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look into my eyes and tell me what you see.
Son regard ... J'avais toujours été particulièrement affecté par le regard des autres. Je ne savais pas pourquoi ... Sans doute parce que le regard était le miroir de l'âme : sournois, il racontait tout. Mensonges, secrets, peurs, indiscrétions, joies, tristesses, colères y trouvaient toutes refuge là où les visages resteraient de marbre, nous offrant une fenêtre quand à la psyché de l'autre ... J'avais toujours été fasciné par le regard humain, la seule partie de notre corps capable de nous trahïr, en réalité ... Hormis notre entrejambe.
Heureusement pour moi, mon regard me trahissait rarement. Il fallait avouer que j'avais eu la chance d'être dôté par la nature d'une paire de yeux verts comme on en voyait rarement de nos jours : ces yeux verts vifs et pétillants. Ces yeux à la fois plus féroces et incandescents que la plus vive des flammes, et aussi doux et lisses que l'eau ; ces yeux qui montraient à la fois mon tempérament compétitif, déterminé, indépendant et aiguisé, et pourtant, ma sensibilité, ma compréhension, mon calme et mon pardon. Et nos regards se fixaient donc mutuellement, aucun de nous deux ne clignant des yeux un court instant. Puis, comme destabilisé, je cédai, fermant mes paupières et inclinant lentement ma tête sur le côté, me débarassant du sortilège sous lequel il m'avait mis. Mais c'était à moi de rétorquer.
- Ah ? Et ça t'arrives souvent de devoir faire bonne impression ? Parce que, pour tout t'avouer, celle que tu as laissée sur moi n'a pas vraiment joué en ta faveur ... déclarais-je alors légèrement, essayant de le couper dans son élan tout en n'étant pas vexant : c'était juste qu'il possédait ce quelque chose qui me donnait envie de le taquiner quoi qu'il advienne, et il m'était capable de ne pas y recourir. J'ajoutai alors avec un sourire chaleureux et ouvert :
- Mais ne t'inquiète pas : tu as encore le temps de te rattraper ! Et puis ... À ta place, je ne baisserais pas les bras trop vite : tu serais surpris du nombre de choses que j'ai pu comprendre par le passé sans les avoir vécues. Et, cher ami ... Je n'ai aucun besoin de m'épanouïr, c'est fait et refait depuis mon adolescence.
Un deuxième clin d'oeil. Je m'efforçais à jouer la complicité pour une raison que j'ignorais, mais ça me dérangeait peu. Il me laissait me libérer temporairement des frustrations de la vie, partiellement parce que je pouvais lui lancer des piques sans qu'il ne les réceptionne mal, partiellement parce qu'être avec lui me permettait de me lâcher en quelque sorte.
Lorsque sa main rencontra la mienne, j'eus comme ... une impression de déjà vu. Ce qui me mit mal à l'aise. Cette poigne ... Je l'avais déjà ressentie auparavant. Mais où ? Quand ? Avec qui ? Néanmoins, par politesse, je devais me concentrer sur la conversation, faisant de surcroît abstraction du reste.
- Je te proposerais bien la taverne ... Mais je pense que nous savons tous deux qu'être traquille là bas est impossible.
Je ris alors légèrement avant d'ajouter :
- Néanmoins, comme j'ai encore plus faim qu'avant, ça ne me dérangerait pas de retourner là bas. Qui saît ? Peut-être n'ont-ils pas encore débarassé mon assiette !
Je me surprenais moi-même à parler ainsi. Du moment que ça le surprendrait lui, je ne me poserais cependant pas de questions.
Heureusement pour moi, mon regard me trahissait rarement. Il fallait avouer que j'avais eu la chance d'être dôté par la nature d'une paire de yeux verts comme on en voyait rarement de nos jours : ces yeux verts vifs et pétillants. Ces yeux à la fois plus féroces et incandescents que la plus vive des flammes, et aussi doux et lisses que l'eau ; ces yeux qui montraient à la fois mon tempérament compétitif, déterminé, indépendant et aiguisé, et pourtant, ma sensibilité, ma compréhension, mon calme et mon pardon. Et nos regards se fixaient donc mutuellement, aucun de nous deux ne clignant des yeux un court instant. Puis, comme destabilisé, je cédai, fermant mes paupières et inclinant lentement ma tête sur le côté, me débarassant du sortilège sous lequel il m'avait mis. Mais c'était à moi de rétorquer.
- Ah ? Et ça t'arrives souvent de devoir faire bonne impression ? Parce que, pour tout t'avouer, celle que tu as laissée sur moi n'a pas vraiment joué en ta faveur ... déclarais-je alors légèrement, essayant de le couper dans son élan tout en n'étant pas vexant : c'était juste qu'il possédait ce quelque chose qui me donnait envie de le taquiner quoi qu'il advienne, et il m'était capable de ne pas y recourir. J'ajoutai alors avec un sourire chaleureux et ouvert :
- Mais ne t'inquiète pas : tu as encore le temps de te rattraper ! Et puis ... À ta place, je ne baisserais pas les bras trop vite : tu serais surpris du nombre de choses que j'ai pu comprendre par le passé sans les avoir vécues. Et, cher ami ... Je n'ai aucun besoin de m'épanouïr, c'est fait et refait depuis mon adolescence.
Un deuxième clin d'oeil. Je m'efforçais à jouer la complicité pour une raison que j'ignorais, mais ça me dérangeait peu. Il me laissait me libérer temporairement des frustrations de la vie, partiellement parce que je pouvais lui lancer des piques sans qu'il ne les réceptionne mal, partiellement parce qu'être avec lui me permettait de me lâcher en quelque sorte.
Lorsque sa main rencontra la mienne, j'eus comme ... une impression de déjà vu. Ce qui me mit mal à l'aise. Cette poigne ... Je l'avais déjà ressentie auparavant. Mais où ? Quand ? Avec qui ? Néanmoins, par politesse, je devais me concentrer sur la conversation, faisant de surcroît abstraction du reste.
- Je te proposerais bien la taverne ... Mais je pense que nous savons tous deux qu'être traquille là bas est impossible.
Je ris alors légèrement avant d'ajouter :
- Néanmoins, comme j'ai encore plus faim qu'avant, ça ne me dérangerait pas de retourner là bas. Qui saît ? Peut-être n'ont-ils pas encore débarassé mon assiette !
Je me surprenais moi-même à parler ainsi. Du moment que ça le surprendrait lui, je ne me poserais cependant pas de questions.
HJ ; Désolé, la fin est naze, mais je viens de me couper le pied donc je balise un peu.
(Invité)