Cause now we're three in this family ft. Alek

Je ne sais pas quelle idée saugrenue m’était passée par la tête la semaine dernière à faire un aller retour à NYC le temps d’un week-end juste pour faire plaisir à quelqu’un que je ne porte même pas dans mon cœur. Vraiment trop bonne trop conne quand je m’y mets hélas il est bien difficile de changer la personne que nous sommes et encore faudrait-il que je le souhaite. Cela n’est pas prêt d’arriver un jour ou du moins pas maintenant. D’accord la vie ne se présente pas toujours comment on l’a imaginé, parfois on se demande même où ce petit bonhomme là haut va chercher tous ces plans diaboliques pour nous faire vaciller ! Des plans qui n’ont jamais eu quelconque effet sur mon bonheur car celui-ci est à son paroxysme et encore je crois que je n’ai pas tout vu, moi qui suis curieuse c’est bien une mauvaise chose que de ne pas savoir quand bien même en général je prends les grandes décisions de ma vie. Y compris celle d’aller me fourrer sous la couette à une heure pas si tardive que cela mais bon j’ai des heures de sommeil à rattraper. Déjà que j’ai bien failli m’endormir dans mon bain, on va peut être évité les conneries non ? Bien motiver à l’idée d’avoir une longue nuit sans grasse matinée malheureusement, je fais plutôt vite dans la salle de bain. En ce moment mon lit est devenu mon meilleur ami par ces températures hivernales dont je suis guère habituée du fait de mon sang chaud, j’ai l’impression de ne pas avoir vu le soleil depuis des mois. Il faudra résoudre ce problème très vite à mon humble avis. En attendant, je me contente – et ça me convient très bien pour l’instant – de mon chauffage gratuit. En train de me battre avec ma brosse à cheveux pour pas qu’elle reste coincée dans ma touffe, je finis par ne pus du tout être absorbée dans ce que je fais. Merde ?! Quoi ?! Là maintenant ?! Je regarde au sol, face au miroir, m’appuie sur le meuble. Je tremble, merde, je respire, ferme les yeux, je ne peux pas abandonner maintenant. De toute manière je n’ai pas le choix. Il me faut cinq bonnes minutes pour enfin me dire qu’il serait intelligent de demander à Alek de se bouger." Euh amour, j'espère que t'avais rien de prévu pour la soirée car y'a quelqu'un qui a envie de chambouler notre vie. " l'interpellai-je en espérant qu'il bouge assez vite car je n'osai plus bouger d'un millimètre.

• J’me demande bien combien de fils de pute présent sur terre seraient prêt à tout abandonner, à foutre leurs vie en l’air et à porter au moins une fois dans leurs misérable existence leurs paires de couilles tellement pleine que même le pape se demande comment ils ont fait. Tout lâcher, repartir à zéro dans je ne sais quelle ville, pays… C’est bien beau d’en parler, c’est bien beau de l’imaginer, mais est-ce qu’ils en seraient capables ? Lâcher cette vie qui les a faits tant souffert, balancer un rondin de bois bien gros dans la gueule de son prochain juste pour ensuite disparaitre ? Qui en serait capable ? Peu de mon je pense, on est tous une belle bande de grande gueule, ne dites pas le contraire, seul quelques personnes sur terre auront les couilles de le faire, de partir à l’inconnu et de tout recommencer à zéro, de changer d’identité, de famille, de vie… Personnellement, bien que mes couilles se portent bien, j’en aurais pas la force, et je n’en aurais pas l’envie. Pendant longtemps j’ai cherché à me bâtir quelque chose qui puisse avoir de la gueule, quelque chose dont je puisse être fier, et, pendant longtemps, j’avais toujours tout repoussé au lendemain, sauf que là, aujourd’hui, après plus d’un an, tout était bien différent de tout ça, ma vie n’était plus la même, à mon plus grand bonheur. J’avais arrêté de pisser sur les murs, de m’envoyer en l’air avec n’importe quelle connasse qui serait prête à m’offrir sa chatte juste pour kiffer l’espace d’un instant et regretter par la suite, j’avais arrêté de me moquer du