus ou moins positive. Je me leva du canapé, regarda Wesley, qui comme à son habitude ne pouvait s'empêcher de me rappeler à quel maison j'appartenais. « Elle m'avait prévenue qu'une amie viendrait la voir.. Pas une junkie qui passe son temps à sniffer et boire tout ce qui lui passe sous la main. 'ailleurs je suis étonné, je pensais qu'à cette heure-ci les personnes de ton espèce se réunissaient entre eux pour se piquer.. Alors qu'est-ce que tu fous encore ici ? » Qu'est-ce qu'il avait le don de me foutre sur les nerfs. Cela faisait que deux minutes qu'il avait mit les pieds ici que j'avais déjà envie de lui sauter au cou. Mais je suis une fille calme de base, et à ce qui parait, rester calme devant quelqu'un qui veut vous rabaisser, y a rien de plus énervant. « Blablabla, tu as toujours les mêmes mots à la bouche en ce qui me concerne. Si je suis là, c'est parce que figures toi que ta petite copine tenait à me voir. » lui dis-je en gardant un faux sourire, levant les yeux aux ciels à ses paroles sans intérêts. « Si tu te renseignais un peu sur moi avant de parler sans savoir? » Contrairement à ce qu'il s'obstinait à croire, je n'étais pas le genre de personne à se droguer. Ok j'avais essayé, mais je n'y avais trouvé aucun intérêt. Il avait cette image de moi qui ne me correspondait pas du tout. Ce n'était pas pour rien si Olivia me fréquentait encore aujourd'hui et qu'elle avait décidé de bâcler d'autres Mather.

A la base je m'en moque de la rivalité entre les Eliots et les Mathers, j'aurais très bien pu être Winthrop, je n'aurais jamais pu encadrer un mather. Tout simplement parce que leur style de vie m'insupporte, la seule ex-mather que j'ai toujours porté dans mon coeur, c'est Olivia. Pour moi les autres n'en valent pas la peine, ce sont tous les mêmes, ils restent dans leurs petites soirées pour se piquer entre eux et boire comme des trous. J'ai failli perdre Olivia à cause de l'un d'eux, ce n'est pas demain la veille que je vais laisser de nouveau un membre de cette confrérie détruire Olivia alors qu'elle tente de s'en sortir. Orlane se levait du canapé, se mettant face à moi pour m'expliquer que c'est ma copine en personne qui lui a demandé de venir. Je grimaçais.. Et bah dans ce cas elle devrait faire attention à ses fréquentations, je comprends pas comment elle peut être amie avec une fille comme toi. Disais-je en la dévisageant de haut en bas, je n'aime vraiment pas cette fille, probablement parce qu'elle est Mather, mais surtout parce qu'elle tourne autour de ma petite copine tel un vautour. Je m'en contre fiche de savoir si oui ou non j'ai une bonne image d'elle, ce que je vois c'est le bien d'Olivia avant tout. Et qu'est-ce que je dois savoir sur toi très chère ? Tu sais je m'en contre fiche que toi sois Mather, ce qui me dérange c'est que tu sois Mather ET que tu rodes autour de ma copine. Elle n'a pas besoin de ça.. Ce n'est pas en fréquentant ses vieux démons qu'elle arrivera à s'en sortir. Disais-je en la regardant droit dans les yeux avant de retirer ma veste pour l'accrocher au porte-manteau. Non Olivia n'a pas besoin de ressasser son passé à la Mather House, on a déjà viré toutes sortes d'alcool et de tentation de la maison, ce n'est pas pour qu'une sorcière comme Orlane vienne tout foutre en l'air.

