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JACKIE-ELIE STEVENSEN & AIDAN L. NORRINGTON
Des et des explications s'imposent
Des et des explications s'imposent
Ce soir là, j'avais été injuste. Je m'en rendais compte et disons même que je m'en étais rendu compte au moment ou Aidan avait passé la porte du bar. Mes émotions et mon mauvais caractère m'avait porté préjudice. Je m'en voulais beaucoup. La situation était étrange, je n'étais pas habituée à m'excuser. Je ne savais d'ailleurs même pas par ou commencer. Voilà deux jours que j'attendais un signe de monsieur Norrington. Un message ? quelques choses ? mais rien n'était venu à moi. Un silence radio qui m'était presque insupportable aujourd'hui. Aidan était l'une des rares personnes avec qui j'aimais être. La peur et l’appréhension me poussa à lui envoyer un SMS. J'espère qu'il soit seul. La présence de June ou bien même d'une autre fille n'allait pas me faciliter la tâche. J'étais devant sa porte de chambre. Une pizza à la main espérant au moins d'amadouer son estomac. Je toquais doucement contre sa porte et resta droite à l’affût du moindre bruit. Voilà 10 secondes que j'attendais et j'avais l’impression d'être ici depuis 1 heures. La chambre semblait vide. Je me mis à souffler : " rooooh allez Norrington " dis-je à voix basse. Alors que je m’apprêtais à rebrousser chemin, je me retournais et fis face à ce bon vieux Aidan. " Hééé " dis-je surprise et en essayant d'afficher un petit sourire.
(Invité)
Ce n'était pas son habitude, mais Aidan n'était pas tranquille depuis deux jours. Il aurait aimé s'en foutre et se complaisait à s'en donner l'apparence. Un enduit bien lisse pour un corps qui se craquelle en failles et parmi elle, on pouvait y entrevoir le spectre de Jackie. Pas que le lien qui l'unissait à cette blondinette soit puissant, du moins il s'entêtait à le croire, mais force était de constater que depuis ces deux jours, il ruminait cette soirée qui avait mal tourné. Le Nonchalant n'en était pas moins fier et il avait donc ignoré superbement les tentatives de rapprochement de la Cabot. Le dernier texto qu'elle lui envoya faisait mention d'un assaut sur sa porte dans vingt minutes seulement. Il ne savait pas comment réagir. Son premier réflexe aurait été de fuir, après tout quoi de mieux que de ne pas être là ? Mais il ne pouvait pas fuir éternellement, il n'était plus un enfant et puis après tout, il n'était coupable d'aucune façon. Perché sur le rebord de sa fenêtre, le Président ne donnait pas le bon exemple en s'entêtant à fumer cigarette sur cigarette. Un coup discret vint alors marteler le bois de sa porte. Le Brun tourna le regard vers son entrée quelques instants avant d'aspirer une dernière bouffée de poison, la rejeta dans l'air et jeta le mégot coupable dans les airs. Il referma ensuite sa fenêtre et ouvrit sa veste à capuche avant d’entrebâiller sa porte. Il avait envie de sourire, mais il lui en voulait encore, alors il s'abstint. Il détailla la blondinette de haut en bas et la pizza lui rappela combien il avait faim. « De la pizza, c'est bas comme tentative de diversion. » répliqua-t-il en la toisant. Il s'empara néanmoins du carton et alla dans sa chambre, laissant sa porte bien entendu ouverte, façon indirecte de dire à Jackie d'entrer.