Don't judge a book by its cover || ft. Milo

Il fallait sérieusement que je m’aère l'esprit parce qu'avec tout ce qu'il se passait en ce moment, je ne savais plus d'où donner la tête. Je ne savais même pas si Duncan voulait retourner chez nous pour les fêtes et surtout je ne sais pas si je le suivrais. Il nous faut un peu de distance pour savoir où on en est, et surtout pour savoir ce que je veux vraiment. J'ai peur, tellement peur des regards des autres, alors que d'habitude, c'est la dernière chose qui m'importe. Mais cette fois-ci, c'est bien différent. Voilà pourquoi malgré le froid ambiant, j'étais sorti faire une petite balade cette après-midi dans le parc à côté de l'université. Mais alors que je ne regardais que mes pieds, totalement perdu dans mes pensées et dans les nuages, je sentis d'un coup un violent coup à la tête AAAAOUAAAIE !! Et hop je me suis mise à chavirer dangereusement pour tomber à la renverse sur le côté et me retrouver les fesses par terre. J'aurais pas du mettre mes talons, mais je sors jamais sans, ça fait bien chier dans ces moments-là. J'étais prête alors à me relever, prête à incendier le type qui m'avait fait ce sale coup, parce que ouais ça ne pouvait être qu'un mec !
CREDIT TO KAIJI FROM ILH

Avoir un après-midi de libre, c'est tellement indispensable parfois. C'est pourquoi ce jour-là j'en ai vivement profité. Après avoir appelé Darco, on s'est rejoint au parc pour s'improviser un basket. J'enfile vite fais un t-shirt avant de sortir et d'aller au lieu du rendez-vous. Quand j'arrive là-bas, il y avait quelques personnes qui se prélassaient au soleil, mais pour un basket, c'était praticable. J'attends 1 ou 2 minutes avant de voir arriver mon ami, le ballon sous le bras. Ni une ni deux, on se lance dans une partie. On avait pas spécialement de panier particulier, on se contentait de tourner autour du parc et de marquer des points en lançant le ballon dans ce qui pouvait faire guise de panier. C'était un super moment, jusqu'à ce que l'un de nous face une connerie. Et il fallait que ce quelqu'un soit moi, évidemment. C'est en visant une sorte de corbeille que mon ballon a atterrit sur cette fille. Quelques secondes avant que ça se passe, je savais qu'elle allait se le prendre et mettais ma tête dans mes mains. Lorsque j'ai entendu son "AAAAOUAAAIE !!", je savais que j'avais bien deviné ce qu'il s'était passé. Je cours alors vers la jeune femme, tout affolé d'avoir fait mal à quelqu'un, et lui demande comment ça va. "Excuse-moi, vraiment ! T'as rien de cassé ?". J’espérais seulement ne pas lui avoir fait de mal.

Un petit mal de crâne commençait à se faire ressentir alors que je voulais me relever. Je me frottais la tête pour éviter d'avoir une bosse ou un bleu, quand j'entendis une voix s'adressait à ma personne. Je relevais la tête et vit un jeune homme légèrement paniquer. Je fronçais alors les sourcils, pas contente du tout et lui répondais sévèrement et en colère Aide moi à me relever plutôt ! Disais-je en tendant mon bras vers lui, je serais toujours à temps de l'engueuler une fois à sa hauteur. Et non je n'ai rien de cassé, mais un mal de crâne qui s'intensifie. Grâce à toi. Merci ! Merci beaucoup ! Le mode chieuse était actionné et il allait sûrement passé un sale quart d'heure, qu'il ait fait exprès ou non de m'envoyer ce fichu ballon sur la tête. C'est un mec alors il va forcément s'en prendre plein la tête lui aussi. Pas de quartier ! Mais il a quand même un visage trop chou et ça risque d'être un chouilla plus compliqué ...
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C'est en disant ça que ma fête allait commencer. Aide moi à me relever plutôt ! Je pense que c'était pas le moment pour lui demander de me parler autrement, car pour le coup, je le mérite. Je l'aide à se relever comme elle me le demande et je vérifie si elle n'a pas mal quelque part en même temps. Elle me répond quand même qu'elle n'a rien de cassé, ce qui me rassure, mais que son mal de tête s'intensifie à cause du ballon, ce qui me rassure un peu moins. Son sarcasme en me disant merci prouve bien que je risque de me faire renvoyer dans les rosiers. J'hésite un peu à lui répondre, je pense que quoi que je dise ce sera pas bon et je me ferai remballer. Je tente quand même de me justifier. "Lorsque je t'ai vu passé je venais à peine de lancer le ballon vers la corbeille juste là !" Je lui montre la corbeille qui est juste derrière elle. "J'avais pas l'intention de te faire mal, vraiment ! Je peux faire quelque chose pour t'aider ?" En lui proposant mes "services" ça pourra certainement apaiser sa colère envers moi, du moins je l'espère.

