Neva&Alek - This is Halloween

• Arrête de te regarder tous les matins dans un ton putain de miroir dégueulasse et de te demander si le monde tourne encore autour de toi. Mais qu’est-ce que le monde en a à foutre de ta gueule ? Nous sommes tous que des petits déchets dans ce monde, des pions utilisés par je ne sais qui, faisant de nous ce qu’ils veulent, ce qu’ils désirent. Réveil toi, sort de ton rêve, sors tes putains de doigts gonflé par la pourriture de ton cul et vois le monde comme il l’est vraiment, une terre en ruine, courant vers l’autodestruction, cherchant à faire comme si de rien était, comme si tout était beau, tout était rose, comme si le malheur n’existe pas, mais, regarde juste par ta fenêtre, regarde cette inconnu qui s’abrite dans le hall devant chez toi, son sac sur le dos, sa longue barbe, cet aspect qui est tout le contraire de toi, et dit toi, dit toi qu’un jour, toi aussi tu pourras lui ressembler, dit toi qu’un jour, c’est ce reflet que tu verras face à un miroir, et que tout ce que tu pensais posséder avant a disparu, que les beaux bijoux, l’argent, la gloire, la richesse, que tout ça n’est qu’éphémère, que tout ça peut disparaitre en un claquement de doigts. C’est pour ça que j’ai décidé de devenir Quincy, l’envie d’aider les autres, de ne pas faire tourner le monde autour de mon nombril qui n’est qu’une cicatrice du passé. J’vais vous épargnez les long discours, mais à certain moment, le Quincy qui était en moi laissait place à l’ancien Winthrop, nerveux et agressif, qui ne marchait que sur des coups de têtes. Et j’peux vous dire que dernièrement, j’agissais souvent sur des coups de tête, en fait, ma vie avait décidé de partir en total cacahuète, pas du côté de Neva ou de moi-même, mais plutôt de mes proches, et malheureusement, je ne pouvais rien y faire, ça me bouffait de l’intérieur… ." Euh... Ben une de plus ou une de moins, on est plus à une de près j'ai envie de dire. Et elle sort d'où ? " J’peux pas m’empêcher de sourire à sa remarque, à sa façon de parler, on dirait que mon père est un gros queutard qui a lâché des gosses un peu partout dans le monde en fait. « Bah, de Pologne j’crois… Comme Milena en fait… Mais j’sais pas grand-chose sur elle, elle a un prénom chelou elle aussi, Oxana… Elle fait trop la dame en fait… » C’est une Eliot, une vrai de vrai elle… J’ai une famille bizarre… •

C'est fou comme le temps passe vite, n’est ce pas, quand on arrive à la vingtaine on se rend compte qu’on a déjà vécu pleins d’étapes en regardant derrière nous. De plus nos parents ne cessent de nous rappeler le temps qui file avec leurs réflexions du style comme quoi leur bébé a bien grandit, qu’ils nous revoient dans notre berceau alors que maintenant on est devenus une belle plante. C’est vrai quoi en vingt ans il s’en passe des choses. Tu viens au monde ne sachant pas parler et ne faisant que dormir et te voilà maintenant du haut de tes 1m71, toute fière à l’université, t’es devenue une grande quoi pas encore vraiment adulte parce que t’as pas encore pleins de responsabilités mais pourtant t’en as vécu des choses. Il y a eu les bons moments, tellement d’ailleurs comme les anniversaires, les Noël en famille, les vacances entre amis à faire les fous, les fêtes jusqu’au bout de la nuit, les premiers amours aussi, les diplômes obtenus haut la main et puis tant d’autres qu’il est impossible de tout citer. Hélas, des trucs moins marrants ont eux aussi leur place dans ta vie, le divorce de tes parents, les blessures plus ou moins graves, les déceptions en amitié, les premier déboires amoureux, faire face à la mort. Tout ça, le bon et le mauvais, c’est ce qui t’as forgé, a fait de toi cette femme pleine d’assurance et confiante en elle que tu as réussis à intégrer dans la société. Non parce que ça aussi c’est pas facile de trouver sa place dans le monde, faire son trou comme on dit, et s’entourer de personnes de confiance avec qui tu sais que tu pourras toujours compter sur eux et ceux même dans les dix, vingt, cinquantes années à venir.