lendemain… J’étais devenu quelqu’un de bien, je crois. J’avais une belle vie, la perfection à mes yeux, et si quelqu’un n’était pas de mon avis, je me ferais appeler le violeur juste pour les enculés jusqu’attend qu’ils se disent que ouais, ma vie me convient, que ma vie, je l’aime. « Euh amour, j'espère que t'avais rien de prévu pour la soirée car y'a quelqu'un qui a envie de chambouler notre vie. » J’suis tranquillement posé devant la télé, quand j’entends cette voix paniqué m’appeler. Bah merde, qu’est-ce qu’il se passe ? J’me lève pour me diriger vers la salle de bain où elle se trouvait et je la vois se tenant au meuble, regardant ces pieds. Merde, elle s’est pissée dessus ?! J’peux pas m’empêcher de rigoler, c’est plus fort que moi, même si c’est pas drôle… « Excuse-moi… C’est pas drôle… Mais, tu t’es vraiment pissé dessus ? » J’vois sa tête paniqué, et j’me dis que normalement, elle peut se pisser dessus sans pour autant avoir peur… Elle a pas l’air de rigoler, et là, je percute, c’est comme si un train venait de me rentrer dedans en pleine face, tapant en premier mon nez et l’explosant d’une façon assez… Violente. Bordel, elle est en train d’accoucher en fait ? « AAAAAAAHHHHH MERDE C’EST PAS DE LA PISSE !! » J’attrape une serviette que je jette sous ces jambes, j’commence à m’affoler, à tourner dans tous les sens sans vraiment savoir quoi faire, et là, j’m’arrête un instant. « J’ai une de ces monté d’adrénaline, je t’explique même pas ! » Et je repart en mode paniqué, j’attrape une valise ou je balance dedans les premiers vêtements qui me passe par la main, histoire qu’elle se retrouve pas à poil là-bas. J’tourne dans l’appart en cherchant mes clefs et une fois trouver, j’reviens où tout avais commencé, dans la salle de bain… « La valise, c’est fait, ta veste, dans ma main… Heuu… Ensuite… Mes clefs, j’ai… On fait quoi maintenant ? » Bordel, j’aurais peut-être dû suivre ces putains de cours d’accouchement là… J’vais mourir j’crois. •

Il y a des innattendus dans notre vie, des situations où nous sommes pris de court ne sachant qu'elles seront les conséquences qu'il nous faudra de toute manière affronter si l'on veut continuer à vivre, à accéder au bonheur que l'on mérite. Enfin encore faudrai-il savoir ce qu'on attend de la vie elle même: l'argent, la popularité, l'amour, l'amitié, un mélange ou bien toute autre chose matériel ou immatériel. Mais le principal n'est il pas qu'après qu'on ait quitté cette belle planète, notre souvenir perdure au travers d'esploits ou de personnes, histoire de se dire que notre existence n'a pas été la plus inutile qui soit, que même en faisant de toutes petites choses on a contribué à fabriquer quelque chose. Enfin bon on ne sera même pas là pour voir si on pense encore à nous même par delà les dimensions quoique j'ai entendu dire que notre âme mettait trois jous à disparaître alors peut être qu'on a cette chance - ou malchance - de voir la tristesse sur le visage de nos proches, de ces personnes qui auront partagées notre existence. Tous ces êtres qu'on aura rencontrer durant toutes nos années, ces hommes et femmes qui passent parfois dans notre vie sans qu'on ne se souvienne d'eux, celles qui nous marquent et celles qui nous accompagneront tout du long. Je savais déjà depuis des mois qu'une nouvelle tête ferait son apparition pour chambouler mon futur mais disons que là j'étais un peu prise par suprise pour l'accueillir ce soir avant d'aller me coucher. Ben je crois que c'est pas le moment de dormir au contraire mais plutôt de se mettre au travail mais pas maintenant quand bien même je ne puisse pas trop contrôler cet évènement. J'ai encore un peu de répit car la douleur est supportable, assez de temps pour prendre la route de l'hôpital, chose que je viens d'exprimer indirectement à mon mari mais qu'il semble ne pas avoir compris vu qu'il n'a pas traversé l'appart en courant et qu'en plus il se fout de moi. Genre j'ai