J'avais l'impression d'être la mal incarné à l'entendre de parler de cette manière. Je ne lui avais rien fait pour qu'il me traite de cette manière et n'avait rien à voir dans les histoires de Victoria. J'étais justement là pour elle, pour l'aider à ne surtout pas replonger, mais ça, Wesley n'y penserait même pas. Il me voyait plutôt comme celle qui allait la faire replonger, qui l'encourageait à souffrir encore et encore autour d'un verre d'alcool et de la drogue. « Et bah dans ce cas elle devrait faire attention à ses fréquentations, je comprends pas comment elle peut être amie avec une fille comme toi. » J'avais envie de lui sauter au cou. Je doute pouvoir le faire changer d'avis à mon propos, sur la manière de me comporter, sur mon amitié avec sa petite copine. « Parce que elle veut bien voir mon bon côté, ce qui n'est pas le cas de tout le monde. » lui dis-je en sous entendait qu'il faisait partie de ces personnes sans volonté, recadrée que sur un seul et même cliché. « Et qu'est-ce que je dois savoir sur toi très chère ? Tu sais je m'en contre fiche que tu sois Mather, ce qui me dérange c'est que tu sois Mather ET que tu rodes autour de ma copine. Elle n'a pas besoin de ça.. Ce n'est pas en fréquentant ses vieux démons qu'elle arrivera à s'en sortir. » Je soupira à sa remarque. Je n'avais même plus envie de le provoquer, de lui faire ce faux sourire plus narguant qu'autre chose. Ce n'est surement pas en prenant ces airs qu'il allait changé d'avis sur moi et faire un effort. Je devais en faire un aussi de mon côté avant tout. « Écoutes Wesley, je ne suis pas là pour l'inciter à fréquenter ses vieux démons. Si je suis amie avec elle encore aujourd'hui, c'est pour la même raison que toi tu es son petit copain. Je veux autant que toi qu'elle ne replonge pas dans tout ça. J'ai vu ô combien elle a souffert avec toute cette histoire. Elle a été là pour moi, je suis aujourd'hui là pour elle. » Jamais je ne me permettrai de bousiller la vie d'Olivia et l'entraîner de nouveau dans ce gouffre qui l'avait engloutie. Quand j'avais perdu ma soeur jumelle, elle a été la première à m'aider à surmonter la pente. Je ne vois pas pourquoi je réagirai inversement avec elle.

Je rigolais nerveusement à ses propos, elle avait vraiment tendance à m'agacer en me prenant pour un pigeon. Ah parce que tu as un bon côté toi ? Disais-je avec un sourire ironique sur les lèvres. J'en doute fortement, je sais même pas pourquoi elle tourne autour d'Olivia de la sorte. Les Mathers sont tous les mêmes au fond, une sorte de secte qui refuse de voir l'un d'entre eux partir et qui sont prêts à tout pour les faire rechuter. J'ai pu voir cela plus d'une fois, j'ai dégagé plus d'un mather des pattes d'Olivia qui leur proposaient de boire un verre 'comme au bon vieux temps', pour moi Orlane est comme eux. Puis elle m'expliqua qu'elle ne voulait pas l'inciter à replonger, mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi elle veut l'aider .. Je soupirais légèrement en restant devant elle, les bras croisés avant de fermer les yeux l'air blasé, regrettant déjà ce que je vais faire. Ok je vais te laisser une chance de me faire changer d'avis sur ton sujet. Et si c'est suffisant, si je te crois et qu'en effet tu veux le bien d'Olivia .. Je te laisserais tranquille, je ne te ferai plus jamais chier et je ne me poserais plus sur ton chemin et ton amitié avec elle. Et je suis quelqu'un de parole, si je juge ses propos convenables, elle n'aura plus à se faire de soucis par rapport à moi. Mais si jamais je vois qu'elle se fout clairement de ma gueule mais surtout de celle de mon Olivia, elle risque de m'entendre parler. Explique moi pourquoi tu veux son bien et ne me sors pas l'excuse qu'elle est ton amie et tout le tralala, je veux une vraie raison. Que tu m'expliques pourquoi tu tiens à elle. Car tu as raison sur un point, j'te connais pas. J'attrapais l'espèce de pouf du salon pour m'asseoir dessus, non faut pas déconner je n'allais quand même pas m'asseoir à côté d'une mather.. Profites-en, je ne laisse jamais une telle chance à une personne dans ton genre. Lançais-je en la regardant dans les yeux, impatient qu'elle m'explique tout, qu'elle m'explique ce qu'Olivia a fait pour elle et pourquoi elle tient tant à elle. Car au bon du compte je ne veux pas qu'Olivia souffre.. Que ce soit à cause de ses mauvaises intentions envers elle, ou du fait qu'elle doit s'éloigner d'une 'amie' par ma faute. Alors qu'elle en profite, je lui laisse une chance, une seule.