J'ai réussi à me construire une vrai famille, cela je le dois à Alek et je vois cette communauté s'aggrandir de jour en jour, il y a eu Milena, il y aura Quincy et là il m'annonce que j'ai une autre belle soeur. Il semble quelque peu inquiet à ce sujet, et il a toutes ses raisons pour l'être. Se découvrir une soeur vingt ans après c'est pas la meilleure des choses mais je crois bien qu'il devra faire avec." Bah, de Pologne j’crois… Comme Milena en fait… Mais j’sais pas grand-chose sur elle, elle a un prénom chelou elle aussi, Oxana… Elle fait trop la dame en fait… " Je manque de peu de tomber dans les pommes. Je me mordille la lèvre, car une Oxanna avec des airs un peu guindées, j'en connais une, et s'il s'avère qu'on parle de la même personne alors là je suis un peu inquiète aussi." J'étais avec une Oxanna y'a pas plus de trente minutes. Une blonde, mais elle ressemble pas trait pour trait à Milena. Enfin ça doit pas être la même car je lui ai parlé de toi et elle m'a dit qu'elle te connaissait pas. " Pour le coup je suis un peu tendue parce que là si c'est la même fille alors c'est pire que bizarre ou bien elle est pas nette tout simplement.

• Plus j’y réfléchis et plus j’me dis que j’suis loin d’avoir la vie de tous ces gros connards prétentieux à la mord moi le nœud que l’ont voit dans tous ces films qui nous donnent la gerbe. Cette vie faites de luxe, de rire et de trahison à la amour gloire et beauté ne me donnent pas envie. J’ai pas envie d’avoir un enfant star travaillant à Disney, une femme mannequin en pleine dépression suite à la rupture de son contrat avec l’un des plus grands couturiers du pays, un frère cocaïnomane suçant des bites pour avoir sa dose et une petite sœur qui passerait son temps à balancer tous ce fric que mes ancêtres ont gagné durement, pour qu’elle finisse ensuite par se faire violer par je ne sais quel ivrogne qui l’aurait vu passer par là et qui n’aurait eu qu’une envie, lui faire regretter d’être riche, de balancer tout son bonheur de la sorte, alors que lui, misérable petit homme, il est triste, malheureux comme un gnome. Alors venez pas me casser les couilles, j’aime cette vie que j’ai, cette famille qui m’entoure. J’veux pas ressembler à un acteur raté qui finirait par se pendre à son rideau de douche après avoir avalé une bonne grosse dose de morphine. J’veux pas de cette vie de luxe ou j’pourrais me torcher le cul avec des billets de cent dollars, j’veux pas de toute cette merde, de cette pourriture qui m’aurait envahi et pourri de l’intérieur comme une gangrène. Sucer moi la bite, car jamais je ne serais ce Brandon, star du petit écran, avec ces cheveux en arrière maintenu grâce à de la cire, arborant fièrement toute sa thune. Ma petite vie pépère me plait, je suis marié, et ma femme va bientôt accouché. Je suis frère, mais je viens d’apprendre que j’avais une autre sœur. J’sais pas trop comment réagir face à ça en fait… « Sérieusement ? T’as rencontré une Oxana ?? […] Elle est blonde, tu reconnais un Lewis-Kennedy comme ça en fait, grâce à ces cheveux… Mais… Tu vois, j’sais pas trop comment réagir face à elle, j’ai pas confiance, elle cache quelque chose j’crois… » Elle c’était présenté à moi en tant que Comtesse de Pologne, qu’est-ce que j’en ai à foutre que ça soit une comtesse, c’est ma sœur, alors elle chie et vomis comme moi… •

