THEOFELIA - We need to talk, bro' ...

featuring Théo & Fée ✖ Je ne sais pas très bien si je dois le faire, comment je dois le faire, si c'est obligation surtout mais pourtant, je me pousse pour le moment jusqu'à l'instant où je sentirais que j'en suis incapable. Je marche dans cette rue bondée de gens comme une ombre incapable de devenir personne, de devenir humaine à nouveau parce que je n'ai pas fait encore ce travail sur moi ; le dire à mes proches, le dire à mon frère, parler à mon frère simplement parce que tous ça fait pourrir en moi, milles et un regret et m’empêche de vivre alors je tente de prendre mon courage au fond de moi pour aller lui dire, lui dire mes peines, mon malheur, et le besoin que j'ai : l'avoir toujours à mes cotés car il est le seul, ma seule famille. Je regarde l'heure. Il doit etre chez lui. Je marche vers le quartier principalement connu pour son luxe et sa diversité pourtant. Je ne suis pas bien décidé alors mes pas sont lents. Je suis décidée mais aussi, dans l'absolue, incertaine de ce que je dois. Pourtant, je marche vers son appartement et arrivée devant alors que je tente de me persuader que je ne devrais pas, je grimpe les escaliers. Je me trouve très rapidement devant sa porte, ne sachant quoi faire : frapper ou non ? Je tourne en rond, je tourne en rond, encore et encore puis je frappe et recule, m'ayant fait peur moi meme. Mon air est grave, mon visage est marqué par la peur; la peur de sa réaction.

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Son message m'avait clairement préoccupé. Je ne comprenais pas ce qui lui arrivait. Après tout, elle n'était pas là depuis bien longtemps et je n'avais pas eu la sensation de bien m'occuper d'elle depuis qu'elle était arrivée. C'était ma sœur et ma seule famille sur ce campus, ayant ensemble nos parents qui se trouvait à millions de kilomètres de distance de nous. Je l'avais toujours protégée, peut-être un peu trop parfois. D’où ce choix qu'elle ne décide de partir à Yale pour ses études alors que j'avais opté pour Harvard. Le fait qu'elle vienne me rejoindre ici m'avait carrément fait hyper plaisir. J'allais pouvoir la voir plus souvent. En attendant, je tournais en rond dans mon appartement de Central Square, puisqu'elle avait décidé de me retrouver dans mon appart' seul et non dans celui que je partageais avec Emrys. Il faudrait qu'un de ses jours je lui présente ce garçon... J'attendais impatiemment à ce qu'elle ne se ramène. J'avais hâte de la voir, de lui parler, car il était vrai que depuis qu'elle était arrivée, nous n'en avions pas eu beaucoup l'occasion. Soudain, un coup résonna contre la porte d'entrée. Je me dépêchais donc d'aller ouvrir. « Te voilà ! J'ai cru que j'allais mourir de vieillesse à t'attendre. » Je lui fis un grand sourire car c'était toujours mon comportement avec elle, je la taquinais. Mais l'expression qu'affichait son visage ne me disait rien qui aille.

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featuring Théo & Fée ✖ La porte s'ouvre et mon cœur bat tellement que je semble mourir. Je préférerais courir mais je sens une force m'en empêcher car je ne dois pas, oui, je ne dois pas, je dois affronter et ne plus reculer l'échéance si je ne veux pas le perdre. Il me regardait, là, d'une manière si jovial mais très vite son sourire devint plus sombre comme mon visage devait l’être tout comme en être la cause : « Te voilà ! J'ai cru que j'allais mourir de vieillesse à t'attendre. » J'entrais sans plus attendre, pénétrant dans le grand appartement de mon frère puis avançant vers une fenetre pour y regarder le bas, je pris la parole : j'suis désolé d'avoir mis du temps ... Une voix mélancolique sans grand ton, sans grand rythme, juste un ton et mes yeux rivés sur le sol d'en bas, derrière la fenetre, rien de plus. Je n'arrivais pas à débuter alors je me contentais en lui tournant le dos, de jouer avec mes pouces tout en lui demandant sans grand engouement : tu vas bien en ce moment ?

