WILRYS ✖ Pourquoi me laisses-tu dans l'ignorance ?

Vingt ans après, elle me donnait enfin des nouvelles. J'avais beaucoup a penser mais je n'oubliais jamais et ça faisait un moment que ma meilleure amie d'enfance ne donnait aucun signe de vie alors depuis un moment, je la harcelais de message et a force de persévérance, elle se décidait. Enfin ! Quand j'ouvrais le message, je tirais directement la tronche ; pourquoi l'hosto ? Que lui arrivait-il ? La maladie ? non, c'était fini, hein ? Un Accident ? Un parent ou un ami mal ? Je me préparais en vitesse de nouveau, attrapant simplement mon manteau, foutant mes clopes dedans, mon téléphone et attrapant mon casque que je venais de nettoyer en quatrième vitesse et je fonçais en bas. Je grimpais sur ma moto, direction le Cambridge Health Alliance Hospital. Zigzagant entre les voitures, je stressais et regardais que très peu la route par instant. Quand je dérapais dans le parking juste devant le centre hospitalier, mon cœur manqua de s’arrêter non pas parce que j'avais manqué d'avoir un accident mais parce que je m’effrayais de savoir ce qui se déroulait. Je courrais au guichet et regardait d'abord autour si elle m'attendait là. Non. Je demandais alors au guichet si il avait une patiente nommée Willow Mccartney et malheureusement, c'était le cas. L'infirmière me demanda confirmation que j'étais un proche, appela je ne sais qui, surement mon amie puis se décida enfin à me mener à elle alors que mon cœur battait à mille à l'heure. On m’emmena plus loin dans une salle et on m'ordonna d'enfiler des blouses et des gants comme si on voulait me protéger d'elle. Je tremblais limite et personne ne m'aurait reconnu a cet instant mais j'avais si peur. Quelques longues minutes plus tard, elle me guida vers un endroit étrange, presque glauque et ouvrit une porte, me faisant entrer et m'indiquant de ne pas épuiser mon amie. j'entrais le visage fermé, définitivement mort de trouille et je murmurais déjà en poussant cette porte entrouverte ; Will ...

Ca faisait bientot 3 semaines que tu etais a l'hopital. Tu avais garde les choses pour toi, enfin a part a Kenny mais lui faisait tu ne sais quoi avec Anya alors du coup, tu ne lui avais pas dis plus. Gwen aussi ne savait pas. Apres votre dispute, tu etais en colere contre elle, et tu ne voulais pas lui parler. Peut-etre que tu devrais parce qu'au fond la raison pour laquelle tu etais ici c'etait parce que tu l'aimais, meme si tu n'arrivais pas a l'admettre et que ce traitement tu le faisais pour elle. Cependant, ca ne servait pas a grand chose de dire quelque chose, comme le traitement etait un echec total et que tu t'approchais chaque jour un petit plus de la mort. Tu l'avais mal senti, t'avais eu un presentiment que ca n'allait pas marcher fonctionner et t'avais bien raison. Emrys te bombardait de message. Tu devrais pas avoir ton telephone avec toi, mais vu que tu parlais regulierement a tes parents tu voulais l'avoir. Ouais, t'aurais du le prevenir, mais bon, t'avais ete un peu egoiste. Finalement, t'avais cede et tu lui avais dis que tu etais a l'hopital. Par la suite, plus de reponse. Tu savais bien qu'il se depechait de venir ici. Tu pourrais compter quoi, 10-15 minute avant que finalement la porte de ta chambre s'ouvrit. La vue devait etre horrible. Toi, couchée sur ce lit, reliée a une bonne dizaine de machine, blanche comme toi et amaigrie comme pas possible. Ouais, c'etait la vue de quand on se retrouvait en stade finale d'une leucemie qui avait gagne le dessus. "Hey…" lancais-tu en direction de ton meilleur ami d'une vois presque inaudible.

