ISAIAH VERGAS ► Jon Kortajarena

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle colorée et j'ai 18 ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à bazzart.  J'aime ce forum alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Jon Kortajarena comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par soapflaws. Je fais environ 350/450 mots par RP et mon personnage est un scénario crée par Salomée Aaron-Merkel.

Mot de la fin ? ▲   
Je souhaite ▲ (ajoutez "checked" pour cocher une case)
être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?)
participer à la roulette RP (?)

NOVEMBRE 2013, CAMBRIDGE ▶ Je me mordit la lèvre en enfonçant l'une des mains dans la poche de mon jean. Mes doigts effleurèrent les contours de mon paquet de cigarettes que j'attrapa pour en extirper une que je vins coincer entre mes lèvres tout en écoutant mon père, père qui jappait par téléphone interposé depuis une bonne dizaine de minutes. Ne perds pas de vue ce pour quoi tu es là-bas, tu m'entends ? Tu te souviens de ce que je t'ai toujours dit ? Tu dois rester con-cen-tré. Bordel, il en avait jamais marre de se répéter ? Il me pompait l'air, mais je ne dis rien. Je ne lui répondais pas. A vingt-quatre ans, j'aurais put y aller, faire ma crise d'adolescence tardivement, mais non. J'étais pas fier, mais bon, c'était mon père. Si quelqu'un était autorisé à m'écraser sous la semelle de ses chaussures, c'était bien lui. Il était tellement habitué à marcher sur tout le monde, ça aurait été un coup dur que de s'attirer les foudres de son grand garçon. Je n'avais pas envie d'être insolent. J'avais vu ma mère, cette pauvre femme sortit tout droit des années soixante-dix dans ses principes, se plier aux volontés de mon père depuis ma petite enfance. Je l'avais vu, elle qui avait pourtant dut être jolie dans sa jeunesse, devenir une femme au regard vide, qui me semblait incapable de mettre un pied devant l'autre sans mon père. N'allez pas vous figurer que je suis un monstre incapable d'aimer la femme même qui la mis au monde. Ce n'est pas le cas. Car j'aime maman Vargas, mais l'idée de devenir comme elle me paralyse. Enfin, moi, j'étais un homme, comme le disait mon bon papa, les hommes pissent sur le monde. Les hommes tuent aussi parfois. Oui, leçon d'enfance. Ceci expliquait que ce soit ma mère qui ai prit soin de moi durant toute ma petite enfance. Mon père dépourvu d'instinct maternel aurait fait de moi un espèce de monde qui casse tout sur son passage. Enfin, il avait peut-être réussi son coup, finalement.

En dépit des câlins, des marques d'affection délivrées par ma mère, j'avais finit par grandir et durant l'adolescence, ça avait finit par dérailler. Je n'étais pas du genre à me réfugier dans les jupes de ma mère à la moindre contrariété. J'avais besoin d'être plus fort, plus téméraire et ça, c'était le rayon de mon père. Sans doute qu'il m'a monté un peu la tête. M'enfin, on est ce qu'on est, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a. J'alluma ma cigarette et tira une taffe d'un air absent. Isaiah ? Tu m'écoutes ? Fils ? Isaiah ! Ouais, papa. Je suis sur le coup, ne t'inquiètes pas pour moi. Dans le fond, mes derniers mots étaient un peu ironiques : mon père ? S'inquiéter ? Pour la chair de sa chair ? La bonne blague. Quand on aime et veut protéger quelqu'un, on l'envoie pas traquer une fille pour lui dérober tout ce qu'elle possède de plus précieux, le tout pour assouvir une envie de vengeance qui vous bouffe tout entier de l'intérieur. J'étais pas vraiment son fils, juste son pantin. Ca me foutait les nerfs, mais je ne pouvais pas me résoudre à le laisser. En adorable fils méritant mieux, je l'aimais quand même. J'étais vraiment à côté de mes pompes. Je te laisse, embrasse maman pour moi. Répondis-je et en guise de réponse il raccrocha. Mouais, j'attendais pas mieux de sa part. On était pas très démonstratif, ni moi ni lui. Ma mère débordait d'amour familial pour nous trois. On lui laissait ça bien volontiers. Mon immeuble se dressait maintenant devant moi et j'écrasa les restants de ma clope sous ma chaussure avant de monter les escaliers me séparant de mon appartement. Je fis tournoyer la clé dans la serrure et entra, pas mécontant d'être à nouveau bien au chaud. Je m'étais installé depuis deux mois et pourtant, j'étais toujours face à l'appartement d'un étranger. Seul le contenu du frigo et les bagages entrouverts témoignés de la présence d'une personne entre entre ces quatre murs. J'avais pas eu envie de m'étaler. Peut-être que j'étais pas là pour longtemps. Je n'étais pas chez moi ici. J'étais juste en mission. Alors, soit, je poursuivais mes études à Harvard, mais ma vie était restée à Yale. J'avais même laissé une fille là-bas. Enfin elle comptait pas vraiment. Celle-là aussi, elle aimait pour deux : pour elle et pour moi. Pauvre fille qui devait se demander ou j'étais passé. Hu. Ma chienne accourut vers moi. (Une vraie, une avec quatre pattes et une petite truffe) J'avais jamais eu de chien avant elle. Pourquoi je m'étais encombré de cette petite bestiole baveuse ? En fait, ça c'était fait sur un coup de tête. J'étais passé devant une vitrine en rentrant des cours et j'avais vu ces petits chiots et j'en avais acheté un. Cherchez pas à comprendre la logique de mes actes : là plupart du temps, y en a pas. Ce chien n'allait pas rester petit longtemps. Il allait devenir énorme. Trop pour un appartement. Non, j'avais définitivement pas réfléchit. Pourtant, j'étais pas stupide, en témoigne mes sept ans au sein de prestigieuses universités. Oui, j'étais un mec cultivé et le genre (car la vie est trop injuste *siffle*) qui n'a pas besoin de travailler comme un véritable forcené pour réussir. Le genre veinard, quoi.

Après avoir reçu quelques léchouilles affectueuses je reposa mon chien et alla faire un tour du côté de la cuisine histoire de m'ouvrir une canette. Je but plusieurs longues gorgées tout en m'efforçant de m'ôter un peu dans la tête ma récente conversation avec mon père. Salomée. Il n'avait que son prénom à la bouche, ne me permettant jamais d'oublier que j'étais pas ici pour jouer les gentils étudiants. Non, j'avais pas le luxe d'être juste Isaiah : j'étais Isaiah en mission. Salomée s'avérait être la clé de tout et donc ce sur quoi j'étais sensé canalisé toute mon attention. Le pire, c'est que je commençais à prendre l'idée à coeur et pas de la bonne façon. Mon père voulait pas que je fasse de cette fille ma copine : il s'intéressait seulement au fric, à ce qu'il pouvait dérober, par l'intermédiaire de son fils bien sûr, sinon c'était pas drôle. Et j'avais pas envie de faillir à mon but non plus. Je ne voulais pas que ça devienne compliqué. Pourtant, c'était définitivement en bonne voie de devenir plus difficile, toute cette histoire.