This awkward moment + feat Alek

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J'm'habituais bien à Harvard, chose qui m'étonnais un peu moi-même. Mais bon, faut dire que quand j'avais décidé quelque chose, je pouvais être plus têtue qu'une mule. Et j'avais décidé que cette fille rendrait tout ce qu'elle ne méritait pas. Je connaissais assez ma mère pour savoir qu'en pleine santé, elle ne faisait pas d'erreur. Le calcul était donc vite fait, l'erreur avait été d'inclure cette fille sur son testament, chose qu'elle avait, j'en étais sur, faite quand elle était malade. Enfin bon, Harvard n'était pas aussi pire que ce que je pensais. Certes, Yale était nettement supérieur, mais j'avais rencontré des personnes assez intéressantes, et l'Eliot House était une bonne maison. C'était même idéal pour agrandir mon carnet d'adresse et rencontrer une autre partie de la jeunesse dorée américaine. Il y avait quelques inconvénients, comme le fait de devoir repasser par tous ses bizutages et défis stupides. Il faut dire que je ne me réjouissais pas d'aller courir dans la neige. Je secouais la tête, revenant au moment présent.
J'avais été convoquée chez la présidente d'Harvard, surement pour discuter de la donation qui avait été faite par Mère juste avant la mort de cette dernière. Il était clair que cette dernière avait préparé le terrain pour faciliter mon intégration ici, devinant que je chercherais à remettre les choses à leur juste place. J'attendais donc que la présidente finisse avec la personne avant moi. Je jetais un coup d'oeil à mes ongles et souris, satisfaite. Parfait, comme toujours. La porte s'ouvrit et un garçon blond sortit de la salle, suivit par la présidente. Je ne prêtais pas vraiment attention à lui, contente que mon attente se termine. La présidente prit congé avant de se retourner vers moi. "Mademoiselle Lubienski! Entrez je vous prie! Je me levais et la suivie dans son bureau.
Une petite dizaine de minutes plus tard, je sortais du bureau. Comme je l'avais supposé, la présidente avait souhaité me remercier pour la donation de Mère et savoir comment se passer mon intégration. Une fois les formalités et les politesses terminées, j'étais enfin libre de pouvoir retourner à mon quotidien sur le campus. Il faut dire que pour le moment je n'avais pas encore attaqué cette autre fille de front, mais c'était normal de ma part, je souhaitais en savoir plus sur elle, savoir à qui je m'attaquais avant de me lancer. J'avais donc une liste de gens dont je devais me rapprocher, ses meilleurs amis, mais ses ennemis aussi, même si je n'en avais pas rencontré pour le moment. J'étais assez absorbée dans mes pensées, mais je remarquais tout de même que le garçon de toute à l'heure était toujours là. Je le regardais, un peu surprise, mais bon, il avait surement oublié quelque chose dans son entretient avec la présidente. Je me tournais donc, prête à partir.

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• Je ne savais pas que lorsque tu étais Vice-Président, t’avais droit un rendez-vous de temps en temps avec le Doyen. J’ai rien fait pour pourtant, moins je vais dans son bureau, mieux j’me porte. J’sais pas à quel discours je vais avoir droit, mais c’est des obligations auxquels je dois faire face, donc je m’y rends, et je me la ferme, en bon vice-président que je suis. J’attends quelques minutes en me tournant les pouces et mon nom retentit dans la sombre pièce qu’est la salle d’attente. […] Trente minutes plus tard, je sors enfin de ce putain de bureau, j’ai la tête qui va exploser, j’ai jamais entendu autant de mot d’un coup, c’est limite flippant, j’savais pas qu’une personne pouvait parler aussi rapidement. « Mademoiselle Lubienski! Entrez je vous prie! » Hein ? J’étais prêt à rentrer chez moi, quittant à jamais ce bureau du malheur, et là, j’entends le nom de ma sœur. J’regarde la seule fille présente dans la salle et qui se lève, mais problème, c’est pas Milena. Bordel, ça doit être l’autre-là qui m’a retourné le cerveau, trop de mots à la minutes et voilà que j’m’emballe et que je n’arrive plus à comprendre ce que les gens autour de moi peuvent dire. J’la regarde bizarrement, et j’ai un léger doute… Lubienski ? J’ai bien entendu bordel… Mais c’est qui elle ? Une cousine éloignée ou un truc du genre ? Alors je décide de rester, autant lui demander, ça s’trouve, c’est une cousine dont j’connais pas son existence, mais ce qui est sûr, c’est qu’elle a pas l’air très commode, j’sais pas, elle a une tête à envoyer chier tous ceux qui vont chercher à l’approcher… J’m’en branle, j’vais lui demander si j’ai bien entendu… •