fais expres quoi ! Je le fusille du regard." Non t'as raison c'est pas drôle et je te signale en plus que c'est de ta faute " m'exprimai-je quelques secondes avant qu'il ne réalise la chose et qu'il parte en free style. Mon regard se fixe deux secondes sur la serviette au sol, azy abusé c'est pas non plus les chutes du Niagara ... Moment le plus génant de toute ma vie bonjour. Alors qu'il joue les tornades dans tout l'appart, je trouve quand même la force d'enfiler un jean qui trainait par là. Difficile de pas paniquer quand je le vois revenir essouflé, désemparé." La valise, c’est fait, ta veste, dans ma main… Heuu… Ensuite… Mes clefs, j’ai… On fait quoi maintenant ? " Je sens qu'il va me manquer des dizaines de choses dans mon sac mais bon tant pis il viendra rechercher s'il le faut. Enfin bon disons qu'heureusement qu'il est là car si j'avais du faire ça seule je me serais retrouver un peu conne." Ben si tu veux pas que j'accouches dans le salon, et crois moi que j'en ai pas envie, c'est l'hôpital. Mais c'est bon je peux marcher, si je fais abstraction des quelques pics de douleur. " lui prouvais-je en m'avançant à pas lents - quand même faut pas abuser - pour sortir de la salle de bain et même de l'appartement " Par contre je te préviens te la joues pas à faste and furious enfin conduis vite mais gentimment, tu peux le faire ? " Pas non plus envie d'accoucher dans une voiture quand bien même je suis pas fan des hôpitaux.

• J’ai l’impression qu’un gitan vient de passer dans le coin pour me foutre une bonne grosse tarte en pleine face. J’me réveil d’un sommeil profond qui a du durer environ neuf mois, et je réalise vraiment que ça va arriver maintenant, que faire marche arrière est impossible, et que notre vie allait vraiment changer à partir de ce moment précis. Merde, comment on va faire ? Est-ce qu’on va pouvoir s’en sortir ? Et ce qu’on va réussir à être de bon parents ? Un tas de questions s’enchainent et je n’arrive pas à y donner de réponse, j’étais absorbés par chaque minutes qui défilaient, paniquant comme une grosse merde. J’aurais pas pensé paniqué autant, faut que je me ressaisisse, que j’me réveil un autre coup, que je ne fasse pas tout foirer, j’veux que tout ça se passe bien, et c’est pas en se foutant des piments dans le cul que ça va le faire. Alors je souffle un coup, je respire, limite comme si c’est moi qui devait me concentrer pour ne pas lâcher ce bébé d’entre mes jambes en pleins dans les escaliers. Quel bordel ça serait. J’me calma le temps d’écouter la future maman qui avançait lentement. Bon, je vous avoue, à ce moment-là, j’ai lâché un petit rire en la voyant marcher de la sorte, ça devait être les nerfs qui m’attaquaient… " Par contre je te préviens te la joues pas à faste and furious enfin conduis vite mais gentiment, tu peux le faire ? " Aquiessant tout en bazardant sa valise à l’arrière de la voiture, je monta au volant après lui avoir ouvert la portière, en bon gentleman que je suis, et, démarrant la voiture, je pris la parole. « J’veux pas qu’on se prenne un arbre wesh… » Ce soir, la soirée n’allait pas être de tout repos, cette nuit, j’allais devenir père, cette nuit, ma vie changerait totalement. J’me posais pas mal de questions, et après tout, j’pense que c’était plutôt normal. Est-ce que j’allais assurer ? Est-ce que j’allais pas faire de connerie ? Et, dans ce moment de panique intense dans ma tête, je pris la main de la jeune femme. « On va s’en sortir, hein ? » Arrête de chier dans ton froc Lewis-Kennedy bordel, porte un peu tes couilles merde, tu vas être père, c’est pas le moment de lâcher prise ! •

