ELYS ✖ «J'me comporte comme un looser, Donc j'vais finir par m'sauver. - GameOver »

FINI. TERMINE. Oui, je devais stopper tous ce bordel que j'avais créer en quelques heures seulement ce 27 Novembre 2013. Je sais qu'au final, je m'étais surement menti depuis qu'on s'était remis ensemble avec Eliah, tout simplement parce que j'en avais marre de ne pas être capable de me foutre en couple, que j'étais perdu à cause des soucis, des déceptions, de l'attentat, des morts qui m'avaient juste fait prendre conscience qu'on devait pas perdre de temps et donc, potentiellement, mon célibat et apprendre qu'elle ne m'avait pas intentionnellement quitté m'avait chamboulé. En fait, je ne savais simplement plu et j'étais allé trop loin en la demandant en mariage ; niveau couple, je ne savais pas. J'étais entre deux trucs, deux personnes, deux sentiments voir trois car peut-être est-ce que je devrais rester seul. Je savais en tout cas que je devais arrêter ce cirque malgré nos bons moments et notre bonne entente ces derniers temps, j'étais trop mal. De plus, si on n'avait pas de dispute, c'était grâce à la récente demande qui la faisait rêver et mes absences à répétition. Je devais la voir ce soir, c'était prévu alors je me dirigeais vers la maison des Dunster à pieds ; je tirais une gueule de trois cents pieds de long. Regardant le sol, j'avançais à petits pas, me grattant pas instant l'arrière de la tête comme montrant mon hésitation. Je pestais dans ma barbe comme on dit si bien parce que je me sentais dans un dilemme affreux. Quand je pénétrais dans la Dunster House, j'espérais ne pas croiser Charlie parce qu'il n'aurait plus manqué que ça, j'imaginais déjà a quel point ses amies allaient me détester ... Pour une fois, je n'étais pas défaitiste et savait que mon frère ne me ferait pas la gueule pour ça car à présent, notre lien était indestructible et surtout, il savait. Oui, il savait que je me sentais bien assez coupable comme ça. Je grimpais les marches jusqu'au couloir des chambres et fonçais vers la sienne. je frappais doucement et incertain.

Elle ne se reconnaissait pas. Ce n'était tout simplement pas elle.Tout ça lui faisait peur, c'est vrai. Elle n'avait jamais été de celle qui croit au mariage, à l'amour éternel et à toutes ces belles promesses autour de l'amour. Non, elle n'avait jamais été comme ça , fleur bleue, sentimentale et romantique. Au contraire, elle avait toujours été du genre très pragmatique, terre-à-terre et réaliste , voulant absolument dépendre de personne. Mais voilà, avec Emrys, ça avait toujours été différent. Il l'avait changé, il avait un pouvoir et un contrôle sur elle. Tout comme son père avait exactement le même pouvoir sur elle. Alors se dire qu'elle était fiancée , elle n'en revenait pas, ce n'était tellement pas elle. Pour lui, elle n'avait pas fait passer sa carrière en premier.Il avait voulu de la distance et du temps , il lui avait laissé du temps et de la distance. C'est vrai que ces dernières semaines, ils n'avaient pas passé beaucoup de temps ensemble. Au moins, quand ils ne se voyaient pas, pas de risque de se déchirer, comme à leurs habitudes. Mais, il lui manquait , elle devait bien l'avouer. Heureusement, maintenant qu'il était de retour d'Athènes, ils allaient pouvoir se voir ce soir. Elle avait gentiment négocié avec Calypso pour la chambre. Alors qu'elle finissait de se faire toute belle , elle se précipita d'aller ouvrir quand elle entendit frapper à la porte. Dès qu'elle le vît, un sourire illumina son joli minois enfantin.«Tu m'as manqué » passant ses bras autour de son cou avant de déposer un tendre baiser sur ses lèvres.

J'arrivais face à la porte, la gueule enfarinée ou pas. Surtout bien atteint. Je n'avais pas bu mais on aurait presque du ; saoulé par la déception de moi-même ? Surement. Quand elle ouvrait la porte, je remarquais son si beau visage illuminé par un sourire, sourire de toute évidence provoqué par ma presence et je grimaçais pensant déjà au fait que j'allais la blesser et que j'étais un horrible gars. Et sans que j'ai pu parlé, elle me disait : «Tu m'as manqué » Ses bras vinrent se poser derrière mon cou, elle l'entourait et poser doucement ses lèvres sur les miennes et comme voulant lui offrir et m'offrir un dernier baiser avec elle, je l'approfondissais mais sans bouger mes mains, sans toucher son corps, laissant la distance tout de meme comme ne voulant pas donner trop d'espoir. Une dernière fois, nos langues se liaient dans une danse endiablée, se disant un adieu, puis dans un souffle, je prenais de mes mains ses bras doucement pour les retirer de mon cou en la regardant d'un air sérieux. On doit parler, Eliah ... J'avais parfois fait la blague du 'on doit parler" pour l’embêter alors probablement qu'elle allait se marrer et m'embrasser de nouveau alors forcément, c'était pas plus simple tout ça.