Je poussais cette porte avec incompréhension, conscient de ce que j'allais trouver : une meilleure amie au point le plus mal et déjà, je sentais mon cœur perdre de sa force, mon corps s’emplir d'une eau qui montait à mes yeux trop vite. Je rentrais dans la salle dans mon accoutrement et je voyais la jeune fille ainsi que toutes ses machines accrochées à elle. Mon regard se pota principalement sur elle au bout de ses fils; elle était si pale, si mal, j'en avais l'impression. Comment avait-elle pu ne rien me dire ? Comment avait-elle pu me faire ça ? Elle se la jouait kenny ou quoi ? J'avais déjà perdu mon frère, mon plus jeune frère aussi, vécu la perte d'un meilleur ami d'adolescence qui s'éloignait de moi par la force des choses et ne se montrait pas pour etre là pour moi ; je refusais de la perdre elle aussi ! J'avais fait tant d'effort pour me construire mon entourage, pour laisser entrer toutes ces personnes que je ne voulais plus les perdre ; nous avions tous trop travaillé les uns sur les autres pour se séparer. Je la voyais me saluer avec peu de vigueur à cause de la fatigue surement et je savais que je devais pas m'énerver contre elle vu son état alors sans grande conviction, me retenant, je lui disais : Comment tu as pu me laisser comme ça ? Un ton extrêmement calme qu'on sentait tellement faux.

Voir Emrys la, c'etait vraiment mal, parce que tu lui avais menti et il ne meritait pas de l'apprendre de la sorte. Tu aurais cru que ca allait marcher puis que tu pourrais revenir et tout ca mais a la place, t'etais entrain de crever. Ce traitement marchait pas. Ton corps y reagissait pas et comme toujours, ca ne faisait qu'empirer la situation. Les medecins disaient qu'isl etaient confiants et que ca ne devait qu'etre le debut, mais tu y croyais pas. Tu perdais l'appetit, tu perdais du poids a vitesse phenomenal et tu savais que bientot ca sera trop tard. T'allais plus te reveiller et ca serait juste la fin. On t'avait dit un an, un an quoi et maintenant, il allait te rester peut-etre quoi. Un mois? T'avais pas envie de dire adieu. Mais tu savais que tu devais le faire et pas juste avec Emrys. Tu regardais ton meilleur ami avec un air desolé alors qu'il te demandait pourquoi tu avais fais ca. En fait, t'en savais trop rien. Parce que t'avais honte? Parce que tu etais faible? Parce que tu voulais juste que ce cauchemar se termine. "J'suis desolée…j'voulais pas t'inquieter encore plus…" Ahah sauf que t'avais plutot fait le contraire donc voila quoi. T'es vraiment douée parfois, surtout quand ca vient a devoir accepter en face que dans environ quelques semaines, tu allais etre sous terre.

Oui, mon ton était faux mais je ne pouvais pas apprécier qu'elle ne me dise rien, qu'elle me laisse dans l'inquiétude. On se connaissait quand meme depuis l'enfance, avant meme que notre puberté arrive, que tout les soucis arrivent et elle me cachait ça, à moi. J'étais vexè parce que pour couronner le tout, elle était atteinte de la meme maladie que ma petite sœur décédé de cela alors imaginez vous bien que ça m'a toujours beaucoup touché et beaucoup concerné de ce fait là. Je me faisais vraiment violence pour ne pas lui hurler dessus. Elle semblait si faible que déjà quelques larmes coulaient sur mon visage, mélange de déception, de tristesse, de peur et de colère. Je pensais qu'elle s'était bien remise, que l'espoir était de nouveau là mais apparemment, je me trompais. Pour seule réponse, elle m'avait dit : "J'suis desolée…j'voulais pas t'inquieter encore plus…" Je me rapprochais d'elle, touchant son front avec mes gants, ça me faisait suer de pas avoir le contact mais j'avais pas le choix ; je ne voulais pas aggraver son état. Un sourire s'afficha mais on sentait le désespoir gagné mon regard : Tu n'as pas à me ménager, merde, Will... J'avais dit ça avec force. Je ne pouvais pas tolérer que ce soit elle qui prenne des pincettes avec moi alors que c'était elle qu'on devait chouchouter. Tu devrais savoir que je haie quand on me fait des coups pareils et tu sais que ça ça concerne plus que beaucoup parce que j'connais, j'ai déjà donné ... Je veux me battre avec toi ! Je caressais toujours son front puis très doucement, avec délicatesse, je prenais sa main.

