You scared the hell outta me ∞ CASTIEL & MEGHAN

Elle lâcha subitement ma main et c’est là seulement que je compris qu’elle la tenait depuis tout ce temps. Elle m’avait tellement prise par surprise, que je ne m’en étais même pas rendu compte. Elle cligna des yeux quelques fois en se raclant la gorge et je continuai de la fixer comme un objet étrange. « Rencontre malchanceuse… Désolé de t’avoir fait subir ce qu’il m’a fait subir… Mais il était cent fois pire que moi, je te l’assure! Et tout ce qu’il voulait c’était profiter de moi alors que moi je voulais… Je… Eh bien tu me semblais gentil et seul.. Comme moi alors… Je… » Alors ce gars-là avait été disons, envahissant avec elle et avait voulu… profiter d’elle? Disait-elle qu’il avait essayé de l’agresser ou un truc dans le genre? Si seulement elle savait de quoi on m’avait accusé, elle n’aurait sûrement pas choisit de se cacher derrière moi pour éviter ce type-là! Je ne relevai toutefois pas le commentaire, voyant à quel point elle était mal à l’aise. Je passai une main dans mes cheveux et retirai le bandeau que j’avais sur la tête avec cette fichue plume d’indien dedans. Je perdais toute crédibilité avec. Elle me regarda encore un bon moment, semblant totalement désorienté et bien moins sûr d’elle, frottant ses mains ensemble comme si elle avait froid. « Je crois que je ferais mieux d’y allez… » Il la perturbait donc à ce point? Je me raclai la gorge à mon tour, reculant d’un pas ou deux. Elle avait raison. N’était-ce pas ce que je voulais depuis le début de toute manière? Et puis, nous étions à deux blocs à peine de mon appartement alors… « Ouais. Bonne idée.. » Je ne voulais pas être rude, mais les choses étaient comme elles étaient et j’avais terriblement hâte d’être chez moi. « Alors mmh… bye. » J’hésitai un peu et tournai les talons, sortant de là et empruntant le même trottoir que ce mec avant moi.

HJ: Si tu veux, on peut finir le rp comme ça et s'en commencer un autre. Sinon, j'ai une idée, texte moi!

Je m’éloignais d’elle d’un pas lent. J’étais mal à l’aise. J’avais soudainement l’impression que j’aurais vraiment du agir autrement. Rien ne m’obligeait à être désagréable avec elle et, pourtant, je l’avais été. Je soupirai en me retournant un peu, regardant par-dessus mon épaule, mais ne la vit pas. Où était-elle passée? Je m’arrêtai net et tendit l’oreille. Elle ne pouvait pas être bien loin, elle n’était quand même pas partie en courant, si? Je n’entendais pas très bien malgré le silence plat qui régnait, mais j’avais l’impression d’entendre des voix. Une féminine et une masculine. Oh non… J’hésitai quelques secondes et secouai finalement la tête. Eh merde! Je m’élançai vers ces voix juste à temps pour l’entendre : « Dégage... J'ai vraiment pas envie de gaspiller mon temps avec toi. T'as toujours pas compris que tu ne réussiras jamais à me prendre ce que tu veux! »  Je tournai au coin d’une rue et la vit qui se tenait aussi loin que possible d’elle alors qu’il lui maintenant fermement les poignets. Oh ça non…. Tu crois pouvoir forcer une fille à faire quoi que ce soit mon gars? Pas ce soir. Pas devant moi. « HEY! Lâche-la! » J’approchai rapidement d’eux alors qu’il avait relevé la tête en ma direction. Il se mit à ricaner stupidement, il semblait avoir une très grande confiance en lui. « Écoute moi gars, on est occupé. Laisse nous un peu tranquille tu veux? » Je serai la mâchoire, il ne savait définitivement pas à qui il avait affaire. Je m’approchai un peu plus et prit le poignet libre de la jeune fille pour l’attirer derrière moi. Apparemment, le geste ne plut pas à notre petit ami qui me regarda d’un air mauvais. « Je t’ai dit de la lâcher. »  Il ricana à nouveau. « Et moi de nous laisser tranquille. » Je souris à mon tour, un rictus mauvais qui étirait ma bouche de travers. Sans même qu’il n’ait le temps de reculer un peu, je lui balançai mon poing sur la gueule, lui faisant tourner la tête.

