Neva&Alek - This is Halloween

• J’entends le cri des sirènes laissant Halloween pénétrer totalement leurs corps, s’offrant au premier venu. Je vois les monstres dans la foule, ne mettant pas de masque car aujourd’hui, c’est leur jour. Je sens l’odeur de l’alcool parfumer l’air qui avait l’air si pur en début de soirée, et, je suis là, debout dans la foule, au milieu de tout ça, restant droit, me demandant ce qui a bien pu se passer pour que j’ai des envies de meurtres, pour avoir envie de planter ma hache dans le premier crane venue, le fendre en deux et regarder le sang gicler sur mes fausses lunettes de vues rondes qui me vont si bien ce soir. Je prends du plaisir à regarder les gens aller mal, à devenir de vrai épaves, mais je reste là, je ne fais rien, j’observe, attendant que le moment parfait se présente pour montrer mon vrai visage. Je suis le seul loup dans la meute, le seul rapace perché sur sa branche, admirant toutes ces futures carcasses qui seront mon repas. Ma hache en main, je n’aurais pas à m’en servir, on me bâclera le travail, on se prosternera à mes pieds pour rester en vie, on me suppliera, mais je refuserais, et sur le ton de la rigolade, j’en ferais mon repas, juste pour le plaisir, par simple gourmandise. J’ai pêché mon père, mais j’ai beau me confesser, je recommencerais, vous serez surement ma prochaine victime, cette figure du bien que vous représentez ne sera qu’un trophée de plus à mon tableau de chasse qui ne cesse d’augmenter. Car en cette nuit d’Halloween, j’ai revêtu mon plus beau déguisement, mon vrai visage. Ce putain de déguisement me va à ravir, sérieusement, j’prends limite mon pieds à jouer ce rôle d’un putain de barge, d’un demeuré, d’un psychopathe assoiffé de sang. J’avais passé un peu de temps autour d’un feu à raconter des histoires, un léger détour par la fête, et puis me voici ici, dans un coin un peu plus calme, assis sur un banc, à attendre Neva qui devrait me rejoindre dans peu de temps. Ma hache à côté de moi, j’attendais qu’elle arrive, j’avais une nouvelle qui risquais de la laisser sur le cul pour le coup… •

On peut être certain que ce soir, Cambridge allait devenir un champ de bataille, tomber en ruines ou je ne sais pas quoi, au vu du jour où on est. J'ai pas cette culture de célébrer Halloween en bonne française que je suis et il faut dire qu'en plus, les événements de l'an dernier m'ont bien refroidi bien qu'en réalité leur histoire de tueur en série n'était qu'une mauvaise blague des Mathers. Je sais pas trop comment ils font pour prendre un malin plaisir à faire de l'humour noir. Il faut croire qu'on a pas la même conception des choses. Ils sont pas nets ces américains mais bon je dois faire avec, hélas. Peut être qu'à la fin j'allais m'y habituer qu'à chaque 31 octobre, je manque de faire un arrêt cardiaque à chaque coin de rue. Je l'avoue je suis un peu peureuse sur les bords mais ça fait mon charme aussi. D'ailleurs même en infirmière ensanglantée et enceinte jusqu'aux os, tout droit sortie d'un hôpital psychiatrique j'arrive à rester sexy, si c'est pas beau ça. Qui sait je vais peut être me reconvertir ? Ou pas, je pourrai défaillir rein qu'à la vue du sang. Bon à la base, je devais pas sortir ce soir parce que ouais Halloween c'est pas mon truc mais on m'y avait traîner, enfin c'est surtout que je sais pas refuser les invitations de mes amis, à savoir Oxanna pour ce soir. Elle avait eu la charmante idée de m'emmener dans ce palais des glaces, où j'ai du me prendre au moins une dizaine de miroirs dans la glace, frôler l'arrêt cardiaque et j'en passe. Je vous dis cette fête c'est pas pour moi, c'est trop dangereux alors s'y on ajoute en plus ma maladresse, c'est le bouquet. Bref, j'avais réussi à survivre à cette épreuve avant qu'Alek demande à me voir. Il a de la chance que j'ai préservé ma batterie de portable sinon j'aurais pu lui poser un lapin. C'est son jour de chance faut croire. Je le rejoins comme prévu. De loin je le vois assis sur un banc et je m'empresse de le rejoindre. Mes yeux se posent sur l'objet posé à côté de lui... une hache. Mais pourquoi pas ! Je pars dans un fou rire avant de demander. " Tu comptes tuer quelqu'un ce soir ? " Un silence s'installe avant que je percute. " Euh tu sais que je pourrais penser que t'as envie de me découper en morceaux ou je ne sais quel autre truc horrible. T'as fais mieux comme rendez-vous. " J'ai épousé un psycopathe mais je le vis très bien.

