(+Dayana) Retrouvailles renversantes

« Je crois qu’elle n’a pas besoin de te connaître pour le savoir. Elle sait que je crains bien trop ses crises de jalousie pour une histoire de cul sans vouloir te vexer Dayana » plaisantais-je avant de rigoler avec elle car je savais qu’il y en aurait pour des heures si je commençais à lui expliquer combien Thais pouvait se montrer hargneuse quand elle sentait un autre parfum que le sien sur mes fringues. Elle avait fini toutefois par retenir celui d’Isaline mais je préférais ne pas tenter le diable. De tout de manière, ce n’était pas mon genre non plus, la question ne se posait donc pas. « Absorbé par toi carrément ? Dis donc mademoiselle, les chevilles vont bien ? » rigolais-je bien plus librement. « Ouep quelques semaines. En fait, j’ai l’impression de la connaitre depuis toujours et comme les dates n’ont jamais été mon fort, cela pourrait faire des mois que j’aurais toujours cette impression du tout beau tout neuf. Tu as conservé ta curiosité, j’ai conversé ma tête ailleurs » m’amusais-je à répondre avant d’éclater de rire lorsqu’elle m’expliqua les raisons de cette fameuse confrérie. « Je me suis plus ou moins calmé de ce côté-là. Je fais toujours plus ou moins la fête mais j’ai arrêté les conquêtes depuis Thaïs mais ouais, dernière année avant de bosser. Je ne suis pas pressé ! Et toi… tu te sens bien ici ? Tu as réussi à te faire des connaissances ? » lui demandais-je telle une mère poule envers son petit poussin.

« Qui a dit que je voulais une histoire d'un soir avec toi ?? Rien que pour ça tu mériterai que je te fasse tomber !! » Dit-t-elle en rigolant en étant un petit peu vexée. Dayana n'est pas le genre à être volage et à coucher à droite et à gauche. Néanmoins pour plaisanter, la jeune femme le frappa sur l'épaule pour faire semblant de se venger. Non mais ! Une femme jalouse est une preuve d'amour à condition que ce sentiment soit modéré.  En entendant la remarque de Caleb, la blonde ne pût s'empêcher de regarder ses chevilles en souriant. « Oui mes chevilles vont extrêmement biens, sinon j'aurais mal ce qui n'est pas le cas. » Dit-elle en lui tirant la langue comme une enfant de quatre ans. La jeune femme écoute le monologue de son ami. Il semblait réellement l'aimer. « J'espère pour toi que c'est la bonne. Et si tu as un enfant avec Thaïs, j'espère bien être la marraine et le témoin de mariage, si cela arrive. Je taquine, tu fais ce que tu veux. » Ils parlaient toujours en patinant, puis vient le sujet de sa nouvelle vie à Cambridge. « Faut mieux que tu fasses la fête en évitant les bêtises. Oui je me sens plutôt bien, et j'ai fait des connaissances nouées des amitiés avec diverses personnes. Je pense m'être plutôt bien intégrée. » A peine ces mots achevés que son téléphone se mit à donner, elle s'excuse auprès de Caleb et parle pendant deux minutes avec son interlocuteur. Faisant une petite mine, Dayana regarde son ami en raccrochant, mettant son portable dans la poche. « Je suis désolée, je dois te laisser. Une de mes collègues de travail est malade et je dois la remplacer au cinéma. Contente de t'avoir revu. J'espère que la prochaine fois je pourrais faire la connaissance de ta copine. » Elle lui fit la bise et se dirige vers la sortie de la piste de la patinoire avant de déchausser ses patins, remettre ses chaussures de partir en direction du cinéma, là où il y avait son petit boulot. Chose assez paradoxale quand on est une Eliot.