Ce qui se ressemble s'assemble- Kaleigh

La soirée battait son plein . Adriana et sa meilleure amie avaient descendu plusieurs bouteilles puis mit la musique à fond et enfin danser sur le bar d'une manière provocante . Adriana s'était avancé dans la réserve puis poussé l'homme qu'elle avait choisit entre deux casses pour qu'il puisse s'allonger . Kaleigh ne mit pas trop longtemps pour arriver fit de même avec un parfait apollon également ! Ca n'étonnait pas Adriana , son gout au niveau des vêtements et des hommes était le même qu'Adriana et donc forcément le meilleur . Adriana se fit volée la bouteille des mains par son amie. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Tandis que Kal ( <33) s'empressait d'ouvrir la bouteille de champagne , Adriana ferma la porte et mit la clefs dans son soutient-gorge et fit un léger clin d'œil à sa proie.

Après la bouteille ouverte et que les deux étudiantes en aient bu une grande partie , elles la jetèrent sur leurs proies . Kaleigh s'approcha à nouveau d'Adriana et l'embrassa langoureusement . Les mains d'Adriana se posèrent derrière sa tête et reprit le baiser de plus belle . Adriana le faisait vraiment pour provoquer les hommes mais ne trouvait pas ça repoussant et appréciait plutôt le moment . Certes son gout pour les hommes étaient plus important mais pour la soirée , ces baisers ne la dérangeait pas . En plus de mettre en place une certaine tension sexuelle , les deux jeunes femmes étaient plus sexy que jamais avec leurs robes moulantes et leurs chaussures à talons .

" - Tu me prends de cours Kaleigh "

S'exclama Adriana ! Effectivement son amie venait de se déshabiller et Adriana avait justement très chaud . La riche héritière se dégrafa sa robe tout en dansant sensuellement . Elle se trouvait dorénavant en sous vêtement perchée sur ses hauts talons avec une grande aisance. Adriana était fière de son corps . Elle observa son amie qui était tout aussi sexy . Les sous vêtement de miss Blacksoad valait une vrai fortune. Ils étaient blanc cassé avec des bordures où de vrais diamants étaient positionnés . Le bas était la suite du haut en boxer. Adriana observait son amie commençait à jouer avec l'homme et sourit . L'élu d'Adriana commença à se déshabiller .

" - Qu'est tu fais toi ! Stop ça de suite ! "

Ordonna Adriana en claquant des doigts . L'homme étonné s'arrêta immédiatement. La riche héritière s'approcha de sa proie et l'embrassa langoureusement tandis que ses mains se baladaient partout sur le corps presque nue d'Adriana. La jeune étudiante lui enleva le tee shirt et embrassa son coup puis son torse. Elle se retourna brusquement.

" - Kaleigh ! A croire que cette réserve était faite pour nous! "

Adriana Commençait à danser d'une manière érotique sur la barre . L'étudiante avait fait de la gym longtemps et était très souple . Son corps se sculptait très bien sur la barre. Elle bloqua ses jambes sur la barre afin que tout son corps ne touche plus par terre , que sa tête soit en bas et que ses longs cheveux volent .D'un rapide coup de doigt , elle dégrafa son soutien-gorge qui tomba à terre.

" - T'aime ça cochon !"