HJ: Tu peux décrire les actions du gars si tu veux, genre qu'il me frappe ou j'sais pas XD

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Apparemment, le gros lourd n’avait pas particulièrement apprécié le joli coup que je lui avais décoché sur la mâchoire puisqu’il répliqua presqu’aussitôt d’une droite bien placée qui me fit voir quelques étoiles. Je me retournai tout de même face à lui, prêt à le frapper à nouveau, mais il s’élança plutôt pour me frapper encore. Ce coup-là, j’arrivai à l’éviter et la fraisette avec moi en profita pour le pousser et lui faire perdre l’équilibre. Elle m’attrapa promptement la main et me dit simplement : « On fout le camp et vite! » J’hochai la tête. Même si j’avais bien envie de lui en foutre une ou deux autres, il ne valait mieux pas. Qui sait comment la situation aurait pu tourner. Ce malade mental avait peut-être un couteau sur lui. Sans vraiment réfléchir, je serai un peu plus sa main dans la mienne et l’entrainai entre deux bâtisses pour finalement prendre un détour et me diriger vers mon appartement. C’était instinctif et j’avais l’impression que là, nous serions en sécurité. Il savait sûrement où elle habitait, mais c’était pratiquement impossible qu’il connaisse mon adresse. Une fois devant l’immeuble, je ne relâchai toujours pas ma prise, entrant à l’intérieur et m’arrêtant seulement une fois devant ma porte. Là, je me penchai un peu vers l’avant pour souffler un coup. Je n’étais pas disons la personne la plus en forme sur cette planète, soyons franc. Et cette petite course m’avait demandé beaucoup plus de cardio que ce que je possédais en réalité. J’ouvris lentement les yeux pour m’apercevoir que je tenais toujours sa main. Je la lâchai d’un coup et relevai la tête vers elle, les yeux fous. Merde… qu’est-ce que j’allais faire là avec elle ici?

J’étais toujours haletant lorsque je levai les yeux sur elle. Pendant un moment, elle sembla encore totalement désorientée, mais son expression changea rapidement. Un peu comme si elle n’avait pas voulu que je la vois ainsi. Reprenant son air sûr d’elle et déterminé, elle me lança : « Quoi? Tu vas quand même pas me laisser seule ici? Si jamais ce débile mental nous a suivis, il n’hésitera pas une seconde à se venger sur moi! Et en plus... Tu saigne de la lèvre. » J’arquai un sourcil et avant que je n’ai le temps de porter la main à ma lèvre, elle essuya le sang de son pouce et le leva dans les airs pour me prouver ses dires. Je sortis lentement la langue pour lécher le sang qui coulait toujours et ne relevai pas son commentaire. « C'est à cause de moi tout ça.. Alors pour me faire pardonner et pour te remercier, laisse-moi au moins soigner ta blessure, je suis la meilleure pour désinfecter les plaies! Ensuite j'emprunte ton téléphone et je fais venir un taxi pour qu'il me ramène chez moi saine et sauve...? » Je pesai rapidement le pour et le contre. Franchement, j’étais exténuer et je ne pensais plus qu’à aller dormir. Malheureusement pour elle, mon portable avait rendu l’âme depuis longtemps et je n’avais pas de téléphone de domicile. Eh merde… À contre cœur et en silence, j’ouvris la porte de mon appartement et m’effaçai pour la laisser passer. Elle entra et je la suivis de près, verrouillant derrière elle. « J’suis désolé, mais tu vas devoir dormir ici. » Ce n’était pas pour me faire plaisir, mais je ne pus m’empêcher d’esquisser un sourire en coin. Elle était prise à son propre jeu.

Un petit moment de silence plana après ma déclaration puis elle enchaina rapidement : « Parfait! Mais j'espère que ton divan est confortable, parce que je suis assez difficile niveau confort... » Je doutai une seconde qu’elle trouve vraiment la situation parfaite, mais peu importe. Et puis, niveau confort, elle n’aurait pas vraiment de choix puisque tout ce que j’avais, c’était un vieux futon et que, si elle n’était pas contente, elle n’aurait qu’à dormir sur le plancher! Je balançai rapidement mes chaussures et soupirai un coup en me laissant tomber dans ledit qui se trouvait juste un peu plus loin dans la pièce. J’avais un écran plat accroché au mur ainsi qu’une table basse près du futon. Dans la pièce adjacente, une petite table ronde avec trois chaises –ne me demandez pas ce qui est arrivé à la quatrième- avec tout l’attirail régulier d’une cuisine –poêle, réfrigérateur. Un couloir s’étendait entre ces deux pièces avec sur la gauche la porte menant à ma salle de bain et à droite celle menant à ma chambre. « Et j'espère aussi que t'as pas attrapé le syndrome de notre agresseur... D'avoir l'intention de me violer. […] Car je vais m'arranger pour que tu le regrettes si tu tentes une seule approche. » Je serai la mâchoire, faisait-elle exprès? « Écoute un peu, si t’avais si peur, tu serais parti d’ici depuis longtemps. Et de toute manière, been there, done that, j’ai été déclaré non coupable alors tu peux la fermer avec tes idées de viol ou c’est trop te demander? » Voilà, elle avait réussi à toucher la corde sensible. Félicitation conasse.