• Halloween c’est pour moi l’une des meilleures fêtes inventée au monde, après Noël, évidemment. Sérieusement, c’est le seul jour de l’année où on peut se déguiser de la façon que l’on désire, enfiler un costume de psychopathe sans être jugé. Et puis, c’est drôle, c’est le jour parfait pour passer sa soirée devant des films d’horreur, se raconter des histoires, avoir peur quoi, faire monter l’adrénaline en nous ! Par contre, pour les films, on repassera, car niveau électricité, disons que pour le moment on est revenue à l’âge de pierre un peu plus moderne, car à cause de ce pilote d’avion de mes deux, pais à sa foutu âme, on a plus d’électricité, super intelligent de bouffer la chatte de l’hôtesse de l’air et de ne pas foutre le pilotage automatique. Le gars, il a pas pensé qu’il allait peut-être s’écraser dans… Je sais pas moi, une putain de central électrique qui est là pour donner du courant à cette foutu ville de lumière ! Bref, on est bien dans la merde, on va devoir repasser au temps où l’on envoyait des pigeons voyageur pour transmettre un message. Sauf que problème, ces putains de pigeons ont pris la grosse tête et on évoluer avec le temps, désormais on squatte plus la plus haute tour du château en attendant d’être chargé d’une mission, bah non, ça serait bien trop beau d’être en haut d’un building, ces connards, ils squattent central park à la recherche de bouffe laisser par terre, ils s’engraissent comme des truies et te chie dessus quand tu marches paisiblement pour aller je ne sais ou, bande d’enculé va, vous êtes des pigeons merde, tu leurs donne un peu de liberté, ça devient des gros sacs. Bref, on est dans la merde. Quoi que, pour le moment, ça va, ça ne me dérange pas trop, même si je sais très bien que ça va finir par arriver, que j’vais aller braquer je ne sais qui pour avoir une putain de grosse batterie qui pourrait alimenter tout mon appart. « Tu comptes tuer quelqu'un ce soir ? » […] « Euh tu sais que je pourrais penser que t'as envie de me découper en morceaux ou je ne sais quel autre truc horrible. T'as fait mieux comme rendez-vous. » Un rire puis des paroles qui s’enchainent, me faisant sortir de mes pensées. Face à moi, la plus belle femme du monde, ma femme. J’peux pas m’empêcher de sourire, j’me lève, me grattant la tête et j’fais le tour de cette dernière comme si je regardais une voiture ou je ne sais quel gros steak dans un magasin. J’finis ensuite par revenir face à elle pour lui glisser un baisé sur les lèvres. « On se moque pas de ma hache d’accord, en plus, c’est une vrai ! Et… Tu sais que t’es super sexy en infirmière plein de sang ? » J’me rassois sur mon vieux banc datant de la guerre, attendant qu’elle fasse pareil… J’allais pas tout de suite lui balancer « Hey Milena a une sœur, donc moi aussi du coup, et Aaron a une leucémie, j’ai envie de chier et de bouffer, on est parti ? » Ça serait pas super cool hein. •

Bon le mec - ou la fille d'ailleurs - qu'a inventé Halloween devait pas être nette dans sa tête. Sérieux faut avoir des pensées suicidaires et morbides pour tant aimer de ce genre de choses et à le transformer en fête. Comme si les gens de ce monde ont besoin d'encore un peu plus de connotations noires dans leur vie. Faut leur approter de la gaieté, pas de la peur. Enfin cela dit cette fête païenne doit rapporter gros à certains donc ils doivent être content. Encore un bon moyen de se faire de l'argent sur le dos des gens, franchement payer pour ça, ça me tue. En plus ça donne demauvais idées aux gens tous ces trucs