You're engaged :o (Emrys)

Un petit sourire apparut sur mes lèvres lorsqu’Emrys s’auto-qualifia de tapette. « T’as peur de lui faire de la peine, c’est pas être une tapette ça. Juste être un homme prévenant et attentionné. » Je posai ma main sur son épaule en guise de soutien avant d’ajouter : « Je suis sûr que tu trouveras les mots pour tout lui dire. » Et puis les dernières paroles de mon frère me firent tiquer. D’où il sortait ce –lui- dont il venait de parler ? Quelque chose me disait que je ne savais pas tout, que mon frère ne m’avait confié toutes les pièces du puzzle. « Y’a quelqu’un d’autre Em’ ? C’est pour ça que t’es plus aussi sûr de toi ? » J’étais pas si surpris que ça, qu’il puisse s’attacher à une autre personne au point de douter de ses fiançailles. J’étais néanmoins un peu étonné de l’utilisation d’un pronom masculin. J’avais toujours pensé mon frère cent pour cent hétéro, comme moi, mais après des années sans se parler, pas étonnant que j’en apprenne tous les jours un peu plus sur lui. Au final, cela ne me gênait en rien, tout ce qui comptait à mes yeux c’était qu’il soit avec quelqu’un qui le rendait heureux, fille ou garçon.

ça m'apprendrait donc à trop m'emballer, à ne pas savoir me controler ; je savais qu'il avait tout entendu et ça devait le choquer parce que jamais vraiment on avait ouvertement parlé de ma bisexualité pourtant je lançais des piques qui laissaient entendre ça et je me cachais pas quoi. Il continuait d'abord à essayer de m'aider me disant que je n'étais pas un connard mais quelqu'un d’attentionné puisque je souhaitais ne pas la blesser et j'eus un sourire à son adresse sentant sa main dans mon dos. Il me convaincu d'une voix ferme que je serais trouver les mots et je lui répondais : Oh je n'ai jamais été doué pour les mots ... avais-je soupiré bêtement tandis que lui réagissait déjà à ma petite phrase murmurait à propos du IL en question et de son importance dans ma vie. Je l'avais vu grimacer d'étonnement alors ce ne fut pas une surprise de l'entendre me demander : « Y’a quelqu’un d’autre Em’ ? C’est pour ça que t’es plus aussi sûr de toi ? » Je grimaçais à mon tour face à sa question et baissais le regard honteux. Je ne voulais pas lui dire qui pas encore parce que c'était trop dur et qu'il el connaissait trop bien. Alors rapidement, je me décidais disant d'une voix simple, soufflant à chaque pose : C'est mon ex mais je doutais déjà avant mais qu'il m'aprenne qu'il m'aimait encore n'a pas aidé ouais ... Je pensais qu'il ne m'aimait plus, je veux dire bah je le provoquais sans cesse, je le cherchais en me disant que je l'aimais plus mais en fait, c'est parce que je pensais ça pas réciproque enfin meme si je la quitte je sais pas si j'aurai le courage de le rejoindre meme si j'en meurs d'envie ... Je soupirais encore tel un pépé fatigué.

Emrys baissa les yeux après que je l’ai interrogé sur cet autre dont il me parlait. Merde, je voulais pas le mettre mal à l’aise ou le faire se sentir mal. J’étais content et fier qu’il me fasse suffisamment confiance pour se confier ouvertement à moi comme ça, surtout que ce n’était pas dans son caractère. Je ne voulais pas le braquer…  « On n’est pas obligé d’en parler si tu veux pas… » soufflai-je. Mais finalement, Em’ reprit la parole et me raconta tout : son ex, ce gars, lui avait avoué qu’il l’aimait. Et depuis, forcément cet aveu avait provoqué toutes sortes de question chez mon frère. « Tu mérites d’être heureux Em’. Après tout ce qu’on a traversé tu as le droit d’avoir ta petite part de bonheur. Si c’est avec Eliah, fonce. Si c’est avec ce gars, fonce. Si c’est avec aucun des deux alors pars à la recherche de la personne qu’il te faut. » affirmai-je. « Dans tous les cas, sache que t’as mon soutien et que je suis cent pour cent derrière toi. » Je lui adressai un grand sourire. Ce n’était pas une décision simple : annuler ses fiançailles, se remettre ou non avec son ex, mais dans tous les cas, je ne voulais pas que mon frère se sente piégé d’une quelconque manière. « Et puis t’en fais pas pour Eliah, c’est une fille forte. Et il vaut mieux que tu sois honnête avec elle. » Ca n’allait pas être facile pour la jeune femme, c’était sur. Je me promis intérieurement d’être là pour elle, car même si elle ne devenait pas ma belle sœur finalement, je l’appréciais sincèrement…