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Oula. À voir sa tête, quelque chose n'allait pas du tout et ça me perturba à un point inimaginable. Que lui arrivait-il ? Je me surpris presque à prier pour que ce ne soit rien de très grave parce qu'elle était ma seule sœur et que je l'aimais de tout mon cœur. Elle pénétra dans mon appart', me faisant froncer des sourcils. « J'suis désolé d'avoir mis du temps ... » Mais je plaisantais voyons, je n'étais plus à quelques minutes près. Où étais donc passé cette Ofélia qui m'embêtait tout le temps, me taquinant aussi, me menaçant presque parfois. Elle semblait avoir perdu son regard dans le paysage qui se trouvait derrière elle. « Tu vas bien en ce moment ? » Elle était sérieuse là ? Elle me demandais réellement si moi j'allais bien, alors que ça se voyait carrément que c'était elle qui avait besoin d'aide. « Moi ça va. Et toi ? » Je me rapprochais d'elle, posant une main sur son bras. « Ofé' qu'est-ce qui ne va pas ? » Je marquais une pause la fixant sans cligner des yeux. « Tu sais que tu peux tout me dire n'est-ce pas ? Parles-moi, je vois bien que quelque chose te tracasse. »

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featuring Théo & Fée ✖ J'arrive pas à en parler, à attaquer direct sur ça, je peux pas, je suis effrayée ; effrayée, parce que j'ai honte qu'il ne soit pas le premier au courant mais plutôt le quatrième. Oh j'ai tellement honte si vous saviez ! Je me meurt de l'intérieur à cause de ça. Je le vois s'approcher de moi et stressé, il me répond en posant sa main déjà sur mon bras d'un air qui se veut rassurant : « Moi ça va. Et toi ? » Je tremble de peur, je tremble littéralement et je n'arrive pas à répondre. Je fixe ses yeux que j'aime tant, je sens comme mon reflet en les regardant car nous avons pratiquement les mêmes et j'aime la lueur que lui à en eux. Mon visage reste fermé. « Ofé' qu'est-ce qui ne va pas ? » On se fixe, on se bloque regard contre regard, bataillant pour comprendre l'autre mais je peux pas répondre, c'est trop dur. Je ... impossible de continuer. Lui par contre, reprend rapidement d'un ton à nouveau plein de compassion, de recherche du bonheur pour moi ; « Tu sais que tu peux tout me dire n'est-ce pas ? Parles-moi, je vois bien que quelque chose te tracasse. » J'avance dans l'appartement, stressée, me défaisant d'un coup de son emprise avec presque violence du à ce que tout ça fait en moi. Je fonce vers un fenêtre et regarde le dehors sans vouloir croiser à nouveau son regard. Que dire ? Comment le dire ? Je dois le faire mais j'y arrive pas. Je tremble de peur. Inconscience, perdition, perturbation de mon esprit et de mon cœur meurtri. Je vais bien ... oui, j'vais bien mais j'ai fais quelque chose de mal ... très mal ... Ma voix est timide, ma voix semble comme sourde, comme prete à l'annonce d'une chose immonde et affreuse. J't'ai menti ... J't'ai trahi ... Théo ! Quelques larmes coulent sur mon visage alors que furtivement, je tourne ma tête vers lui pour voir si il n'a pas fuit puis je me réfugie le regard vers le dehors à nouveau.