On ne décide pas forcément de notre vie. Il y a certaines choses écrites d'avance, le destin comme on appele ça, et on ne peut pas se préparer à l'avance pour les affronter, c'est sur le moment qu'on encaissera la bonne ou mauvaise nouvelle qui viendra perturber notre vie pendant quelques jours, semaines, mois ou années avant de recevoir une autre gifle en pleine figure. Quand on pense être débarassé, il y a forcément une autre péripétie  qui nous tombe dessus. Ainsi va la vie, aussi difficile soit-ellecomme nos prédeceseurs nous avait prévenu. Il faut avoir les épaules solides pour supporter les tracas du quotidien et les trucs beaucoup moins drôle qu'on aimerait donner au voisin. Mais quand on y regarde de plus prés, toutes ces aventures valent la peine d'être vécu car on aura au moins la fierté d'avoir été assez fort pour avoir tout détruire sur son passage, et ainsi faire un pied de nez à ce Dieu - ou autre entité - qui nous ont emmerdé. J'ai beau avoir eu des moments pas très glorieux dans mon existence mais c'est pas pour autant que je voudrais les oublier, faire un trait sur ses moments difficiles qui ont quand même un aspect positif: me rendre unique. J'aime me dire que c'est tout ces petits détails, ces petits couacs, ses bonheurs qui font ce que je suis aujourd'hui, une femme heureuse en ménage, future mère et amie fidèle. Il me suffit de regarder en arrière pour me rendre compte du long chemin que j'ai parcouru pour arriver ici, sur ce banc en ce soir d'Halloween à parler d'une famille tordue dont j'ai rejoint les rangs il y a peu. Vous pouvez me donner un milliard de dollars pour aller me couler douce sur une île paradisiaque, je resterai planté ici car je sais que ma place est ici, qu'on a besoin de moi ici même." Sérieusement ? T’as rencontré une Oxana ?? […] Elle est blonde, tu reconnais un Lewis-Kennedy comme ça en fait, grâce à ces cheveux… Mais… Tu vois, j’sais pas trop comment réagir face à elle, j’ai pas confiance, elle cache quelque chose j’crois… " Faire face à un Alek inquiet c'est comme si on venait de me dire que je venais de gagner au loto, un truc presque improbable mais qui pourtant peut bel et bien avoir lieu, une fois tous les cent ans. Néanmoins je comprenais son manque de confiance envers sa deuxième soeur qui soit dit en passant m'avait prise pour une conne dans la soirée. Il vaut mieux pas que je la croise de sitôt celle là. " Ouais ouais elle est blonde, c'est obligé que ce soit elle. Si elle cache un truc, il faudrait mieux savoir ce que c'est au plus vite parce que j'ai pas très envie de réparer les pots cassés. Mais attends dis moi t'as mis Milena au courant ? Elle t'a déjà parlé d'elle ? " Je m'inquiétais pour Milena oui, car avant d'être ma belle soeur, elle était quand même ma meilleure amie et je voulais pas qu'elle souffre, elle avait pas besoin de ça déjà qu'elle avait une relation compliqué avec son russe de prof.

• Sur une centaine d’enculé que je vois défiler devant mes yeux en ce moment même, je me demande lequel serait capable de l’impossible, lequel d’entre eux serait capable de devenir tellement mauvais au point de me tirer dans la tête juste parceque je suis là, assis à observer tous ces gens passer et à me demander comment ils ont pu en arriver là, rentrer dans cette routine qui est la leur, faire les même choses, tous les jours, à la même heure, les même gestes, les mêmes endroits, les même actions, putain mais qu’elle est cette vie que vous avez ?! Vous n’avez pas envie d’un peu de changement ? D’envoyer voler toute cette routine de merde qui s’est installé chez vous, vous transformant en un bel enculé de première toujours prêt à niquer son prochain. Pff, putain réveillez-vous, arrêter d’être le clone d’un clone d’un clone, claquer votre chaussure sur la gueule de votre patron, arracher les cheveux de sa secrétaire, vivez votre vie et ne devenez pas un de ces moutons que j’suis en train de regarder, évitez… Dans tous ces moutons, j’en connaissais quelques un, évidement, certains n’étaient d’ailleurs pas des moutons, pas des clones, même si pour la plupart des personnes présentent ici, c’était le cas. Alors, j’me poussais à essayer de voir du bon dans ces gens, j’me forçais à me dire qu’ils ne se rendaient peut-être pas compte qu’ils ne faisaient qu’être une pâle copie de quelqu’un d’autre. " Ouais ouais elle est blonde, c'est obligé que ce soit elle. Si elle cache un truc, il faudrait mieux savoir ce que c'est au plus vite parce que j'ai pas très envie de réparer les pots cassés. Mais attends dis-moi t'as mis Milena au courant ? Elle t'a déjà parlé d'elle ? " J’arrête de fixer les gens qui passent, ils pourraient bien se demander si je ne vais pas ramasser cette hache qui est non loin de moi pour l’attraper et les égorger avec. J’porte mon attention sur Neva, non, je ne l’ai pas encore prévenu, mais j’sais très bien qu’elle va me dire que j’suis fou, que c’est une blague ou j’sais pas quoi… « Non je ne lui ai pas encore dit, j’compte lui envoyer un message ou l’appeler, mais la connaissant, elle va plus se foutre de ma gueule qu’autre chose, faudrait que j’arrive à les faire se rencontrer… Si c’est pas déjà fait… » C’est vrai, car après tout, cette Oxana était là pour ça, rencontré Milena, non ? •