J'aimais réellement mon frère ; il avait ce don de réussir à me prouver qu'il n'était pas là pour me faire suer ou quoi mais uniquement pour moi. Je souriais à mon frère lorsqu'il me rassura, me disant que je n'étais pas obligé d'en parler. Je restais néanmoins attristé de cette situation. Pourtant, je lui racontais tout omettant bien sur le prénom parce que c'était trop frai, trop réel. « Tu mérites d’être heureux Em’. Après tout ce qu’on a traversé tu as le droit d’avoir ta petite part de bonheur. Si c’est avec Eliah, fonce. Si c’est avec ce gars, fonce. Si c’est avec aucun des deux alors pars à la recherche de la personne qu’il te faut. Dans tous les cas, sache que t’as mon soutien et que je suis cent pour cent derrière toi. » Ces paroles me touchaient et je manquais de verser ma larme mais je n'en fis rien. Je rigolais jaune tandis que lui me faisait un grand sourire. Je réfléchissais pourtant toujours à la situation comment avais-je pu faire autant de merde d'un coup ? Comment faire ? que faire surtout car je me trouvais totalement perdu là dedans. Je ne savais que dire honnêtement. Je ne voulais pas qu'il atténue ce que j'avais fait, mes erreurs et ce que je pouvais faire alors tapant du point sur la première chose à mes cotés, je lui dis d'une voix forte : Mes anciennes blessures n"ont pas a excuser mes conneries, Priape ! Je baissais le regard, rougissant de la hauteur de ma voix et du fait que je m'étais énervé tandis que lui parlait de la force d'Eliah et je le regardais droit dans les yeux en lui disant sans détour ; tu crois vraiment qu'elle va pas etre triste, elle va etre dévasté mais elle comprendra bien vite qu'elle n'a rien perdu en me perdant parce que j'suis un pauvre type et c'est tout ... Je frappais encore le mur sur le coté, énervé.

Mon frère perdait peu à peu son calme. Il s’en voulait, ça se voyait clairement et ça m’énervait de le voir si mal… « J’ai pas dit ça Em’. Je cherche pas à te défendre tu sais. J’me servirais jamais de toutes les galères qui nous sont arrivées comme excuse. » expliquai-je avec une voix un peu plus dure. Je ne voulais pas que mon frère pense que je me servais d’Arté pour le disculper et me disculper de toutes les erreurs que nous avions pu commettre ces derniers temps. Notre frère était décédé, et cela ne devait pas excuser notre comportement. Mais pour autant je voulais essayer de le décharger de toute sa culpabilité, pour qu’il puisse prendre les bonnes décisions pour lui et pour Eliah : « Je dis juste que t’es humain Emrys. T’as le droit de faire des conneries comme tout le monde. » J’avais essayé de souligner la force de sa fiancée, même si c’était certain que la nouvelle serait dure à encaisser pour elle. Emrys semblait vraiment mal de devoir lui infliger cela, il frappa même contre le mur avec énervement : « Calme toi, doucement. » fis-je en posant ma main dans son dos pour tenter de l’apaiser. « J’aime beaucoup Eliah, tu le sais. On est devenus amis à présent et ça me fait de la peine pour elle c’est sur. Mais il vaut mieux pour tous les deux que vous en finissiez maintenant plutôt qu’un divorce dans trois ou quatre ans non ? » Si il ne se sentait pas prêt à l’épouser, c’était préférable de tout stopper avant le mariage selon moi. « Tu sais quoi ? On est en vacances là. Tu devrais te poser pour bien faire le point. Repose toi, dépense toi sur les pistes, profite un peu… » conseillai-je avec un petit sourire.