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« Je ... » J'avais presque envie de lui crier "tu quoi ?!" tellement j'étais pressé de connaître ce qui la tracassait à ce point. Elle m’inquiétait. Ça se voyait amplement que quelque chose ne tournait pas rond chez elle, que quelque chose la perturbait, qu'elle me cachait peut-être même un foutu secret et cette simple pensée me tuait à petits feux. Je n'avais jamais eu de secrets pour elle, qu'elle en ait pour moi, me prouvait que d'un certain côté, elle n'avait pas confiance en moi. Bien que je respectais totalement son jardin intime, je n'aimais pas la savoir ainsi. Elle s'avança dans mon appartement d'une démarche qui ne me disait rien qui ne vaille. « Je vais bien ... oui, j'vais bien mais j'ai fais quelque chose de mal ... très mal ... » Quoi ? Je fronçais les sourcils en entendant ses paroles. Elle n'avait quand même pas tué quelqu'un non ? Je me mis à secouer la tête ne pouvant croire ce que j'étais en train de penser de ma petite sœur. Mais qu'elle ne me dise que ça de but en blanc ne pouvait que me forcer à vouloir en savoir d'avantage. « J't'ai menti ... J't'ai trahi ... Théo ! » Ma bouche forme alors un o presque trop parfait. Je ne comprends pas, j'ai du mal à saisir le sens de la situation, je veux qu'elle m'en dise plus et je ne comprends pas pourquoi elle s'arrête dans ses phrases. Puis soudain, quelque chose me frappe de plein fouet. Elle pleurait ! Autant m'enfonçer un poignard dans le ventre, ça faisait le même effet. Voir une fille pleurer était déjà insupportable alors en plus quand c'est votre sœur... Je me passais une main dans les cheveux, perdu. Je ne savais pas quoi répondre, parce que je n'étais pas sur d'avoir compris ce qu'elle me disait. Je me rapprochais doucement d'elle à nouveau. « Ofélia qu'est-ce que tu racontes... » Je marque une pause, méfiant. « En quoi m'as-tu menti, en quoi m'as-tu trahi ? » Puis soudain, j'explosais. « Putain parles-moi ! Ton silence me tue, tu ne peux pas me sortir une telle bombe puis ne plus rien dire ! Je ne vais pas te juger je te le promets. » Mais j'avais quand même peur de ce qui allait suivre...

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featuring Théo & Fée ✖ Je ne pouvais quitter les vitres du regard, ce qu'il y avait derrière mais pourtant, ce n'est pas ça que je regardais mais une lueur se baladant plus loin, inconnue totalement. Néant de la vie, Néant quand tu arrives. Je ne savais pas comment faire, comment lui dire, je savais juste que je sentais ce poids incroyable sur mon cœur d'avoir voulu le préserver, d'avoir voulu préserver trop de chose en ne lui disant pas, que de secrets ! Il était inquiet, j'entendais des hoquets d étonnement de sa part et il s'énerva quelque peu, perturbé ; « Ofélia qu'est-ce que tu racontes... » Il se rapprochait de moi et je frissonnais de peur, d’appréhension, de tant de choses a vrai dire ; « En quoi m'as-tu menti, en quoi m'as-tu trahi ? » Je ne disais rien. Je ne disais plus rien car je ne m'en sentais pas le moins du monde capable. Comment peut-on dire à son grand frère que sa petite sœur a été violé ? Comment peut-on lui dire qu'elle a eu si peur de le décevoir, de le voir s'énerver, tomber dans la folie contre le type qu'elle ne lui a pas dit mais que déjà 4 personnes le savent ? Comment ... Le silence s'était installé mais très vite, Théo explosa d'un grand coup de voix ; « Putain parles-moi ! Ton silence me tue, tu ne peux pas me sortir une telle bombe puis ne plus rien dire ! Je ne vais pas te juger je te le promets. » Je ne savais pas par où commencé ; l'histoire ou la trahison. La bombe était la trahison alors surement je devrais d'abord me faire détester par lui au point où j'en suis et puis je fais jamais comme tous le monde alors tout seul, tout commença à sortir en mode brouillon avant impression : Je n'ai pas osé te dire pourquoi pendant des mois je parlais plus, je donnais pas de nouvelles mais mon amie de Yale, Prudence et Blaise l'ont su quand elles se sont inquiétés et sont venus me voir, j'étais obligé de le dire ... Puis en arrivant ici y'a eu Romane puis Wyatt ... J'voulais te le dire mais j'avais trop peur de te decevoir, trop peur que tu me vois comme une merde qui n'a pas su surmonter ça ... Je respirais fort, j'étais si mal, tellement mal. Je devais mentir pour pas qu'il en veuille à Wyatt pour pas que ça se passe mal, je devais pas lui cacher que son ami était au courant mais je devais atténuer l'annonce alors je sortais pleine d'émotion ; Ne blâme pas Wyatt, il voulait te le dire et plusieurs fois, je l'en ai empêche et je l'ai menacé, c'est entièrement ma faute ! Je baissais le regard, ne regardant plus que mes mains que je revoyais par vision, sale, touchées par cet homme immonde comme tout mon corps et mes larmes perlaient déjà mon visage parce que je m'en voulais de trop de chose et qu'encore, cela m'habitait.

