Je m'efforce d'ignorer le froid et mes poils qui s'hérissent sur mes bras, sous ma chemise. Ca m'apprendra à être galant en filant ma veste. Tout ce que j'allais y écoper, c'était un bon rhume et un nez tout rouge. Enfin, je visais également une récompense plus intéressante, étincelant pour l'heure autour du cou de Salomée. J'essayais d'éviter de regarder le collier, pour ne pas qu'elle me prenne pour un obsédé, même si je n'allais pas tarder à ruiner définitivement ma réputation auprès d'elle. Psycho... Commençais-je, coupé en cours de phrase par celle qui m'avait posé la question. J'arqua un sourcil en suivant son regard, tournant la tête dans le même sens. Si ça s'intensifiait, je devais faire attention à ne pas me trahir, quoi qu'un peu d'action pouvait également faire une bonne diversion. Mettant tous mes sens en éveil, je croisa le regard de l'homme nous ayant vu quitté la boite d'un mauvais oeil. Elle a fait quelques pas vers lui et lorsqu'un déclic semble se faire dans sa tête, elle revient rapidement vers moi, visiblement pressée, tout à coup. Je prend mon air surpris : ok, je le suis nettement, après tout, j'ignore ce qu'elle va faire maintenant. Elle me demande de partir. Non. Pas vraiment, elle m'attrape la main, prête à décamper avec moi. Bientôt, la cadence de nos pas s'accélèrent. Je n'ai pas de mal à la suivre pour autant. Enfin, ça ne veut pas dire que j'apprécie la course. Je suis sensé être, dans mes plans, le maître du jeu ce soir et me faire guider comme un chien à travers une boite, ça me contrarie un peu. Par dessus le marché, j'ai jamais été très fort pour dissimuler ce genre d'émotions et je dois me forcer à tolérer se retournement de situation qui implique une petite perte de contrôle de ma part. Je la regarde sortir ses chaussures et passer derrière la rambarde. Hu. Ok, elle a l'air sérieuse vu qu'elle saute. Elle me fait signe de faire de même et je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel. Bon, je suis sensé la suivre, je peux pas la perdre de vue maintenant, sinon ce sera foutu pour de bon et j'aurais fais tout ça pour rien. Je finis par m'exécuter rapidement et saute. Heureusement, on n'était pas trop haut et je me réceptionne sans mal, ou à la limite peut-être avec quelques égratignures. Enfin, je m'en moque. Elle se remet à parler, se rendant peut-être compte que ce serait pas du luxe après m'avoir fait sauter ainsi d'un étage. Pour moi elle n'a pas gaffer, vu que j'en sais plus que ce qu'elle vient de me délivrer comme informations. Mais je ne suis pas sensé savoir ce que je sais, alors je joue les ignorants et les mecs à bout de patience, aussi et pour le second, j'ai pas à me forcer. Ton quoi ? Bon, dis-moi ce qui se passe, maintenant. Lui réclamais-je.
Il s'impatiente, tu le ressens, sa voix est toute essoufflée, alors que tu l’entraînes dans un truc incompréhensible. Il semble ce genre de mec qui aime gérer les situations, mais tu le déboussoles. C'est un truc que tu as l'habitude de faire ces temps-ci, c'est un jeu, de déboussoler les autres. Mentir et te protéger sans cesse. Tu te fais poursuivre par un peu tout le monde, il y a à peine deux mois des gars d'un gang avaient voulu te faire du mal, ils savaient que tu étais une princesse, ils disaient connaitre ton père et ils voulaient en finir avec toi...Tu ne pouvais pas lui avouer ça. Non seulement, il aurait peur ou peut-être qu'il profiterait de la situation pour t'escroquer lui aussi. Tu ne pouvais pas dévoiler ton identité de princesse héritière, ça gâcherait tout. Tu te mordilles la lèvre inférieure, réfléchissant à ce que tu pourrais bien inventer...des gars me poursuivent...alors, j'ai besoin d'un garde-du-corps pour assurer mes arrières...Tu croises tes bras autour de ton ventre croisant son regard timidement...ssshut, arrête tes questions...tu poses une main sur sa bouche, parce que tu sens qu'il va recommencer, qu'il va te demander 'pourquoi?', 'quels arrières ?' alors tu l'interromps. Les traits de ta main sont doux sur son visage, il t'observe un peu perdu, tu enlèves ta main et tu t'éloignes de lui,... tu peux le faire...partir d'ici...Tu passes une main vers ta nuque, tu la masses légèrement, tu as mal partout...puis tu redescends ta main vers ton collier. C'est un tic de le toucher, tu l'observes quelques secondes, le regarder te rappelle ta famille. Tu penses à ton père qui te l'a offert de manière presque anodine, comme s'il n'était pas aussi spéciale qu'il semble être. Tu ne pouvais savoir ce qui s'y cachait, tu n'avais jamais pensé qu'il puisse être une clé ni même un pouvoir immense capable de changer le destin d'Isaiah et de son père...tu pourras gagner de l'argent avec les journalistes qui gratteront ton nom dans les prochains journaux...Tu avais toujours vécu comme cela, un peu solitaire et livrée à toi-même, tu n'avais confiance en personne. Des larmes coulaient le long de tes joues, tu vivais dans une zone d'inconfort...dis-leur que tu t'es bien amusé...ta voix fit incompréhensible, bercée ente plusieurs sanglots...tu t'essuyais les larmes du revers de la main.