Oui, je m'énervais parce que la pression était trop grosse, que je m'en voulais et que je voulais pas faire le fier sur le coup mais être honnête et oui, j'étais conscient de ma connerie. Je ne savais plus comment m'exprimer et du coup, je me foutais grave mal du coup et lui tentait de me calmer. D'abord, il m'expliqua qu'il voulait pas m'excuser mais qu'on faisait tous des erreurs et je restais impassible comme si je m'en fichais alors que non, j'essayais juste de me calmer mais impossible. Quand je me mis à frapper contre le mur, mon frère sut directement comment m'apaiser d'une voix douce simplement et un geste de la main, sa main, celle d'un zacharias, ça me rappelait mon enfance quand j'avais commencé à devenir violent en me rebellant de tous ça et à fuir ma famille. Ces mots accompagnèrent donc les gestes pour me calmer : « Calme toi, doucement. » Je me contentais donc de baisser la tete comme un chien battu l'écoutant m'expliquer ses pensées sur Eliah mais aussi ce qu'il pensait bon pour nous et il en venait à la conclusion que je devais tout arrêter si je le sentais pas. Ce que j'admirais chez lui, c'était son coté juste ; mon frère est formidable ! Dans une touche plus simple et joyeuse, mon frère ajouta, un sourire au visage : « Tu sais quoi ? On est en vacances là. Tu devrais te poser pour bien faire le point. Repose toi, dépense toi sur les pistes, profite un peu… » Je me frottais rapidement le visage et assez violemment comme pour tout zapper et je tentais un sourire raté avant de lui dire simplement : Je vais essayer ... je dois penser, je dois voir et réfléchir, j'sais que t'as raison mais j'ai tellement honte, mon frère ... Je mimais comme pour frapper sur une table mais ne le fis donc pas réellement mais j'avais ce besoin tant la haine en moi, de moi meme était présente. Je le regardais ensuite en ressortant tous ce qui me venait au coeur : j'taime mais je pourrais comprendre si tu avais honte de moi ... j't'admire de réussir à supporter de m'avoir comme frère ! Je l'attrapais par l'épaule, affichant un sourire très simple et timide sur le visage.

J’essayai de le faire positiver parce que je voyais bien que ses fiançailles et toutes ses questions qu’il se posait lui prenaient la tête comme pas possible. Seulement, ce voyage au québec n’avait pas pour but de lui embrouiller l’esprit davantage. Il fallait qu’il en profite, qu’il se détende et qu’il fasse le point sur tous ces sentiments ambivalents qui l’animaient. Je tentais de l’apaiser ce qui sembla marcher un peu. Il m’assura qu’il allait essayer d’appliquer mes conseils mais qu’il avait honte. Je le comprenais, cela ne devait pas être simple d’être coincé entre deux personnes surtout lorsqu’on était fiancé comme lui… Pourtant, je n’avais pas honte de lui contrairement à ce qu’il pensait, je voulais le soutenir, quelque soit son choix, parce qu’il était mon frère, le seul membre de ma famille qui était resté à mes côtés, le seul qui était présent pour me soutenir, et je l’aimais malgré notre passé compliqué. Un sourire orna mon visage alors qu’il avouait qu’il m’admirait de le supporter. « C’est à ça que ça sert les petits frères… » répondis-je avant de lui donner une petite tape sur l’épaule. Je me relevai ensuite et lui lançai : « Allez je te laisse. Je vais aller prendre l’air un peu. Et toi tu devrais aller t’entrainer sur les pistes. C’est pas en t’engraissant en buvant du chocolat chaud devant le feu que tu vas réussir à battre mon record de vitesse sur la poudreuse. » lui lançai-je pour le taquiner. « Je te dis à plus tard ! » fis-je avant de reprendre le chemin de notre chambre commune pour aller y chercher mon manteau.