(+ Maëlys) Hum... Comme on se retrouve.

Les vacances de Noël approchant, je m’étais décidé à réellement travailler sur mes cours d’histoire de l’Art histoire de pouvoir m’envoler pour l’Allemagne avec Thaïs l’esprit dégagé de tout problème lié à mes études universitaire. Voilà pourquoi, j’étudiais depuis deux heures mes principaux cours et je commençais avoir mal au crâne. Une pause me ferait du bien songeais-je en étirant mes bras pour mieux me lever histoire d’aller chercher un verre d’eau à la fontaine qui se trouvait non loin de là. J’attrapais donc un gobelet et le remplissait d’eau fraiche quand je me retournais un peu trop vivement. « Merde ! » m’exclamais-je en me rendant compte que je venais ni plus ni moins de rejouer une scène d’un vulgaire concours de T-Shirt mouillé avec une étudiante qui passait par là. « Désolé, j’avais la tête ailleurs » marmonnais-je piteusement. Heureusement les dégâts étaient minimes des deux côtés. Je relevais la tête pour m’excuser à nouveau quand je compris que l’étudiante que je venais d’agresser avec mon gobelet d’eau n’était autre que Maëlys. Nous ne nous étions pas revus depuis cette tentative avortée dans ma chambre à la Lowell House et comment dire… C’était pour le moins gênant surtout en sachant qu’elle était la meilleure amie de mon actuelle petite-amie. « Salut..Maëlys. Tu vas bien ? » demandais-je tout en faisant un rapide tour d’horizon mais aucune trace de ma jolie blonde. Maëlys semblait être venue seule à la bibliothèque. En tous les cas, je me sentais un peu con avec mon gobelet à moitié vide et mon T-shirt partiellement trempé.

Pourquoi fallait-il que de toutes les femmes de l’université d’Harvard, je me retrouve en face de Maëlys dans cette drôle de position. Avec la scène que m’avait faite Thaïs, on peut dire que je restais sur mes gardes car j’avais bien conscience que ma jolie blonde devenue ma petite-amie, ne me pardonnerait aucun écart et surtout pas avec sa jolie brune de meilleure amie. Aussi, je n’arrivais pas à être autrement que gêné car je craignais à tout moment que Thaïs ne surgisse d’un coin pour m’accuser des pires choses. Oh j’avais la conscience tranquille mais sait-on jamais avec les femmes. Il se pourrait en effet que Maëlys ne soit pas là par hasard et qu’il s’agisse d’un test. Voilà que je vire parano songeais-je avec une certaine ironie. « Je veux bien ! » marmonnais-je en la suivant jusqu’à la machine à café. « Je vais bien enfin je vais aussi bien qu’une personne qui étudie depuis deux heures ses bouquins d’histoire de l’Art. Et toi ? Tu es venue étudier ? »

Rencontrer Maëlys à la bibliothèque avait quelque chose d’insolite et de dangereux. Pourquoi dangereux ? Je craignais bien trop les scènes de Thaïs pour me permettre d’éprouver le moindre sentiment de légèreté même si j’étais content de revoir la brunette. Disons que je restais sur mes gardes ne sachant pas encore sur quel pied danser en sa présence. « Merci pour le café » tenais-je tout de même à la remercier avant de la suivre à une table. C’était un peu spécial de se retrouver dans une telle situation car d’ordinaire, je ne revoyais pas vraiment mes conquêtes d’une nuit bien que techniquement parlant, Maëlys n’en était pas une. Disons que c’était compliqué. « Tu as des problèmes au niveau de tes études ? » lui demandais-je curieux de nature en buvant quelques gorgées de café. Dieu que j’aimais ce breuvage bien que celui de la biblio ne soit pas des plus réussis.

« J’ai un peu de mal à me remettre dans le bain mais avec les partiels qui approchent, je n’ai pas vraiment le choix. Qu’est-ce que tu deviens depuis notre dernière rencontre ? » lui demandais-je assez curieux sans oser mettre de réels mots sur notre soirée en commun. Je préférais oublier certaines choses même si je ne regrettais rien. Ce soir-là, nous étions tous les deux célibataires et poussés par nos envies personnelles. En avoir honte serait lui manquer de respect et ce n’était pas mon genre. Je touillais un peu mon café avant d’en boire une nouvelle gorgée. « Bordel, c’est plus du jus de chaussette qu’autre chose ! Même avec une main derrière le dos, je serais capable de te faire un meilleur café » râlais-je finalement comme à mon habitude. On ne change pas une équipe qui gagne n’est-ce pas ?!

« Boire ou étudier, il faut choisir ! En même temps tu es encore jeune, tu as le temps de profiter mais abuse pas non plus. Merde quand je m’entends dire ça, j’ai l’impression d’entendre mon père. Remarque, il n’a pas tout à fait tort surtout que médecine ça doit être coriace non ? » lui demandais-je car je ne connaissais pas du tout cette filière. J’étais plutôt calé en histoire de l’Art qu’autre chose. Je terminais néanmoins par soupirer, conscient que le sujet de ma petite-amie allait finir sur la table. « Oui j’ai appris que vous étiez les meilleures amies du monde… Dans le fond, en vous connaissant toutes les deux, cela ne m’étonne même pas. C’est juste assez gênant pour moi mais je finirais bien par m’y faire… Est-ce qu’elle te parle souvent de moi ? » demandais-je tout penaud en me massant la nuque, clairement mal à l’aise de ce soudain pique de curiosité.