d'horreurs, faut pas se plaindre que les gens deviennent fous, psycopathes et ensuite des tueurs en série. Vive la société d'aujourd'hui. Et dire que je vais devoir élever un enfant dans ce monde ubuesque. La tâche qui m'attend parraît bien plus qompliqué qu'elle n'y paraît quand on y pense. Je vais essayer de le tenir éloigner de toutes ces horreurs mais c'est pas gagné vu son père. Ca va être sympa tout ça mais bon on a encore des années devant nous, c'est bon on est sauvé. En attendant faut juste qu'on survive à cette splendide panne d'électricité, non franchement c'est pas fun, je vais aller planter ma tente à l'hôpital si ça continue. Une semaine ça commence vraiment à être long. Je suis pas difficile mais bon là je pense que j'ai des circonstances atténuantes. Bref je prend mon mal en patiente et c'est une chose bien compliquée pour moi car je suis loin d'être une fille patiente. Hélas oui je ne suis pas parfaite, un mythe s'effondre. Enfin là j'attends aussi de savoir pourquoi mon mari se promène avec une hache. Je sais pas s'il sait que c'est dangereux ce truc. Toute une éducation à refaire je vous jure. En plus il me regarde avec un air du genre "j'ai envie de te bouffer", pas du tout censé me rassurer. Manquerait plus qu'il est sa hache à la main. " On se moque pas de ma hache d’accord, en plus, c’est une vrai ! Et… Tu sais que t’es super sexy en infirmière plein de sang ? " Oui ben ça j'avais remarqué que c'était une vrai mais je vais pas aller vérifier non plus. Heureusement qu'il se rattrape avec son compliment je préfère ça. Je m'assois à ses côtés, déposant finalement un baiser sur ses lèvres. " Maintenant si tu viens bien mettre cette chose dangereuse loin de moi, je serais plus sereine. Parce que sinon je crois que y'aura pas que du faux sang sur ma tenue. " Avec ma maladresse vaut mieux pas prendre de risque, je pourrais faire tomber ce truc sans le vouloir et me couper un pied. On va éviter un nouveau drame, ce serait préférable.

• Je marche à contre sens dans un monde qui n’est pas mien. Je me demande comment ma vie aurait été si tout avait été éclairé d’une lumière divine, si tout avait été déjà écrit dans un livre magique, ou bien préparé sur un plateau d’argent. Est-ce qu’aujourd’hui, je serais là ? Est-ce que mes choix ont été les bons ? Est-ce qu’un jour, je m’en voudrais d’avoir fait ça ? J’peux pas dire que je suis le gars le plus intelligent sur terre, le plus réfléchis. J’suis loin d’être ce bon petit gars qui va transformer tout ce qu’il touche en or. Qui suis-je après tout ? Un simple fantôme du passé ? Un pion qui erre encore et encore sur cette terre dont il se moque bien ? Eclairez moi, aidez-moi, car je ne le sais pas vraiment. Tout au long de ma vie, j’ai pris des décisions qui m’ont semblé être bonne, qui m’ont paru juste pour moi, malgré que pour certaines personnes, ce n’était pas le cas. Je fonçais toujours sans réfléchir aux répercutions de mes actes, chose à ne pas faire à certains moments, dans certaines circonstances. Ne me jetez pas la pierre, car après tout, je ne suis qu’un être humain. Il y a beaucoup trop de chose que je ne peux expliquer, que je ne peux comprendre, alors, j’avance, je me fie à mon instinct, à ma façon de voir la vie, et je vis, tout simplement. J’aimais cette vie que je menais, cette femme avec qui j’avais décidé de passer ma vie, cet enfant que nous allions avoir dans à peine un mois. J’étais heureux, je pouvais le crier haut et fort, j’étais heureux, épanouis. Je l’écoute, j’avale toujours