On est tous un jour ou un autre, et à plusieurs reprises même, confronter à la peur. Elle peut se manifester de différents manières et on a chacun notre manière de l'aborder: la panique, le stress, la colère, l'agressivité, la fuite ... Mais qu'importe cela, c'est toujous cette chose qui nous fait avancer dans la vie, cette peur d'affronter l'inconnu, de savoir si on va réussir ou non, si ce n'est pas notre fin qui arrive. Sans cette peur qui nous prend aux tripes, on serait certainement pas capable de se surpasser, de faire les choses les plus folles de toute notre même sauter dans l'inconnu sans rien à quoi nous raccrocher. Et tant pis si ça foire, au moins on aura eu le don d'avoir le courage nécessaire pour essayer d'obtenir ce qui nous tient le plus à coeur, prouver au monde entier qu'on est pas une mauviette et qu'on recule pas au premier obstacle. Aujourd'hui, je n'avais pas d'autres choix que de l'affronter, faut assumer ses actes enfin là c'est surtout moi qui allait en payer le prix fort quand bien même on soit deux dans l'histoire. Quelle injustice en ce monde tout de même surtout qu'il rigole du fait que je sois vraiment une handicapée pour le coup." J’veux pas qu’on se prenne un arbre wesh… " Effectivement ce serait plus raisonnable, je sais qu'on doit aller à l'hôpital mais bon c'est pas une raison pour ajouter des maux en plus et compliquer la chose. Ce serait quand même mieux quenotre premier jour en tant que parents se déroule de la meilleure manière qui soit quand bien même on décide pas toujours de tout. Amen je suis enfin assise dans la voiture." On va s’en sortir, hein ? " Je réussis à sourire malgré les contractions qui sont de plus en plus intenses à chaque minute qui passe. Un deux troix, je respire quand bien même j'ai oublié tout ce qu'on m'a appris." On est des Lewis-Kennedy donc la réponse ne peut être que oui. Puis je te signale que toi tu subis pas la partie la plus difficile." On a toujours tout bien réussi dans notre vie, je vois pas pourquoi il en serait pas de même aujourd'hui. Je pose ma main droite sur mon ventre, une petite grimace sur le visage." Bon par contre si tu veux bien te dépécher ça m'arrangerai car je te signale que je commence vraiment à avoir mal et je t'informe que je ne suis pas faite pour supporter la douleur. " Je suis pas non plus chochote mais là quand même on fait pas dans le facile.

• Une question que je me posais souvent était « est-ce que je vais assurer dans ce rôle ? » Vous savez, ce n’est pas facile, après tout, j’suis encore jeune bordel, alors, il se peut que je n’arrive pas à gérer, que je sois débordé par les évènements et que je pète une durite, que je devienne fou, un truc de genre, vous voyez ce que je veux dire. Qu’est-ce qui m’assure que je vais être un bon père ? Que j’vais assurer, que je pourrai gérer ma vie d’étudiant, ma vie de père, mais aussi le plus important, ma vie de couple ? Personne ne peut m’assurer tout ça, mais, vous savez, notre ami Lewis-Kennedy est sûr d’une chose, d’une toute petite chose qui pour certaine personne ne voudrait rien dire, mais, pour lui si. Nevada. C’est tout, il n’aurait pas besoin d’en dire plus, mais, juste pour vous expliquer, vous faire comprendre ce qu’il voyait lorsqu’il prononçait ce doux prénom. Nevada était devenue quelqu’un de super important à sa vie, sans elle, il ne se voyait plus, il l’aimait, jamais il n’avait autant aimé une personne. Il connaissait tout de sa vie, et elle connaissait tout de la sienne. Ensemble, ils ont tout fait, ils ne se sont jamais lassé l’un de l’autre alors que certaines personnes auraient pu, mais eux, non, c’était impossible. Nevada était la lumière qui éclairait son chemin, c’était le pétale de fleur qui ne fanait jamais, c’était la personne avec qui je voulais passer ma putain de vie. Alors, vous imaginez bien qu’avoir un enfant avec elle c’est beau, c’est… Comment dire, magique. J’aimais Neva putain, je l’aimais plus que tout, alors l’enfant, le fruit de leur amour, il ne pouvait que l’aimer, il n’y avait pas d’autre solution. Dans la voiture, je stressais légèrement, même extrêmement, mais elle faisait tout pour essayer de me rassurer, alors qu’à la base, c’est mon rôle, c’est limite si c’est pas moi qui va