Je savais pertinemment que Wesley était têtu et qu'il allait être difficile pour qu'il accepte mon amitié avec Olivia. Pourtant il n'avait pas le choix. Il ne pouvait pas demander à sa petite copine de choisir entre lui et moi. Ca serait une torture pour elle et de l'égoïsme de la part de sa part. Un jour ou l'autre il allait devoir se faire à notre amitié. Tant pis si je ne pouvais pas le faire changer d'avis sur ma façon d'agir envers elle. S'il pouvait rien qu'arrêter de m'agresser à chaque fois qu'il me croise, ce serait déjà une victoire pour moi. « Ah parce que tu as un bon côté toi ? » Il m'énervait, vraiment, pourtant je gardais mon sang froid. Ce n'est surement pas en m'excitant sur lui et en rentrant dans son jeu qu'il allait finir par me voir telle que je suis réellement. Je n'ajouta rien de plus à sa parole à part un long soupire. « Ok je vais te laisser une chance de me faire changer d'avis sur ton sujet. Et si c'est suffisant, si je te crois et qu'en effet tu veux le bien d'Olivia .. Je te laisserais tranquille, je ne te ferai plus jamais chier et je ne me poserais plus sur ton chemin et ton amitié avec elle. » Victoire. Ca venait de résonner dans ma tête d'une mélodie heureuse. Pour une fois dans sa vie, il voulait bien me laisser ma chance. Mais bizarrement, je sentais que ce n'était pas net tout ça. Je devenais presque paranoïaque maintenant.« Elle est où la supercherie dans tout ça? » dis-je d'un regard méfiant. « Je veux dire, ça semble tellement impossible que tu me dises ça que je m'attends au pire. » Je ne bougeais pas de ma place, alors qu'il s'était emparé d'un pouf pour pouvoir s’asseoir à son tour. Mais surement pas à côté de moi. « Explique moi pourquoi tu veux son bien et ne me sors pas l'excuse qu'elle est ton amie et tout le tralala, je veux une vraie raison. Que tu m'expliques pourquoi tu tiens à elle. Car tu as raison sur un point, j'te connais pas. Profites-en, je ne laisse jamais une telle chance à une personne dans ton genre » Enfin il l'admettait, il ne me connaissait pas. La seule chose sur moi qu'il avait retenu était que je faisais parti des verts, ces personnes qu'il n'appréciait pas du tout. Dont moi. « J'ai vu autant que toi comment Olivia souffrait. La voir boire, se droguer, se détruire m'a interpellé. Ca ne lui apportait rien à part se faire du mal. Je voyais bien qu'elle avait besoin qu'on l'aide, alors je me suis proposé. Y a pas que toi qui l'a aidé à sortir de là. Moi aussi j'ai été derrière elle pour qu'elle arrête tout ça. J'ai été l'une des premières à la motiver de quitter les Mather. Je voyais bien qu'elle n'avait pas sa place ici. Elle était trop fragile pour faire face à ce mode de vie. Et aujourd'hui je veille à ce qu'elle ne retombe pas. » lui révélais-je. Je ne savais pas s'il allait gober tout ça. J'avais été sincère, réellement. Ca s'entendait au son de ma voix et l'intonation que j'avais utilisé. « Alors arrête de me voir comme une menace pour elle. J'ai beau être une mather, je suis pas comme la plus part d'entre eux. Nous n'avons pas tous ce mauvais côté. On a un coeur aussi. »

Olivia a vécue tellement de drames dans sa vie, des passages que j'aimerais pouvoir effacer, comme les conneries que j'ai pu faire et qui l'ont anéanties plus qu'autre chose. Je voulais simplement son bien à présent, c'est pour cette raison que j'ai de suite accepté d'acheter cette maison avec elle lorsqu'elle m'a avoué quitter la Mather House pour mon plus grand plaisir. Mais qu'elle traîne encore et toujours avec des mathers dont Orlane, ça me passait par-dessus la tête. Comme si elle faisait un pas en avant pour en faire deux en arrière. Mais je voulais donner une petite chance à la verte de m'expliquer et me faire changer d'avis à son sujet, chose qui n'est pas gagnée puisqu'elle remit mon intention à son égard en doute, ce qui avait le don de m'agacer. Tu préfères peut-être que je te fous dehors à coup de pied au cul ? Non je crois pas, alors arrête de voir le mal partout et profite de cette chance. Disais-je en soupirant. Oui ma patience a des limites et si elle continue à voir le mal partout alors que je tente seulement de lui donner une chance, on ne risque pas d'avancer. Il n'y a aucune supercherie derrière ça, soit elle arrive à me faire changer un minimum d'avis, soit je la dégage aussi rapidement de chez moi qu'elle y est entrée. Elle termina par ensuite me dire qu'elle tenait vraiment à Olivia. J'étais partagé, vraiment .. Je me grattais derrière la nuque en la regardant dans les yeux. Mouais j'ai du mal à te croire .. Je vois pas pourquoi tu veux l'aider, car après tout elle quitte ton cercle de drogués et d'alcooliques, pourquoi ? Si tu tiens à elle, c'est pour une raison, mais je vois pas laquelle. J'ai juste l'impression que tu me fais tourner en rond et que tu me sors que de belles paroles. Attention je ne dis pas que c'est ce que tu fais.. Juste mon impression. Pourquoi tu veux tant l'aider ? Pas seulement parce qu'elle est soi-disant ton amie, j'y crois pas à ça. Non ça ne tient pas debout, on n'aide pas quelqu'un sans raison, surtout une connaissance. Mais je lui laissais une chance de me donner plus ample explication.. Et toi arrête de me voir comme le bourgeois arrogant, je te l'ai dit, même si je n'aime pas les mathers c'est pas pour ça que je ne t'aime pas .. C'est parce que je te trouve louche avec elle. Tu peux le comprendre je pense non ? Si elle ne comprend pas mon inquiétude vis-à-vis de celle que j'aime, c'est qu'elle est encore plus stupide que ce que je pensais.

