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Tel avait été le message que j’avais envoyé à Julia. Je n’en revenais toujours pas qu’elle se soit inscrite à Harvard et je n’allais pas bouder mon plaisir de revoir une amie bien que dernièrement, j’avais plutôt eu tendance à hiberner qu’autre chose. Julia et moi, nous nous étions rencontrés il y a de cela un an et demi à France, au cours d’une soirée où mon père, ambassadeur, avait été convié. Naturellement ce dernier m’avait amené dans ses valises malgré mes arguments comme quoi, réviser ses partiels dans un avion, n’était pas l’idéal. Malheureusement, comme à son habitude, il avait fait la sourde oreille. Je le soupçonnais de tout faire pour me donner envie de prendre sa relève car il ne s’était pas caché de moi à ce sujet. Le seul problème, c’est que son monde n’était pas fait pour moi. J’étais un homme froid, bourru, à la délicatesse semblable à un bulldozer alors jouer les diplomates.. C’était presque dire que les éléphants pèsent 500 grammes à l’âge adulte. Ce n’était tout simplement pas moi et pourtant, il persévérait dans cette direction. Julia avait été donc une rencontre des plus agréables car elle m’avait arraché à la monotonie des lieux et depuis, nous ne nous étions plus ou moins pas lâchés de vue. Certes, nous nous appelions presque jamais mais nous avions échangés un certain nombre de mails jusqu’à ce qu’elle me dise, il y a un mois à peine, qu’elle avait été reçue à Harvard. Aussitôt, je lui avais proposé qu’on se retrouve historie de boire un verre mais cela avait été tellement la folie que chacun de notre côté, nous avions repoussé le moment jusqu’à ce soir.
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Cela fait longtemps qu’on n’a pas parlé. Cela te dirait de se retrouver au Lord Hobo ? Caleb.
D’ailleurs je l’attendais depuis quinze minutes. Elle n’était pas en retard, j’étais simplement arrivé en avance après avoir écourté une répétition avec Thaïs. Cette dernière n’avait pas été jouasse mais tant pis, j’avais le droit à une vie sociale après tout d’autant plus que nous avions bien avancé sur notre chorégraphie. De plus, ce n’est pas comme si je n’avais pas besoin de me détendre. Ces derniers temps, j’avais l’impression de n’être qu’un pantin qui bougeait sans trop savoir comment ni pourquoi alors, sortir, voir une personne que j’appréciais ne pourrait pas me faire de mal n’est-ce pas ?! « Julia ! » l’appelais-je en lui faisant signe pour qu’elle me voit avant de tout simplement lui faire la bise. « Tu as pu trouver facilement ? » lui demandais-je avant de prendre de ses nouvelles.
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