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Je ne comprends plus.
Maynonnaise & kakeruquefort
Je me suis levé d'un bond, manquant de m'étaler dans ma précipitation. Qu'importe si les gens me voyaient, je ne voyais qu'eux. J'étais resté passif, stoïque. Quand bien même j'avais grimacé, quand bien même mon cœur s'était serré sous la pression exercée par la déception et la trahison, j'étais resté immobile. Mais là c'en était trop. Lui, elle ? Je ne savais dire qui des deux me rebutait le plus : un inconnu qui lui parlait comme à un chien, comme à une vulgaire pute prête à baiser pour deux mots, ou elle, qui m'avait piégé par sa grâce, qui m'avait charmé et avec qui j'avais passé comme un pacte silencieux. Je pensais avoir l'exclusivité, mais elle semblait nous collectionner. Savait-il au moins que j'existais, sans moquait-il ? De toutes façons il disait ne rien éprouver. Restait-il stoïque pour faire bonne figure lui aussi ? Tant de questions se bousculaient, et mes lèvre s'étirèrent en une moue boudeuse si enfantine qu'elle en allégeait la situation. En quelques pas je rompis la distance, ne me souciant guère des personnes que j'avais bousculé dans ma hâte. Possessivement, comme pour dépeindre à cet autre un tableau que je voulais qu'il encre à jamais dans sa tête, je passai mes bras autour de la taille de la belle asiatique et la plaquait contre mon torse, l'empêchant de bouger. « Chut. » Ma voix était dure, coupante. « C'est finit ma belle. » ça ne faisait que commencer. Quelles idiotes paroles, pourtant instinctives. Mais peut-être le voulais-je, que tout se termine. Qu'elle cesse de frapper ? Non, je m'en moquais. Qu'elle cesse de parler, et de me décevoir une fois de plus. Savoir que je n'étais pas assez important dans sa vie pour qu'elle ne pense pas à moi un seul instant avant de vouloir se suicider, mais qu'elle pense à lui était quelque chose de déplaisant.
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