A son tour, Adriana se débarrassa de sa robe, révélant une parure de sous-vêtements blancs ornés de diamants, je ne pu réprimer un sourire, ce qu'elle pouvait être tape à l’œil parfois. Son corps de nymphette se dessinant à travers la lumière jaunasse de la réserve. Même sous un éclairage affreux, Adriana rayonnait, comme je l'enviais. Tandis que ma peau paraissait blafarde, la sienne illuminait la pièce, comme alimentée par mille soleils, pour la plus grande extase du jeune homme qui, le regard rivé sur ma meilleure, commençait à déporter sa main en direction d'une entrejambe qui commençait à le démanger. L'embrassant, celle-ci profita de cette proximité pour lui retirer son haut avant de venir se coller à une barre sur laquelle elle se mit à danser comme une strip-teaseuse. Un instant, je me demandais ce qu'une barre faisait au beau milieu d'une réserve mais après tout, pourquoi pas. Et puis, alors que, tout comme lui, je dévorais Adriana du regard, celle-ci dégrafa son soutien gorge pour se retrouver seins nus devant nous. Je vis immédiatement qu'une chose s'était éveillée chez le jeune brun et je ricanais. Ce que les hommes étaient prévisibles. Alors que l'indou continuait sa danse, je me demandais ce qu'elle cherchait vraiment en nous emmenant ici. Si elle comptait coucher avec lui, ça n'était pas mon problème ni mes affaires. J'avais trop de classe pour le faire dans un tel endroit et pas assez mauvaise estime de moi pour le faire avec un parfait inconnu. Néanmoins j'avais tant besoin d'affection que je me collais quand même à lui pour l'embrasser, fermant les yeux alors qu'il promenait ses mains robustes sur ma silhouette parfaite de sylphide tout droit sortie d'un compte grec. Ses doigts me caressèrent un peu partout sur le corps avant de venir s'attarder sur mes cuisses et je séparais nos lèvres brutalement pour le dévisager d'une manière aussi curieuse qu'indéchiffrable. Son geste me ramenait à la réalité. Que cherchais-je ? Sûrement pas à passer la nuit dans ses bras et les plans à trois, très peu pour moi. Alors qu'il se mordait la lèvre inférieure, prenant mon arrêt pour un moyen de l'exciter un peu plus, je le vis se rapprocher de moi avant de murmurer à mon oreille. « Laquelle je prends d'abord ? » Ni une ni deux, j'attrapais la bouteille et l’assommais avec, le sentant partir alors que son corps s'effondrait sur le sol. Je me relevais, bouteille en main afin de le regarder, sourcil arqué et de l'asticoter du pied afin de savoir s'il était inconscient ou juste si surpris qu'il en était tombé de sa chaise. Puis, je pris conscience de ce que j'avais fait et me retournais derechef vers mon amie. « Je ne sais pas ce qui m'a pris ! » Aussitôt, je lâchais la bouteille, celle-ci s'écrasant sur le sol poussiéreux dans un fracas, l'alcool jaillissant de ce choc pour m'éclabousser les jambes et le verre me sauter au visage. Fermant les yeux par réflexe, je sursautais. Qu'est-ce qui m'avait pris ? J'ignorais si mon coup l'avait assommé ou pire mais, toujours est-il qu'il gisait toujours sans bouger d'un cil sur le sol grisâtre.

Je sentis ma tête tourner et des millions de pensées m'envahir, me retournant le cerveau, m'empêchant de me concentrer ne serait-ce que quelques secondes. Je m'imaginais déjà le pire, inventant mille et un scénarios de cet incident. J'attrapais ma robe en vitesse pour l'enfiler, remontant si brusquement la fermeture que je risquais de la casser avant de plonger sur le sol dans le but de saisir un morceau de la bouteille. En une fraction de seconde je me retrouvais à mon tour allongée sur le sol, sentant l'odeur du sang me retourner, lâchant le verre pour porter une main à ma nuque. « Vas-t'en Ade. Je me charge de ce qui s'est passé ici. » Elle ne devait probablement pas comprendre mais je m'en fichais. Je savais ou moi, je voulais en venir et je devais sauver ma peau coûte que coûte, inventant une explication aussi tordue que délirante, la matérialisant en me blessant. Curieusement, je ne sentis aucune douleur émaner de mon cou ou le sang témoignait pourtant d'un vilain coup. Je me sentis plutôt invincible. Ce que je ne savais pas, c'est que ma crise de bipolarité venait de commencer.

Kaleigh connaissait bien Adriana . L'étudiante en économie et en politique aimait tout ce qui brillait et tout ce qui était tape à l'œil . Ca partait de ses vêtements , bijoux jusqu'à ses ongles , ses sous vêtements et même quelques fois son maquillage. Bien sûr , la riche héritière lisait tous les livres existants sur la mode et était toujours à la pointe de cette dernière . Elle aimait être la première à porter un vêtement qui ensuite allait faire fureur . Non parce qu'elle le portait en premier mais tout simplement parce que c'était la mode. Mais l'avoir porté en premier donner à Adriana une certaine supériorité que celle-ci appréciait beaucoup . Bien sûr , il lui arrivait de ne pas être la première , c'était rare :p certes , mais ça arrivait. Harvard contenait beaucoup de magnifiques créatures qui avaient les mêmes aspirations qu'Adriana pour la mode ce qui donnait à la éliothouse une furieuse concurrence .Adriana c'était également poser la question sur la barre en plein milieu d'une réserve mais n'y avait pas réfléchit trop longtemps.