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J'suis pas le genre de fille qui n'aime pas être regardée, au contraire, j'aime être le centre d'attention, être admirée et respectée. Ca ne veut pas dire pour autant que j'aime être dévisagée. Et encore, en Pologne cela m'arrive. Il est vrai que là-bas, j'étais presque une personnalité, j'étais connue comme la Comtesse Lubienski et mes moindres faits et gestes étaient surveillés. C'était pas pour rien que j'avais décidé de faire mes études aux Etats-Unis. J'adorais mon pays, mais je voulais pouvoir profiter de ma jeunesse sans faire la une des journaux à scandales. Surtout que vu mon image très propre sur moi et lisse, les tabloïds locaux se feraient un véritable plaisir de me réduire en charpie. Alors oui, je voulais pouvoir sortir, boire quelques verres et rentrer légèrement éméchée sans que tout le pays soit au courant. Ici, si on me regardait, c'était parce qu'on me trouvait jolie. Sauf ce mec, qui était toujours là quand je sortais du bureau.

Calme Oxana, ne lui arrache pas la tête tout de suite... J'avais tendance à avoir le sang chaud, comme disait Mère, mais je faisais de mon mieux pour m'améliorer. Par exemple, là tout de suite, j'avais vraiment envie de demander à ce type s'il avait un problème ou s'il était convoqué ici pour se faire renvoyer à cause de ses tendances perverses... Ou encore de lui demander s'il était tellement en manque que dès qu'il voyait une fille il restait bloquer sur place. Mais non, ce n'était pas comme ça que j'avais été élevée, j'étais une fille respectable et je savais que mon caractère, si je le laissais s'exprimer, ne m'attirerais que des ennuis. Je soupirais légèrement, en espérant que mes épaules n'aient pas trop bougées, avant de me tourner vers le garçon en question. "Je peux peut-être t'aider, tu es perdu? " C'était bien Oxi, pas d'agression, pas d'insulte ni de sang, franchement j'y mettais du mien, j’espérais juste qu'après ça il se rende compte que de fixer les gens de la sorte était malvenu, qu'il s'excuserait et que je pourrai tranquillement continuer ma vie.

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• Elle doit surement se dire que j’ai l’air d’un petit puceau bandant comme un porc sous mon jean. Comme si je n’étais qu’un simple ahuri, un détracté, un demeuré qui regardait un simple bout de viande. Mais c’était loin d’être le cas, je n’étais pas ce genre de garçon qui se branlait une fois rentrer chez lui après avoir vu une fille dans la rue. J’emmerdais le monde, j’emmerdais pas mal de chose à vrai dire. Je suis là, assis sur ce fauteuil, à imaginer tous ces étudiants qui auraient pu passer par là, allant du putain de fils de bourge chiant des billets le matin au réveil, se prenant pour le centre du monde, fils d’un dictateur mort ou d’une connerie du genre, je le vois bien, là, assis sur cette chaise, droit comme s’il avait un putain de balai dans le cul, l’empêchant de se pencher vers l’avant, juste pour courber un peu le dos, et paraitre négliger. Ces putains de chaussures cirés avec je ne sais quelle merde aux pieds, ces cheveux plaqués sur le côté, se prenant déjà pour un grand politicien ou un putain d’avocat, mais merde, ouvre les yeux abrutis, la richesse de ton défunts père, qu’il brule en enfer, ne te fera jamais devenir quelqu’un d’important, tu seras juste une petite merde de plus sur cette terre, abruti va. Je vois aussi ce fils d’éleveur de chèvre tout droit débarqué du désert, croisant les doigts pour avoir une bourse, espérant avoir la chance d’étudier ici, de pouvoir montrer tout son potentiel, il n’en fait pas trop, il se tient normalement, et, personnellement, je préfèrerais lui donner sa chance à lui plutôt qu’à lui tantouse avec son balai dans le cul. Mais ce n’est pas moi qui choisis. Moi ? J’suis assis là, attendant que cet inconnu sorte, voulant des réponses à cette question qui se pose. "Je peux peut-être t'aider, tu es perdu? " Je la regarde, je la dévisage même, qui est-elle ? Pourquoi elle porte ce nom ? Est-ce mes oreilles qui m’ont joué des tours ? J’dois avoir l’air d’un psychopathe en puissance. Je me secoue intérieurement et j’me décide à lui répondre. « Ton nom, c’est réellement Lubienski ? » J’vais droit au but, j’passe pas par cinquante mille chemin, plus vite elle me dira que non, que c’est Lutanski ou une merde du genre, un truc qui y ressemble, plus vite je pourrais rentrer… •

