ACERY ◇ I miss you, but ..

Super, et toi ? Je plissais les yeux pour ne pas avoir le vent glacial dans les yeux. C'est dans ces moments qu'on a envie de rentrer au chaud. Je mis un bras devant mon visage pour me protéger de ce vent avant de répondre à demi mot. Bien. Ce qui est totalement faux, vu que ces derniers temps tout s'accumule chez moi. Mais parler de ces détails ne fait pas parti de mes projets. Ace accéléra le pas sans raison évidente et tomba dans la neige. A mon tout je pressa le pas pour la rejoindre. Ça va ? Je l'aida à se relever doucement. C'est notre premier contact physique depuis la dernière fois. Le lapin blanc parti en courant, effrayé par la chute soudaine de la belle blonde. Argh, ma jambe Suite à cette remarque, mon attention se focalisa sur cette fameuse jambe. En apparence il n'y a rien. Viens appuie toi sur mon épaule. Sans attendre une réponse de sa part, je pris son bras et je le mis autour de mon cou afin qu'elle s'appuie au mieux.

Bien. Cool. Je ne me voyais pas trop quoi lui répondre d'autre, et cherchant à éviter à rendre cette discussion plus froide et distante qu'elle ne l'était déjà je ne dis rien de plus. J'accélérais le pas et le regretta aussitôt; Après une petite chute, ma jambe me faisait assez mal. Je n'avais rien entendu se casser, j'avais juste fais un faux mouvement en me relevant rien de bien grave. Ça va ? Avery s'approche de moi et je lui adresse un signe de la tête. Je vais très bien, merci. Au fond pas vraiment, la grimace qui suivi ma seconde tentative de me relever voulais bien le dire. J'accepte son aide pour me relever sans un mot, mais essaie de lui faire un léger sourire. Viens appuie toi sur mon épaule. Je soupire et hésite à lui dire que ça n'en valais pas la peine. J'avance d'un pas léger et respire, puis un autre et ma jambe flanche un peu. Finalement, je vais peut-être m'appuyer à lui hein. on va tout droit, au bout d'un moment ça va aller je pourrai marcher seul. Ma jambe avait pris un coup d'accord, mais ma fierté ne devait pas. Je n'avais pas envie d'avoir besoin de l'aide d'Avery, j'avais toujours cette sensation dans le ventre quand je le touchais. Ce petit nœud, un nœud que je devrais ne plus avoir. Je m'efforçais de regarder ailleurs pendant quelques minutes, marchant aussi rapidement que je pouvais me le permettre.

Je vais très bien, merci. C'que j'ai envie de lui dire, c'est ravale ta fierté deux secondes et avoue que t'as mal. Finalement c'est sa grimace qui traduit sa douleur J'eu un pincement au coeur en la voyant souffrante. C'est pour qu'elle est moins mal que je mis son bras derrière mon cou. La connaissant, elle n'aurait pas accepté sans que je lui demande trois à six fois. Elle a une fierté. on va tout droit, au bout d'un moment ça va aller je pourrai marcher seul. Je souris à sa remarque. Elle est complètement maso cette fille. Ou alors je t'aide jusqu'à la fin du chemin. J'insista sur le mot fin afin qu'elle comprenne que je ne l'a lacherai pas avant un moment. Nan, mais Ace, laissa moi t'aider c'est le moins que j'puisse faire. J'insiste toujours pour qu'elle me laisse l'aider or j'ignore sa réaction vu que je n'ose pas regarder son visage. Puis comme tout à l'heure un silence s'installe entre nous avant que je ne le coupe par cette question qui me trotte dans la tête depuis notre rupture. Ace, ce gars avec qui t'as passé la nuit .. T'as des sentiments pour lui ?