aller accoucher là. Elle me dit de me presser un peu, alors, j’obéi… « C’est moi qui subit la partie la plus difficile ouais ! J’ai l’impression que c’est moi qui est en train d’accoucher, j’te jure ! » Calme toi le pingouin, regarde ta route et fait pas chier, tu vas quand même pas chier dans ton froc maintenant, ressaisi toi merde, t’es pas une tantouse, tu vas y arriver wesh ! « VASY ON VA Y ARRIVER ! » Avais-je gueuler comme pour me conforter dans mon idée… Alors, je roula, pendant plusieurs minutes lui demandant souvent si ça allait, et, une fois arrivé devant l’hôpital, je me gara en mode nique sa mère et je descendis pour ouvrir la porte de la future maman. « Tu veux un fauteuil roulant pour faire comme dans les films où ça va aller ? » Autant être con jusqu’au bout non ? Dans quelques heures j’vais devoir devenir sérieux et tout, alors j’en profite tant que je peux encore, c’est pas comme si elle avait une tête entre les jambes qui demandait à sortir ! •

Les responsabilités nous effraient de temps à autre, ne pas être à la hauteur de la tâche qu'on nous a confié ou de celle qu'on s'est fixé dans le but d'accomplir de nouvelles choses, de faire un peu bouger sa vie. Il est vrai que lorsqu'on était enfant, on avait pas trop à penser à ce qui nous attendait dans notre avenir, tous ces petits détails qui nous permettront au fil des ans de nous construire, et de devenir cette personne qu'on apprécie quand on regarde notre reflet. Le temps de l'innocence est loin à l'heure actuelle, très loin, c'est plus l'heure de faire n'importe quoi sans penser au lendemain et notamment dans les jours comme celui-ci à partir duquel on devient responsable de la vie d'un petit être qui demande simplement d'avoir la possibilité de s'épanouir. C'est à ce moment là où la douleur devient de plus en plus aigüe que je me demande si j'arrivais à gérer toutes ses missions sur mes épaules car il est évident que je serais juger sur mes compétences de mère au vu de mon jeune âge, et sûrement même sur la stabilité de mon couple malgré toute la solidité qu'on montre depuis plus d'un an. Néanmoins l'homme est toujours friand de voir les autres chutaient, hélas je ne leur donnerai pas ce plaisir de pouvoir se délectaient de mes erreurs. Je ne suis peut être pas parfaite mais je suis sûre d'une chose c'est que je fais très bien les choses qui me tiennent à coeur quand bien même sur l'instant cela peut être très trouloureux. Je savais que j'aurais pas du demander à ma mère ce que ça fait d'accoucher et encore c'est que le début. Et merde, j'aurais du rester vierge tiens." Ouais ben là j'aurais bien aimé qu'on échange nos places et que je devienne le mec. Me semblait pas avoir signé que j'étais prête à souffir dans notre contrat de mariage. " Il était en total stress le pauvre, bon faut dire qu'il y a quand même deux vies en jeu et que s'il joue à l'imbécile il veut tout perdre. Arrivés enfin, c'est déjà une bonne chose même si j'aurais bien voulu reporter vu ce qui m'attend à l'intérieur et en plus avec un qui arrive encore à rire de la situation, pas sûreque j'y arrive. Bon au moins répondre à ses conneries m'évite de me concentrer sur la douleur physique." Je suis trop énorme pour que tu me portes c'est ça ? ... Non mais ça va je peux encore marcher pendant 2 minutes et 44 secondes après je m'effondre, je te préviens. " J'eu quand même la force nécessaire pour franchir les portes de l'hôpital et d'aller jusqu'à l'accueil, sans que j'ai besoin de dire ce qui m'arrive c'est assez voyant tout de même et cette fois-ci le personnel m'oblige à prendre place dans ce carosse que mon mari m'a proposé quelques minutes plus tôt." Je suis sûre que t'es jaloux en fait et que tu aimerais te trouver à ma place. " réussis-je à placer comme mots entre deux contractions qui épuise mes forces. Non je suis pas prête, vraiment pas, pas maintenant, faites que le temps s'arrête et que je respire à nouveau.

