ELYS Ϟ L'avant-Halloween est propice aux grosses disputes et aux gros cris ...

Sans une once honte dans le regard, je l'ignorais comme pour une protection de mon cœur meurtri par mes actions précédentes. Je m'en voulais de l'avoir touché ainsi, d'avoir été si violent meme si j'avais eu une bonne raison ; ça ne se justifiait pas. Elle gardait la froideur dans la voix me répondant avec entrain le contraire de ce que j'aurai voulu entendre mais en meme temps, je le comprenais. Je ne savais pas quoi lui dire mais je savais que je devrais l'ouvrir. Je sentais son regard si froid sur moi puis la froideur glacer encore plus sa voix pour m'accuser de la fuir, de fuir la discussion alors avec une voix calme, embrumée de tristesse mais décidé, je lui disais : J'ai mal agis, j'aurai pas du etre violent, ok ? Je me tournais encore plus vers le dehors, posé sur la fenetre comme si j'étais pret à sauter pourtant ce n'était pas le cas et je buvais une autre gorgée de Vodka avant de lui dire : Je ne fuis pas, je sais que j'ai mes tord mais toi, tu ne veux pas reconnaitre les tiens ... je crois qu'il faut simplement qu'on arrete là, qu'on arrete de parler, que tu partes puisque tu en as besoin et puis c'est toit ... Je regardais dans la vague, ajoutant dans un murmure avec dureté, presque pour qu'elle ne l'entende pas alors qu'elle allait l'entendre ; Mais je t'aime malgré tout ...

Elle ne s'attendait pas à cela. Elle se serait plutôt attendue à une énième remarque manifestant son arrogance à son égard. Au lieu de cela, il reconnaissait qu'il avait mal agi.Bien sûr qu'elle lui en voulait pour cela. Elle avait beaucoup de mal à accepter ce comportement.Mais pas seulement.Il n'y avait pas que cela.Il y avait eu les mots et le fait qu'il remette en cause son honnêteté. Ok,il reconnaissait en partie ses torts. On peut pas dire qu'elle s'en foutait complètement mais quelque chose en elle l'empêchait d'en faire de même  de son côté , de reconnaître elle aussi ses torts alors qu'elle savait que c'était ce qu'elle aurait dû à faire à ce moment mais elle ne pouvait pas, elle déniait tous torts.Elle se surprit à entendre son murmure , ce qui fît chavirer encore plus toutes ses certitudes et son coeur , son regard remontant lentement sur lui avant de baisser à nouveau le regard fuyant et perdu. « Je sais pas, je sais plus. » laissa-t-elle échapper ,  incapable à ce moment précis de prendre une décision raisonnée sur ce qu'ils devaient faire , ne sachant pas  vraiment où ils en étaient maintenant, ni ce qu'elle voulait vraiment. Ce n'était pas une question de sentiments , elle l'aimait,c'était certain mais étaient-ils vraiment capables d'être en couple ?  «Je suppose que c'est mieux pour nous si on se laisse du temps , de la distance entre nous. On en a tous les deux besoin» prononça t elle timidement comme si elle cherchait, attendait son accord, son approbation pour être sûre que c'était ce qu'elle pensait vraiment être le mieux pour eux et qu'ils étaient tous les deux d'accord sur ce point , que c'était la meilleure solution même si elle était partagée avec l'espoir qu'il la retienne.

Prendre les décisions, ça n'avait jamais été son truc. Il devait le savoir maintenant. Une seconde, elle savait ce qu'elle voulait , l'autre d'après, elle avait déjà changé d'avis avant de revenir à sa première décision. Elle aurait voulu trouver dans ses yeux les réponses à ses questions, les mots rassurants à ses doutes. Mais, il ne laissait comme d'habitude rien transparaitre. C'était se heurter à un mur.Il était tellement fermé. Les rares regards qu'il daignait lui accorder , le ton dans sa voix , tout la forçait à penser que ça ne pouvait pas continuer ainsi , que c'était ce qu'il fallait faire.Au moins, ils étaient d'accord sur une chose pour une fois.Oui, les mots étaient simples mais tellement si durs à encaisser surtout ainsi. Elle ne pensait pas que se rendre à l'évidence ferait si mal.Comme si cela ne suffisait pas, il ne manqua pas de lui assener le dernier coup – sans doute fatal- en lui disant qu'ils auraient dû le faire avant. Il avait beau être désolé , sans doute pas autant qu'elle. Cela, elle avait beaucoup de mal à l'encaisser.Et pourtant, au lieu de repartir dans une pluie de reproches, elle se contenta d'acquiescer d'un hochement de tête , feignant d'être d'accord ,fuyant son regard pour ne plus avoir à affronter cette froideur , cette dureté qui lui faisait tant de mal et contre lequel elle se battait tout le temps et contre lequel elle n'avait plus la force et la patience à ce moment précis.Elle ne pouvait rester une minute de plus dans cette pièce , comme une envie , un besoin vital de respirer face à cette accumulation de stress et de pression. C'est sans un mot, sans un regard de plus qu'elle quitta l'appartement.Quitter cette pièce , passer cette porte , c'était rendre les choses définitives , irréversibles.