Marsh & Théo + Wrong place, Wrong people.

« C’qu’est marrant c’est qu’elle était venu pour faire réparer sa bagnole, faut croire qu’elle avait bien plus que l’huile à moteur à faire changer !»  Hein, quoi ? Mais c'est que je vais lui montrer ma façon de penser moi à cette pouf ! Il allait voir ! Je serrais les poings alors que je l'écoutais parler mais priant en même temps pour pouvoir avoir des boules quiès et ne plus l'entendre. Du cérumen que dis-je ! Ou un marteau-piqueur pour que je l'empale avec.  Il balança son sac et me poussa avec son épaule m'arrachant un soupir d'exaspération. Vas-y fais le malin et joue aux héros, je t’observe. Néanmoins ma dernière réplique ne lui plu pas vraiment car il vint me pousser du bout du doigt. « La ferme, enfoiré! C’est plutôt ta connerie qui l’a mis en panne, j’suis surpris que ce soit pas Leyna qui t’ait trompé en premier! » Je regardais l'endroit de mon torse qu'il avait touché en papillonnant presque avec mes paupières, il venait de me toucher là, j'avais pas rêvé. Il voulait qu'on se batte ici même. «  Eh mais t'es sérieux toi ? » Je le regardais férocement, ayant quelque peu reculé sur le coup. Cette fois-ci il n'y avait plus Wyatt pour nous séparer, ça allait faire mal. « Mais tu t'es pris pour qui, spèce de bâtard ? » Je tirais mon sac de mon épaule et le lui lançais en pleine poire. Et avec tout ce qu'il contenait ça allait lui faire mal. Je visais bien la tronche tout en étant assez rapide. Attention, BAMMMBOULAAA ! Et vu le coup qu'il se prit, je m'attendais déjà à ceux que j'allais me prendre.

Okay, cette dernière remarque était tout à fait gratuite. Mais entre nous, c’est lui qui avait commencé, alors selon moi, il n’y avait plus aucune règle! Je le poussai d’un doigt sur son torse et il regarde ledit doigt durant quelques secondes, se rendant maintenant compte que je le touchais. Définitivement, la connexion ne se faisait pas très rapidement dans son cerveau, pas vrai? Le pauvre. «  Eh mais t'es sérieux toi ? » Je penchai un peu plus la tête vers l’avant sans toutefois relever cette question qui n’en était sûrement pas une de toute manière. De la rhétorique, rien de plus. Il gagnait du temps et valait mieux pour lui parce que la suite ne serait pas toute rose. Il n’était qu’à quelques pas de moi ayant reculé lorsque je l’avais poussé et il me regardait d’un air complètement ahuri. « Mais tu t'es pris pour qui, spèce de bâtard ? » Avant même que je n’ai le temps de répliquer, il me balançait son sac au visage. Et croyez-moi, ce n’était pas un sac empli de plumes, y’avaient des bouquins plutôt lourds là-dedans! Je reculai sous l’impact jusqu’à me cogner contre la paroi de l’ascenseur et le sac retomba au sol dans un bruit sourd. J’ouvris les yeux d’un coup et relevai la tête vers lui, bouche ouverte. J’avais eu des crocs, ils seraient dehors! « Merci mon gars. » Je fonçai sur lui style foot américain et le plaquai contre le mur opposé à celui où j’étais précédemment, lui enfonçant ensuite mon poing droit dans le ventre à quelques reprises. « Tu sais quoi imbécile? » Je le forçai à se redresser en l’agrippant par le col. « Si elle est aller avec toi, c'est simplement parce qu'elle ne pouvait pas m'avoir! » Et BIM un crochet de gauche sur la gueule.

Donc, pour résumer les choses, il venait de se prendre mon sac en pleine poire et l'impact du choc fit en sorte qu'il recula jusqu'à se retrouver plaquer contre l'une des parois de l'ascenseur. « Merci mon gars. » Je t'en prie ducon. M'y attendant comme on s'attend à prendre une grosse saucée, je le vis foncer vers moi tel un catcheur en fureur pour me plaquer brusquement contre le mur, m'arrachant un cri de douleur. Putain mais c'est qu'il y allait pas de main morte ! Il m'enfonça ses poings un peu partout et je fermais durant de brèves secondes les yeux, face à la douleur que je ressentais. « Tu sais quoi imbécile? » Non taggle connard. Il me redressa subitement me faisant grimacer tout en m’agrippant par le col. « Si elle est aller avec toi, c'est simplement parce qu'elle ne pouvait pas m'avoir! » Et là il ponctua ses paroles d'un sublime crocher en pleine figure. Oh merci mon gars, il en fallait pas moins pour me motiver. Reprenant mes esprits, je l'assignais d'un sublime coup de boule, et étant sous l'¡influence de la colère et de l'adrénaline, je venais le pousser à deux mains, de sorte qu'il ne se plaque à son tour contre l'autre parois. « Ah ouais ? Bah figures-toi que j'en ai rien à foutre parce que j'en ai bien profité, si tu vois ce que je veux dire ! » Et vlan, je lui foutu mon coude en plein dans les côtes avant de venir y rajouter un coup de genoux en plein dans le ventre essayant de le faire plier de douleur. J'avais tellement la rage contre lui que je me demandais si on allait s'en sortir vivant. Puis je lui foutu un bon hypercut en plein le nez ! Ehhh but !