On a beau dire mais vivre sans personnes à ses côtés, sans soutien et surtout familial et pratiquement mission impossible. Sans les autres, on est rien, on a pas de raison d'exister. Errer sur la Terre, à ne faire que bosser, manger, dormir, ce n'est pas une vie. Rentrer chez soi le soir et n'avoir personne à qui ne serait-ce qu'adresser un sourire ou parler, c'est bien triste. C'est tellement plus agréable de savoir qu'un ou des êtres aimés attendent impatiemment qu'on rentre à la maison. Rien que cela nous permet de respirer, d'être apaisé lorsqu'on a eu une journée de merde. Cela dit pour avoir cela, il faut avoir une famille. Evidemment que j'en ai toujours eu une, pas la plus parfaite qui soit, fille unique, parents divorcés, bref y'a pire mais y'a mieux. En arrivant à Harvard, j'ai eu cette opportunité d'en trouver une nouvelle au sein des Quincys, ah oui c'est certain que ça changeait de ma vie d'avant, que vivre en communauté c'est pas toujours facile mais bon y'a aussi tous les bons moments et puis y'a ma famille maintenant, celle que j'ai construit à deux, sous un nouveau nom, avec une nouvelle vie, et très rapidement. Cette vie qui me plaît et dont je sais pertinnement que je ne me lasserai jamais. Longtemps, j'avais cherché où était ma place dans la société et quand j'ai commencé à fréquenter ce Lewis-Kennedy, c'est apparu clairement qu'un jour j'en serais une aussi. C'est écrit dans la pierre et je n'aurais rien pu faire contre cela même si je ne l'avais pas voulu. Destinée à vivre dans cette famille de blonds qui se découvre de jour en jour, on en a encore la preuve aujourd'hui. Cette famille se reproduit plus vite que les lapins pour dire ! Enfin c'est pas une mauvaise chose quoique là c'est un peu douteux." Non je ne lui ai pas encore dit, j’compte lui envoyer un message ou l’appeler, mais la connaissant, elle va plus se foutre de ma gueule qu’autre chose, faudrait que j’arrive à les faire se rencontrer… Si c’est pas déjà fait… " J'hochais de la tête, tout en grimaçant et tortillant une mèche de cheveux au bout de mon index. Quelque peu délicat comme situation à résoudre, il me posait une colle là, la solution pour gérer cela ne risquerai pas d'être facile à trouver." Ouais ben vous êtes pareils, toujours à dire des conneries que parfois déméler le vrai du faux, c'est dur ! Enfin bon au pire je lui parlerai. Attends, je pense qu'elle t'en aurai déjà parlé si elle l'avait rencontré. Elle est pas comme cette Oxanna à cacher des choses. Je te préviens, je vais pas me gêner pour lui dire que je l'aime pas elle. " C'est plutôt rare quand j'aime pas les gens mais quand c'est le cas hélas, je ne le fais pas à moitié mais au moins j'ai le mérite d'être honnête et de le dire en face. On ne pourra pas me repprocher cela." Sinon t'as d'autres nouvelles comme ça ? Ou c'est bon, je peux souffler. " Faut s'accrocher dans cette famille parfois. Et surtout faut s'y retrouver dans cet arbre généalogique aux branches bien tordues.