Ou alors je t'aide jusqu'à la fin du chemin. Je n'en avais pas vraiment envie, mais genre pas du tout. Finalement, je peux me débrouiller seule. Je pense pouvoir y arriver, mais je n'ose pas faire un pas sans m'appuyer contre lui. Par instinct sûrement, j'étais sans doute consciente que le lâcher signifierais tomber la tête première. Nan, mais Ace, laissa moi t'aider c'est le moins que j'puisse faire. Je respirais lentement, j'étais gênée de devoir accepter son aide mais j'en avais besoin et je n'étais pas si têtue. J'hochais la tête en signe de résignation et m'appuie un peu plus à lui. Merci. Je dois l'admettre, c'est quelqu'un de bien. Au moins il ne me laisse pas dans la merde quoi. Nous continuons notre chemin et je laisse mon esprit vagabonder. Ace, ce gars avec qui t'as passé la nuit .. T'as des sentiments pour lui ? Mon souffle se coupe pour une demi seconde, je ne m'y attendais tellement pas. Je pensais avoir le droit au silence de la mort jusqu'au chalet et bien en fait nan, et nous allions avoir une discussion des plus agréable avec ça. J'aurai bien voulu savoir comment il pouvait croire un truc pareil. Je n'ai couché avec personne. Que dire d'autre aussi ? Qui me dit que si je dis non il va forcément me croire, je n'ai aucune raison de lui dire la vérité. Je ne réponds pas et il va penser que oui et dire que oui serait un mensonge, enfin un mensonge de plus. C'est écrit Pinocchio sur ma tronche, en grand et en gras. Tu n'es pas forcé de me croire. Et qu'importe, tout était belle et bien fini et nous n'avions plus rien à nous dire de plus.

Je n'ai couché avec personne. Suite à cette phrase, je m'arreta volontairement sur le chemin. Pardon ? Elle a dit quoi ? Je plissa les yeux, signe de mon incompréhension. Certes, le moment est peut-être mal venu pour en discuter, mais je ne m'attendais tout sauf à ça. J'te demande pardon. Si c'est un mensonge, pourquoi elle me ment maintenant ? Si c'est la vérité, pourquoi m'a t-elle mentis la dernière fois ? Tout est soudainement confus dans mon esprit. Tu n'es pas forcé de me croire. Mais je suis censé penser quoi de tout ça ? Elle se moque de moi ou pas ? J'ai dû mal à voir clair dans son comportement et ça à le don de m'exaspérer. Admettons qu'ce soit vrai .. Pourquoi t'as fait ça ? Pourquoi me mentir ?

J'te demande pardon. Je me sentais tout à coup très stupide. Mais vraiment très, très, très, stupide. J'étais dans une mauvaise position, comme dépendante de lui, rien qu'à cet instant. Si je le mettais en colère il allait sans doute me laisser me démerder et partir sans un mot. Ça serait compréhensible après tout, mais ça m'énerverais quand même un peu. Admettons qu'ce soit vrai .. Pourquoi t'as fait ça ? Pourquoi me mentir ? J'avais dis qu'il n'était pas obligé de me croire, mais ça ne voulait pas non plus dire que je voulais en parler. Et puis je m'attendais à quoi franchement ? C'est pas avec se genre de phrase que notre discussion risque de s'arrêter. C'est con, un mensonge de plus et tout aurait été plus facile. Je voulais que tu m'imagine avec un autre homme comme j'ai pût t'imaginer avec Ariane. Tu venais de passer tout une nuit avec elle et j'avais vraiment l'impression que pour toi ce n'était rien, alors que pour moi ça voulait dire beaucoup. J'ose à peine levée mon regard vers lui. je me sentais un peu coupable. Ce que j'avais fais, personne n'en serai fière. Je me redressais gentiment et sautillais quelques mètres pour me m'être face à lui en boitant quelques peux. J'ai été déçue et blessée une fois de trop et je me suis vengée, c'est tout et j'en suis désolé.

Je voulais que tu m'imagine avec un autre homme comme j'ai pût t'imaginer avec Ariane. Tu venais de passer tout une nuit avec elle et j'avais vraiment l'impression que pour toi ce n'était rien, alors que pour moi ça voulait dire beaucoup. Alors elle m'a menti. Tous ça pour me mettre hors de moi et avoir une dispute, une de plus. D'un côté j'ai dû mal à comprendre à son geste, après tout on était sur un fil très tendu et m'annoncer ça était comme une rupture. Mais d'un autre côté, agir de la sorte pour que je comprenne ce qu'elle a ressenti quand je lui ai annoncé ma tromperie. J'ignore comme le prendre. L'engueuler alors que c'est déjà foutu ou bien lui dire que je comprend tout à fait la situation ce qui serait mentir à moi-même et à elle. C'est finalement dans le silence que je resta. J'ai été déçue et blessée une fois de trop et je me suis vengée, c'est tout et j'en suis désolé. Je la fixa avec une mine abasourdie. Comment je peux te croire si tu m'as menti pour ça. Qu'est-ce que j'en sais si t'es désolé d'avoir tout cassé à cause d'un mensonge.