Adriana était bien trop coquète pour le faire dans un lieu aussi sale . Evidemment , celle-ci l'avait fait dans des lieux insolites mais jamais sale à ce point. Elle souhaitait simplement passer un moment agréable avec deux hommes et sa copine sans forcément faire l'acte en lui même . Adriana aimait plaire que ça soit aux hommes ou aux filles . Elle aimait se faire regarder et désirer . Adriana se mit sur celui qu'elle avait choisit tout en l'embrassant langoureusement . Quand soudain , un bruit de bouteille la coupa dans son baiser. Adriana sursauta et observa son amie. L'homme était par terre et Kal lacha la bouteille qui s'explosa à terre. Adriana resta bouche bée. Elle ne savait pas quoi faire . Soit elle partait , soit elle l'engueulait , soit elle essayait de comprendre. Si il ne s'agissait pas de Kal , elle aurait surement insulté et serait partie mais elle s'approcha de son amie.

" - Pourquoi tu as fait ça ?! tu es complètement folle ou quoi ! Tu sais ce qui va nous arriver si nous tu l'as tué ! On va aller en prison et même avec mon héritage j'y resterai plus de deux ans !"

Adriana se posa la main sur la tête . Tandis qu'elle observa son amie. Dès le début , Kal avait été blanche et Adriana s'était dite qu'il s'agissait de l'alcool mais ses yeux étaient noires , son regard différent . Elle observa l'homme qu'elle venait de chauffer .

" - Toi là ! Dégages et si j'apprends que tu es allé raconter nos petites cochonneries ainsi que ça , je vais te faire virer de ton travail. Non pire je rachète la boite et te fais exiler dans le pays le plus ignoble qui soit , tu as compris ?!"

L'homme écarquilla les yeux , se rhabilla et partit aussitôt . Son amie se mit à se rhabiller . Avec tout ça , Adriana avait oublié d'ailleurs . Elle remit délicatement son soutif ainsi que sa robe et ses talons pour ne pas marcher sur le verre . Elle s'attacha les cheveux .

" - Mais oui je vais te laisser seul , tu es folle ou quoi"

répondit-elle alors qu'elle était dos à son amie . Elle se retourna et vu celle-ci à terre tandis que du sang coulait de sa nuque . Adriana avait vu pire . Elle s'empressa de rejoindre son amie .

" - Kal mais pourquoi as tu fais ça ?! Si tu crois que je vais te laisser dans cet état tu rêves . On va te soigner pour que je puisse te tuer ensuite. Et si il y a une tache de sang sur ma robe tu me paiera les dommages endurés !"

Adriana s'empressa de prendre la téléphone et s'appelait une ambulance. Celle-ci arrivait dans quelques minutes. L'homme ne s'était toujours pas réveillé . Adriana décida de le pousser et de le mettre derrière une cagette d'alcool . Elle avait mit environ 5 minutes tandis qu'elle disait à son amie de maintenir la pression avec un papier pour que le sang cesse de couler . L'ambulance arriva et ouvrit la porte . Ils leurs demandèrent ce qu'il s'était passé ..

La tête me tournait, je sombrais dans la folie, l'incohérence s'emparant lentement mais sûrement de ma réalité. J'avais la nausée et une envie aussi irrationnelle qu'irrépressible de dégueuler mon impuissance sur le sol, de rejeter tout ce que je ne comprenais pas, tout ce qui n'allait pas. Je n'entendais plus que ma respiration, le bruit de mon cœur assourdir mes tympans, l'obscurité m'aveugler. " - Pourquoi tu as fait ça ?! tu es complètement folle ou quoi ! Tu sais ce qui va nous arriver si nous tu l'as tué ! On va aller en prison et même avec mon héritage j'y resterai plus de deux ans !" Levant la tête, le regard livide désormais, je m'efforçais de comprendre ses mots, le sens de sa phrase, de me concentrer sur elle mais n'y parvenais pas, renonçant à répondre, portant une main sur mon cou, l'odeur du sang me retournant, le liquide rougeâtre tâcher mes mains, glisser le long de mes doigts, recouvrant bientôt mes ongles parfaitement manucurés.