J'avais un peu de mal à croire qu'il me laisse une chance de m'expliquer. Je comptais pas la laisser filer bien que je restais méfiante. Je voulais donc m'assure qu'il n'y avait pas de magouille dans ce qu'il venait de dire. On ne sait jamais. « Tu préfères peut-être que je te fous dehors à coup de pied au cul ? Non je crois pas, alors arrête de voir le mal partout et profite de cette chance. » La je le reconnaissais, et j'étais désormais certaine qu'il était sérieux et ne comptait pas me faire de mauvais goût. Je saisissais donc l'opportunité pour répondre à sa question. J'étais sincère, vraiment sincère, mais mon petit discours n'avait pas été suffisant pour le convaincre. « Mouais j'ai du mal à te croire .. Je vois pas pourquoi tu veux l'aider, car après tout elle quitte ton cercle de drogués et d'alcooliques, pourquoi ? Si tu tiens à elle, c'est pour une raison, mais je vois pas laquelle. J'ai juste l'impression que tu me fais tourner en rond et que tu me sors que de belles paroles. Attention je ne dis pas que c'est ce que tu fais.. Juste mon impression. Pourquoi tu veux tant l'aider ? Pas seulement parce qu'elle est soi-disant ton amie, j'y crois pas à ça. » Il voulait plus d'arguments, des arguments qui tenaient la route et qui prouvaient que je n'étais pas là pour nuir Olivia. Je respira alors un bon coup, prête à de nouveau lui dire tout ce qu'il me passe par la tête la concernant, mais en parlant avec le coeur avant tout. « Olivia m'a connue en tant que bonne personne. Elle était amie avec ma soeur avant sa... mort... » J'avais toujours autant de mal à prononcer ce mot horrible. Je ravalais un bon coup, me reprenait et continua. « ... Et elle connait mes bons côtés comme personne. Je n'ai pas toujours été cette fille au coeur de pierre qui sort tout le temps et qui boit. Elle a été là quand j'en avais le plus besoin, elle m'a elle-même aider à ne pas fréquenter ces démons, et grâce à elle j'ai réussi à m'imposer des limites et ne pas tomber dans le même gouffre qu'elle. Alors oui, je le en suis reconnaissante pour tout ça. Elle m'a toujours soutenue, m'ai aider à surmonter cette tragédie. Je lui ai toujours promis que moi aussi je serais là pour elle. Je lui dois bien la pareille. » Olivia avait toujours été là pour moi, elle était la seule à qui j'arrivais à me confier ouvertement, et en retour elle faisait la même chose. Je savais tout de ses problèmes, elle savait tout des miens. C'est bien plus qu'une amie, c'est un pilier pour moi. Les larmes me montaient aux yeux, mais je faisais tout pour les ravaler et les empêcher de s'échapper. Je ne pouvais pas pleurer, pas devant lui. « Et toi arrête de me voir comme le bourgeois arrogant, je te l'ai dit, même si je n'aime pas les mathers c'est pas pour ça que je ne t'aime pas .. C'est parce que je te trouve louche avec elle. Tu peux le comprendre je pense non ? » Je soupirais longuement. Que cette histoire pouvait être compliquée. « Je ne te vois pas comme un bourgeois arrogant. J'ai juste toujours ressenti ce froid entre nous à chaque fois que je te croisais. Et sans aucune raison. Tu n'as même pas de raison réellement valable de me refouler de cette manière. Tu ne me connais pas, tu n'as jamais été au-delà des "on dit". Olivia, elle est passée au dessus tout ça. Alors si tu as réellement confiance en elle, tu ne devrais pas douter de notre amitié. Si elle demande à me voir encore aujourd'hui, c'est pour une bonne raison. Elle va mieux Wesley, beaucoup mieux, et en partie grâce à ta présence. » Je décidais de baisser les armes, de lui dire ce que je pensais vraiment. Je voulais qu'on enterre cette hache de guerre une bonne fois pour toute. Qu'il le fasse au moins pour elle.