• La peur, l’angoisse, être pris au dépourvu, ne plus savoir quoi faire ni répondre, avoir l’impression d’être dans un autre monde, où on a plus le contrôle sur rien, où on subit sans pouvoir rien, faire, où chacune de nos paroles nous enfonceront encore plus, où chacun de nos faits et gestes seront mal interprété, comme si le monde nous tombait sous les pieds, sans rien avoir pour le retenir, pour nous aider à se redresser. Je connaissais cette sensation, plusieurs fois je m’étais retrouvé dans ce cas-là, aux pieds du mur sans vraiment savoir quoi faire. Fermant parfois ma gueule pour ne pas aggraver mon cas, l’ouvrant dans certains cas, restant dans mon idée de base quitte à me faire totalement fumer, et en acquiesçant, en avouant tout et en laissant le sort s’acharner contre nous, ralentissant tout ce qui se trouvait sous nos pieds, pour ensuite se prendre un coup de massue en pleine gueule, nous ramenant à la triste et dur réalité qui est celle de la vie. Cette vie qui de jour en jour décidait de s’acharner sur nous, ne nous laissant que de simple et rapide moment de répits lorsqu’elle était trop occupé dans ces activités extra-vitales… Qu’elle nique sa mère. Plus les jours passent et plus je me découvre de la famille, comme si mon père où je ne sais qui c’était amusé à donner son sperme pour faire des mini-lui un peu partout dans le monde. Mais quel connerie, c’est vraiment un gros bordel, un trop gros bordel qui ne pourrait pas être géré, alors, j’me demande comment tout ça va se passer, ce que cette fille qui prétend être la jumelle de Milena ai bien venu foutre ici. J’suis pas du genre à ne pas aimer les gens, à être froid et à envoyer chier une personne sans vraiment de raison, et surtout, quand elle est soit disant de ma famille, mais là, je ne pouvais pas faire autrement, quelque chose au fond de moi me disait de ne pas lui faire confiance… " Ouais ben vous êtes pareils, toujours à dire des conneries que parfois démêler le vrai du faux, c'est dur ! Enfin bon au pire je lui parlerai. Attends, je pense qu'elle t'en aura déjà parlé si elle l'avait rencontré. Elle est pas comme cette Oxanna à cacher des choses. Je te préviens, je vais pas me gêner pour lui dire que je l'aime pas elle. " […]" Sinon t'as d'autres nouvelles comme ça ? Où c'est bon, je peux souffler ? " Je souris en l’entendant parler, lorsqu’elle me donne son avis sur Oxanna. J’la pousse gentiment, juste pour l’embêter un peu. « ‘Scuz moi Bruce Lee ! Mais… Va pas te prendre la tête avec ça, j’pense qu’on a d’autre truc auquel on doit penser en ce moment. » Comme sa grossesse qui était bientôt terminer tient, comme le fait que j’allais devenir père, comme le fait que toute ma vie allait prendre un autre tournant que celui qu’elle avait pris…•

Nos parents nous font don de la vie, c'est une chose qu'on se doit de vivre à fond, ne pas passer à côté de ce généreux cadeau. Profiter de chaque seconde tout en rendant fiers nos parents comme pour les remercier de nous avoir offert cette vie, de moins s'ils se sont dévoués pour nous donner la meilleure des enfances sinon on ne leur doit rien. Ce n'est pas le cas pour moi, j'ai eu la chance de vivre dignement dès le premier jour de ma vie, en plus j'ai pas été trop chiante avec eux, j'étais ce petit ange que tous parents aimerait avoir comme enfant, sans me lancer de fleurs, je ne rapporte que ce que l'on me dit. Cela dit j'ai peut être pas eu cette chance de trop m'amuser, me laisser aller durant mon adolescence, je m'étais posé des propres barrières pour je ne sais quelles raisons. Du coup je me dis que si la mort était venu me chercher plus tôt que prévu, j'aurais vécu quelque chose de bien monotone, insipide et fade. Vivre que pour les autres pendant vingt années de son existence, c'est quand même un comble même si on ne pourra pas me reprocher mon côté altruiste pour le coup. Heureusement que parfois notre cerveau a de soudaines prises de conscience. Un électrochoc qui vous réveille puissance mille. Les choses ont bien changées même si encore maintenant je place encore beaucoup de personnes avant mon propre bonheur. La preuve en ce moment même je m'inquiétais plus pour qu'Alek digère tout ce qui lui tombait dessus en ce moment, pas vraiment au bon moment il faut l'avouer mais ça c'est encore les sales tours de la vie qui nous joue des mauvais tours pile quand on en veut pas. Enfin bon je connaissais assez bien mon mari pour savoir qu'il n'allait pas finir au fond du trou malgré ça, qu'il allait peut être relativiser et surmonter. De toute façon je laisserai pas cette fille sorti de nulle part, détruire notre vie. Elle peut aller se rhabiller." ‘Scuz moi Bruce Lee ! Mais… Va pas te prendre la tête avec ça, j’pense qu’on a d’autre truc auquel on doit penser en ce moment. " Ne pas se prendre la tête, plus facile à dire qu'à faire pour une fille comme moi qui peut être facilement sujette au stress quand les choses ne tournent pas comme j'avais prévu. Mais bon c'est pas ça le pire. " Non t'inquiètes je vais vivre, c'est juste que je m'inquiète pour toi, tu vois. Enfin je suppose que ça va pas altérer ta vie, changer tes plans mais quand même. " Je souris fébrilement, pour lui prouver qu'il n'avait pas à s'inquiéter de moi mais plus de lui.