Tu essayais de te relever, mais tu n'avais absolument plus aucune force ni dans tes bras ni dans tes jambes. T'arrivais a rien mais tu ne voulais pas que Emrys te voit dans cet attribut, cet etat cadavresque et si fade. Pourquoi est-ce que la vie avait du te donner cette maladie? Ce n'etait pas juste et maintenant elle te prennait bien trop tot. Tu n'etais pas encore prete. Tu voulais proteger tout le monde, tu ne voulais pas appraitre dans cet etat devant tes amis les plus proches. C'est pour cela que tu n'avais rien dis sur ton etat, sur le fait que tu allais mourir, et que la maladie allait te prendre une fois pour toute. Emrys s'approchait de toi, venant te caresser le front. Tu n'as pas à me ménager, merde, Will... Bien sure que si tu devais, parce que tu devais le proteger. Il avait souffert aussi et il ne devait pas souffrir encore plus. Tu devrais savoir que je haie quand on me fait des coups pareils et tu sais que ça ça concerne plus que beaucoup parce que j'connais, j'ai déjà donné ... Je veux me battre avec toi ! Tu souris a ce qu'il te disait, bien qu'une petite larme se formait dans tes yeux. Tu serrais sa main dans la tienne avec le peu de force que tu avais. "Il y a plus rien a se battre. C'est fini. J'voulais juste pas que tu aies comme dernier souvenir de moi cette vue-ci." Non, tu voulais ete souvenu comme la jeune fille pleine de joie, enthousiate et qui adore chanter, pas ce cadavre deja a moitie mort a qui il devait rester peut-etre un mois a vivre.

Je tenais sa main ne voulant plus détruire ce lien entre nous. Je ne pouvais pas tolérer qu'elle m'ait caché son entrée ici, la rechute de sa maladie mais je pouvais pas lui en vouloir totalement parce que je la connaissais et on était pareil au fond. C'était mon âme sœur amicale pas pour rien, ce n'était pas pour rien si nos âmes se reflétaient comme deux gouttes d'eaux similaires ; c'était simplement le destin. Je sentais les larmes me monter mais je tentais de les garder, je ne voulais pas lui faire ça, je voulais lui montrer l'espoir comme à chaque fois, comme à chaque instant de notre amitié pendant les coups durs. Elle semblait aussi sur le point de pleurer, je le sentais car mon cœur se cornait à l'intérieur de moi comme subissant d'affreuse froissure. Pauvre coeur tout noir, il subissait en plus les foudres d'un amour amical immense. Elle serra très fort ma main avec une toute petite force, pas celle des jours heureux, celle des jours malheureux mais je fis comme si de rien n'était tandis qu'elle me disait, dramatiquement mais sincèrement : "Il y a plus rien a se battre. C'est fini. J'voulais juste pas que tu aies comme dernier souvenir de moi cette vue-ci." jE cognais rapidement dans le mur d'à coté, me faisant mal mais ne réagissant pas, prenant plaisir à avoir mal pour calmer ma rage, crise de colère passagère ; j'avais pourtant appris avec les années à me maitriser, à ne plus en faire car elle me rappelait ce temps où j'étais si mal face à mon père que je devenais complètement dingue. Je me sentais pourtant trop désespéré, rien n'allait de nouveau. Je remontais la pente avec le départ de mes frères que l'histoire avec Eliah et Charlie arrivait puis ça, cette annonce atroce mais ce que je ne tolérais pas, c'était qu'elle puisse me dire ça, comme ça du tac au tac et surtout qu'elle puisse imaginer que j'allais pas me battre malgré tous ce qu'elle me dirait alors que je frappais violemment contre le mur comme un autiste, je respirais très fort de rage et me retournais vers elle de nouveau : Jamais, tu comprends ... Jamais ! La rage s'entendait dans ma voix et je ne comptais pas lacher cette rage car elle me serait utile pour aider mon amie. Tu vas te battre, Putain ! Ma rage entraina des larmes et je tombais sur une chaise qui se trouvait là, à ses cotés posant ma tete sur son lit, reprenant sa main. Je refusais de sortir de cette hôpital malheureux, j'étais plus fort que ça et pour qu'elle aille mieux, je devais retrouver de la joie dès ma sortie de la chambre comme vivre pour deux et revenir ici pour tout lui insuffler.