On doit parler.Dans un couple, c'était généralement les mots qu'on déteste entendre. Surtout dans leur couple. A chaque fois, ça laissait présager de mauvaises choses et que chaque fois, les mauvaises choses finissaient par se réaliser. Oui, d'habitude, il lui disait pour l'embêter, la provoquer.Et puis, connaissant Eliah, il devait savoir qu'elle allait se mettre à flipper, imaginer les pires scénarios dans sa tête. Comme à son habitude de femme peu sûre d'elle et insecure. Ses interrogations se lisaient sur son visage qui d'illuminé s'assombrit et se ferma peu à peu , laissant transparaitre son stress. A le regarder,elle était assez intelligente et lucide pour comprendre à son air sérieux et grave que ce n'était une blague cette fois-ci. Rien que dans sa façon de l'embrasser, c'était si différent , si bizarre , ce n'était pas comme d'habitude. Tout recommençait, comme avant, elle le sentait.« Qu'est ce qui se passe ? Arrête, tu me fais peur Emrys»  dit-elle le faisant entrer dans la pièce tout en restant adossée contre la porte une fois fermée.

Je ne savais pas comment tourner ça, comment lui dire. J'étais honnêtement totalement pommé meme dans les mots à utiliser. Elle s'effraya tout de suite ce qui au final ne m'étonna guère. Elle flippait m'annonçant que je lui faisais peur et je potais ma main à mon menton en pleine réflexion. Je la sentais paniqué et je détestais ça. Elle me laissa pénétrer dans sa chambre et ferma la porte s'y appuyant comme si toute annonce pouvait la faire tomber. Je me grattais la tête en soupirant, cherchant toujours. Eliah ... sache que je ne t'ai jamais menti en te disant que je t'aimais ... Je commençais par là non convaincu mais sincère, montrant toute ma sincérité parce que oui, a un moment, j'avais cru et je crois que j'avais raison, j'avais eu des sentiments et j'en avais encore, pas assez mais j'en avais. Je sais pas comment te dire ça ... Je me tournais vers la fenêtre de la chambre, tournant le dos à ma fiancé, prenant mes mains et les foutant sur ma tête, désespéré.

Non vraiment là,  ses paroles ne faisaient rien pour la rassurer. Elle détestait cela. Intriguée et anxieuse de la suite, elle fronça légèrement les sourcils : oui, ça, si il lui a menti ou pas, elle le jugera selon ce qu'il allait lui annoncer. Parce que là, il avait beau le dire , elle était tellement préoccupée qu'elle jugerait de sa sincérité plus tard. Mais dis comme ça, elle était en droit d'en douter.Elle l'observait alors qu'il lui tournait le dos. C'était quoi le problème encore ? Qu'il n'affronte pas son regard avait le don de la provoquer et de faire monter la pression, la tension.Plus il cherchait ses mots  , plus elle se sentait déjà perdre son calme et sa patience , elle qui était si cash et directe.Son impatience se lisait dans ses mouvements.Intérieurement, dans sa tête,c'était une tempête, un ouragan.Elle imaginait déjà tous les scénarios possibles et inimaginables « Tu m'as trompé » affirma-t-elle spontanément d'une froideur, son arme d'autodéfense pour ne pas montrer sa fragilité , pour ne pas que ses larmes de faiblesse prennent le dessus. Ce n'était pas une question, mais bien une affirmation qu'elle faisait. Jalouse et peu sûre d'elle,ce fût le premier scénario le plus probable auquel elle pensa. Elle ne savait plus quoi penser , persuadée que c'était cela si bien qu'elle le répéta comme pour rendre cela plus réel pour elle «Tu m'as trompé. » Elle restait statique sans bouger, comme paralysée par ce qu'elle pensait.

mais comment pouvais-je lui dire ? Comment ? Je sentais son regard sur mon dos, je sentais que ses idées devaient tournées à mille à l'heure, je le sentais. Elle n'osait plus parler et je n'osais plus non plus jusqu'à ce qu'elle me choque en me disant que je l'avais trompé. Ce n'était pas un hypothèse, elle, elle en était sur alors que ce n'était pas le cas. Non, je n'avais pas dépassé la limite. Je ne l'avais pas trompé et j'ouvrais la bouche en O, montrant mon étonnement à personne, juste en signe de réaction et fit volte-face, nerveux et en colère face à son accusation qu'elle réitérait. Comment tu peux croire ça ? Je n'aurais jamais fait ça et si je l'avais fait, j'aurai été bourré et l'aurait appelé tout de suite après, elle est l'une des rares que je ne me permettrais pas de tromper meme si je suis malheureusement capable de lui faire du mal. Je ne t'ai pas trompé ... enfin pas dans ce sens là...et pas vraiment ... Je pris une profonde respiration avant de lui dire cash pour pas qu'elle s'imagine des choses ; je veux qu'on se sépare !