Le corps de l'homme toujours étendu sur le sol m'angoissait, je préférais le savoir mort que vivant, imaginant qu'il se réveillerait avec l'envie de me tuer, imaginant mille et un scénarios dans lesquels il tenterait de me retrouver pour m'écourter la vie, pour me réduire au silence. « Je... » Plus aucun son ne réussi à sortir de ma bouche, malgré mes idées et mes lèvres délicates entrouvertes, prêtes à prononcer quelques mots mais ne laissant que le silence émaner de celles-ci. Je ne fis pas attention à ma meilleur amie, ni aux pompiers qu'elle appelait et ne me réveillais qu'au moment ou on ouvrait la porte, réalisant que l'homme étendu sur le sol avait disparu. On s'approcha d'Adriana, voulant s'assurer qu'elle allait bien et puis vers moi, me demandant de retirer ma main de mon cou et ce qui s'était passé. « Disparu... il a disparu. » Murmurais-je, les yeux fous, se perdant dans tous les sens à la recherche du corps. On m'aida à me redresser, me soutenant par les aisselles pour me conduire vers l'ambulance et j'attrapais dans un geste aussi naturel qu'automatique la main d'Adriana en lui disant assez bas pour donner l'impression que je me parlais à moi-même. « Ne me laisse pas. » On m'allongea alors sur un brancard, prononçant des choses que je ne comprenais pas, plus déroutée par ma folie que par ma blessure qu'on désinfectait, qu'on examinait tout en prenant mon pouls. « Disparu... il a disparu. » Répétais-je inlassablement pendant tout le trajet. Arrivant à l'hôpital, je refusais des points de suture et compte tenu de la blessure, on me fit des pansements à la place même si j’écopais de quelques temps avec une compresse affreuse sur mon cou. Pour ce qui s'était passé, les infirmiers en avaient conclus à un grand état d'ivresse, accentué par la fatigue. On me pria de rester pour la nuit mais je tapais ma crise et, débordés et exténués, on me laissa sortir après quelques papiers signés. Dans la salle de l'hôpital ou j'avais reçu des soins se tenait Adriana. Je ne savais pas vraiment quoi lui dire, j'étais gênée et saoul. « Je suis désolé... tellement désolé. » Quelques larmes vinrent couler le long de mes yeux. Je n'avais pleuré devant personne depuis de nombreuses années mais depuis quelques semaines, bon nombre de personnes de mon entourage avaient assistés à ce spectacle, je regrettais qu'Ade en fasse parti et je me sentis honteuse. Je baissais la tête.

La soirée avait pourtant bien commencé . Adriana et sa meilleure amie avaient décidé de s'éclater dans un Bar . Elles avaient donc bu sans limite et avaient même finir sur le bar a danser de manière très sexy devant des hommes qui n'attendaient plus que rentrer avec l'une d'elle . Elles avaient ensuite continuer à boire tout en dansant devant un mec plus chaud que la braise . Cependant , Kal avait eut un moment de folie et avait bien amoché son mec et s'était ensuite coupé la nuque . Adriana avait plutôt bien réagit puisque , après avoir viré son homme et caché l'autre , elle avait appelé une ambulance afin que Kal soit secouru le plus vite possible . Heureusement l'ambulance mit à peine quelques minutes à trouver le bar et à entrer immédiatement dans la réserve ou étaient les deux riches étudiantes.

Deux ambulanciers n'observèrent même pas Adriana et accoururent vers Kaleigh . La riche héritière comprenait parfaitement que Kal avait beaucoup plus besoin d'aide même si les deux hommes étaient plutôt sexy . Bien sûr , la seule femme du trio s'approcha d'Adriana pour lui demander si elle allait bien . La riche héritière n'arrivait pas à être sociale avec les femmes et encore moins lorsqu'elles étaient stupides . Elle leva les yeux en l'air .

" - Parfait ! Mon amie est en train de mourir parce qu'elle a eut une crise de folie et ma robe a 20 000$ est pleine de sang et ce soir je rentrerai toute seule ou même pire je vais passer la soirée dans un hôpital ! "

L'ambulancière ne répondit même pas tellement elle semblait choquée . Adriana se leva immédiatement et fit attention à ne pas marcher sur des bouts de verre avec ses talons . Elle n'allait pas non plus les perdre . Adriana s'approcha de Kal et des deux ambulanciers tandis qu'ils la mirent sur un brancard. Les mains des deux étudiantes s'enlacèrent . La riche héritière souhaitait montrer à son amie qu'elle serait là malgré sa robe tachée ( :P ) enfin malgré tout plutôt .

" - Vous pensez qu'elle va s'en sortir ? "

Le brancardier souffla comme si Adriana l'épuisait . Elle lui lança un regard lui montrant qu'il valait mieux pas qu'il l'embête ce soir , ce n'était vraiment pas le jour ! Il répondit simplement qu'il fallait vite l'emmener à l'hôpital pour soigner sa blessure plutôt profonde . La route fut longue malgré les simples quelques minutes qui rejoignait le bar de l'hôpital . Adriana était restée tout le long avec son amie qui faisait ses crises tout d'abord pour ne pas avoir de point puis ensuite pour pouvoir sortir . Adriana savait que tout comme elle , Kal parviendrait à ses fins. C'était d'une toute autre manière mais ça fonctionnait . Lorsque Kal revint et se mit à pleurer Adriana la prit dans ses bras .