• C’est ici que s’achève un beau voyage, de bons moments passés ensemble. Dernier jours, dernière minutes, dernière secondes, tous ces instants dont on profite au maximum pour repousser toujours plus le moment du départ, celui qui vous plantera un couteau en plein cœur et qui te dira « les vacances c’est finit maintenant c’est le retour à la réalité ». C’est toujours comme ça de toute façon, tous vos beaux moments, toutes vos vacances vont passer en un claquement de doigts, sans que vous puissiez réellement réagir et faire quelque chose pour empêcher ça. C’est clairement impossible, ça serait comme vouloir grimper sur la plus haute horloge au monde et lui envoyer son pied directement au cul, ça ne servirait à rien et ça ne changerait pas le cours du temps. C’était la fin de quelque chose de bien, d’un beau voyage qui restera gravé dans les mémoires. Désormais, nous ne serons plus deux, désormais, cette vie de petit couple, d’homme et de femme marié avait disparu. Nous allions vivre une vie de jeunes parents. Ont connaissaient pas grand-chose à tout ça, j’espérais juste qu’on puisse s’en sortir, que notre enfant ne finisse pas mal, qu’on puisse s’en occuper et l’élever comme on l’aurait voulu. Quand nous rentrerons chez nous, notre vie ne sera plus pareil que lorsque je ferma la porte tout à l’heure, une nouvelle personne allait en faire partie. Notre fils. Je stress, c’est limite si je ne me pisse pas dessus, mais je fais en sorte de m’en sortir, de faire tout ce que je peux pour aider Neva et la détendre, car je n’imagine même pas dans l’état qu’elle doit être, bordel, elle va quand même faire sortir un gosse dans ces jambes, elle part dans la salle de torture où elle va avoir un mal de chien. Putain, j’aimerais pas être à sa place, merci Dieu de m’avoir donné une paire de couille et non pas un vagin ! Le fauteuil en main, la belle s’installa dessus, et, lança une phrase pour essayer de se convaincre que ça allait bien se passer. « Tu sais que tes gros seins vont me manquer quand même ? » Espèce de connard, le gars, il essaye de détendre l’atmosphère il parle de seins, NORMAL ! J’pousse ce fauteuil sans vraiment savoir où aller, je suivais juste l’infirmière, quoi que, ça s’trouve, c’est pas une infirmière, c’est juste une dame de l’accueil où je sais pas quoi, qui nous mène dans la salle de torture, la salle d’accouchement… J’dois aller me changer à ce qu’elle me dit, le temps qu’elle prépare Neva… Putain, j’vais avoir l’air d’un pantin… •

Il y a des petits détails, des grains de sable qui de temps à autre changent le cours de notre vie sauf que là ce n'était nullement ça. Ce n'était pas une petite chose insignifiante, mais le miracle de la vie. Alors oui bien évidemment qu'il y a neuf mois en arrière, cela avait été la stupeur de me dire que j'allais devenir mère à vingt deux ans étant donné que je n'avais pas vraiment planifié cela mais à aucuns moments je n'avais voulu rendre ce cadeau qui m'était offert par magie. Cette année n'avait pas été des plus belles qui soit mais tous les bons moments effacaient la douleur que j'avais pu endurer de temps à autre et qui plus est cela finissait en beauté, Noël avant l'heure, c'est que je suis vraiment chanceuse. Enfin bon avant ça faut que je passe sur la table de torture et franchement j'y vais un peu à reculons, même si je sais qu'au bout il y a une belle récompense mais je trouve ça un peu sexiste que ce soit toujours les femmes qui fassent le sale boulot, enfin bon ça c'est parce qu'on est plus fortes qu'eux donc forcément. Enfin je trouverai un moyen de me venger obligé. J'espère en tout cas que l'hôpital a fait le plein d'anti douleurs car j'ai vraiment mais vraiment pas envie. Pourquoi faut-il toujours souffrir pour avoir les plus belles choses, encore pire que ma robe de mariée dans laquelle je ne pouvais même pas respirer." Tu sais que tes gros seins vont me manquer quand même ? " Il pense vraiment à ça alors que là j'ai un peu envie de le frapper vu ce que je suis obligée de subir à cause de lui. " Non c'est mort, je retombe pas enceinte dans deux mois juste pour des seins. Je sais déjà même pas si je vais survivre. " On s'arrête un instant juste avant que j'entre dans cette fameuse salle où je vais certainement détester Alek pendant quelques minutes." T'as intérêt à pas partir, sinon je te le pardonnerai jamais. " Limite je m'en fous qu'il tombe dans les pommes tant que je suis pas toute seule et que j'ai quelqu'un sur qui je peux crier pour me cncentrer sur autre chose que sur cette putain de douleur.