Déjà qu'en temps normal je suis pas vraiment agréable avec les mecs, mais alors quand il me balance un ballon sur la tête, ça n'arrange vraiment rien à tout ça. Seulement, je ressentais quelque chose de différent chez lui, sûrement ce qu'il dégageait, ce qu'il avait dans ses yeux, une réelle sincérité et gentillesse que j'avais jamais vu chez un homme. Je préférais tout de même être sur mes gardes, car c'est pas du tout dans mes habitudes d'être adorable au premier abord avec eux. Il m'aida tout de même à me relever malgré le fait que je lui parlais mal puis il m'expliqua que c'était la corbeille non loin de moi qu'il voulait visé. Pour le coup j'étais vraiment surprise qu'il veuille jouer au basket avec une corbeille, tellement que j'avais des yeux ronds d'incompréhension. Ok ... Disais-je après cette révélation bizarre. Puis il enchaîna en me disant que c'était vraiment pas volontaire de m'avoir blessé et me demanda ce qu'il pouvait faire pour m'aider. Réponds moi juste franchement : tu serais prêt à tout pour te faire pardonner ? Même jusqu'à te mettre en sous-vêtements et faire le tour du parc en courant ? Ok c'est officiel, j'ai pété un câble. Ça doit être le ballon. En même temps j'avais besoin de rien à part de me changer les idées, et puis je n'allais pas vraiment le laisser faire ça avec le froid ambiant.
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Alors que je tente en vain de me justifier, la jeune femme semble croire à mes propos. Heureusement d'ailleurs, parce que je dis la vérité. La pauvre quand même, elle a des raisons de m'en vouloir. Se prendre un ballon dans la tête, qui plus est un ballon de basket, tout le monde n'en sort pas vivant, hein. M'enfin, je ne sais pas si c'est ce choc justement où si c'est une réelle volonté de sa part, mais elle à l'air de vouloir me voir faire le tour du parc en sous-vêtements. Soit elle est carrément ravagée de la cafetière, soit c'est réellement le prix à payer pour ce que lui ai fait. Je ne comprenais pas vraiment si elle était ironique ou bien sérieuse. C'est donc un peu hésitant, forcément, que je lui répond. "Euh.. J'irai peut-être pas jusque là, mais prêt à beaucoup de choses oui ..!" Sur toutes les personnes à Harvard, fallait que je tombe sur celle qui à l'air bien déterminée à me rendre la monnaie de ma pièce. Quelle chance !