chacun de ces mots, n’en laissant aucun passé à la trappe, et lorsqu’elle me demande d’éloigner ma hache pour éviter de la blesser, chose que je ne désire pas, je le fais, et je la jette un peu plus loin, faisant tout de même attention que rien n’arrive, que personne ne soit sur le passage. Si je lui ai demandé de venir, c’est de un, car j’avais envie de passer un petit moment avec elle durant cette soirée, et de deux, car j’avais quelques révélations à lui faire. Alors, autant se lancer… « J’sais pas si t’as remarqué, peut-être que si, peut-être que non… Mais dernièrement, j’suis pas toujours joyeux en fait…Et j’ai envie de te dire pourquoi en fait… » J’préfère introduire lentement le truc pour ensuite pouvoir lui expliquer que j’ai appris que j’avais une autre sœur, et que Aaron avait lui aussi une leucémie… •

Certaines personnes aiment bien prendre leur vie en main, faire en sorte que tout ce qui leur arrive est était soigneusement planifié dans les moindres détails, ne laissant ainsi aucune place au hasard. C'est certain que c'est réconfortant d'un côté, et puis cela permet de connaître la fierté. Fier d'avoir accompli quelque chose de bien, fier de se dire qu'on est le seul responsable dans tout ce qui nous arrive, du moins quand ce que vous arrive est une bonne chose. Car bizarrement quand les malheurs vous tombent sur la tête, rare sont les gens qui vous diront que cela ne tient qu'à eux, ils auront tendance à maudire leur étoile. C'est tellement facile de rejeter la faute sur quelque chose qui n'existe pas, enfin c'est toujours mieux que d'attribuer la faute à quelqu'un d'autre. Les gens fonctionnent vraiment comme ça les arrange quand on y pense. Cela dit, me concernant, ça ne me dérange nullement d'attribuer le début de mon bonheur au destin ou même au hasard, enfin à qui le voudra. Je sais bien que la première étincelle que j'ai eu à son attention ne dépend pas que de moi, c'est grâce à cette bonne étoile mais à lui également. Il m'a offert sa confiance dès le premier jour, et cela est non négligeable. Bon après, faut pas être dupe non plus, on a quand même décidé de notre vie ensemble, on a un peu forcé le destin, en faisant en sorte que tout nous réussisse. C'est vrai j'ai tendance à ne voir que les points parfaits dans notre couple car il y a tellement peu de points négatifs que ça ne sert à rien de les relever. Je suis à peu près certaine que ça continuer ainsi pendant longtemps, y'a pas de raisons pour que tout part en vrille. Bon là j'avoue que quand je le vois armé d'une hâche j'ai un peu peur. Enfin je sais très bien qu'il ne me veut aucun mal mais bon on va éviter de tenter le diable avec un quelconque accident. Je npeux m'empêcher de rire quand je le vois jeter son arme au loin comme si cela était tout à fait normal. " J’sais pas si t’as remarqué, peut-être que si, peut-être que non… Mais dernièrement, j’suis pas toujours joyeux en fait…Et j’ai envie de te dire pourquoi en fait… " En une fraction de seconde mon sourire a disparu, j'ai perdu des couleur et j'avale difficilement ma salive. Comment j'ai pu être aussi conne de pas voir que quelque chose clochait chez lui. Peut être qu'on aurait du garder la hache pour me punir d'être si idiote. Je suis tellement mal à l'aise pour le coup. " Pourquoi t'as pas voulu me parler avant. Tu me fais peur là. Mais je técoute maintenant. " Y'a de quoi flipper quand il dit ça car il est pas le genre de gars à être préoccuper par une simple broutille. Ca signifie forcément que c'est quelque chose d'important.