Quoi ? Comment elle pouvait croire qu'il l'avait trompé ? Ça paraissait tellement improbable , si impensable que ça ? Euh , non , je crois pas. Mais cette fois-ci, elle ne s'excuserait pas de l'avoir pensé et de l'avoir dit , même si il ne supportait pas cette accusation comme à chaque fois. Au moins, ça le forçait à parler. Et elle avait raison de le pousser dans ses retranchements puisqu'il finit par lui avouer.Pas dans ce sens là et pas vraiment ? Pourquoi il y avait plusieurs façons ? Tiens, elle était intéressée de découvrir toutes les nuances et sens qu'il y avait au mot tromper. Elle ne savait pas qu'on pouvait « pas vraiment tromper » quelqu'un.Nerveusement, elle eût un petit rire jaune des plus sarcastiques, cyniques.C'était cash ,  un coup de poignard dans le coeur , une bombe mais au moins franc. Une bombe qui la déboussolait complétement « Pardon tu te fous de moi ? Je peux savoir pourquoi  ou c'est juste ta nouvelle envie du moment ? » soulignant sèchement son caractère très lunatique mais là, elle avait du mal à le suivre.

Je la sentais perplexe, tellement perplexe qu'elle était sur le point de péter un cable dans l'incompréhension totale mais dès l'instant où j'avais joué la carte de la franchise; là, son visage s'était réellement refermé puis durcit clairement. Je réveillais la furie en elle, je le savais et je comprenais. « Pardon tu te fous de moi ? Je peux savoir pourquoi ou c'est juste ta nouvelle envie du moment ? » Sa voix était sèche et par respect, cette fois ci, je ne faisais pas le fier me contentant de rester neutre car je savais que j'étais en tord, que je faisais tout mal en ce moment, que j'avais eu tord mais je devais trouver comment expliquer, je devais savoir quoi dire et là, je savais pas. Je ne me rabaissais pas pour autant et ne baissa pas les yeux le moins du monde, j'essayais juste de trouver dans mon regard porté dans le vague ce que je pouvais lui dire ... comment lui expliquer sans la blesser ... mais après tout, c'était déjà fait. J'sais que je te blesse Eliah ... mais c'était pas mon but, c'est pour ça que je t'en parle plutot que de pas oser et te faire plus mal après .! Je montrais à mon regard et à mon thon que je ne voulais pas m'excuser mais que je m'expliquais puis tortillant mes doigts en me reculant d'elle pour dès à présent garder les distances normales et ne pas pousser plus sa colère, je repris : Je ne voulais pas perdre encore quelqu'un parce que ouais, je tiens à toi mais je pense que je ne tiens plus à toi comme il y a deux ans ... tu es formidable et ne doute pas de ce que je te dis mais je ne suis pas fait pour etre avec toi, on n'arrive jamais à se supporter vraiment en tant que couple et j'ai compris pourquoi je te faisais tout le temps ce mal, pourquoi on se faisait tous le temps du mal ... Je prenais ma respiration, zieutant son visage pour voir si allait me tuer ou me simplement me frapper.

Pas dans le but de la blesser ?! Heureusement que ce n'était pas son but de la blesser. Ce serait quoi sinon, si il le faisait intentionnellement. Elle était quand même en droit d'en douter : et si finalement il se vengeait d'il y a deux ans  ? Non, il ne savait pas à quel point il la blessait et même plus que ça, la détruisait , cassait , brisait quelque chose et pas seulement son coeur. Il avait déclenché la guerre.D'explications en explications.De révélations en révélations. De pire en pire. De désillusions en désillusions. Tout ce qu'elle croyait être des bons moments ne l'était en fait pas.Non, il ne tenait pas à elle , c'était faux.Comment pouvait-elle le croire maintenant ? Elle n'y arrivait plus , elle ne pouvait plus le croire.Elle n'était pas d'accord , il comprenait pourquoi , mais pas elle , elle ne pouvait pas être d'accord et chacune de ses paroles ne faisait qu'accroitre sa vulnérabilité chez elle , ce cocktail explosif de nervosité , de fragilité ,de déception, de peine,de sentiment de trahison .Elle essayait de prendre sur elle , énormément , restant d'une dignité et d'une fierté déconcertante , retenant ses larmes de couler avec beaucoup de difficultés mais elle ne lui ferait pas ce dernier cadeau. «Non , tais toi,je te crois plus , je peux plus te croire» Rien que de devoir croiser son regard lui était devenu insupportable. «Comment on peut mentir à ce point là ?  Comment on peut regarder quelqu'un dans les yeux et lui mentir comme ça pendant des mois ? C'est pitoyable,minable. J'en reviens pas, comment j'ai pu être aussi naive , je t'ai toujours défendu mais c'est toi qui avait raison : t'es qu'un salaud»  Elle n'attendait pas vraiment de réponse de sa part , laissant juste sortir toutes ses interrogations, ses doutes à la place de ses larmes.