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« Ton nom, c’est réellement Lubienski ? » Et bien, apparemment je m'étais trompée. Ce jeune garçon, malgré son look franchement improbable et ses airs d'attardé mentaux, avait plus de culture que ce que je pouvais le penser au premier abord. En effet, s'il reconnaissait mon nom, c'était certainement qu'il savait que j'étais comtesse, donc près à me témoigner sa reconnaissance à l'honneur qui lui était fait de me rencontrer. Peut-être même voulait-il un autographe, même s'il n'était pas franchement commun qu'on m'en demande. C'est vrai que j'avais déjà était régulièrement arrêtée dans la rue pour pouvoir être prise en photo avec un ou l'autre admirateur, mais à nouveau, ce genre de chose arrivaient beaucoup plus souvent en Pologne qu'ici, aux Etats-Unis. Mais bon, on était jamais à l'abri d'un peu de culture et de raffinement. Je rentrais donc un peu plus mes griffes, après tout je n'allais pas attaquer une des rares personnes qui semblait savoir ce qu'était une comtesse, même si son ton était un peu trop familier pour mon goût. Une des seules, j'exagérais un peu, il est vrai qu'il y avait Jagger, avec qui j'avais passé une partie de mon enfance et qui était lui aussi Lord, ainsi que la présidente des Eliots, une certaine Kataïeva, princesse de Russie. Bref, je me perdais dans mes propres pensées... Allez Oxi, réponds, sinon il va penser que c'est toi l'attardée mentale. Ca serait quand même un comble. Je lui souris donc, un regard doux dans mes yeux. "En effet, c'est bien mon nom. Oxana Natalyia Lubienski, comtesse de Pologne. " Je lui tendis la main, pour me présenter officiellement à lui. Le pauvre, il devait être tout impressionné d'avoir une personne aussi importante en face de lui, c'était sur...

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• J’suis dans un monde que vous pouvez pas comprendre. C’est pas une question de licorne qui cours sur les arc en ciel, c’est un truc de lopette ça. C’est pas non plus une histoire de guerrier slaves qui se battent jusqu’à la mort, c’est un truc de con ça. Je ne sais pas quand est-ce que je vais atterrir, j’ai aucune idée de ce qui se passe réellement, mais c’est comme si le temps venait de s’arrêter, comme si tout ce que j’avais connu avant ça n’existait pas, comme si tout ça n’était qu’un rêve plus, un cauchemar de plus. "En effet, c'est bien mon nom. Oxana Natalyia Lubienski, comtesse de Pologne. " C’est pas possible, j’ai bien entendu tout à l’heure, son nom est bien Lubienski… Est-ce qu’elle serait de ma famille ? Depuis quand j’ai des comtesses de mon cul dans ma famille ? Putain mais où est ce que mon père a foutu sa queue ?! Elle me tends sa main, je ne l’attrape pas, je ne lui sers pas, j’reste sous le choc, pas du fait qu’elle soit une comtesse, ça, j’en ai complètement rien à foutre de son statut en fait, elle reste une étudiante parmi tant d’autre, sauf qu’elle porte le nom de Milena… J’sors de mes pensées et j’prends la parole. « J’m’en fou que tu sois une comtesse… Mais ma demi-sœur porte le même nom que toi… C’est une putain de coïncidence où t’es en train de m’apprendre que j’ai une autre sœur ? Milena, ça te dit quelque chose ? Lewis-Kennedy, c’est pas le nom de ton père au moins ?? » Qu’elle le prenne mal, après tout, j’m’en fou, j’commence à en avoir marre d’apprendre tous les 36 du mois que j’ai une sœur par ci par là. Ca me stress un peu limite, pis j’pense qu’elle doit se demander qui est cet abruti qui dit être de sa famille… Je la bazarde de questions, si ça peut m’aider à avoir des réponses… •