• Je réfléchis à comment tout ça va se dérouler, à comment le futur va s’assombrir au fur et à mesure que le temps passe, ou s’éclaire, comme je l’espère. Je regarde derrière moi, et je vois tout ce passé auquel j’ai dû faire face, je vois ce changement dans ma vie, il est tellement net. Un changement auquel je ne m’attendais pas, pour moi, à vingt-neuf ans et onze mois je pensais en être au même point, un vrai petit enculé continuant de baisé n’importe qu’elle fille juste pour satisfaire ces envies, sans aucun lendemain, sans aucune arrières pensés. J’me voyais réfléchir à trente ans et un mois à quelle seule et unique femme j’allais devoir penser, pour espérer me marier avec, fonder une famille. J’me voyais à trente-deux ans et trois mois avoir mon premier enfant, l’appeler Moundir ou une merde du genre, j’me voyais acheter un chien à trente-deux ans et quatre mois, il aurait été le fidèle protecteur du petit Moundir, ou d’une Moundira, j’sais pas de quel sexe il aurait été, un chien appelé Jean-Claude, en homme à un célèbre philosophe des temps Modernes du même prénom, Van Dam. Dans ma tête, ma vie était toute tracé, toute dessiner, des plans bien précis, mais j’avais pas réalisé que le bonheur, le vrai, c’était pas ça, qu’il pouvait arriver à tout moment. J’étais pas conscient de l’étendu de la chance que j’allais avoir. Et heureusement, car ça m’aurait fait peur. J’avais un tout autre chemin à suivre, et j’avais décidé de le prendre, de ne pas laisser cette chance passer, ce chemin, je l’avais à mes côtés, et elle s’adressait à moi. « Pourquoi t'as pas voulu me parler avant. Tu me fais peur là. Mais je t’écoute maintenant. » Je ne voulais pas l’alarmer, lui faire peur ou l’empêcher de sourire, j’étais pas comme ça, j’préférais la faire passer avant moi, mais j’avais décidé de lui en parler, je ne pouvais pas garder ça pour moi. « En fait… Premièrement… Jude m’a dit qu’Aaron été atteint de la même maladie que lui… » Avais-je lancé d’un ton assez calme, pour ne pas montrer mon angoisse. Elle savait que Jude a déjà eu une Leucémie, alors, elle n’aurait pas besoin de chercher bien loin pour savoir ce qu’Aaron a. Et, le deuxièmement, j’attends encore un peu, j’vais pas tout balancer d’un coup et la choquer, j’vais la laisser digérer ça, et dans plusieurs minutes je lui en parlerais… •

Longtemps, j'ai pensé que le bonheur est une chose que je ne pourrais jamais toucher du doigt. Je ne sais pas trop pourquoi les autorités divines avaient décidés que je ne le méritait pas, peut être parce qu'une seule fois dans ma vie j'ai été égoïste, que j'ai pensé à moi avant les autres. Une seule erreur dans ma vie et voilà qu'on me punit. Il faut pas s'étonner que les gens deviennent fous parfois vu comment la vie peut nous en faire baver. Heureusement encore que j'ai cette bonne étoile au dessus de ma tête, celle qui a su me ramener vers le bon chemin, faisant de moi la femme la plus heureuse au monde, alors oui bien sûr il y a eu des petites embûches mais que j'ai réussi à traverser pour la simple et bonne raison que désormais je ne plus seule. Je pensais pas me trouver une famille aussi rapidement mais je me suis bien trompée. En un an, j'ai réussi à avoir ce que certains mettent vingt années à trouver, comme quoi on peut avoir des coups de chance dans la vie, ne jamais rester défaitisten c'est la meilleure solution. Enfin disons que là ça a plutôt été un coup du destin quelque peu innatendu. J'aurais pas cru que deux handicapés des sentiments ensemble, ça aurait pu donner un si beau mélange, une symbiose parfaite où il n'y aura jamais rien à changer. Le premier abruti qui passe pour essayer de démolir ce que je me suis donnée tant de mal à construire, je crois que je le jette sous un train, histoire qu'il sache un peu ce que ça fait de souffrir. Je suis pas du genre à me délecter de la souffrance des gens au contraire ça me fait me sentir très mal de voir des personnes au fond du trou alors c'est plutôt anxieuse que j'attendais qu'Alek m'expose ce qui lui avait retiré sa joie de vivre. " En fait… Premièrement… Jude m’a dit qu’Aaron été atteint de la même maladie que lui… " Non mais non mais pourquoi infliger ça à un gosse, c'est ignoble, inhumain. Ca devrait pas avoir lieu d'être. J'ose imaginer la peine de Jude à ce moment. Prenant la main d'Alek, j'essaye de trouver les mots qui pourraient le rassurer mais c'est quasi impossible." Jude a bien survécu à cela alors je suis certaine que son fils est aussi combattant que lui. On lui trouvera les meilleurs médecins possibles s'il le faut. " Si l'argent peut permettre de sauver une vie précieuse alors j'en donnerai sans hésiter.