Tu sentais que cette conversation avec Emrys allait etre mouvementé. A peine avais-tu prononcé le mot fini que ton meilleur ami cognais son poing dans la mur. Bon ca c'etait fait. T'esperais au moins qu'il ne s'etait pas fait mal. Bon cote des choses, il etait a l'hopital deja, donc si il y avait quelque chose, bah c'est bon, il pourrait se faire soigner directement. Tu fermais les alors qu'il continuait de frapper contre le mur. Fais pas ca Emrys, ne m'oblige pas a devoir te dire aurevoir de cette maniere. Pensais-tu. A vrai dire, t'etais tout aussi en colere que lui, sauf que toi, tu ne pouvais pas le montrer. Jamais, tu comprends ... Jamais ! Fallait qu'Emrys, tout cette enervement, cette rage, c'etait pas bon pour toi, vraiment pas bon. Tu vas te battre, Putain ! Il se laissait aller sur la chaise, tenant toujours ta main. Tu ouvris les yeux pour le regarder, les larmes que tu avais essayé d'oppresser qui coulerent d'un flot. Puis tu commencais a tousser, sans pouvoir t'arreter. C'etait vraiment la pire cette maladie. Elle te prenait comme ca, detruisant tes organes petit a petit jusqu'a ce que tu te retrouves seulement avec chaires et os. "Emrys, arrete. J'peux plus me battre. J'suis desolee ok. J'sais que tu allais mal…C'est pour ca que j'ai fait le traitement, pour pas vous abandonner…mais…mais il a pas marché, il a juste fait accelerer le processus…ca va aller ok? on va surmonter ca…comme toujours." Tu essayais de le positiver un minimum, c'etait important. Il devait pas se morfondre de la sorte.

Ma tete était collée contre son lit, ma main dans la sienne, je m'en voulais d'avoir autant de rage et de m'emporter mais je savais qu'elle connaissait toute ma vie et connaissait ma rage, mon manque de jujotte qui faisait que je me laissais pas aller souvent à ma tristesse, à mes souvenirs, à ma rage et que là, je craquais une fois de plus ; ces derniers mois, ça semblait se réveiller là-dedans ! Je ne souriais pas mais je tentais de me relever de ma petite chute de morale doucement pour elle, me forcer alors qu'intérieurement, ça n'allait plus du tout. Dès que je remonte tout redescends au plus bas, clairement. En fait, ce qui me fit me relever, c'est aussi sa toux, elle se mit à tousser à plusieurs reprises d'un coup, comme si elle se mourrait et ça me traumatisait direct. J'avais peur et j'avais ouvert grand les yeux prouvant ma peur et mon choc mais elle me parla me rassurant parce que quand tu es entrain de mourir clairement, tu peux pas partir comme ça dans un discours : "Emrys, arrete. J'peux plus me battre. J'suis desolee ok. J'sais que tu allais mal…C'est pour ca que j'ai fait le traitement, pour pas vous abandonner…mais…mais il a pas marché, il a juste fait accelerer le processus…ca va aller ok? on va surmonter ca…comme toujours." Je ne pouvais que rester choquer devant cet abandon, y avait toujours espoir tant qu'elle était en vie meme si au fond, je le perdais peu à peu, cette flamme là, d'espoir. Mais je ne voulais pas croire à ce qu'elle disait ; j'avais raison ! On pouvait se battre contre cette maladie jusqu'au dernier souffle meme si c'est sans espoir alors cette fois, me rapprochant plus encore, je pris une profonde inspiration et je lui dis plus calmement : Si ... on peut quand meme se battre meme si c'est sans espoir et comme ça on pourra dire qu'on a tout fait ... Je ne veux pas surmonter quelque chose sans toi, je ne le veux pas, tu le comprends ?! Je serrais un peu plus fort sa main, temporairement avant de lui offrir un sourire comme pour un cadeau.

Tu ne voulais pas te disputer avec Emrys, tu voulais pas te fatiguer pour cela. Seulement, le voir ainsi te fendait vraiment le coeur. C'etait juste horrible. Tu lui annoncais que tu allais mourir, que c'etait la fin, que tu ne pourrais plus jamais te relever. Tu sentais meme que tu mourrais de l'interieur, tousser etait devenu une vraie peine pour toi et si c'etait juste ca, manger etait aussi horrible. Tu regardais Emrys completement desepere. Si ... on peut quand meme se battre meme si c'est sans espoir et comme ça on pourra dire qu'on a tout fait ... Je ne veux pas surmonter quelque chose sans toi, je ne le veux pas, tu le comprends ?! Tu fermais les yeux, sentant sa main serrer la tienne. Il fallait qu'il se taise, parce que malgre le fait que tu avais essaye de te battre contre cette maladie pendant ce dernier et ultime traitement. Tu finis par ouvrir les yeux pour regarder ton meilleur ami. "J'aimerai tellement, j'aimerai tellement pouvoir continuer a me battre…mais j'ai plus de force Emrys…j'suis a bout…j'veux pas partir..mais j'peux pas…c'est fini…j'suis desolée…" Tu pouvais sentir les larmes couler les long de tes joux. Tu pensais a toutes ses personnes que tu aimes. Ta famille…Emrys…Kenny…Gwen…putain ca faisait mal de penser a eux.