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Hum, il semblait moins bien élevé que ce que j'avais pensé. En effet, la moindre des politesses alors que je daigne lui tendre la main pour la lui serrer, serrait en effet de la serrer. J'm'attendais pas à ce qu'il me fasse le baise-main, après tout ça a pas du tout l'air d'être son genre, mais un minimum de respect quoi! Il a pas entendu que j'étais comtesse, fallait que je lui imprime les mots dans le cerveau? « J’m’en fou que tu sois une comtesse… Mais ma demi-sœur porte le même nom que toi… C’est une putain de coïncidence où t’es en train de m’apprendre que j’ai une autre sœur ? Milena, ça te dit quelque chose ? Lewis-Kennedy, c’est pas le nom de ton père au moins ?? » Alors là, j'en resterais presque bouche-bée devant tant d’insolence. Ca aurait surement été le cas s'il avait arrêté sa phrase au fait qu'il en avait rien à faire que je sois une comtesse. Mais j'étais loin, très loin de m'attendre à la suite. C'était quoi encore cette histoire. Avoir une soeur jumelle me suffisait, je faisais déjà de mon mieux pour la sortir de ma vie et de la famille Lubienski, même si pour le moment on pouvait bien avouer que les résultats étaient pas franchement là. Ne me dites pas qu'en plus d'avoir une espèce de SDF Lowell pour jumelle, je me retrouvais aussi avec un mec qui ressemblait franchement à un assisté social pour demi-frère?!?! Il fallait pas abuser Mère, là ça commençait à faire un peu trop pour mes pauvres nerfs. Et de plus, cette possibilité ouvrait la porte sur toute une autre partie de famille dont je ne connaissais même pas l’existence. Toutes ses informations tournaient dans ma tête à une vitesse vertigineuse, et je ne savais pas quoi dire ou faire, d'ailleurs j'avais toujours ma main tendue vers lui comme si j'étais une débile mentale. Difficile de nier. Mais je ne pouvais pas non plus lui dire que oui, je savais que j'avais une jumelle qui s'appelait Milena et que mon but était de la rayer de l'arbre généalogique... Fallait que je gagne du temps, et pour le moment je me contentais de baisser ma main, de baisser les yeux, incapable de répondre, mon cerveau comme sur pause.

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• Elle se fout de ma gueule, c’est la seule solution plausible. Pourquoi j’aurais une autre demi-sœur caché ? Pourquoi Milena n’est pas au courant de son existence ? Putain, dans quelle merde j’me suis foutu, j’peux pas avoir une petite vie pépère, comme tous les gens normaux, où on apprends pas tous les quinze du mois qu’on a une demi-sœur caché, qu’on a des cousins par ci par là, ou encore, que le fils de notre meilleur ami est atteint d’une leucémie. Mais putain, c’est quoi ce monde bizarre, c’est limite si on est pas dans un film, dans les feux de l’amour quand Branda se rend compte que son père, bah c’est pas son père, c’est son oncle car son père Kevin, ancien pilote d’avion, est mort pendant l’exercice de ces fonctions car il était trop préoccupé à se faire sucer par l’hôtesse de l’air plutôt que de tenir les commandes. Putain, c’est lourd à la longue. Allez tous vous faire enculer. Bientôt j’vais apprendre que j’ai des triplés cachés si ça continue comme ça, et qu’en fait, je viens de mars ! J’ui pose un tas de questions, elle est peut-être aussi choqué que moi, j’en sais rien, mais j’viens de la faire redescendre sur terre, car le coup du « comtesse de mes deux », ça me déstabilise pas, ça ne me fait pas fermer ma gueule ou lui lécher les doigts de pieds avec le bout de ma langue. J’la vois, elle baisse sa main, elle baisse la tête et regarde ces pieds, et là, j’me dis qu’elle n’est pas au courant non plus, et que j’viens de lui apprendre. Au moins, on est deux. « Reste pas en mode zombie on va croire j’sais pas quoi après… J’ai raison ou tu te fous de moi en fait ? » J’aimerais que ça soit une blague organisé par Milena, elle a demandé à une copine qui a des cheveux parfait, comme tout Lewis-Kennedy, de me faire une blague. Pourquoi ? Je n’en ai aucune idée, mais si c’est vrai, j’vais avoir du mal à m’y faire… •

