Averiane ♥ ▬ i need you

Sans que je puisse comprendre ce à quoi elle pensait, Ariane plaqua sa main contre ma nuque me procurant des frissons dans tout le corps. Je croisa son regard plein compassion pendant quelques microsecondes avant de venir dans ses bras. Je passa ma main sur sa taille, la serrant un peu plus, pour la sentir proche de mon corps. Je ferma les yeux, savourant ce moment dans ses bras sans savoir quand cela va s’arrêter. C'est finalement elle qui mit fin à notre étreinte, gardant tout de même sa main derrière ma nuque. Son souffle se mêle au mien. Je sais que rien ne pourra effacer la douleur, rien ne pourra réellement t’apaiser… Et pourtant sache que si quelque chose pouvait fonctionner, je n’hésiterai pas à le faire, quoi qu’il en coûte… Ses paroles me touchent énormément. Je sais que je peux compter sur elle, et elle me le prouve encore une fois maintenant. Merci. Elle mit plusieurs choses dans son sac. Je plissa les yeux, sans comprendre ses attentions. Elle fait quoi exactement ? J'suis trop fatigué pour essayer de la comprendre. Prendre l’air nous fera du bien, et surtout, il faut que tu te nourrisses avant de devenir squelettique. J'suis pas squelettique voyons. Je leva un sourcil, cherchant des mots pour ne pas sortir d'ici. Je .. Nan. Il fait froid dehors et j'ai pas envie que les gens me voient avec une tête comme ça. S’il te plaît, laisse-moi prendre soin de toi… Ses yeux me déstabilisent et me font dire n'importe quoi. Okay. Ouais, ce mot est n'importe quoi à mes yeux. Je me retira doucement du lit, espérant que durant ces quelques secondes Ariane a changé d'avis. Mais nan, elle reste prete à sortir dans le froid de l'automne. Pff. Je soupira longuement traversant la pièce en traînant les pieds.  J'ai pas faim, ça va pas le faire. Oui, je loupe pas mal de repas en ce moment et alors ? J'suis toujours debout. C'est pas comme si j'allais faire un malaise ou quelque chose comme ça. J'ai des réserves. Je remis ma chemise correctement, avant d'ouvrir la porte de la chambre. L'Eliot House me déprime tellement et Candice me manque tellement.  T'es vraiment sure de vouloir sortir ? Qui ne tente rien n'a rien d'après le dicton, n'est-ce pas ?

Avery s’empare de ma main, il ne lutte pas réellement, même si il ne semble pas être emballé par l’idée de sortir le nez dehors. Je le regarde se redresser, avec délicatesse et sans précipitation, réajuster sa chemise. Sa moue triste amplifie la douleur que je ressens à le voir dans cet état. « J’ai pas faim, ça va pas le faire. » Entame-t-il d’un ton plutôt tranchant. Je ne sais pas comment me comporter. Comme une mère insistante ou comme une amie compréhensive ? Je mordille ma lèvre inférieure, dépassée par la situation. Son malheur me rend dingue, me bouleverse, m’écrase l’estomac. Je voudrais ramener Candice, ici, maintenant, tout de suite. Et ce même si je n’ai jamais eu vraiment d’atomes crochus avec elle. « T'es vraiment sure de vouloir sortir ? » Je laisse tomber mon sac à main au sol. Il se déverse dans sa chute, et s’en échappe mon tube de rouge à lèvre, mon portefeuille et très certainement aussi mon téléphone portable. Mais je ne le ramasse pas, je fixe Avery, cherchant la meilleure solution possible pour agir. Finalement, je baisse les yeux, me renfermant sur moi-même un instant. Et alors, sans qu’il ne puisse s’y attendre, je me jette sur lui, à une vive allure, et je l’emporte avec moi dans ma chute sur le lit. Surpris, il n’a pas le temps de réagir alors que je le chevauche pour tenir ses mains entre les miennes et l’immobiliser. « D’accord, puisque toi tu veux rester ici et que moi j’avais prévu de sortir, il va falloir nous départager… » Tandis que je tiens ses mains dans ma paume, les doigts de ma main libre s’introduisent sous le tissus de son pull pour chatouiller sa taille. « Et comme je suis plutôt douée en combat de chatouilles… » Expliquais-je en le chatouillant afin de lui faire enfin décrocher un sourire. Juste un petit rictus minuscule sur le bout de ses lèvres, une lueur d’espoir. C’est tout ce dont j’ai envie…