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J'avais l'impression que nous étions en train de jouer à chat dans mon appartement. Plus je me rapprochais de ma sœur, puis elle fuyait ma présence. Et j'étais malheureusement incapable de savoir pourquoi. « Je n'ai pas osé te dire pourquoi pendant des mois je parlais plus, je donnais pas de nouvelles mais mon amie de Yale, Prudence et Blaise l'ont su quand elles se sont inquiétés et sont venus me voir, j'étais obligé de le dire ... Puis en arrivant ici y'a eu Romane puis Wyatt ... J'voulais te le dire mais j'avais trop peur de te decevoir, trop peur que tu me vois comme une merde qui n'a pas su surmonter ça. » Elle, je, quoi ? Je secouais la tête, ayant du mal à comprendre le sens de ses paroles. Que disait-elle exactement ? Que les gens qui étaient proches de moi était au courant de quelque chose sur ma petite soeur alors que moi-même j'en ignorais l'existence ? J'avais envie de lui hurler de m'en dire d'avantage. Je ne connaissais pas Romane, mais Wyatt oui. Et pas qu'un peu. Et qu'il me cache un secret concernant ma sœur eut le don de me faire bouillir de rage. D'autant plus qu'elle ne crachait toujours pas le morceau. Comment pouvait-elle dire aussi que j'étais capable de la considérer comme une merde ? Pour qui me prenait-elle ? J'étais son frère bordel ! « Ne blâme pas Wyatt, il voulait te le dire et plusieurs fois, je l'en ai empêche et je l'ai menacé, c'est entièrement ma faute ! » Mais sa faute de quoi ? J'eus presque envie de me tirer les cheveux tellement j'avais envie d'obtenir une réponse à ce rébus. Mais je savais déjà pertinemment que la réponse n'allait absolument pas me plaire. Je ne bougeais plus, la fixant. « De quoi parles-tu, Ofélia ? » Ma voix avait été calme, presque menaçante. « Pourquoi te considérai-je comme une merde ? As-tu seulement conscience de ce que tu es en train de me dire ? Comment peux-tu penser ce genre de chose de moi... » Je marquai une pause regardant à mes alentours. « Laisses Wyatt, je m'occuperais de son cas plus tard. Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Pourquoi as-tu cesser de donner des nouvelles, pourquoi as-tu quitté Yale ? » Trop de questions se bousculaient dans ma tête, mais elle tournait trop autour du pot. Je voulais connaître la vérité.

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featuring Théo & Fée ✖ Perturbation dans mon petit coeur. Comment lui expliquer tout ça ? Je ne savais plus vraiment comment faire honnêtement pourtant j'essayais de me lancer mais je contournais tout. Je le sens sur le point de s'arracher les cheveux, de crier, de péter un câble et je ne sais toujours pas si j'ai cette force en moi de tout lui dire. Je le regarde avec désespoir, parce que c'est mon cas : âme en peine. Il me regarde de ces gros yeux et me cris presque dessus sans pourtant mettre plus de volume que cela : « De quoi parles-tu, Ofélia ? » Je tremble à ses paroles, le moment est proche. Je ne savais pas comment dire ça. Je me tenais aux premières choses que je trouvais autour de moi et qui pouvait servir. Ma tete me faisait mal. Trop de stesse et lui, il continuait malgré mon état mais je comprenais tout à fait. « Pourquoi te considérai-je comme une merde ? As-tu seulement conscience de ce que tu es en train de me dire ? Comment peux-tu penser ce genre de chose de moi... » Je sentais la haine envers mon comportement dans sa voix, je sentais tout mais tout de suite, il reprenait : « Laisses Wyatt, je m'occuperais de son cas plus tard. Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Pourquoi as-tu cesser de donner des nouvelles, pourquoi as-tu quitté Yale ? » Cette fois, c'était la fin, je devais trouver comment oser, comment le dire, comment expliquer et me préparer à ce qu'il ne me parle peut-etre plus jamais et ça je ne savais pas si j'étais capable de le supporter. Pourtant, je devais etre compréhensive. Je m'approchais de lui et attrapais ses mains un instant. Je regardais ses mains puis je caressais son visage tandis que mon autre main caressais la sienne. Je me reculais ensuite, brisant le contact corporel pour rester simplement en contact visuel de ses pupilles jusque dans les miennes. Contact intemporel, indestructible pourtant je sentais la fin proche. Un instant, je le regardais puis j'ouvrais enfin mes fines lèvres pour dire d'un balbutiement traumatisé pourtant adorable : J'ai été violé ... Un simple mot, une simple phrase qui furent un choc, je le savais mais j'avais profité du premier mot pour briser le contact visuel et ne plus affronter son regard. Je fermais les yeux, les ouvrant à mes pensées, les fermant à la réalité. Une larme coula sur mon visage, submergeant tout autre émotion et laissant alors les autres larmes monter pour couler à flot. C'était ça ... je n'arrivais pas à le surmonter ! je n'arrivais pas alors j'me suis cloitrée, j'avais honte, tellement honte alors je parlais à personne, personne mais Blaise est venue parce qu'elle s'inquiétait d'avoir aucune nouvelle et m'a découverte cloitré grace à ma colocataire et a tout comprit ... Je ne le regardais toujours pas parce que j'en étais incapable. Je lui tournais à présent presque le dos et je ne savais plus quoi faire, je n'osais pas raconter plus pourtant je savais qu'il était capable de s'énerver tellement qu'il me menacerait de tout lui dire car il serait à la fois énervé contre ce connard et contre moi alors je commençais de moi meme : c'était tard, il m'a attaqué dans une rue sombre et j'ai pas pu me débattre ... je lai quand meme fait mais c'était impossible ... il ma frappé et ... Je pleurais à présent, me forçant à parler normalement et à me battre contre l'effet des larmes sur ma voix.