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« Reste pas en mode zombie on va croire j’sais pas quoi après… J’ai raison ou tu te fous de moi en fait ? » Non mais comment il me parle l'autre dégénéré? Peut-être bien que c'est mon demi-frère, il n'empêche qu'il me doit le respect l'autre taré! Qu'est ce que j'en peux si son père a pas été foutu de garder sa queue dans son slip, est-ce que j'ai demandé moi à ne pas être la fille d'un grand roi? Des années durantes, j'ai imaginé que ma mère avait été la femme de la vie d'un roi ou d'un prince qui ne pouvait pas la reconnaître pour une raison ou une autre. Alors là, si en plus de m'enlever mon unicité, on m'enlevait ça, ça allait très vite m'énerver. Surtout si l'autre en face aller continuer comme il avait commencé. En même temps, il avait pas l'air de vouloir arrêter alors j'allais devoir le remettre en place vite fait. Je levais donc les yeux vers lui et lui dardait un regard noir. " J'en sais rien si t'as raison! Ce que je sais, c'est que j'ai jamais connu mon père et que j'en ai rien à foutre de qu'il est, surtout si c'est un putain d'américain qui sait pas où est sa place dans le monde... Après, j'suis venue ici parce que j'ai appris cet été à la mort de ma mère que j'avais une jumelle. Personne m'a jamais parlé d'un taré qui serait mon demi-frère! " Je fulminais, j'étais très bien fille unique, j'avais pas besoin d'autres personnes dans mon entourage!

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• J’me retrouve face à un miroir brisé, un miroir où je ne sais pas à qui appartient se reflet. Que faire ? Que dire ? Comment réagir ? Je la regarde, je la fixe, je la dévisage et j’ai droit à une séance de remise en question d’une rapidité extrême. " J'en sais rien si t'as raison! Ce que je sais, c'est que j'ai jamais connu mon père et que j'en ai rien à foutre de qu'il est, surtout si c'est un putain d'américain qui sait pas où est sa place dans le monde... Après, j'suis venue ici parce que j'ai appris cet été à la mort de ma mère que j'avais une jumelle. Personne m'a jamais parlé d'un taré qui serait mon demi-frère! " Je dois rêver. Est-ce qu’elle est consciente de la façon qu’elle a de me parler ? J’aurais eu un garçon devant moi, je lui aurais mis un coup de tête. Elle parle d’une façon que je n’aime pas, et surtout quand elle aborde le sujet du paternel, sauf que malheureusement, sur ce sujet, je sais qu’elle a raison. Elle m’assure avoir une jumelle… Hein ? WHO WHO Stop ! Comment ça ? En plus elle est jumelle avec Milena ? C’est le pompon gringo. J’me demande que faire, et si vous le savez, aidez-moi, faites-moi un signe ou une merde du genre, mais sortez-moi de ce merdier. Je vois ces yeux bleus se remplir d’une noirceur, de haine, et j’ai l’impression de voir mon père qui venait pour m’engueuler lorsque j’avais fait une connerie. J’vais quand même pas me laisser faire, compte pas la dessus. « Elle va se calmer la comtesse de Polonie ?! T’es une Lewis-Kennedy, j’suis désolé pour ta mère, mais malheureusement, on a jamais la vie qu’on veut… » Et là, illumination… Sa mère est morte, elle est comtesse, ce qui veut dire que sa mère avait se statue avant elle ? Et Milena, elle se situe où dans tout ça ? J’suis peut-être taré comme elle le souligne si bien, mais j’suis pas con. « J’vais pas te sauter dans les bras, toi comme moi, on sait très bien qu’on va pas se réjouir d’être de la même famille, tu te la joues dame de j’sais pas quoi, et moi, j’en ai rien à foutre de ces espèces de statu… Alors, dit moi… Milena, elle se situe où là-dedans ? C’est une comtesse elle aussi du coup ? Comment ça marche ? C’est la première qui est sortie qui prends ce rôle ? » Cette fille, malheureusement, j’la sent pas, y’a un truc derrière tout ça… •