Ariane laissa tomber son sac au sol suite à ma question. Encore une fois, j'arrive pas à cerner ses attentions. C'est une vraie énigme cette fille. Elle resta fixe quelques secondes. Tu fais.. J'eu pas le temps de finir ma phrase qu'elle se mit à courir vers moi et à me pousser sur le lit. Woo. Elle se mit sur moi, m'immobilisant avec ses mains. Qu'est-ce qu'elle fout bon dieu ? D’accord, puisque toi tu veux rester ici et que moi j’avais prévu de sortir, il va falloir nous départager… Ouais et comment ? Je regarda son visage qui se trouve juste au dessus de moi, cherchant une explication à ce comportement si .. imprévisible. Mais aucune réponse sur son visage, j'peux seulement discerner de la malice dans ses yeux pétillants. Je sentis ses mains glisser sous ma chemise provoquant des frissons dans tout mon corps. La dernière fois qu'elle a fait ça, on a couché ensemble dans une ruelle sombre. Bon l'endroit n'est pas le même certes. Et comme je suis plutôt douée en combat de chatouilles… Des chatouilles ? Merde. A ce moment, je sentis les doigts de la jeune femme bouger sur ma taille. Nan, mais j'y crois pas, elle ose me chatouiller. Un sourire se forma sur mon visage tandis que j'essayais d'enlever les mains d'Ariane. T'as un adversaire à ta taille alors. Je bascula sur le côté, prenant le contrôle de la situation. On bat pas Avery Silver à ce jeu, même si je suis très sensible aux chatouilles. Je mis mes mains sur sa taille, commençant les chatouilles. Je rigola légèrement. Woo, elle a réussi à me faire rire. Elle est trop forte cette fille. Je continua de rire, me laissant avoir par ses chatouilles. Au bout, d'un moment j'arreta de bouger, allongé sur le lit maintenant défait. Je souffla un peu, reprenant mon souffle après cette mini guerre. T'as gagné, on fait c'que tu veux. Fait chier, j'ai pas envie d'aller dehors. Je me leva du lit, regardant la jeune femme les cheveux complètement décoiffé à force de bouger sur le lit. Qu'est-ce qu'elle est belle comme ça. Tu vas pas me dire que t'as pu envie d'sortir. Même si c'est mon souhait, j'pense pas qu'elle ait changer d'avis.