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« J'ai été violée... » Ces trois mots pourtant si simples se révélèrent être bien lourd de conséquence. Je me figeais instantanément sur place alors qu'elle s'était une fois de plus échapper de ma présence. J'avais du mal à comprendre, j'avais du mal à réaliser. Non, elle ne m'avait pas dit ça, elle ne s'était pas faite...violée. Elle me faisait juste une mauvaise blague, elle jouait avec moi. Allez retournes-toi, dis-moi "poisson d'avril Théophyl et en plus sa rime !" Mais rien de tout ça ne survint et je me retenais presque de poser mes mains sur mes oreilles afin de les cacher et ne plus rien entendre lorsqu'elle reprit la parole. « C'était ça ... je n'arrivais pas à le surmonter ! je n'arrivais pas alors j'me suis cloitrée, j'avais honte, tellement honte alors je parlais à personne, personne mais Blaise est venue parce qu'elle s'inquiétait d'avoir aucune nouvelle et m'a découverte cloitré grace à ma colocataire et a tout comprit ... » Oh misère, que la vie pouvait être cruelle. Je me reculais jusqu'à buter contre le canapé et littéralement me laisser tomber dedans à la renverse sous le choc. « Putain de merde.... » Ma voix n'avait été qu'un murmure qui prouvait mon état de choc. Me prenant ensuite la tête entre les mains, je ne souhaitais plus qu'une chose, que la terre s'ouvre sous mes pieds et ne m'avale tout entier. « C'était tard, il m'a attaqué dans une rue sombre et j'ai pas pu me débattre ... je lai quand meme fait mais c'était impossible ... il ma frappé et ... » Non, je t'en prie ne me raconte plus rien, je vais vomir. Comment pouvait-on lui avoir fait autant de mal ? Quel fils de **** était capable de toucher ainsi à une fille si délicate qu'elle ? Qui avait osé toucher ma sœur ? Quand je l'entendis pleurer bruyamment, je me précipitais et la serrais dans mes bras. « Je suis désolé... » Je bouillais de rage, je ne savais pas quoi lui dire tellement j'avais envie de frapper tout ce qui m'entourait. « Je m'en veux de ne pas avoir vu ton mal-être, de ne pas avoir su te protéger, de ne pas avoir été là pour toi... » Déjà, mes joues s’inondaient de larmes à leur tour, pleurant pour sa détresse et pour mon impuissance, car je n'allais pas pouvoir y faire grand chose. Je caressais son dos d'un geste tendre et affectueux me sentant réellement mal. J'avais envie de vomir. Puis tentant de contrôler la colère qui hantait ma voix je lui demandais: « Tu...ne sais pas qui c'est..n'est-ce pas ? »

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