Bien que j’aie réussi à le faire grimacer, ce n’était pas encore satisfaisant. Mes poings commençaient à peine à s’échauffer et j’avais soif de sang! Un bon coup de tête et il me poussa à son tour contre le mur opposé. L’ascenseur était définitivement trop petit pour nous deux! Je voyais encore des étoiles quand il répliqua avec rage : « Ah ouais ? Bah figures-toi que j'en ai rien à foutre parce que j'en ai bien profité, si tu vois ce que je veux dire ! » C’est bon, ça suffit! C’était déjà très désagréable de savoir que ma petite amie couchait pratiquement autant à droite et à gauche que moi avant qu’on ne soit ensemble sans en plus que je doive me souvenir qu’elle avait déjà été au lit avec lui. C’était trop, vraiment trop. Il m’envoya son coude dans les côtes, me faisant momentanément fermer les yeux pour finalement couronner son attaque d’un bon coup de genou en plein ventre. Je me pliai en deux, grognant de douleur. J’allais me relever pour le frapper à nouveau, mais il me devança d’un uppercut dans le nez. Ma tête suivit le mouvement et je sentis assez rapidement que je saignais du nez. Eh merde! J’essuyai le sang à l’aide de mon pouce et le considérai un moment avant de l’attraper par l’épaule et la tête, fracassant cette dernière sur le mur à ma gauche histoire de le sonner un peu. Lorsqu’il se redressa, je lui envoyai mon poing dans la gueule une fois de plus, sentant que cette fois il allait en garder les marques lui aussi. Je regardai mon poing du coin de l’œil et vis du sang, voilà qui était plus équitable! Je ne perdis pas pour autant de temps avant de lui en foutre un deuxième.

Toute cette histoire était complètement ridicule et j’en avais bien conscience, mais qu’est-ce que vous vouliez? Après tout ce temps à avoir une envie folle de se mettre sur la gueule, c’est pas trop surprenant qu’on finisse par y arriver alors qu’on est confiné dans ce foutu ascenseur. Quoi qu’il en soit, je crois que j’avais bien réussi à sonner Théo, du moins suffisamment pour qu’il se calme un moment et n’arrive plus à se tenir droit. Pourtant, ce n’était pas suffisant. Ce connard avait fait du jujitsu ou quoi? Il m’attira par le bras et en moins de temps qu’il en faut pour cligner des yeux, il me balançait par-dessus son épaule et j’allais m’écraser lourdement au sol. Il se retourna sur lui-même et me donna quelques coups de pieds dans les côtes. Gémissant de douleur –bien que j’aurais préféré me la fermer et ne pas lui montrer que j’avais un mal de chien-je cru que c’était là qu’il allait m’achever, mais une grande secousse nous ébranla et…. Noir total. Qui s’est qui avait éteint la lumière? Je grommelai dans ma barbe en me relevant lentement. J'avais vraiment mal aux côtes, probablement une de fêlée. M’appuyant doucement contre le mur, je posai la main sur mes côtes en soupirant un coup. J’aurais bien aimé lui en refoutre quelques-unes, mais là, on n’y voyait plus rien, je risquais de me faire mal tout seul. « C’est bon j’crois qu’on est vraiment dans la merde là… » dis-je finalement en soupirant un coup.

« C’est bon j’crois qu’on est vraiment dans la merde là… » Je relevais la tête en mode, WHAT THE FUCK ? Nous étions tous les deux enfermés dans un ascenseur et maintenant nous nous retrouvions sans lumière totalement plongé dans le noir. Je me retrouvais donc plaqué au sol contre l'une des parois de l'ascenseur alors que jusque là nous nous étions battu comme des fous. J'avais l'odeur du sang dans la bouche et la peur au ventre. Je tentais de me relever docilement, puis je sortis mon téléphone de ma poche histoire de lever le fuseaux lumineux vers l'autre Winthrop toujours au sol. Y'avait rien à dire nous étions réellement dans la merde. « Bon et si on arrêtait de se taper dessus et si on se serrait les coudes afin de sortir de cette galère ? » Je saignais d'un peu partout et j'avais la tête qui me tournait mais je tentais quand même de me relever.

Allez savoir ce que foutais Théo, mais je l’entendais qui bougeait. Je fermai les yeux un moment même s’il faisait déjà totalement noir et tentait de me concentrer sur un point invisible histoire que ma tête arrête de tourner. C’est dingue comme j’avais mal, mais impossible que je lui avoue. Soudainement, une lumière vive m’aveugla. J’ouvris un œil en me cachant d’une main et fronçai les sourcils. Il utilisait la lumière de son téléphone comme lampe torche. « Bon et si on arrêtait de se taper dessus et si on se serrait les coudes afin de sortir de cette galère ? » Je soupirai. Je n’en avais aucune envie, mais je savais que c’était notre seule option au point où on en était. Et puis, j’avais beau être têtu, je n’étais pas complètement stupide encore. « Mmh.. » Je ramenai mes jambes contre moi et m’arrêtai au milieu du mouvement. Ça faisait beaucoup trop mal à mes côtes de faire ça. Je serai la mâchoire et optai plutôt pour me rouler sur le côté afin de me relever. « T’as un plan? »