« T’as un adversaire à ta taille alors. » Rétorque-t-il sans se laisser faire. Ses mains glissent sur ma taille, et mon corps ondule sous les chatouilles. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il me fait basculer sur le côté et prend le contrôle de la situation. Nos rires s’entremêlent, ce son me fait tellement de bien. J’ai réussi. Son visage n’est plus crispé par la douleur et ce même si elle est tout de même enfouie en lui. Ses fossettes se creusent, et je me perds dans la contemplation de ses traits. Mon cœur s’emballe, je réprime la pulsion qui s’empare de tout mon être. Je refuse d’être de nouveau la complice d’une infidélité et ce même si mon corps tout entier réclame ses lèvres. Heureusement, il se laisse tomber sur le matelas et s’avoue vaincu. Je reprends alors doucement mes esprits, bien qu’encore trop chamboulée. Je souris lorsqu’il m’accorde la victoire mais je suis étrangement loin. Comme si ce désir puissant de l’embrasser venait de tout transformer en moi. Je ne sais pas comment interpréter cela. Aujourd’hui, c’est comme s’il ne s’agissait pas seulement d’une attraction, comme s’il pouvait y avoir plus. Je rejette mes longs cheveux bruns en arrière tout en me relevant gracieusement du lit. On fait ce que je veux. C’est ce qu’il a dit. Mais je suis intimement persuadée que cela ne sous-entend pas un nouveau moment d’égarement. J’essaie de faire le tri dans mes pensées, non sans difficultés et je finis par m’emparer de mon téléphone. Son air dépité insiste, il n’a nullement envie de sortir. Et même si moi j’ai besoin d’une bonne bouffée d’oxygène pour ne pas lui sauter dessus, je décide de faire passer ses désirs avant les miens. Même si cela accentue le risque de craquer. « Très bien on reste ici, mais alors tu devras manger, je vais commander quelque chose. » Dis-je en composant machinalement un numéro de téléphone. « Il faut se nourrir pour entretenir ton corps de rêve… »  Dis-je sur le ton de la plaisanterie, sans vraiment plaisanter en réalité. Corps de rêve. C’est totalement cela si on prend en compte que je suis en plein rêve éveillé. Je me poste contre le mur à une distance assez importante de lui, car je sais que s’il s’approche, je ne résisterai pas longtemps… « Tu as envie de manger quoi ? » Dis-je comme pour repousser la gêne que je ressens. Pourtant, rien n’y fait. Mes yeux dévorent sa silhouette, ma gorge s’assèche. Est-ce seulement possible d’être aussi attirant ?

Je la regardais depuis l'encadrement de la porte. Même si je reve de rester au chaud dans cette chambre, ces désirs sont des ordres. J'ai perdu, et même si j'ai parfois des attitudes de mauvais perdant, je ferais l'effort de la suivre à l'extérieur de la Eliot House. De toute façon, tant que je suis avec elle j'accepte tout. C'est quand même la seule qui a réussi à me rendre le sourire. Il lui faudrait en médaille pour cela.  Très bien on reste ici, mais alors tu devras manger, je vais commander quelque chose. "on reste ici". Ces simples mots firent grandir le sourire qui est dessiné sur mon portable depuis quelques minutes. Il faut se nourrir pour entretenir ton corps de rêve… Je passa ma langue sur mes dents avec un air content. J'vais pas cracher sur des compliments tout de même. Fait gaffe, j'peux vite prendre la grosse tête. Je ris doucement avant de me poser contre la porte, les jambes et les bras croisés. Mon regard était toujours posé sur la jeune femme. Je longeais ses courbes avec mes yeux et détailler son visages avec ces derniers. Tu as envie de manger quoi ? Euh .. Excellente question. Je me mis à réfléchir à toute vitesse hésitant sur un plat pas cher qu'on aime tous les deux. J'haussa les épaules. Pizza ? Je ne sais même pas il est quelle heure. J'ai perdu la notion du temps avec l'enterrement. Je lui accorda un sourire avant de remarquer la distance qui nous sépare. Elle est presque à l'autre bout de la chambre. Néanmoins, j'ignore si je dois me rapprocher. Etant très impulsif j'ignore si je peux résister à elle et à cette attraction. On a failli perdre notre amitié la dernière fois qu'on a fauté et même si elle est terriblement attirante, je ne veux pas prendre le risque de la perdre. C'est une amie avant tout, du moins c'est ce dont j'essaye de me convaincre. Je fis tout de même quelques pas en sa direction, regardant son portable. Et prend la plus petite hein. J'compte pas beaucoup manger comme je lui ai dit juste avant. Mais il est possible qu'elle ai faim elle. Enfin bref. On verra bien quand la pizza sera livrée. Je croisa une nouvelle fois son regard vert emeraude. J'te remercie de me changer les idées. Il est vrai que depuis plusieurs minutes j'ai pas pensé à Candice et à l'enterrement. Comme si tous les problèmes disparaissaient avec elle. & d'être présente pour moi.