" - Ca va allez ma belle ! Tu es fatiguée , dors avec moi ! Il ne vaut mieux pas que tu dormes seule ! Oups attends je t'abandonnes deux secondes "

Adriana rejoint dès lors un médecin . Elle rigola quelques secondes avec lui et lui donna son numéro sur un bout de papier . Oui ils avaient tous les deux parlaient durant l'intervention de Kaleigh . Ils avaient faillit partir dans une salle dédiée aux repos du personnel mais Kal était arrivée à ce moment là , dommage . Elle l'embrassa sur la joue et rejoint son amie .

" - Sexy hein ! Par contre , va falloir que tu m'expliques Kal ! Je t'ai déjà vu de nombreuses fois bourrée mais tu n'as jamais fait ça . Si tu as un soucis tu peux tout me dire Kal , tu le sais ... "

les deux amies sortirent de l'hopital en direction d'éliothouse .

J'appréciais qu'elle soit restée avec moi, elle avait beau être ma meilleure amie, je devais avouer avoir douté de sa fidélité un instant, Adriana était très centrée sur elle-même et la perspective d'attendre à l'hôpital aurait pu la rebuter. Il me semblait que nous nous étions encore rapprochées si c'était possible, je me sentis alors capable de lui avouer pour ma bisexualité, pour les secrets que j'ai gardé pour moi ces derniers temps, tout. Mais, elle fut rattrapée par sa nature et se dirigea vers un médecin qu'elle avait réussi à coincer entre ses filets, je roulais des yeux, aussi amusée qu'exaspérée, tout occasion était bonne à prendre avec ce brin de femme.
Nous prîmes le chemin ensemble pour sortir de l'hôpital, entrant dans le premier taxi que nous trouvâmes au pied de la structure, ordonnant au chauffeur de nous conduire au campus d'Harvard sans faire de détour. Il me sembla avoir jeté deux cent dollars mais je n'étais pas sûr, ça importait peu tant qu'il nous conduisait là ou nous voulions. Je posais alors ma tête sur l'épaule de la jeune femme, enlaçant ses doigts dans les miens sans rien dire, laissant une énième larme couler le long de mes yeux et retomber dans un bruit sourd sur la banquette arrière. Puis, nous sortîmes du taxi et rejoignîmes la maison en silence dont seul le bruit de nos talons respectifs faisait office de bruit. Je vis mon reflet dans la vitre de la maison et sursautais, passant une main dans mes cheveux en bataille. « La gueule que j'ai ! C'est... moi ? » Je tassais mes cheveux sans succès avant de détourner ma tête de mon reflet, honteuse de ressembler à... rien. Pourvu qu'on ne croise personne d'autre. Nous montâmes de conserve dans le but de rejoindre la chambre de la jeune femme ou je demandais immédiatement une brosse à cheveux. « Et... tu aurais un t-shirt à me prêter ? » Demandais-je, renonçant à dormir dans une robe qui semblait avoir survécu à la guerre. M'asseyant sur le lit, je dis : « Il faudrait que je prévienne Candice... tant pis, je le ferais demain. On a pas trop l'occasion de se parler. » Dis-je, amère. Candice était très peu présente pour moi ces temps-ci et je lui en voulais. N'étais-je pas là pour la rouquine dès qu'elle en avait besoin ? Elle semblait si occupée avec sa petite vie que je me sentais délaissée, l'impression de n'être qu'une moins que rien à ses yeux. Elle me donnait l'impression de préférer sortir pour voir des garçons ou des filles plutôt que de prendre soin de moi. Et oui, je pensais à moi, rien de neuf. « Ade, je suis désolé. Vraiment. Je te paierais une autre robe du même acabit. » Me levant, je me dirigeais vers la salle de bain ou je tentais doucement de retirer un bout du pansement pour voir l'ampleur des dégâts. « Oh les cons ! » M'exclamais-je en voyant un petit fil blanc parcourir sept centimètres de peau, sous un filet transparent qui ressemblait à du gel cicatrisant ou quelque chose du genre. J'avais été si anesthésiée que je n'avais pas vu l'entourloupe. Ça m'aurait malgré tout semblé étrange qu'ils ne le fassent pas et se contentent, comme je l'avais demandé d'un vulgaire pansement pour une blessure comme celle-ci. Retournant dans la chambre, je me dirigeais automatiquement vers le lit. « C'est juste... qu'ils m'ont recousue. » Expliquais-je à la jolie brune, essayant de changer de sujet, évitant finalement de lui parler de moi.