Enfin après de longues minutes de douleurs intenses, le plus beau des cadeaux dans le creux de mes bras. Je suis pas certaine de vraiment réaliser que ce petit être fait, dorénavant, de moi une mère. Cette réussite vaut bien le coup d'endurer tant de souffrance que j'ai à présent totalement oublié maintenant que je tiens mon fils dans mes bras. Je pense pas avoir connu sentiment encore plus beau, rien n'est plus parfait que cela, cette vision d'une famille parfaite. Je tourne mon visage vers celui d'Alek." Désolé mais je crois qu'il sera pas blond. Tu veux quand même toujours de lui ?! " dis-je pour le faire descendre de son petit nuage parce que je crois bien qu'il réalise encore moins bien que moi.

• Arrête sur image, coup de batte de baseball en plein dans ma gueule. Le temps c’est figé, plus rien n’a d’importance, la violence la peur ou le chaos n’existe plus, plus rien n’existe, tout ça est bien loin, totalement détruit, tout autour de moi à exploser, faisant un trou dans l’univers et ne laissant que trois petites choses, qui peuvent disparaitre en un claquement de doigt si Dieu en décidait ainsi. Le monde n’existait plus, la terre était décimé, plus rien n’était là, j’étais seul, nous étions totalement seule, et nous avions besoin de personnes, rien n’aurait pu venir gâcher mon bonheur, rien aurait pu se mettre en travers de mon chemin. La vie avait pris un sens que je ne connaissais pas, tout c’était éclairé, tout était devenue bien différent, c’est limite si je n’étais pas devenue quelqu’un d’autre aujourd’hui. A partir d’aujourd’hui, ma vie n’était plus la même, à partir d’aujourd’hui, je me devais de faire tout bien, de ne pas faire d’erreur, je devais assurer, putain, j’devais vraiment pas faire le con, je n’avais plus le droit. J’avais beau m’être fait insulté pendant plusieurs minutes, j’avais beau mettre fait tirer les cheveux, mettre fait mordre, j’en avais plus rien à foutre, j’avais déjà oublié, je ne lui en voulais pas, loin de là même, je ne pouvais que l’admirer, ça doit faire mal d’accoucher… " Désolé mais je crois qu'il sera pas blond. Tu veux quand même toujours de lui ?! " Mes yeux s’ouvrent, même s’ils l’étaient déjà, je détourne mon regard vers celle qui vient de me faire le plus beau cadeau du monde. Comment ça il ne sera pas blond ? « C’est pas mon gosse alors… Désolé mais j’suis pas le père… En plus il est black, j’suis pas black moi ! » Là, j’vais me prendre une tarte puissance cinq mille dans la tête, mais j’crois que le fait que je ne parle pas, que j’sois en admiration devant ce qu’on avait créé, devant notre œuvre, l’avait quelque peu troublé, et qu’elle avait pris ma place pour sortir des conneries… « Ca veut dire que… J’suis père ? » J’crois qu’en fait, je réalisais pas encore, j’réalisais pas que ce petit être humain qu’elle tenait dans ces bras était mon fils… •