A l’autre bout du téléphone une voix m’interroge sur ma commande et je sursaute presque, tant j’étais perdue dans des pensées impures. Concernant bien entendu le garçon qui est accolé à la porte de ma chambre et qui m’attire indéniablement plus qu’il ne le devrait. Je me racle la gorge. « Une pizza, la pizza du chef, à l’Eliot House s’il vous plaît. » Il note et prévoie une vingtaine de minutes avant la livraison. Il a déjà raccroché, quand je me rends compte que je suis encore perdue dans la contemplation de la silhouette musclée de mon ami. « Merci. » Dis-je dans le combiné alors que personne ne m’écoute, avant de faussement raccrocher. « Elle sera là dans vingt minutes… » Expliquais-je tout en haussant les épaules. Avery s’approche, brise quelque peu la distance qui nous sépare et à mesure que ses pas foulent le sol, la chaleur envahit mon être tout entier. Je voudrais être capable de tenir le coup, de ne pas lui succomber mais c’est comme si c’était plus fort que moi. Et je n’ai nullement envie de le pousser à faire quelque chose qu’il pourrait regretter dans un moment où il est aussi désœuvré. « Je te remercie de me changer les idées… » Commence-t-il sans cesser de se rapprocher. Stop. Un pas de plus et je ne promets pas de rester une bonne amie. « Et d’être présente pour moi. » Continue-t-il. Je souris. Si je suis là pour lui c’est dans un premier lieu parce que je suis son amie mais pas seulement, parce que j’en ai envie surtout, j’en ai besoin aussi. Je refusais toute forme d’attachement, toute forme de dépendance à quiconque et me voilà totalement accro à lui. Sans explication, sans raison logique. « C’est normal. » Soupirais-je avant de me blottir contre sa silhouette, traversant les derniers centimètres nous séparant. Enfouir mon visage dans son tee-shirt pour ne pas lui donner l’opportunité de lire dans mes grands yeux bleus tout ce qui se passe dans mon esprit. C’est la seule solution que j’ai trouvé. Mais son odeur me transcende. Je relève légèrement la tête, et dépose dans le creux de son cou, mes lèvres humides. « Je serai toujours là. » Pense à Ace Ariane. Pense à Ace… Mais seulement Avery occupe mon esprit lorsqu’il est si près.

Je suis loin d'être doué pour dire ce que je ressens pour quelqu'un. J'évite souvent d'entrer dans ce genre de sujet pour cette raison, je reste souvent mué quand on me demande ce que je ressens. Certes, je ne dis par à Ariane ce que je ressens pour elle, mais je la remercie. C'est un grand pas pour moi, sisi. C’est normal. Je lui lança un regard plein de remerciement en m'approcha d'elle petit à petit. Elle se mit bientôt contre mon torse. Je fus d'abord surpris, mais je la serra par la suite. La sentir près des mois me fait du bien. J'ignore pourquoi cette attirance est si compliquée à gérer, mais ce que je sais c'est qu'elle compte pour énormément à mes yeux. Peut-être trop même. Depuis la nuit qu'on a passé, j'ai l'impression d'être plus proche d'elle, comme si nous étions connecté. Elle sait ce dont j'ai besoin. Elle a d'ailleurs réussi à me rendre le sourire après l'enterrement de Candice. Peu de personnes peuvent faire ça, ce qui la rend incroyable à mes yeux. Je resserra notre étreinte, sentant son parfum enivrer mon nez. Je serai toujours là. Je clos mes yeux en sentant ses lèvres se déposer délicatement sur mon cou. Je veux que ce moment dure des minutes, des heures, des jours. Je me sens tellement bien quand elle est près de moi, quand on a un contact. Je rouvris les yeux, essayant de croiser son regard fuyant. Je déposa un léger baiser sur son front, laissant ce moment durer le plus longtemps possible. Merci. Nous sommes tellement proches que je ne sait plus quoi penser. Rien n'a jamais été aussi confus dans mon esprit. J'peux te poser une question Ariane ? Je marqua une courte pause avant de reprendre sur un ton posé. Est-ce que tu veux bien feter Thanksgiving à Aspen avec ma famille & moi ?