Comment je peux te croire si tu m'as menti pour ça. Qu'est-ce que j'en sais si t'es désolé d'avoir tout cassé à cause d'un mensonge. Je ne savais pas quoi dire, quoi ajouter. Quel mot il faudrait que je dise pour qu'il me crois ? Je comprends tout à fais qu'il ne me fasse pas confiance, je ne me ferais pas confiance non plus. Comme je te l'ai dis, tu n'ai pas obligé de me croire. Je lui adresse un mince sourire. Pour moi, tout ceci était derrière nous. C'était une chose que j'avais besoin de dire pour ne pas avoir de regret, enfin plus de regret dans ce cas là. Laissons au passé ce qui est au passé. Ça ne change rien du tout. J'avais fait assez d'erreur pour toute une vie je crois, j'avais envie d'aller de l'avant et de profiter de tout ce qui s'offrait à moi. Et puis honnêtement, on aurait fini par rompre de toute manière.

Comme je te l'ai dis, tu n'ai pas obligé de me croire. Ça m'aide beaucoup. J'ai pas l'impression qu'elle me mente et d'ailleurs pourquoi elle ferais ça ? Ace n'est pas idiote loin de là, alors mentir sur ça n'est pas logique. Quoi que, de toute manière rien n'est logique dans cette histoire. Laissons au passé ce qui est au passé. Ça ne change rien du tout. Je souffla, passant ma langue sur les dents. Ça ne change rien, vraiment ? Je regarda ailleurs, exaspéré d'apprendre ça maintenant. Ça me gonfle. Et puis honnêtement, on aurait fini par rompre de toute manière. Je ris nerveusement. Pourquoi ? J'en sais rien. On voit tout l'optimiste qui est en toi, Ace. On aurait pu passer cette épreuve. On était assez fort. Je marqua une courte pause avant de reprendre sur un ton froid et remplie de deception. T'as signé l’arrêt de mort de notre relation en me mentant. Et pas seulement pour sa pseudo aventure, mais aussi pour la drogue.

On voit tout l'optimiste qui est en toi, Ace. On aurait pu passer cette épreuve. On était assez fort. Je ricane. Je n'étais pas du tout du même avis. Pour moi, maintenant, tout était clair. Dès que j'ai touché à cette drogue, après même lorsqu'il m'a avoué m'avoir trompé avec Ariane, tout était plus ou moins détruit. Il n'y avait plus de confiance, et la confiance c'est la base d'un couple non ? Avery, je te détestais ! Je te détestais pour ce que tu avais fait, je me détestais pour ce que j'avais déclenché mais en même temps je t'aimais, je t'aime tellement que je me voilais la face. Je ne t'ai pas pardonné pour Ariane. Et j'ai vraiment de la peine à croire que tu ne m'en veux pas encore un peu pour la drogue. Il m'avait dit qu'il comptais continuer à voir Ariane, parce que c'était son amie. Il pouvait faire ce qu'il voulait bien entendu, mais c'est fou qu'il n'arrivait pas à comprendre à quel point ça pouvait m'atteindre. Qu'est-ce qu'il aurait dit si je me promenais avec mon dealer tout les jours ? Il n'aurait pas eut peur que je rechute ? Je croisais les bras, attendant une réponse que je croyais savoir. T'as signé l’arrêt de mort de notre relation en me mentant. Je respirais lentement après ça, ravalant durement ma salive. Il avait sans doute raison. Ouais, sûrement. C'est mon truc tu vois, je mens, je fais des cachoteries... Je détruis tout ce que je touche. Je pouvais porter tout le poids de nos erreurs si il le souhaitait, je n'avais plus envie de me battre et pour rien du tout.