Ca y'est, l'inquiétude s'affichait sur son visage, et j'avais l'irrésistible envie de rire tout à coup. Je crois que je suis bonne pour l'hôpital, ce coup de ballon avait du bien plus frappé mon cerveau que je ne l'aurais imaginé. Mais je me retenais de rire, bien qu'un sourire essayait de s'échapper de mes lèvres. Ça aurait pu être drôle, tant pis. Disais-je en haussant les épaules, l'air faussement déçue. Je pense que j'ai plus besoin d'une aspirine pour l'heure, j'ai l'impression que des grillons grignotent mon cerveau là ! Comme si les grillons ça grignotaient quoi ! N'importe quoi ! Je réalise à peine les conneries que je raconte, mais je vais finir par me faire prendre pour une grande malade mental face à ce jeune homme. Heureusement, le coup du ballon sur la tête justifiait un peu cet état de débilité royal, même s'il est vrai que je suis vraiment trop tarée parfois.
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J'ai finalement compris que c'était ironique au moment où j'ai remarqué sa "fausse" déception lorsque je lui ai dit que je ne le ferai pas. En effet, ça aurait pu être drôle de me voir déambuler au milieu du parc à moitié nu, du moins drôle pour elle, parce que de mon côté, je baigne pas trop dans ce délire. Je lui souriais donc en lui montrant que j'avais compris son sarcasme. C'est après cette petite séquence que la jeune femme me sort quelque chose d'un peu plus censé. Je pense que j'ai plus besoin d'une aspirine pour l'heure, j'ai l'impression que des grillons grignotent mon cerveau là ! J'ai pas vraiment compris sa comparaison avec les grillons, surtout que je suis quand même étudiant en biologie et que je suis quand même bien placé pour savoir si quelque chose "ronge" ou pas. Enfin bref, j'ai quand même réalisé qu'elle venait de se prendre un ballon de basket sur la tronche, donc forcément ça aide pas. "J'ai un appart' au campus, si tu veux je t'y emmène ce sera plus simple !" J'avais aucune idée dans quel état était l'appart' étant donné que moi et Kim sommes assez bordéliques. Je me sentais coupable de l'état de ma "nouvelle amie", donc j'allais pas la laisser plantée au milieu du parc en attendant un verre d'aspirine. Je la regarde avec mon petit sourire (qui, soit dit en passant, est plutôt craquant !) et j'attendais sa réponse.

Comment résister à un tel sourire et à une gentillesse ?! Même moi, la reine des glaces envers les mecs, je n'y arrive pas, et pourtant ma haine envers eux n'avait fait que croitre depuis que le copain de Elia l'avait fait souffrir. Je ne rêve que de lui tordre le cou à ce couillon ! Mais pour l'instant, valait mieux que je m'occupe de ma tête, et l'offre que le jeune homme me fit, je ne pus la refuser. Oui, sûrement. J'aurais pu rentrer à la Quincy House après être allée acheter de l'aspirine, mais pour le coup ça me semblait pas du faisable, j'avais envie qu'il me chouchoute parce que merde, il a failli me tuer avec son ballon sans dec ! On se mettait donc en route vers chez lui Au fait, je m'appelle Lily ! Je crois que j'ai jamais été aussi agréable avec un mec, à part avec James et Duncan. C'est une grande première, mais ce n'est pas sans me déplaire au final. Ça fait du bien de ne pas faire la guerre à l'un d'entre eux. Par contre, je ne sais pas si ça vient de mon violent coup sur la tête, que je délire donc, ou si c'est simplement parce que je le trouve sympa comme tout.
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Avec son accord, on part donc en direction de mon appartement dans lequel je suis en colocation. Sur la route, il y a eut un petit moment de blanc, puis elle se décida à briser la glace. "Au fait, je m'appelle Lily !", pour moi, si elle commence à se présenter, c'est que les choses commence à s’apaiser, du moins j'espère. "Moi c'est Milo, enchanté. J'aurais aimé te rencontrer dans ... D'autres circonstances disons.", j’espérais que ma dernière phrase ne soit pas ambiguë, je sais que je suis un peu séducteur sur les bords, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai intégré la Winthrop, mais c'était pas le moment de l'être. On arrive finalement devant la porte de l'appartement. Je sors mes clés, après les avoir cherché une bonne minute, et ouvre finalement la porte, priant pour que ça ne soit pas trop le bordel. "Voilà ! Bienvenue dans mon chez moi." J'avais oublié que c'était le jour du ménage de Kim, l'appart' était donc presque nickel, au moins on arrivait à mettre un pied devant l'autre. Je la laisse "admirer" l'appartement pendant que je pars chercher un verre d'eau et une aspirine.