Je savais mentir, bien heureusement, même s'il m'arrivait fréquemment de perdre ma contenance. Dans le fond et comme mon paternel s'acharnait depuis toujours à le dire, je manquais de concentration. Si je divaguais, ne serais-ce qu'une seconde, je me retrouvais à en dévoiler dans mon regard bien plus qu'il ne l'aurait fallu. Et là, j'étais foutu. Je me concentra donc de toutes mes forces sur la situation et sur mon air surpris et perdu, les deux à la fois. Elle pataugeait, ne sachant pas quoi faire, s'efforçant de trouver des priorités. Elle bredouille des mots qui font parfaitement sens pour moi, mais elle l'ignore et mon air perdu la désespère. Elle finit par plaquer sa main sur ma bouche et mon regard se refroidit. Elle sait comment y mettre de la douceur, mais ça me gêne, d'une certaine façon, ça me déstabilise. Reprends-toi siffle une voix dans ma tête, une voix qui ressemble étrangement à celle de mon père. Je me raidis malgré moi et ça n'a pas l'air de susciter quoi que ce soit chez elle; Elle continue à parler. Elle s'énerve, se met dans tous ses états. Elle va se mettre à chialer. Je m'écarte, pour dégager mes lèvres tandis qu'elle regarde son collier. Je dois lutter pour ne pas fusiller le bijoux du regard, moi aussi. Elle me parle d'argent. Ouais, c'est ce qui m'intéresse, mais pas de cette façon et elle n'a pas à le savoir. Enfin, pas maintenant. Je m'efforce d'adoucir les traits de mon visage, car ça semble la chose à faire et car je n'ai pas compris ses derniers mots, signe que les grandes eaux arrivent. Elle essuie ses larmes mais je sais pertinemment que ce n'est pas fini. J'ouvre la bouche. Eh.. Calmes toi, j'ai pas envie de me faire de l'argent. Arrêtes de pleurer, tout va bien j'assure de la voix la plus douce que je fut capable de prendre. Menteur. Enfin, pour la première partie. J'avais vraiment envie qu'elle arrête de pleurer. C'était jouissif de voir les larmes d'un ennemi couler et peut-être que mon père aurait prit plaisir à être le spectateur de cet instant de faiblesse, mais je ne parvenais personnellement pas à en retirer la moindre satisfaction.
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Je m'efforce d'ignorer le froid et mes poils qui s'hérissent sur mes bras, sous ma chemise. Ca m'apprendra à être galant en filant ma veste. Tout ce que j'allais y écoper, c'était un bon rhume et un nez tout rouge. Enfin, je visais également une récompense plus intéressante, étincelant pour l'heure autour du cou de Salomée. J'essayais d'éviter de regarder le collier, pour ne pas qu'elle me prenne pour un obsédé, même si je n'allais pas tarder à ruiner définitivement ma réputation auprès d'elle. Psycho... Commençais-je, coupé en cours de phrase par celle qui m'avait posé la question. J'arqua un sourcil en suivant son regard, tournant la tête dans le même sens. Si ça s'intensifiait, je devais faire attention à ne pas me trahir, quoi qu'un peu d'action pouvait également faire une bonne diversion. Mettant tous mes sens en éveil, je croisa le regard de l'homme nous ayant vu quitté la boite d'un mauvais oeil. Elle a fait quelques pas vers lui et lorsqu'un déclic semble se faire dans sa tête, elle revient rapidement vers moi, visiblement pressée, tout à coup. Je prend mon air surpris : ok, je le suis nettement, après tout, j'ignore ce qu'elle va faire maintenant. Elle me demande de partir. Non. Pas vraiment, elle m'attrape la main, prête à décamper avec moi. Bientôt, la cadence de nos pas s'accélèrent. Je n'ai pas de mal à la suivre pour autant. Enfin, ça ne veut pas dire que j'apprécie la course. Je suis sensé être, dans mes plans, le maître du jeu ce soir et me faire guider comme un chien à travers une boite, ça me contrarie un peu. Par dessus le marché, j'ai jamais été très fort pour dissimuler ce genre d'émotions et je dois me forcer à tolérer se retournement de situation qui implique une petite perte de contrôle de ma part. Je la regarde sortir ses chaussures et passer derrière la rambarde. Hu. Ok, elle a l'air sérieuse vu qu'elle saute. Elle me fait signe de faire de même et je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel. Bon, je suis sensé la suivre, je peux pas la perdre de vue maintenant, sinon ce sera foutu pour de bon et j'aurais fais tout ça pour rien. Je finis par m'exécuter rapidement et saute. Heureusement, on n'était pas trop haut et je me réceptionne sans mal, ou à la limite peut-être avec quelques égratignures. Enfin, je m'en moque. Elle se remet à parler, se rendant peut-être compte que ce serait pas du luxe après m'avoir fait sauter ainsi d'un étage. Pour moi elle n'a pas gaffer, vu que j'en sais plus que ce qu'elle vient de me délivrer comme informations. Mais je ne suis pas sensé savoir ce que je sais, alors je joue les ignorants et les mecs à bout de patience, aussi et pour le second, j'ai pas à me forcer. Ton quoi ? Bon, dis-moi ce qui se passe, maintenant. Lui réclamais-je.
(c) darkdreams/marine