• Repoussé dans mes tranchés, je laisse les mots sortir. Simplement, je ne cherche pas à en dire trop, car ça ne servirait à rien, pourquoi expliquer une maladie alors qu’on connait tous très bien ces effets ? Pourquoi crier son nom pour faire encore plus de mal autour de nous ? Ces derniers temps, je n’avais plus cette envie permanente de sourire, je me voyais me poser trop de questions qui allaient finir par me tuer si je continuais. Je ne savais jamais par où commencer, laquelle répondre en premier ? Tout ça c’est bien trop difficile, alors j’arrêtais, j’avais mis mon cerveau sur Off le temps d’un petit moment, et j’avais décidé de tout expliquer à Neva, que je ne sois pas le seul à être au courant, et surtout, qu’elle comprenne pourquoi j’étais comme ça… " Jude à bien survécu à cela alors je suis certaine que son fils est aussi combattant que lui. On lui trouvera les meilleurs médecins possibles s'il le faut. " Je secoue la tête doucement de bas en haut. Elle n’a pas tort, Jude a survécu, et deux fois d’affilé même. Alors pourquoi pas Aaron ? Pourquoi pas lui ? Peut-être parce que c’est encore un enfant, qu’il est tout jeune et que Jude lui a dû faire face à cette maladie un peu plus tard ? Je ne sais pas trop, je garde la main de la belle entre les miennes, et je me prépare à lui annoncer une deuxième nouvelle… Un peu plus choquante je crois… « Je l’espère, sincèrement, je l’espère… Et… C’est pas tout… L’autre jour à Harvard, j’ai rencontré une fille… Qui est la jumelle de Milena… » Et bim badaboom tous les lots de nouvelles merdiques ont été distribué aujourd’hui, si vous désirez en recevoir un, merci de vous adresser à l’accueil ou à je ne sais quel connard qui sera bien d’accord pour venir vous niquez votre vie. Halloween oh Joyeux Halloween… •

Pourquoi faut-il que ce monde où nous vivons ne soit fait que de souffrances, comme si nous étions fait que pour vivre de cela. Je suis désolée mais j'aime pas trop me nourrir de ce sentiment chaque jour qui se succède. Je demande pas une vie faites que de hauts, je sais très bien que c'est impossible mais je pense pas que mon entourage ou moi même ayons mérité de vivre que dans un tourbillon de malheur. Je savais que 2013 serait une mauvaise année, de poisse, c'est pas un bon chiffre on aurait du s'en douter que cela serait lourd en conséquences. Heureusement que nous avons quand même réussi à nous créer une part de bonheur pour compenser et faire balance. Sauf que là, ça penchait à nouveau du mauvais côté. Je connais pas Jude par coeur ni son fils mais par contre je sais que ce dernier ne mérite pas ce qui lui arrive. Pourquoi cela n'est il pas tombé sur quelqu'un d'autre. Ca peut parraître égoïste de penser ça, que de lancer le mauvais sort sur les autres mais bon c'est humain que d'espérer à ce que ses proches vivent en bonne santé et notamment lorsqu'il s'agit d'enfants. Pourquoi faut-il que cette saleté de maladie touche un être innocent plutôt qu'un être ignoble vivant dans le péché et qui esquive tout. Aucune justice dans ce monde. C'est pas dans mes habitudes de me plaindre mais je pense en avoir totalement le droit aujourd'hui et encore je me dis que si j'avais été à la place de Jude, que c'était mon enfant qui se trouvait dans ce cas, ma conscience n'aurait tout simplement pas accepter cela. J'ai beau sourire pour tenter d'apaiser Alek mais intérieurement je suis pas comme ça. " Je l’espère, sincèrement, je l’espère… Et… C’est pas tout… L’autre jour à Harvard, j’ai rencontré une fille… Qui est la jumelle de Milena… " Arquant les sourcils, il me faut une bonne minute pour digérer cette nouvelle information. Je rêve c'est pas possible, je vais me réveiller dans dix secondes obligés et me rendre compte que cette discussion n'est qu'une simple imagination sorti de mon esprit. Et pourtant le monde n'a jamais parut plus réel qu'aujourd'hui. C'est quoi encore que cette embrouille dans la famille cachée d'Alek." Euh... Ben une de plus ou une de moins, on est plus à une de près j'ai envie de dire. Et elle sort d'où ? " Cette histoire est louche, je crois que je vais avoir besoin d'explications pour me faire à cette idée. Son père n'a pas fait les choses à moitié, deux enfants illégitimes, qui dit mieux ?